Ce petit jeu commençait à m'ennuyer. Au début, c'était marrant, j'apprenais plein de choses sur mes acolytes de soirée. Mais plus le temps avancé et plus je me sentais exclu, comme s'ils essayent de deviner qui était réellement l'autre. Certes, ils répondaient tout de même à mes questions, mais sans trop me donner d'importance. Ce qui n'était pas plus mal. Je ne me sentais pas très bien et je commençais à fatiguer après toutes mes aventures de la soirée. Enfin, il fallait dire que pour ma première soirée de ce genre, j'avais fait de grandes découvertes. Il faudrait que je partage ça avec... En fait nan, il n'était plus de ce monde... Blanche répondit à ma question et je pris juste la peine de répondre à la sienne même si l'envie n'était plus tellement là. Peut-être un simple coup de mou.

Léo : Merci de ta généreuse proposition, mais j'ai déjà quelqu'un qui m'enseigne la maîtrise des flammes. Je ne veux pas trahir ce maître pour un autre sous prétexte qu'il utilise aussi une épée. Mais merci quand même. Bon, je vais faire une petite sieste. Réveiller moi au prochain jeu.

Enfin, la sieste était surtout une excuse pour éviter les questions est pouvoir me reposer un peu. J'appris des choses vraiment sympas. Alors comme ça James était quelqu 'un de chercher qui utilisais une Lost magie. J'avais du mal à le croire. C'était quelqu'un de sympas et j'en avais la preuve ce soir. On avait bu un verre ensemble, on avait joué et on s'était battu pour danser avec une jeune fille. On était même en train de siroter un verre en apprenant à se découvrir. Est-ce qu'un criminel prendrait le risque de venir dans ce genre d'endroits ? Non, ce n'était pas possible.

D'ailleurs, il ne mit pas longtemps à s'opposer à la question de Blanche. Enfin, c'était comme ça que je le voyais... Certes, il ne faisait que de d'éviter la question de blanche. Mais n'était-ce pas ce qu'elle faisait quand on lui demandait quelque chose qui pouvait la déranger. Je pouvais très bien comprendre le comportement de James. Mais sa réponse confirma le ressenti que j'avais eu au début. Ils se cherchaient bel et bien et je pense qu'ils devaient être contents que je me tienne à l’écart de cette discussion.
Sans crier gare, le marchand de sable passa près de moi. J'avais sans doute du loupé une bonne partie de la discussion. J’étais un peu triste, mais ce n'était pas grave. Je savais que certaines choses devaient rester secrètes, tout comme la véritable identité de James s'il nous mentait sur cette dernière. Ce fut d'ailleurs ce dernier qui me sortit de ma torpeur. Il me secoua un peu au niveau de l'épaule et me lança une question :

Léonard : Je me demandais Léo, comment se fait-il que tu ne te souviennes pas de ton agresseur ? J'ai compris que c'était sa frangine au caractère sensible, mais quand même ! Je suis bien curieux de ta réponse l'ami.

Léo : Tu vois mon ami, il y a certaines choses que l'on veut oublier de toutes nos forces. Et vu les blessures que j'ai reçues, je ne peux que souhaiter cette option. Mais je sais que si un jour, je recroise cette personne, je la reconnaîtrai d'office.

Bon, maintenant que j'étais réveillé à nouveau en pleine forme pourquoi ne pas enchaîner sur quelque chose qui bougeait plus. Je réfléchis aux différents jeux que je connaissais. Mais la faim commençait à se faire sentir aussi. Je venais de trouver notre nouveau jeu : un cours du plus gros mangeur.

Léo : vous n'en avez pas un peu marre avec vos questions. J'aimerais que ça bouge un peu plus. Que diriez-vous d'un concours de nourritures. Celui qui mange le plus gagne.

Le jeu de la belle semblait aller loin, trop peut-être. A force de jouer à trois, il y eu un contact particulier qui s'était créé de façon intense entre elle et moi. Léo l'avait senti, il avait même prit l'initiative de se retirer lorsqu'elle fit son monologue pour me répondre.

Je n'ai pas eu le temps de le rattraper et d'après le teint de sa peau, il n'avait pas l'air de se sentir bien. En même temps, il semblait plus jeune que moi et la dose d'alcool déjà accumulé avait eu raison de lui. Le laisser une heure tranquille ne pouvait pas lui faire de mal.

La belle avait reprit toute mon attention au moment où elle me répondit. Elle parti dans un monologue qui aurait pu la faire enfermer pour les plus ignares. Edolas ? Bien entendu que je connaissais. De loin en revanche. Toutes ses spécificités ne m'étaient pas connus, mais à travers son discourt elle me donna plus d'information que si je l'avais torturé pour l'interroger. Ensuite, les jumeaux une théorie scientifique ? Pourquoi pas. Je n'avais pas d'argument pour répondre à ça, si ce n'est, qu'elle avait elle-même ajouté un argument en parlant des sosies. Ça, Scientifique ou pas, cela existait. Et elle ne pouvait le nier.

La suite dut tout aussi intéressante, car elle me confia venir de ce monde que peu connaisse. Mais j'avais un doute sur le fait qu'une personne d'un autre monde puisse arriver à si haute sphère du conseil et divulguer une telle info comme ça. Mais après tout, peut-être qu'elle aussi ressentait les effets de la soirée. J'avais un doute sur elle, mais elle avoua son mensonge. Peut-être via un autre leurre mais qu'importe. Car oui, j'avais aussi envie de lui donner un gage. Un gage bien plus intense que de vider un verre de liqueur quelconque. Sa tenue, me détournait de ses paroles, je pensais déjà à la façon dont j'allais enlever cette fioriture qui cachait l'objet de mon envie.

Elle finit par s'engager vers une pente dangereuse. D'abord, en citant haut et fort mon nom et mon appartenance, puis en laissant planer une menace que je ne pouvais pas prendre à la légère. Je continuais à jouer les innocents devant elle. Car, si je changeais mon attitude, c'était mort pour moi. Mais intérieurement, sa menace prenait et je me préparais à toute éventualité. Sauf, celle là !

Un autographe ?

Alors là, elle m'avait bien eu. Toute ma tension était retombée d'un coup. Je n'imaginais pas qu'un membre du conseil pouvait fermer autant les yeux face à un membre d'une guilde noir.

C'était peut-être un piège et je gardais cette éventualité en tête. Mais, j'étais las de devoir mentir à nouveau. Je voulais surtout goûter au fruit défendu qui était en face de moi.
Je ne laissais toujours rien transparaître devant elle. Avouer qui j'étais d'un coup, c'était trop de risques. J'ai attrapé son livre pour y crayonner mon nom. Pour éviter tout problème, j'avais changé mon style orthographique, comme toujours. Puis, en refermant le livre. Je me suis approché d'elle de façon à avoir nos genoux et notre poitrine qui se touchait. Je prenais un risque d'après son caractère, mais faire un pas vers elle de cette façon allait me montrer les possibilités à venir.

J'ai approché mon visage afin que ma bouche soit proche de son oreille tout en lui caressant son bras nu en l'effleurant du bout de mon doigt.

- Je ne peux pas confirmer tes dires hélas. Pas devant autant de monde. Mais qui sait, dans un lieu plus calme toit et moi…

Parfois, en dire le moins possible est plus éloquent qu'autre chose. J'avais terminé cette approche en déposant délicatement un baiser sur sa joue tous en effleurant le coin de ses lèvres avec les miennes. Une telle démonstration ne pouvait pas faire l'ombre d'un doute sur mes intentions.

Et comme pour mieux l'attirer, je devais maintenant la fuir.

Léo avait que trop dormi et c'est ce moment que j'avais choisi pour lui poser ma question. Il avait répondu d'une façon assez étrange. Il était sûr de ce souvenir d'elle et pourtant ne semblait pas y arriver. Mais ce qui me rassura c'était qu'il avait repris des couleurs. Et ce qui confirma qu'il était requinqué c'était qu'il semblait avoir faim !

Personnellement, j'en avais marre de tourner en rond avec des questions et d'autres choses plus légères. J'avais envie de boire, de m'amuser, de profiter le la chaire !
Un jeu ?

Je l'ai regardé avec un grand sourire satisfait. Mais j'avais aussi bien d'autres choses en tête. Les effets des mélanges commençaient à faire effet après tout. Je me suis revenu au comptoir pour m'enfiler un autre verre d'une traite. Puis, j'ai commandé une tarte.

Bien avant de libérer ma folie joyeuse, j'ai glissé un de mes doigts dans la crème pour goûter l'harmonie entre le sucre et la crème, le tout, en plongeant mes yeux dans ceux de ma proie, la belle.

Puis sans prévenir, j'ai lancé la sucrerie tout entière vers Léo !

Je ne comprenais pas tout ce que Blanche racontait. Si je suivais bien son histoire, tout le monde avait un jumeau même s'il n'était pas présent dans ce monde. Il y avait deux mondes : Edolas et Earthland. Bon donc ça voulait dire, qu'il y avait un autre fana de bonbons comme moi ? Je me demandais si c’était vraiment un chat ou s'il se déguisait comme moi. Je me retiens de rire, j'étais encore censé dormir. Mais je sentais bien que la situation commençait à tourner au vinaigre pour James. Blanche disait qu'il s’appelait en réalité Léonard et qu'il était activement recherché. Peut-être que c'était bien le cas, mais il ne pouvait pas avoir fait des choses foncièrement mauvaises. Il avait peut-être simplement commis un petit vol à l'étalage sans avoir plus de conséquences. Mais j'étais loin de me douter de qui il était réellement. Pour moi, c'était devenu un ami, un compagnon sur qui je pouvais compter. Sans doute, un effet de la boisson que je buvais : réunir les gens malgré leurs différentes appartenances et religions. Mais d'un seul coup, la situation se retourna, la chanteuse demande un autographe. Cette soirée connaissait de nombreux rebondissements et ce n'était pas pour me déplaire : la fille qui semblait si stricte, se retrouva à demander un autographe à un mage recherché. Sans grande surprise, ce dernier refusa. S'il était vraiment un mage noir, il ne pouvait pas le clamer devant autant de monde et je comprenais son choix.

Je fus tiré de ma sieste superficielle par la question de James. Je lui répondis tout naturellement que je la reconnaîtrais quand je le verrais. En même temps comment oublier les yeux pleins de malice que j'avais vu juste avant que je passe au hachoir. Puis vient ma proposition de faire le concours de nourriture. Blanche, sans grande surprise, déclina ma proposition quant à James, il prit la direction du bar. C'était assez marrant de le voir se déplacer ainsi, il marchait en zig zag, manquant de peu de tomber à chaque fois. Il commanda alors une tarte au sucre. Il acceptait donc ma proposition de jeu... Enfin, c'était ce en quoi je croyais jusqu'à me la recevoir dans la tête.

Léo : Tu veux jouer à ce petit jeu avec moi. Encore une fois, on va se confronter. Je n'ai pas l'intention de perdre cette fois non plus.

Je courus jusqu'au bar, récupérai deux tartes. Lorsque je regardai dans la direction de James, je pouvais en voir deux. Lequel était le bon ? Était-ce de la magie. Bah de toute façon, j'avais une tarte dans chaque main, donc autant tirer sur les deux. Je lançai la première tarte, mais elle sembla le traverser et s'écrasa quelque part dans le décor derrière. Par contre lors du lancer de la seconde tarte, je ne vis pas quelle direction elle prit, car je perdis l'équilibre. Sachant que mon opposant n'allait pas rester sans rien faire, je décidai d'aller me cacher derrière le fauteuil de Blanche. Avec un peu de chance, elle se ferait toucher et devrait participer contre son grès à la bataille qui était en cours. J'avais donc envie de le provoquer pour rigoler encore plus. Je sortais la tête de temps en temps en lui glissant un petit « Tu ne m'auras pas ! » et je lui tirais la langue par la même occasion.

J'avais le sourire jusqu'aux oreilles durant cette soirée. En même temps, j'avais rencontré un compagnon de jeu qui malgré son âge qui semblait avancé s'amusait autant que moi à faire des jeux enfantins, même si cette dernière n'avait pas l'air de tellement plaire à notre compagne de soirée.