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 Histoire de se faire peur [pv Arric]

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Kenta Hoshi
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Kenta Hoshi

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MessageSujet: Histoire de se faire peur [pv Arric]   Histoire de se faire peur [pv Arric] EmptyMar 21 Oct - 18:41
La forêt d'Iria est une forêt que recèle de légendes sur ses animaux et c'est indirectement pour cela que je m'y trouvais. Le matin, avant de revenir à Mac Anu, je me trouvais à Val et écoutais un troubadour raconter une histoire de phacochère disproportionné. L'histoire en elle-même était très surprenante par sa banalité, mais son narrateur était tellement entraînant que je ne voyais même plus le temps passer. Lorsqu'il finit son histoire, j'étais encore dans un état de rêverie où je ne faisais pas attention à ce qui se passait autour de moi. Sauf qu'un jeune garçon d'une dizaine d'année me tira de ma rêverie. Je n'avais pas trop le temps, j'aurais même déjà dû être parti, mais, quand même un peu agacé, j'avais accepté sa requête en observant sa tête. Non pas parce qu'il était mignon ou autre, mais parce que des larmes coulaient en abondance sur son visage terrifié. L'histoire s'était pourtant bien finie... Mais il m'avait dit qu'il avait vu un sanglier immense à l'orée de la forêt. Je ne pouvais pas lui refuser d'aller dans la forêt... Maintenant, ça ne voulait pas dire que je devais lui ramener obligatoirement des défenses comme trophée. Au moins revenir, histoire de le rassurer.

Avant d'aller à la forêt d'Iria, j'avais beau eu essayer de lui dire que les villageois de Val et la guilde de Quatro Cerberus lui permettaient une défense plus que suffisante contre les animaux hostiles, je ne l'avais pas convaincu. J'avais quand même pris la peine de me renseigner un peu et on m'avait dit que les nuits étaient très désagréables, surtout seul, à cause du manque d'endroits sûrs. Je pris donc plus d'une ration de nourriture, une longue corde et une boussole, encore traumatisé par l'épisode de la jungle de Guatamalta. Il n'y aurais sans doute pas de rivière cette fois-ci...

J'avais marché dans une même direction depuis le début, pourtant, j'avais l'impression d'avoir déjà vu cet endroit... Décidément, l'expérience est quelque chose de génial, cette fois-ci, j'avais une boussole ! Sauf que ça m'avait un peu épuisé de marcher et je n'avais pas rencontré le moindre animal. Décidant de faire une pause déjeuner, je m'installai sur un lit de feuilles mortes. C'est là que j'entendis du bruit derrière moi, à une vingtaine de mètres, derrière un arbre. Génial, enfin un animal ! Mais à mon grand désespoir, il ne s'agissait pas d'un phacochère gargantuesque. Je veux dire... Je l'aurais vu, un gros machin derrière un tronc d'à peine trente centimètres de diamètre, non ? Le monstre avait plutôt une apparence humanoïde... Un Vulcain sylvestre ? Non, ce n'était pas ça. Peut-être un humain, tout simplement ? Je me levai donc pour aller voir. À mi-chemin, quand je mis ma main sur le manche de mon épée, je remarquai que je l'avais laissé avec le tas de feuille. Dommage. Je me préparai donc à lancer un sort, au cas où, tout en avançant vers l'origine du son mystérieux.

Il y a quelqu'un ?
Arric Jesmetine
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Arric Jesmetine

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MessageSujet: Re: Histoire de se faire peur [pv Arric]   Histoire de se faire peur [pv Arric] EmptyMer 29 Oct - 16:39

DANS LA FORET LOINTAINE, ON SE FAIT UN COUCOU.



Il fallait accorder de l’importance à chaque environnement.


C’est bien pour cela qu’Arric s’attaqua, après la ville, le désert et la plaine, à la forêt. Voyant symboliquement le premier lieu comme un signe de puissance humaine, le second comme un ennemi impitoyable et le troisième comme un endroit de sérénité, la mage de glace perçut la quatrième zone comme un site où la nature reprenait ses droits de manière perpétuelle et totalement libre. Aucune contrainte ne limitait l’extension de la végétation forestière, si bien que les racines se plantaient où bon leur semblait le plus profondément possible et les arbres croissaient encore et encore à la hauteur maximale qu’il leur était permit d’atteindre, peut-être désireux de toucher le ciel. Cette topographie boisée offrait également un habitat naturel aux animaux et créatures qui y vivaient, signe que toutes les ressources nécessaires aux besoins de chacun étaient effectivement bien fournies par la forêt d’Iria. Car oui, cette partie de Fiore portait un nom, que les habitants citaient de différentes façons, parfois avec crainte ou avec admiration, les mystères planant sur le sujet. La légende racontait même, à travers les rumeurs des gens du coin, qu’un sanglier géant rôdait dans les parages et qu’il élut domicile dans cette fameuse forêt d’Iria, la bête profitant de la géographie avoisinante dans le but de rester discrète et se cacher facilement, en plus de surprendre d’éventuels intrus gênant qui oseraient s’introduire sur son territoire. Elle connaissait cette impression, notamment depuis l’événement dans le désert Nérobi, qui l’opposa en combat face à Griffith, Dragon Slayer et fils de Sandlers, maître des lieux et donc protecteur de son repaire. Elle gardait personnellement pour elle l’issue de la lutte, sachant que la demoiselle dut s’associer avec des alliés et affronter d’autres ennemis, au lieu de pouvoir se confronter à l’adversaire en face à face. Finalement, devant se contenter du résultat passé depuis un moment, Arric ne fit pas la fine bouche, l’enseignement apporté au travers de cette rencontre plaisant à la mage de glace.


Arric repérerait sans difficultés un sanglier de ce gabarit, s’il s’avérait exister réellement. Certes, la grandeur des arbres masquerait la taille du monstre, mais ne faciliterait pas sa discrétion vis-à-vis des bruits qu’il ne manquerait pas de provoquer involontairement. Une telle bestialité ne passait souvent pas inaperçu, d’autant plus que ce type d’animal n’était pas reconnu pour être silencieux ni faire dans la dentelle. Un porcin chargeait sans vergogne quiconque semblerait être une menace immédiate pour lui. Faire dans le feutré ne comptait pas parmi ses prérogatives. D’un autre côté, le sanglier possédait une peau dure, résistait aux coups, aux chocs et à l’intimidation. Facteurs importants non négligeables. De quoi préparer l’animal à une confrontation directe face à un adversaire doté d’une trempe égale au sanglier et possédant des envies de repli avoisinant zéro ; en bref, ne pas fuir comme un lâche. Par ailleurs, l’Homme possédait d’étonnantes qualités servant à tenir tête aux ennemis ainsi qu’aux situations délicates : la bravoure, le courage, l’honneur, la volonté. Généralement, l’ajout d’une motivation, couplée à l’une de ces qualités, renforçait la détermination et donnait une aide supplémentaire à l’utilisateur de résister à quelque chose ou à quelqu’un. La barrière mentale de l’esprit et la muraille physique du corps fonctionnerait largement mieux ensemble que séparément, révélant le véritable potentiel du célèbre proverbe « l’union fait la force ». En revanche, les feuilles mortes au sol qui craquèrent signifiaient qu’un individu approchait de la demoiselle. Le sanglier gigantesque ? Même le sol tremblerait sous sa silhouette et imposerait une vision plus large. Non, il devait s’agir d’autre chose. Un Humanoïde ? Probablement, en tout cas beaucoup plus que ledit phacochère. Un Humain ? Possible, même si pour le moment elle n’en vit aucun. Posant son sac avec le nécessaire dedans, elle mit ses mains sur les manches de ses lames rangées dans son dos par réflexe, juste au cas où la situation tournerait mal.


Par contre, quand elle entendit la question posée de vive voix d’homme et audiblement, plus de doute ne subsistait chez la mage de glace, qui répliqua avec le même ton et sans crainte ni hostilité, les doigts restant néanmoins fermes sur ses épées. Elle ne se déroberait pas face à l’inconnu.



- Oui, il y a bien quelqu’un, monsieur. Je me nomme Arric Jesmetine, mage officielle de Cait Shelter maîtrisant l’Ice Make et désireuse de connaître votre identité, qui que vous soyez. Je saurais me défendre si cela est nécessaire, mais je vous laisse le bénéfice du doute si vous vous montrez en premier, comme les gentlemans doivent le faire. Allez-y, ne soyez pas timide et dévoilez-vous sans peur ni crainte ~


Elle se permit de rire un peu, taquin mais aussi assez sérieuse, les principes fondamentaux de la société formant les bases d’une civilisation durable. Et puis, l’amabilité et la politesse ne tuaient personne. De plus, c’était un choix stratégique propice en cas d’attaque.


Mais elle préférait nettement le concept d’éducation civique plutôt que stratégique.



Dernière édition par Arric Jesmetine le Mer 2 Nov - 16:58, édité 1 fois
Kenta Hoshi
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MessageSujet: Re: Histoire de se faire peur [pv Arric]   Histoire de se faire peur [pv Arric] EmptyMer 29 Oct - 18:22
La voix qui me donna ma réponse était une voix de femme, donc il y avait effectivement quelqu'un. Une mage de Cait Shelter, ice makeuse en plus. Elle était confiante pour me révéler la nature de sa magie. Mais elle en profita pour me demander de faire de même. Il n'y avait aucun problème, surtout qu'elle m'indiquait ne pas vouloir chercher les hostilités. En même temps, si elle les cherchait, elle aurait trouvé. Un incendie est si vite déclenché ! Puis elle me demanda de me montrer le premier, en temps que gentleman. À vrai dire, elle aurait pu s'abstenir, c'est probablement ce que j'aurais fait. Au moins avait-elle ri ? Elle n'avait pas l'air bien méchante sous l'aspect menaçant qu'elle affichait.

- Bonjour, mademoiselle. Kenta Hoshi, écuyer runique de la caserne de Mac Anu, pour vous servir.

Quant au fait de me montrer le premier, j'étais déjà en train de marcher dans une direction où elle pourrait me voir. Je n'étais pas armé et je me demandais si c'était bien, puisque ça pouvait me discréditer par rapport à mon appartenance à la chevalerie runique mais ça me donnait un aspect un peu moins offensif.

J'arrivai enfin à la voir, derrière l'arbre. La mage de Cait Shelter avait un physique des plus impressionnants : entre le fait qu'elle n'était pratiquement pas vêtue, qu'elle avait des plumes sur le corps, des yeux rouges et des cheveux argentés, elle semblait sortir d'un autre monde. Ceci dit, sur le dernier point, je ne pouvais pas trop discuter avec mes propres cheveux bleus. Mais le plus incroyable, c'était surtout le premier élément, puisque ses vêtement se résumaient à une culotte et une cape... À croire qu'on l'avait attaqué, mais ça semblait son propre style et sa voix ne trahissait aucun choc. À la fin de ma rapide évaluation physique de l'inconnue, je remarquai que ses mains tenaient les manches de ses armes. Que devais-je faire ? Sûrement la rassurer. Et c'est ce que je fis, tout en essayant d'avoir de l'humour : je levais les bras en l'air. Ok, niveau précautions, j'avais 0, mais je pouvais parier un bras qu'elle n'était pas une mage noir. Et puis, il fallait bien briser la glace tôt ou tard, même avec les ice-makeurs.

- Hé, doucement hein, je tiens pas spécialement à me faire tuer.


Et franchement, la seule chose que j'avais envie de cogner, c'était le phacochère qui m'avait fait venir ici. Alors tant qu'à faire, autant ne pas se faire d'ennemis, d'autant plus qu'il n'y avait rien qui nous confrontait. Je rajoutai ensuite quelque chose qui devrait la rassurer :

- Je cherche un phacochère gargantuesque depuis un moment, un enfant de Val avait peur qu'il attaque le village alors je lui ai promis d'en vaincre un.


C'était une histoire vraie, bien qu'elle paraissait un peu tirée par les cheveux, dans le sens où personne n'irait à la recherche d'un monstre pour satisfaire un gamin. Quoique personne n'avait vu non plus les yeux larmoyants de ce même gamin. Baissant les bras, j'indiquais mon tas de feuille, mon épée posée à coté et mon sac, accessoirement remplis d'un tas de trucs utiles. L'inconnue avait fait preuve de civilités dans ses paroles, alors je ne voyais pas pourquoi je ne devais pas faire la même chose. C'est pourquoi je lui demandais si elle avait besoin de quelque chose.

- Mon sac est là-bas, vous avez besoin de quelque chose ?


Qu'est-ce que j'aurais pas donné pour qu'Arepkusu ait aussi eu tout cet équipement quand je l'avais rencontré dans la jungle, en train de démolir des arbres. Cela arrivait à tout le monde de se perdre, pas vrai ? Chose difficilement estimable pour la fille puisque je ne pouvais pas dire si ses vêtements étaient spécialement usés et sales...
Arric Jesmetine
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Arric Jesmetine

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MessageSujet: Re: Histoire de se faire peur [pv Arric]   Histoire de se faire peur [pv Arric] EmptyMar 18 Nov - 15:23

DE DERRIÈRE SON GRAND CHÊNE, ON DEMANDE "QUI ÊTES-VOUS ?".



Quel soulagement qu’un combat fut évité !


Même si cela ne dérangeait en rien Arric, elle ne désirait pas vraiment se battre à l’heure actuelle. Suffisamment de confrontations furent livrées dernièrement, il fallait bien prendre une pause un moment ou l’autre, histoire de ne pas rester actif en permanence et d’empêcher un évanouissement impromptu de survenir par manque d’énergie. De plus, absolument aucune raison ne justifiait de devoir s’affronter, ici et maintenant, avec une personne dont l’identité et l’apparence étaient révélées, et qui ne dégageait pas d’intentions hostiles. Désarmé, peut-être utilisant la magie ou toute autres formes de dons et de capacités sans contact direct, l’individu appelé Kenta Hoshi se présenta comme appartenant au groupe des Chevaliers Runiques, une organisation armée faisant office de troupes régulières et de force publiques pour maintenir l’ordre et la paix. Elle connaissait ces informations basiques à travers les ragots et les rumeurs qui se colportaient sur eux. Arric en vit également à la Bibliothèque de Magie, opérant en rondes aléatoires afin de surveiller les agissements des visiteurs et des lecteurs présents dans l’établissement. La mage de glace nota qu’il possédait le titre d’écuyer, sûrement un palier dans l’échelle de promotions jusqu’à l’atteinte du rang maximal permit par la hiérarchie. Même si la corruption et le mensonge existaient partout, Arric partit du principe que l’homme disait la vérité et qu’il ne cachait rien. La demoiselle rengaina donc ses deux lames à moitié sorties et remit ses bras le long de son corps, traduisant la dissipation des malentendus et des tensions qui régnaient quelques minutes plus tôt. Elle lui souriait finement et approcha, se retrouvant finalement plantée devant lui, le regardant droit dans les yeux, qui apparemment ne dissimulaient ni vice ni malice, ce qui n’était pas plus mal. Quand Kenta Hoshi lui demanda, tout en désignant son bivouac, si elle avait besoin de quelque chose, Arric hocha la tête puis pointa du doigt (précisément l’index) le campement de l’écuyer et déclara.


- Je souhaiterais un peu d’eau, s’il vous plaît. Ma gourde est vide depuis peu. Vous seriez bien gentil ~


Même si cela semblait inutile, elle préféra prouver son honnêteté et lui montra l’intérieur du récipient en cuir, vide de tout liquide, après l’avoir positionné à l’envers et laissé s’échapper les trois ou quatre gouttes restantes à peine. Mieux vaut instaurer la confiance qu’attirer la méfiance, bien qu’Arric ne négligeait pas la vigilance pour autant, surtout depuis l’histoire de Kenta Hoshi concernant un sanglier géant traînant dans les parages. Une fouille des alentours de la forêt s’imposerait bientôt. Toutefois, un repos nécessaire tombait à pic et il serait dommage de ne pas saisir l’opportunité offerte à Arric. C’est donc humblement qu’elle demanda.


- Puis-je faire une halte sur votre emplacement ? Je marche depuis un bon bout de temps déjà et si je persiste ainsi, mes jambes vont se dérober sous moi. En échange, j’accepterais volontiers de vous aider dans votre quête du phacochère surdimensionné. Une bonne compagnie serait agréable ~


C’est avec sincérité qu’elle prononça ces mots à l’adresse de l’écuyer.


Il est vrai que la solitude pesait lourd parfois.



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Kenta Hoshi
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MessageSujet: Re: Histoire de se faire peur [pv Arric]   Histoire de se faire peur [pv Arric] EmptyMar 25 Nov - 23:22
Apparemment, elle fut rassurée par ma présentation : elle rangea ses armes. Je laissai échapper un soupir de soulagement. Se battre contre les filles n'étaient pas non plus mon truc... Quant à la réponse à ma question, oui, elle avait besoin d'eau. Elle m'avait dit ça en avançant vers moi, gourde ouverte, à l'envers. Puis elle me demanda si elle pouvait faire une pause aveg moi. Je ne m'y opposais pas, au contraire, je voulais moi-même faire un break. C'était abominablement ennuyant et épuisant de chercher un animal probablement inexistant !

- Pas de soucis. J'ai plus d'eau qu'il n'en faut pour plusieurs jours. L'expérience, on va dire...


Si elle insistait, je lui dirais peut-être, mais tant qu'à faire, je préférais éviter de m'humilier en clamant avoir oublié de me préparé en allant peindre une jungle. Mais pourquoi elle bougeait aussi, d'abord ?! Je me dirigeai avec elle vers mon sac et lui tendit une des quelques gourdes pleines que mon sac contenait. Par la même occasion, je me délestai d'un sachet de biscuits secs en le lui tendant. Pour ma part, ce fut une pomme verte. Je m'affalai sur mon tas de feuilles mortes, en en faisant voler partout autour de moi, tout en croquant dans la chair blanchâtre. Elle me demandait si j'avais besoin d'aide, si je souhaitais de la compagnie, pour la recherche. Elle savait se défendre, aussi. La demande était... Inespérée. C'est-à-dire que je n'avais rien d'autre que scruter les arbres pour passer le temps, alors parler me ferait sans doutes du bien, même si c'était au genre de personne qu'était Arric. J'étais encore choqué par son style vestimentaire, à tel point que j'évitais son regard. Le mien dérivait entre ma pomme, le sol et mon sac. Si j'avais eu un miroir, j'aurais remarqué la rougeur de mon visage, la honte.

- Ce serait avec plaisir.


Le temps fila vite, je ne disais pas un mot, elle non plus. Le temps de repartir était revenu si vite. Pourvu que le monstre ne soit plus très loin ! Nous ne parlions pas beaucoup, nous avions juste échanger quelques mots, sur nos raisons d'être là, sur nos motivations, mais pas un seul mot sur nous-même. Le soir arriva, avec le crépuscule et le lever de la lune. L'air se refroidissait peu à peu, je n'avais pas prévu de rester jusque la nuit ici, mais bon, ce foutu sanglier ne daignait pas se montrer... Arric était encore avec moi. Peut-être qu'elle ne pouvait pas encore quitter la forêt. Je lui proposai de camper, la recherche n'aboutirait plus à rien aujourd'hui.

- Bon ! Il n'y a plus de soleil et dans pas longtemps il n'y aura même plus de lumière pour s'installer, alors je te propose de camper, ça te va ?


Je ne lui laissais pas vraiment le choix, j'arrêtai ma marche et sortit un tapis de sol et un duvet. Je n'avais pas prévu de tente, pour ne pas m'alourdir alors que je ne pensais pas en avoir besoin.,On aurait qu'à dormir à tour de rôle, qui sait de quoi la nuit est faite dans cette forêt... Il n'y avait pas une clairière pour s'arrêter ! J'avais un peu peur pour l'ice-makeuse, elle avait peut-être l'habitude du froid, si la température continuait du chuter, elle aurait "vraiment" froid. Je rassemblai rapidement quelques brindilles aux alentours et les enflammai. Je ne lui avais pas dit que je maîtrisais le feu, mais elle le savait maintenant.

- Je te laisse le duvet, je ne suis pas encore fatigué au point de vouloir dormir et puis... Tu dois commencer à geler, non ? Tu peux t'approcher du feu... Je ferais le premier quart.

Elle semblait savoir voyager, mais dans le doute, je préférais le lui offrir que de demander si elle avait de quoi camper. Avec un peu de chance, chacun aurait son équipement... Pour le moment, je la laisserais dormir, je ferais le premier quart. Elle avait peut-être l'habitude de dormir en sûreté dans un arbre ou autre, mais je préférais prendre toutes les précautions possibles. Dans un autre sens, si elle acceptait, c'est qu'elle n'avait pas peur de moi et donc que je n'avais plus besoin d'être méfiant ! L'air devenait toujours plus froid et j'étais à deux doigts de claquer des dents. la pénombre gagnait aussi du terrain. Le feu faisait danser les ombres derrière les arbres. Ça commençait juste à devenir flippant ! J'étais encore en train de rassembler du bois pour augmenter le combustible lorsque je lui proposai une idée, pour s'amuser, s'endormir ou tout ce qu'on voulait :

- Dis, ça te dirait de raconter des histoires ? Chacun son tour... Et les femmes d'abord !
Arric Jesmetine
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Arric Jesmetine

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MessageSujet: Re: Histoire de se faire peur [pv Arric]   Histoire de se faire peur [pv Arric] EmptyLun 8 Déc - 13:44

ANECDOTES AU COIN DU FEU.



L’écuyer avait une éducation correcte.


Face aux délicates attentions du jeune homme qui pleuvaient, la demoiselle ne pouvait refuser les propositions qui se succédaient, à commencer par l’offre d’une gourde pleine d’eau potable, parmi toutes celles que contenait le sac de Kenta, et d’un paquet de biscuits secs, étanchant ainsi la soif et la faim d’Arric, tandis que son sauveur dégustait une pomme. S’ensuivit un repos bienvenu sur le bivouac proche du lieu de leur rencontre, finissant en association des deux individus plutôt qu’en combat acharné. Puis le moment du départ arriva inéluctablement, obligeant la paire à reprendre sa traque de la bête. S’agissait-il d’un demi-dieu porcin censé rassembler les sangliers et les unir contre un oppresseur commun ? Ou bien une expérience génétique désastreuse, qui conduisit le monstre à vouer une haine sans borne envers son ennemi juré responsable de sa condition ? Ou encore un animal doué de raison et de conscience, persuadé que les autres êtres-vivants doivent ployer sous sa domination, ou mourir en tant "qu’inférieurs" et indignes de régner sur le monde, laissant la place à la race suprême et supérieure des phacochères ? L’imagination débordant d’Arric triturait son esprit, au point parfois de ne pas savoir où elle marchait et de la faire presque trébucher occasionnellement, se rattrapant souplement à chaque fois, évitant de se rétamer allègrement par terre. Ils ne communiquèrent effectivement pas beaucoup, durant le trajet, s’en tenant à l’essentiel. Kenta avertit la demoiselle que la nuit tomberait bientôt, livrant. Une prédiction exacte car l’obscurité recouvra entièrement la forêt, vite et sans prévenir, livrant le duo à lui-même, sans soleil ni lumières, disparus rapidement sous la noirceur ambiante qui gagnait du terrain.


Le membre des Chevaliers Runiques proposa une halte, seule solution face à l’impossible avancée, aveugle et risquée, dans une telle pénombre. Judicieuse initiative pleine de bon sens, à laquelle opina Arric, de s’arrêter pour l’installation d’un campement et faire bonne chère. Par ailleurs, Arric due déballer son attirail de "camping", refusant poliment le prêt du duvet de Kenta, possédant tout le nécessaire décent à une sédentarisation nocturne provisoire. En revanche, elle accepta volontiers la présence auprès du feu, non à cause du froid, n’étant pas en danger mortel, mais pour l’éclairage des flammes, faisant danser les ombres au rythme du vif crépitement des braises. Quant à la proposition de raconter une histoire, passant en première car l’écuyer était un gentleman, l’idée lui plut également, appréciant d’évoquer un des récits qui berça son enfance. Assis en tailleur sur son couchage, près de la source de chaleur, Arric remercia son interlocuteur pour la galanterie et s’éclaircit la voix avant de commencer à parler.



Autrefois, Raum était un marin envoyé par un institut pour explorer les confins inexplorés de la Mer Sombre. Cette expédition le mena jusqu'en des eaux inconnues, où son équipage et lui découvrirent une vaste zone couverte d'une vase noire qu'ils ne purent identifier. Bien que leur tâche fût d'enquêter sur toutes les découvertes qu'ils feraient, aucun homme à bord ne voulut braver cette mélasse, à part Raum. À peine avait-il enfilé la combinaison de plongée et enjambé le bastingage du navire qu'une chose, tapie dans la substance noire, l'attrapa. Il s'agrippa au parapet, mais la chose tirait avec une telle violence que le navire menaçait de chavirer. Les autres marins, apeurés, prirent alors une décision terrible. Alors que Raum les suppliait de l'aider, ils lui prirent la main et lui firent lâcher le bastingage. Il tomba dans l'eau noirâtre, saisissant l'ancre au passage, dans un geste désespéré. Des vrilles sombres l'enveloppèrent, et la masse du navire disparut peu à peu de son champ de vision. Puis tout devint noir.


Lorsque Raum revint à lui, il était devenu... différent. La lourde combinaison de fer était devenue une sorte de coquille sous laquelle se dissimulait une horrible vérité. Ses souvenirs étaient flous, mais un détail restait clair, toutefois : il avait été laissé pour mort dans les ténèbres des profondeurs. Il tenait toujours entre ses mains l'ancre qui appartenait aux hommes qui l'avaient condamné. Raum partit alors d'un pas pesant en quête de réponses, trop lourd pour nager ou courir. Il déambula sans avoir conscience du temps qui passait, tout lui semblait être un rêve sans fin. Le jour où il refit surface sur les rives de Fiore, il ne restait plus la moindre trace de l'homme qu'il était. Plus de maison, plus de famille, plus de vie... Plus rien ne l'attendait. Les marins effrayés qui avaient écouté son histoire indiquèrent la direction de l'institut à Raum, mais les invocateurs refusèrent de révéler le nom de leurs autres employés. Malgré tout, Raum entendit parler des marins traîtres, et il y vit une chance de découvrir et punir les responsables de sa situation.


Et quand les marins questionnés interrogèrent Raum sur son objectif, il leur répondit que : « consumé par les ténèbres les plus noires, on ne peut qu'aller devant soi ».


Les deux utilisateurs de magies élémentaires opposées eurent de nouveau droit au silence une fois la légende terminée, dans l’ambiance pesante et quelque peu oppressante des alentours de la forêt. La peur envahirait-elle leurs cœurs, à la manière du feu consumant les bûches, ou serait-elle maintenue à l’écart, tel la glace interdisant le passage ?


Les rictus horrifiques des arbres baignaient les aventuriers dans une incertitude enfouie. Pourvu qu’elle n’amène pas de paranoïa.


En tout cas, Arric ne garda pas sa langue dans la poche pour raconter cette histoire, contrairement au moment de la randonnée.



Cela rajoutait de la gaieté au sombre environnement.



Dernière édition par Arric Jesmetine le Mer 2 Nov - 16:59, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Histoire de se faire peur [pv Arric]   Histoire de se faire peur [pv Arric] EmptyMar 9 Déc - 18:05
Alors que je proposai mon équipement, elle sortit le sien. C’était bien, j’avais à faire avec une voyageuse, elles étaient généralement débrouillardes en cas de pépin. Elle s’assit auprès du feu, acceptant ma proposition et commença son récit. A mon tour, je m’assis sur mon duvet. Je ne connaissais pas son histoire, une légende pour faire peur aux enfants. Et pour cause, je ne me souvenais pas de mon enfance ! Peu à peu, je me concentrais sur l’histoire, ne voyant même plus s’il y avait des dangers autour de nous, même si nous n’avions pas grand-chose à craindre, puisque le feu était sensé éloigné les prédateurs. Lorsqu’elle finit de parler, je revins brusquement à la réalité. Les alentours étaient oppressants. Je me sentais vulnérable à un danger inexistant. Je l’avais bien cherché, à lui proposer de commencer... Les ombres des arbres dansaient au rythme du crépitement des flammes, c'est ce qui me fit remarquer que la lueur orangée, qui me séparait d’Arric, s’était un peu affaiblie. Je me levai donc, afin de lui fournir du combustible. Tout en débutant la corvée, je racontai à mon tour mon histoire. Si nous ne nous sentions pas déjà en danger, j’allais achever nos dernières gouttes d’assurance... Je l'avais apprise à Val, avant de partir, donc je m'en rappelais encore très bien.

Connais-tu les dragons ? Les rumeurs ne sont pas toujours d’accord, mais elles s’accordent au moins sur un point : leur puissance dévastatrice. Personne ne sait ce qu’il est advenu d’eux, puisqu’ils ont tous disparus depuis un moment, même si on ne saurait dire si c’est bien ou non. Cependant... A de nombreuses reprises, des voyageurs ont entendu parler de dragons à différents endroits de Fiore. La forêt d’Iria fait partie de ceux-ci. Pire encore, il rôde la nuit et dévore les animaux imprudents qui traînent hors de leur terrier ! On ne l’aurait aperçu qu’une unique fois, lorsqu’il aurait balayé toute une zone de la forêt en arrivant sur les lieux. Les gens qui ont vu l’événement ont cru leur dernière heure arriver en voyant l’immense puissance que dégageait le dragon, bien plus colossale que lui-même. Et pourtant, ce n’était par rien. Des expéditions ont été menées pendant des semaines, mais aucune n’est revenue avec des traces du mystérieux dragon, c’est pourquoi certains pensent qu’il ne s’agissait que d’une illusion, probablement un combat entre les mages de Quatro Cerberus.

Cependant, plus tard, un convoi marchand campant dans la forêt fut anéanti : il ne restait plus rien en dehors d’un tas de cendres. L’hypothèse du dragon refit surface. Elle était désormais largement soutenue, puisque personne n’imaginait des brigands prendre le temps de tout brûler aussi « bien » et aucun monstre n’était capable d’une telle chose dans cette forêt, du moins d’après le bestiaire local actuel. Mais, encore une fois, on ne put prouver qu’il s’agissait bel et bien d’un dragon... Depuis, le dragon n’a jamais refait surface, du moins en théorie, mais des voyageurs parlent souvent à son propos, ivres dans une taverne : dormir ici est synonyme de suicide.

Personnellement, je n’y croyais pas du tout. Les dragons avaient tous disparus, comment n’auraient-ils pas été retrouvés alors que de nombreuses personnes les cherchent sens cesse ? De plus, ce n'était que des rumeurs, rien de tout cela n'était vérifié, d'autant plus que tout le monde devait raconter sa propre version pour amplifier l'histoire. Si un dragon habitait le coin, sa puissance aurait déjà été remarquée... Non, vraiment, je ne pensais pas du tout craindre quoi que ce soit ici. Par contre, Arric était peut-être le genre de fille qui est naïve et peureuse ? Si c’était le cas, j’aurais encore à m’amuser pour la taquiner !

Ayant terminé de rassembler le bois, je le jetai dans le feu et y ajoutai un peu de magie. Le brasier reprit en un instant, transformant l’atmosphère sinistre en un calme apaisant. Maintenant, je me doutais bien qu’elle allait trouver un moyen de se venger, raconter une histoire qui allait mouiller mon caleçon... Ou bien elle serait trop peureuse et ça allait être l’inverse ! Je me rassis sur mon duvet, en tailleurs. Le regard plongé dans les flammes, je souriais. On allait passer une bonne soirée, j’en étais certain !

Je relevai la tête et la tournai à ma droite en une fraction de seconde. Je pris un air horrifié et balbutiai du mieux que je pus :

Un... Un dra... Un dradra... Gon... UN DRAGON !


Il n'y avait rien de plus faux au monde, j'espérais juste faire réagir Arric. Avec un peu de chance, elle serait trop morte de trouille pour bouger, avec un peu moins, je me prendrais une raclée sévère... Dans tous les cas, rien ne m'empêcherait de rire franchement !
Arric Jesmetine
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Arric Jesmetine

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MessageSujet: Re: Histoire de se faire peur [pv Arric]   Histoire de se faire peur [pv Arric] EmptyVen 19 Déc - 23:19

DÉCEPTION ULTIME ET REPRÉSAILLES SUBLIMES : VOICI L’OPÉRA DU RIRE.



Au tour de l’écuyer pour la narration.


Arric écoutait attentivement l’histoire du garçon. Sans l’interrompre ni questionner (la véracité de) ses dires, la demoiselle engrangeait les informations sortant oralement par l’individu, posté de l’autre côté de la lueur rougeoyante, et s’écoulant de manière fluide, tel un torrent. On aurait presque dit un exposé ou un discours préparé à l’avance ! Non, taquinerait mesquine. Désolé. Remarque, en ayant énoncé sa propre légende, ce n’était pas mieux puisqu’elle provenait d’un livre du commerce, lu et relu en boucle, tellement il intéressa, par le passé, la petite gamine immature et chétive en la personne d’Arric. Pourquoi la mage accordait-elle autant d’attention à un récit qui pourrait être abracadabrant ou bidon et monté de toute pièce ? Simplement pour deux raisons évidentes : la première, d’un point de vue technique, concernait le fait que la légende de Kenta, plus longue, permettait de mettre l’interlocuteur dans l’ambiance. Deuxièmement, d’un point de vue personnel, son allégorie évoquait un dragon ! Cela suffisait amplement pour captiver quelqu’un, en tout cas pour LA captiver elle. Dans ces conditions, l’oreille d’Arric tendait à boire la moindre parole de Kenta, comme s’il fut un dieu vivant à ses yeux. En exagérant le trait, évidemment. Ce frisson parcourant son échine, non pas de peur mais d’excitation en attente de savoir la suite, apportait chez Arric un sentiment de satisfaction croissant. Déjà que Mandus demeurait un excellent orateur, mais alors une référence aux dragons la mettait aux anges. Surtout si l’on raisonne qu’une telle entité s’avérait douée d’intelligence nettement supérieure à la moyenne, qu’elle manipulait la magie avec brio et que, de surcroit, elle revêtait l’aspect et la prestance d’un animal gracieux et puissant.


C’en était trop pour Arric et, le souffle coupé, elle attendit un déclic, s’apparentant à une chute ou à une ultime révélation. Au lieu de cela, l’élément déclencheur survint sous la forme dont elle rêvait le plus : une apparition physique ! S’imaginant un dragon en train d’approcher petit à petit, au fur et à mesure que Kenta contait son histoire, la demoiselle se leva directement de sa couche lorsque l’apprenti Chevalier Runique balbutia (avec frayeur, un détail selon Arric) qu’un dragon se trouvait à proximité. Elle se retourna vivement et, grand sourire, souhaita la bienvenue au reptile géant, bras grands ouverts en signe d’accueil affectif.


Rien. Le néant absolu. Seul résonnait l’écho du mot prononcé d’une voix forte et enthousiaste.


Déçue, la mage baissa les bras le long de son corps, affichant une moue triste, visiblement dépitée de de cette mascarade orchestrée. Une arnaque qu’elle ferait gentiment payer au responsable, mais pas tout de suite. Le moment propice du paiement de ladite sornette viendrait. La patience était une vertu qui se cultivait. Se rasseyant face au feu, de nouveau en tailleur, mains sur ses genoux, Arric fixa le feu quelques secondes avant de regarder Kenta en souriant finement.



- Tu m’as transportée à travers ton élocution, c’est une sensation sympathique, je te remercie ~


Compliment sincère et sans arrière-pensées douteuses. La vengeance, pernicieuse mais légitime, s’accomplirait quand Arric le déciderait.


- À mon tour de rebondir par une autre histoire qui te plaira assurément ~


Calmement, la dévêtue relata, tout en meublant les trous et en arborant un sourire étrange vers Kenta, une histoire plutôt... dérangeante.


Sarkoth était un faucheur spectral sadique, qui n'aimait rien tant que tourmenter les âmes des vivants et des morts. Sarkoth était autrefois un geôlier impitoyable qui brutalisait les prisonniers dont il avait la garde. Ce sont eux qui le pendirent un jour à ses propres chaînes. Ils ne firent que libérer sa sinistre essence, et le Garde aux chaînes rôdait désormais à Fiore, à la recherche de ses proies. Il éprouvait une joie impie à briser lentement l'esprit de ses victimes, avant d'enfermer leur âme dans les feux glauques de sa lanterne.


Tout en listant les morceaux de la légende de Sarkoth et en s'étant remise debout pour théâtraliser efficacement le récit grâce à des gestes, Arric profita d'un moment d’inattention chez l'écuyer, au moment où le feu baissa afin qu'il remette du combustible et enflamme les bûches, pour poser une de ses mains sur l'arbre derrière Kenta et, subtilement, faire apparaître de la glace sans bruit sur l'écorce, qui s'étala jusqu'à la branche au-dessus du jeune garçon. Cela permit à Arric de créer trois grappins, mais modifiés aux bouts par des crochets de boucher. D'un sourire aussi vicieux que le protagoniste (Sarkoth) lui-même, la mage fit jaillir les chaînes dotées des ustensiles de supplice et les fit apparaître soudainement en triangle autour de Kenta, pendantes et grinçantes pour amplifier l'effet d'horreur et d'épouvante que suscitait la situation actuelle, empêchant l'apprenti Chevalier Runique de s'échapper. Arric réprima un fou rire en demeurant sérieuse et en affichant un faciès de psychopathe.


La réserve s’utilisait à bon escient.

[HRP]
Spoiler:




Dernière édition par Arric Jesmetine le Mer 2 Nov - 17:00, édité 2 fois
Kenta Hoshi
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MessageSujet: Re: Histoire de se faire peur [pv Arric]   Histoire de se faire peur [pv Arric] EmptyMer 24 Déc - 22:28
Si elle était étonnée, je l'étais encore en plus. J'avais tenté de l'effrayer et elle, elle était carrément joyeuse qu'un dragon puisse venir nous manger ? Elle était peut-être un peu plus dérangée que je ne l'avais imaginée... Et, pourtant, ç'aurait dû être compliqué ! Du coup, je me retrouvais dans une situation assez embarrassante, puisqu'elle était vexée. Et vexer une femme, c'était mal pour un tas de raisons, m'avait dit mon père, alors je tenterais de me rattraper plus tard. Enfin, elle ne sembla pas m'en tenir trop rigueur, puisqu'elle me remercia pour mon histoire et enchaîna avec la sienne.

Elle raconta l'histoire de l'un de ces esprits qui voyagent à travers Fiore, sadiques et sanguinaires : Sarkoth. Ma camarade du jour s'était même levée pour théâtraliser son histoire ! Ce genre de fantômes étaient réels et représentaient une réelle menace, y compris pour des mages, là où ils passaient. Rappeler ce genre de dangers potentiels me fit quitter le fil de son histoire. Même à deux, on ne pouvait pas être en sûreté au beau milieu d'une forêt de ce genre... Inconsciemment, j'étais allé alimenter notre meilleur moyen de défense actuel : le feu. S'il était capable de repousser des prédateurs, pouvait-il repousser des fantômes ? Bonne question, qui eut une pseudo-réponse presque immédiatement.

En effet, j'étais en train de me rassoir lorsque trois crochets bleutés tombèrent autour de moi. J'étais piégé. À l'aide d'un réflexe incroyable et probablement d'une frayeur incommensurable, je saisis mon arme au sol et frappa les trois crochets grinçants d'un moulinet au dessus de ma tête. Le premier se brisa net, le second s'était immobilisé et le dernier ne représentait plus vraiment une menace, avec les deux autres hors d'état de nuire. Mon coeur battait à un rythme très élevé.

Là, je réalisai que nous nous étions fait attaqués par un esprit. Je jetai un coup d'oeil à Arric : allait-elle bien ? S'était fait-elle, elle aussi, attaquée ? Malheureusement pour moi, c'était apparemment le contraire. Son sourire sadique venait de succéder sa place à une moue dépitée. En y repensant, les crochets ressemblaient beaucoup à de la glace ! Elle m'avait fait payé cher ma plaisanterie au sujet du dragon ! Ou alors ce n'était que les prémices d'une vengeance bien préparée ? Voilà pourquoi il ne fallait pas vexer une femme ? J'y prendrais garde désormais ! Si j'avais imaginé un seul instant qu'elle était capable de cela, j'aurais peut-être modéré ma galanterie...

Pfiou... D'accord. Bien joué l'amie. Histoire funeste à fin funeste. Mon tour !

De toute façon, pouvions-nous tomber plus bas ? La prochaine fois, je serais prêt ! Et cette fois-ci, je réussirais à lui faire peur ! J'affichais un sourire beaucoup plus décontracté en m'installant sur mon duvet, tandis que l'adrénaline retombait petit à petit. Cependant, quelle histoire pourrais-je bien lui raconter ? Si elle n'avait pas peur des dragons et qu'elle jouait avec les esprits, il ne devait pas y avoir grand-chose pour l'apeurer... Je ne me souvenais de rien qui puisse faire peur à quelqu'un comme elle, alors je mis quelques instants à trouver quelque chose de potable. D'abord, je devais jouer de l'atmosphère, donc imaginer un prédateur, ou un monstre lambda. Afin d'amplifier la chose par ma magie, il faudrait qu'il utilise le feu, ne serait-ce qu'un peu. Pour finir, il fallait qu'il soit impressionnant. Le Titanium Pyro, un géant volcanique, fut le premier monstre qui me vint à l'esprit, sauf que sa présence ici serait beaucoup plus difficile à croire qu'un dragon. Finalement, je ne retins que le Phénix. Ce n'était pas imbattable comme créature, mais je n'avais que ça sous le cerveau !

En espérant qu'Arric n'aime pas toutes les créatures volantes, j'entamai mon récit. Tout était de pure invention, contrairement à la précédente histoire, alors j'essayais de temps à autre de placer des anecdotes qui essayaient de prouver le contraire. Je marquais de nombreuses pauses, pour que l'effrayant silence s'insinuent dans nos esprits, avant de recommencer. De plus, cela permettait aussi au feu de faiblir. Lorsque le dénouement aurait dû s'annoncer, je dis à Arric que je devais améliorer le feu et en profitai pour placer mon piège dans la forêt, derrière un arbre à à peine dix mètres du campement. En fait, j'avais discrètement pris un couteau de mon sac avec lequel j'avais poignardé le sol à de multiples endroits, puis j'avais rassemblé un gros tas de feuilles mortes. Lorsque je sentis qu'Arric commençait à s'impatienter, j'appelai l'ice-makeuse à l'aide avec une voix que j'essayai de faire la plus apeurée possible.

Arric ! Viens vite !


Lorsqu'elle vint voir ce qui se passait, je lançai la seconde partie du piège : j'incendiai d'abord les feuilles, puis à l'aide de ma technique de geyser de feu, j'avais provoqué plusieurs flammes, de tailles équivalentes à chacun des trous, devant la jeune femme. Je criai donc ma seconde réplique avant de me mettre à l'affût d'une réaction d'Arric.

À couvert !
Arric Jesmetine
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Arric Jesmetine

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MessageSujet: Re: Histoire de se faire peur [pv Arric]   Histoire de se faire peur [pv Arric] EmptyVen 16 Jan - 20:20

DE BONNE GUERRE.



Hilarité, quand tu nous tiens !


Arric réprima un fou rire durant le temps d'effroi du jeune homme, et sa contre-attaque en tourbillon de lame, avant de le laisser éclater (le rire) tout en dissipant les instruments de cruauté, ainsi que la glace répandue sur le bois.


- Je pourrais faire une grande carrière de comédienne, à mon humble avis ~, plaisanta-t-elle gaiement.


L'idée de divertir les gens par des prestations sur les planches ne lui disconviendrait pas, mais cette vocation traînerait dans un coin pour le moment.


Effectivement, le tour de Kenta venait de commencer. Et c’est ainsi qu’il raconta une autre histoire, impliquant apparemment un Phénix. Plus la légende durait, et plus Arric se mettait à avoir les jetons. Les silences instaurés par l’apprenti Chevalier Runique pesaient lourd, et ses anecdotes n’aidaient pas la mage des glaces à se rassurer sur cette comptine peut-être vrai ou fausse, elle n’en savait rien. Même assise, ses membres tremblaient légèrement, signe de l’efficacité des paroles de Kenta.


Elle s’impatientait, comme il se doutait, puisque son plan marchait trop bien. Cela commença par une simple recherche de bois quelques mètres plus loin, avant de finir en appel de secours. Elle se précipita au secours de l’écuyer, le croyant véritablement en danger. Mais ce fut un piège abouti !


Ne se doutant à aucun moment qu’il lui rendrait la pareille de cette façon, ce qu’elle comprendrait bien plus tard évidemment, suite aux geysers de feu sortis du sol, la mage des glaces rentra, involontairement car vraiment surprise et apeurée, dans le jeu de l’écuyer runique, en affichant une mine terriblement horrifiée par l’apparition de cet élément désastreux dans cette forêt. Un Phénix habitait-il dans la Forêt d’Iria ? S’était-il planqué sagement en attendant le moment opportun pour attaquer le duo paisiblement installé en bivouac improvisé en pleine nuit parmi la végétation et les animaux nocturnes ? Autant, l’idée qu’un, hélas faux, Dragon arrivait pour les câliner, plu énormément à la fan des animaux, autant cela l’enjouait beaucoup moins de savoir qu’un oiseau de feu déferlait sur la paire d’explorateurs, une des rares créatures qu’elle détestait au sein de Fiore.


L’espace d’un instant, qui semblait durer une éternité, Arric eut droit à une rétrospective, en direct, d’un de ses rêves épouvantables dont elle eut droit une fois dans son sommeil. Triste situation qui se reproduisait sous ses yeux, quasiment similaire, éveillée et sans n’avoir rien demandé pour revoir cette scène en entier. En résumé, elle se retrouvait, sans l’avoir désiré, dans la peau de chef désignée pour Shirotsume, alors qu’un incendie éclata brusquement. Elle était adulte, plus vieille qu’actuellement, de 3 ans.



« Alerté par les cors qui sonnaient l’alarme, Arric se réveilla et se défit en toute hâte de ses couvertures. Elle avait compris l’urgence de la situation en humant l’odeur âcre de la fumée, avant même d’entendre les mots qui allaient frapper de terreur tous les citoyens de Shirotsume. Les gens criaient au feu. Alors qu’elle s’habillait, deux gardes s’engouffrèrent dans la pièce. Comme Arric, ils venaient tout juste d’apprendre la nouvelle. Ils demandaient ce qu’il fallait faire. Arric passa devant eux en les bousculant et se mit à crier ses ordres à la ronde : premièrement, qu’on lui amène une Wyverne. Ensuite, que tout le monde devait ramener de l’eau du puits ou de la rivière proche, également réveiller et conduire les mages contrôlant le feu ou alors mobiliser ceux utilisant l’eau et/ou la glace, tout comme Arric. Les habitants lambda et disponibles devaient prendre les seaux et arroser les constructions alentour. Tous comprirent les autres.


L’un d’eux suivit Arric Arric alors que l’autre s’empressa de communiquer les ordres. La demoiselle quittait à peine l’ombre de la maison qu’on lui plaça entre les mains les rênes d’une imposante Wyverne sur le dos de laquelle elle grimpa avant de la faire décoller. Elle s’accrocha tandis que la bête s’élevait quasi verticalement dans les airs, lui offrant un parfait panorama du lieu où l’incendie se déchaînait. Il n’était pas loin ; elle avait pourtant ordonnée l’extinction de la plupart des feux de bivouac qui brûlaient nuit et jour à Shirotsume, et ce, en raison de la dangerosité de leur allumage. Elle se rendit compte qu’elle n’aurait dû n’en autoriser aucun. Plusieurs bâtiments flambaient et Arric grimaça en flairant une odeur de chair brûlée, mais la mage se rappela qu’elle devait provenir de la boucherie du coin, cet endroit appelé "la gargote" ; ce qu’il sentait, c’était la puanteur de la viande animale dévorée par les flammes. Malgré tout, trois bâtiments partaient déjà en fumée et un gigantesque brasier éclairait la nuit noire.


Grâce à la lumière que dégageait l’incendie, Arric distingua des silhouettes se hâtant vers le foyer. Comme elle l’avait ordonnée, les Mages affluaient vers le site où le feu faisait rage, tandis que les autres aspergeaient l’eau des logements environnants pour éviter toute propagation. Elle guida la bête en direction des flammes en lui caressant fièrement le cou. La Wyverne avait dû sentir la fumée et flairer le danger, mais cela ne l’empêchait pas d’obéir, confiante, à sa cavalière. La créature n’hésita donc pas lorsqu’elle et sa dresseuse s’approchèrent de plus en plus près de la source incandescente. La fumée était noire, épaisse, et la chaleur si intense qu’Arric se demanda un instant si elle n’allait pas embraser ses vêtements ou brûler sa courageuse monture. Mais elle était mage de glace et pouvait dompter les flammes grâce à sa magie. Elle se posa, sauta du dos du monstre et le laissa repartir dans les airs. La Wyverne s’envola aussitôt, heureuse de s’éloigner du danger maintenant qu’elle avait servi sa maîtresse. Des visages se tournèrent vers Arric qui s’approchait et tous se poussèrent pour laisser passer leur chef. Les autres mages se tenaient immobiles, les yeux clos ou non, et les bras tendus vers le feu ; ils tenteraient de l’arrêter, comme Arric allait le faire. Elle les imita, se calma et essaya d’atteindre, avec sa magie, le feu élémentaire qui se déchaînait.


Erigeant un épais et solide mur de glace face au feu, ce dernier "répondit" à sa façon contre la menace qui pesait sur lui. Furieux, imprévisible et féroce, cet élément ne se laisserait pas faire sans combattre pour obtenir sa liberté. Arric sentit l’inquiétude l’envahir. Jamais jusqu’alors une opposition si farouche venant d’un élément lui était adressée de manière aussi brutale. La requête physique, venant du fond du cœur et animée par le seul souci de mettre les habitants à l’abri, leur était refusée, à Arric et aux autres mages participants. Elle façonna une barrière de glace plus large et plus haute, en y mettant davantage de volonté et d’insistance, prenant en compte le fait que les dommages de l’élément infligeaient et infligeraient à un peuple bienveillant envers le feu, et citadin. Ne lui en déplaise, tel un enfant boudeur, l’incendie commença à mourir lentement. Arric sentait les autres mages lui apporter leur aide, leur concentration et leurs talents magiques, et en dépit trouble causé par l’incendie, elle leur en fut reconnaissante.


Le feu avait réduit en cendres sept bâtisses et bon nombre de biens avant de capituler. Par chance, tout le monde était sain et sauf, même si certains souffraient d’intoxication due à la fumée. Mais ce que remarqua Arric la tint en haleine pendant les quelques secondes du fameux événement.


Une flammèche dansant d’un air de défi, emportée par le vent, se dirigeait vers une autre demeure pour y causer plus de grabuge. Arric tendit la main vers elle et sentit sa grande instabilité, son refus d’agir conformément à ses vœux. Elle avait maintenant les yeux ouverts et observait la minuscule flamme de suivre son bonhomme de chemin. Elle sembla faiblir un instant puis flamboya de nouveau avec une vigueur renouvelée, transmettant sa colère à d’autres flammèches apparues spontanément qui léchèrent les toits, puis les murs, les meubles, et tout le reste, ainsi que les êtres-vivants, leurs cris résonnants en écho dans la tête d’Arric, la mage de glace entourée par un mur de feu immense et impossible à franchir, sur le point de fondre sur elle tel une vague, et elle en mourrait à coup sûr. Des ombres gesticulaient en la narguant, prêtes à abattre leur courroux commun sur la cible en guise de colère impétueuse. Il était connu que le feu salvateur purifiait tout mal sur son passage, et Arric en ferait les frais d'ici quelques secondes, ou moins, avant la fin. »



Mais le songe s’estompa à ce moment fatidique, au grand soulagement de la demoiselle. Et les flammes aussi, étrangement. Sauf qu’en fait, lorsqu’Arric regarda autour d’elle, elle se retrouvait entourée de murs glacés protecteurs, ayant reproduit une sorte de réflexe instinctif d’urgence. Les faisant disparaitre par dissolution et/ou par brisement tout en reprenant contenance et haleine, Arric regarda gravement Kenta Hoshi, prête à l’étriper sur place. Mais à la place, après s'être finalement calmée, elle lui sourit, à la fois tristement mais aussi de manière satisfaite, car c’était terminé, mais aussi qu’il ait réussi à rendre sa peur visible. S’approchant doucement de l'homme, elle déclara.


- Cela, c’est pour m’avoir fait peur ~


Prévint-elle avant de venir lui mettre une claque au visage. Mais pas n’importe laquelle. Une claque gentille, aimable, qui ne faisait que du bruit et aucun mal, administrée avec fermeté mais sans douleur sur la victime. Une claque de principe, en somme. Rien de bien méchant ni de bien violent.


- Et ça, c’est pour avoir réussi tes représailles légitimes ~


Avisa l'innocente demoiselle d'une bouille toute mignonne, mains liées dans le dos en signe de candeur, avant de venir déposer un adorable bisou sur l’autre joue de son coéquipier d'aventure, avec la pointe des pieds à cause de sa taille. Une joue du malheur, et une joue du bonheur. Equitable sentence. A travers ce baiser, elle présentait ses plus plates excuses, en espérant qu’il les accepte.


- Je pense que les histoires suffiront pour ce soir, qu’en dis-tu mon cher Kenta Hoshi, manipulateur du Feu et orateur de récits sur les Phénix ? ~


De plus, souvent, les plus courtes étaient généralement les moins longues.


Citation débile, mais véridique et appropriée à la situation.



Dernière édition par Arric Jesmetine le Mer 2 Nov - 17:00, édité 2 fois
Kenta Hoshi
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MessageSujet: Re: Histoire de se faire peur [pv Arric]   Histoire de se faire peur [pv Arric] EmptyVen 23 Jan - 22:57
Contre toute mes attentes, le piège fonctionna. L'aventurière se figea sur place en aperçevant les flammes, ou plutôt mes flammes. Ses yeux pourpres semblèrent s'éloigner dans un autre temps. Un instant plus tard, d'épais murs de glace l'entouraient, m'empêchant par conséquent de lui annoncer la ruse. Je pressentais déjà que ça allait barder pour moi... Arric mit quelques instants avant de revenir à elle, durant lesquels je fis disparaître le feu d'un mouvement de la main. Lorsque la glace se brisa enfin, son regard changea brusquement de l'effroi à l'incompréhension avant de finir dans la colère. Juste en la regardant dans les yeux, j'avais l'impression de rapetisser et de devenir une fourmi qu'elle risquait de piétiner, si ce n'est pas violemment écraser. Cependant, ce serait contraire à mes principes d'essayer de lui échapper. De plus, une vengeance, quelle qu'elle soit, serait justifiée. Après tout, j'avais l'impression de l'avoir fait beaucoup plus peur que je ne l'imaginais, voire même que je ne le souhaitais !

Elle fit quelques pas vers moi tandis que je plissais légèrement l'oeil droit, prêt à recevoir ses foudres. C'est avec étonnement que je vis la jeune femme me sourir en me donnant une tape sur la joue que je tendais, tout en m'annonçant que j'avais réussi à lui faire peur. Pour ce dernier point, je craignais justement de ne l'avoir que trop réussi... En somme, j'avais peur de la suite. Paradoxal, non ? Elle n'avait même pas besoin de raconter d'histoire pour me faire appréhender quoi que ce soit. Finalement, elle précéda sa seconde action par la posture d'une fillette innocente, toute mignonne. Elle embrassa mon autre joue. Mon visage devait être passé de pâle à cramoisi. Peut-être que la nuit l'empêcherait de s'en apercevoir ? Je me sentais à la fois gêné et terriblement honteux d'avoir imaginé qu'elle applique une sentence plus... Désagréable. Je ne savais pas trop quoi répondre, alors j'hochai la tête, en signe de reconnaissance.

En retournant au bivouac, elle me proposa d'en finir avec les récits. C'est vrai que le déploiement de ma magie tout le long de la soirée m'avait un peu fatigué, alors je ne demandais qu'à pouvoir me reposer, même si j'allais devoir surveiller les alentours. Arric avait aussi suivit mon nom du mot "orateur", ce qui me fit sourir. Cela me rappellait John, l'intermitant du spectacle que j'avais rencontré à Hosenka. Lui, c'était un orateur. Ce type était capable de me faire gober n'importe quoi... Même si ce n'était pas quelque chose de bien difficile avec la naïveté dont je savais faire preuve. En m'assurant d'avoir une voix assez neutre, je lui répondis.

J'en dis que ça me va très bien.


Au fond de moi, je savais que je n'allais pas en rester là, même si je ne voyais pas bien quoi lui offrir en retour de sa gentillesse. Je l'avais peut-être aidé, mais c'était pour moi une action tout à fait normale et logique. J'avais un moment pour y réfléchir, de toute façon, puisqu'on allait se relayer. Après ces histoires, c'était clair que j'avais moyennement envie de surprendre un scaphandre, un dragon, un esprit ou un phénix en train de s'approcher silencieusement de nous !

Bonne nuit, Arric.

J'appréciais monter la garde. C'était certes ennuyant pour certains, mais je trouvais ça parfois très relaxant, à condition d'avoir l'état d'esprit qui allait avec. En l'occurrence, ce n'était ni ennuyant, ni relaxant. Dans les ombres de chaque arbre, j'imaginais un terrible monstre, prêt à nous foncer dessus et nous dévorer. Finalement, au bout de trois heures de pure frayeur, le cadeau que je décidai de faire à Arric fut de ne pas la réveiller. Tant pis pour moi, j'allais faire nuit blanche, mais ce serait pour une cause juste. À propos de cause juste... Nous n'avions pas trouvé de monstre, dans tout ça. Bah, puisque nous avons survécu une nuit au beau milieu de la forêt, qu'est-ce que le garçon avait à craindre dans son village ? Rien. Bon, d'accord, le dragon, peut-être un petit peu... Et encore, je savais que des dragons slayers étaient répartis dans la plupart des grandes guildes, y compris Quatro Cerberus. Qu'est-ce qui m'avait pris de venir là avec des mages pareils juste à côté ?! Le bref souvenir des yeux du gamin traversa mon esprit et je soupirai.

Lorsque l'aube commençait enfin à colorer les nuages, je réveillai l'ice-makeuse pour le petit-déjeuner. J'avais prévu des céréales. Tout le monde aime les céréales, non ? Dès que nous eûmes finis, on se dit au revoir, puis je rangeai le matériel et me dirigeai vers Mac Anu. Qu'est-ce que ça peut servir une boussole...
Arric Jesmetine
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Arric Jesmetine

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MessageSujet: Re: Histoire de se faire peur [pv Arric]   Histoire de se faire peur [pv Arric] EmptySam 14 Mar - 0:38

À LA REVOYURE.



Kenta poursuivit sa route sans plus se retourner.


Après le départ de l’écuyer, Arric poursuivit le long du chemin et repensa à ce qu’ils avaient vécus. Il était évident qu’elle s’attendait à le revoir, vivant bien sûr. Le jeune homme n’avait pas utilisé les habituelles formules d’adieu, sans faire mention au lendemain ou à des choses similaires, choisissant à la place d’exprimer un classique au revoir et souhaité une bonne route à la mage des glaces. En traversant la forêt, elle prévoyait de se laisser guider et réconforter par les senteurs sylvestres. L’apprenti chevalier avait même été jusqu’à faire une fleur à Arric en dispensant la demoiselle d’un tour de garde nocturne, sorte d’offrande de pardon, imaginait-elle. Bénédiction pour son sommeil. En tout cas, il avait vraiment bien réussi son coup la veille au soir. Elle pensa à la trouille que Kenta parvint à lui ficher hier avec sa mise en scène brûlante. Elle aurait pu mourir de peur, bien que ce terme exagérait les choses. L’épéiste pensa à la mort, à l’inéluctable terminus de chacun.


Selon l’une des croyances les plus répandues sur Fiore, lorsqu’une personne mourrait, son âme partait sous terre où elle commençait à suivre les courbes d’une spirale qui, selon ce qu’elle avait perpétré de son vivant, la conduirait vers la résurrection ou vers l’enfer. Telles étaient les origines des paroles prononcées par un dévot dans un de ses livres mystiques. C’était celles d’un rite funéraire connu, au cours duquel, dans le contexte de la cérémonie, elles étaient comme une imploration à l’attention des gardiens du monde spirituel afin qu’ils interviennent en faveur du défunt. La bretteuse fut ravie par l’attitude de l’aspirant runique, qui ne recelait aucune mauvaise intention, du début à la fin. Il n’existait pas vraiment d’exceptions, mais même selon les standards locaux, les habitants des régions composant Fiore étaient considérés comme plutôt chaleureux. Les anciennes coutumes avaient la vie dure dans plusieurs endroits, c’était à n’en pas douter.


Selon ses propres opinions, le pratiquant auteur des bouquins pensait qu’il rendait hommage aux trépassés, en encourageant leur passage vers l’au-delà, qu’il soit le plus aisé possible, puisque c’était ce qui allait inévitablement se produire une fois que chaque habitant se retrouverait face à la Faucheuse. Pour Arric, l’écrivain avait perdu son temps et gaspillé sa salive. Enfin son encre. Ce n’était pas un sujet dont on discutait très souvent, en tout cas pas ouvertement, mais il existait de nombreuses interprétations de la religion au sein de la culture populaire en ce monde. Il y avait, d’un côté, les traditions, toujours très répandues parmi la population et une fraction conservatrice de la noblesse, et qui incorporait des éléments de certaines croyances ancestrales et des pensées animistes que l’on disait issues de l’ancienne philosophie des tous premiers Terriens. Ces fidèles pieux pensaient que les forêts de Fiore, dont celle d’Iria, abritaient des esprits gardiens.


D’après leurs dires, il existait une classe de personnages invisibles qui décidaient, parfois, d’intervenir aux affaires humaines, dans des buts qui étaient les leurs et que personne ne pouvait comprendre. Ces mystérieux veilleurs, que l’on appelait aussi « Ceux qui Regardent dans la Nuit », n’étaient pas les seules créatures surnaturelles à arpenter la surface. La conviction générale voulait également que de grandes bêtes, considérées comme des esprits maléfiques, avaient pris forme physique pour tourmenter l’Humanité. Il n’était donc pas rare que des individus ou des familles entières fassent des dons pour augmenter leurs chances d’être bien vu par ces spectres. Contrastant avec ces idées, les ordres de chevalerie suivaient plutôt des credo plus agnostiques. Tous rejetaient l’influence du surnaturel. Si des entités telles que les dieux et les esprits régissaient tout, ces preux paladins prétendaient qu’il serait très peu probable que ces divinités s’abaissent à intervenir dans les affaires des Humains.


Ils avançaient que ces créatures seraient tellement étrangères dans leurs désirs et leur perception qu’elles ne pourraient jamais partager la vision que les Humains avaient du monde, et seraient encore moins capables de comprendre qu’ils avaient besoin de leur aide. En fait, la philosophie des ordres de chevalerie reposait sur l’idée que la seule chose qui guidait la vie d’un homme était sa force de caractère, pas les actions supposées de forces extérieures. Les différents ordres s’étaient donc attachés à développer l’esprit et le corps de leurs chevaliers dans une recherche d’excellence, particulière pour chacun des ordres, incluant celui des Chevaliers Runiques. Evidemment, cette analyse venait d’un un autre auteur, passionné de chevalerie. Durant ces années passées en tant qu’élève de Mandus, Arric avait adopté, puis fait sienne, cette philosophie inculquée par son mentor. Elle n’avait rien de particulier à reprocher aux Chevaliers Runiques, mais s’ils ne croyaient en rien sauf en la droiture de la justice, elle ne perdrait pas de temps à débattre sur l’idolâtrie et le culte. S’ils ne croyaient pas en une vie après la mort, ni à un quelconque voyage sous la surface du monde, la Ice Makeuse, à l’inverse, s’entêtait à garder son esprit ouvert à tous les principes et les morales.


Arric croyait aussi en la force de la sagesse humaine et à la forme la plus rapprochée du druidisme ou du chamanisme sur Fiore, enseignements de son maître. Les actions d’Humains, comme elle ou Kenta, et les campagnes contre les Guildes Noires, l’avaient convaincu que l’Humanité était libre de choisir sa destinée. L’esprit humain pouvait saisir la réalité du monde et des étoiles, ainsi que celle de l’univers, et s’ils en avaient la possibilité, tous les Humains choisiraient d’aider leur prochain. Arric partait du postulat que tout Humain était intrinsèquement bon et, si on lui en donnait l’occasion, s’engagerait toujours sur la meilleure voie à suivre. Aucun n’accomplirait des actes malveillants gratuitement. Un homme pouvait être poussé dans diverses directions par la colère, la peur ou l’ignorance, mais aucun ne se résoudrait à nuire envers un autre si une autre voie plus honorable était empruntable. Nul ne sillonnerait l’obscurité si on lui mettait la lumière à disposition.


Laissant de côté ses pensées métaphysiques, la curiosité théologique et ses interrogations sur la nature, environnante et humaine, Arric se concentra sur l’itinéraire de retour.


Ses préoccupations immédiates résidaient plus dans la nécessité de respecter les indications de Kenta sur le sentier à suivre pour s’échapper que dans des réflexions sur la fatalité. L’écuyer lui avait dit d’aller vers l’est en suivant le soleil, ou du moins le peu de raies ensoleillés qui perçait l’épaisse cime forestière, et de chercher une clairière avec un arbre foudroyé. Elle le trouva assez facilement grâce à la mobilisation de ses ressources mentales et de sa capacité de pistage générique, instruction de Mandus. Au-delà, les troncs moussus s’élevaient comme une masse de menhirs battus par les intempéries. Arric commençait à comprendre les superstitions locales. Théâtre de phénomènes inexpliqués, la forêt d’Iria renfermait autant de mystères que de bois. La mage ressentait un malaise ambiant. Les arbres étaient tordus et semblaient bien plus vieux que tous ceux jamais vu auparavant. Il ne manquerait plus qu’ils soient contaminés par un mal étrange, qui les ferait transpirer d’une sève malodorante répandant dans l’air une odeur de fruit pourri. Ce serait dégueulasse et repoussant.


Et elle passa devant bien d’autres troncs avant de se voir inondée par la lumière extérieure, celle qui ne parvenait pas à se creuser un chemin au travers de cet affreux amas bucolique tourmenté.


Elle avait souhaitée bonne route à l’égard de Kenta, un de ses nouveaux amis dorénavant, et que son retour chez les siens soit tranquille et sans embûche. Elle osa espérer qu’ils se reverraient bientôt et qu’elle fut vraiment ravie de l’avoir connu via cette aventure à ne pas prendre à la légère, en riant.


Puis elle poursuivit, finalement, son parcours vers Cait Shelter.

HRP :
Spoiler:


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Histoire de se faire peur [pv Arric]

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