Sujet: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Ven 28 Déc - 22:42
La forêt des Waas, un beau petit endroit non loin de son ancien lieu d’habitation. Cela lui rappelait quelques souvenirs, et plusieurs fois déjà elle s’était promenée et entrainée dans ces lieux. Mais aujourd’hui, elle n’était pas vraiment là pour rigoler. Il s’agissait d’envoyer un message au Royaume tout entier, un message sanglant et lugubre, et ce message était qu’aujourd’hui les trois grandes guildes noires étaient fin prêtes à se battre au grand jour. Assise sur une branche à une bonne dizaine de mètre du sol, elle vérifia son matériel avec soin. Cela faisait deux jours que la jeune assassin voyageait au cœur de cette forêt, attendant patiemment que quelqu'un se présente, dans le but de voir si elle n'avait pas perdu la main. À vrai dire cela faisait un moment qu'elle n'avait pas tué et quelques chose lui disait qu'un évènement important n'allait pas tarder à se mettre en place. Soudain elle aperçut une ombre qui se mouvait entre les arbres et la désigna d'un geste à son compagnon avant qu'elle ne disparaisse. Une voix lui susurra quelques mots doux à l'oreille, sans qu'elle n'arrive à se décider sur son origine:
« Traque la, essaye de la retrouver et de ne pas la perdre. J'aimerais connaître tes capacités dans ce domaine. »
Rajustant son capuchon, elle descendit de son perchoir souplement et se mit en action. Elle voulait pour l'instant juger ses capacités de discrétion, de vitesse, d'endurance et de self-contrôle. Autant de paramètres sur lesquels la jeune femme était assez pointilleuse. Elle vérifia une nouvelle fois son équipement et si son sabre coulissait bien. Avec un peu de chance, celui qu'elle avait repéré donnera un peu plus de fil à retordre que ce à quoi elle s'attendait...
Dernière édition par Alowin Ronslay le Jeu 7 Fév - 18:27, édité 1 fois (Raison : Disparition de Luka qui ne s'est pas connecté depuis un moment)
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Dim 20 Jan - 22:02
Le craquement d'un bâton se fit entendre, me glaçant instantanément le sang et provoquant quelques sueurs froides. Tendue, je serrai les poings, m'attendant à que quelqu'un m'agresse, je m'arrêtai de marcher, puis saisit lentement une graine dans l'une de mes poches. Puis, brusquement, je me retournais brusquement vers la source du craquement, prête à lancer mes "armes". C'est là que je découvris avec horreur... un écureuil qui, apeuré par mes mouvements frénétiques, déguerpi en vitesse avec de grands yeux. Poussant un soupir de soulagement presque excessif, je rangeais mes graines et continuai de marcher. Quelle idiote tout de même, avoir peur comme ça à cause d'un simple petit craquement. Bon, d'accord, il fallait dire que cette forêt était loin d'être rassurante... Elle était même carrément flippante! Et encore, j'étais en plein jour! Imaginez un peu, si je n'arrivais pas à retrouver mon chemin d'ici la tombée de la nuit! Parce que oui, je m'étais perdue. Etant donné que j'avais un sens de l'orientation plutôt minable, ce n'était guère étonnant, mais tout de même! Pour comprendre la véritable raison de mon "égarement", il fallait remonter dans le temps, quelques heures plus tôt.
C'est au petit matin que je m'étais levée et que j'avais quitté Cait Shelter dans le but d'effectuer une mission! Rien de bien méchant, il fallait juste que je rejoigne la personne, qui habitait non loin de la forêt de Waas, et là je devrais l'aider à chasser un petit groupe d'Arachnis qui détruisait sans cesse ses plantations. Je m'étais donc rendue chez lui et avais réussi, non sans difficultées, à chasser le groupe d'araignée... Bon, par groupe, il fallait entendre qu'elles étaient au nombre de trois, et qu'elles n'étaient pas bien grosses, qui plus est. Mais il fallait avouer que j'avais une certaine... répulsion vis-à-vis des insectes, les araignées particulièrement, ce qui ne m'avait pas vraiment facilité la tâche.... Mais j'avais tout de même réussi à tuer deux d'entre elles, et à en chasser une. D'habitude, je ne tuais pas de sang froid, même des animaux (si on pouvait vraiment considérer ces immondices comme des animaux). Mais ce genre de créature me répugnaient tellement que, de toute façon, cela m'avait fait autant d'effet que si j'avais écrasé un moustique avec une tapette à mouche.
Mais je m'égare... Pour en revenir à la façon dont je m'étais perdue, il m'a juste suffi de me tromper de chemin une fois, et j'étais déjà perdue dans cette forêt! Enfin, perdue est un peu fort, il fallait dire que j'avais mis du temps à capter que je n'avais pas eu à traverser de forêt à l'aller... Et évidemment, quand j'ai tenté de rebrousser chemin, je ne suis parvenue qu'à me perdre un peu plus dans cette jungle hostile! C'est alors que je m'étais remémoré toutes les superstitions liées à cette forêt. Ma tension était donc à son comble, ce qui justifiait que je m'étais affolée à cause d'un rongeur tout à fait inoffensif. Je me hasardais donc, tentant sans grand succès de me repérer dans cette forêt si dense, et espérant de tout coeur que je tombe sur une main charitable... et pas sur un animal sauvage tenté de me dévorer... C'est donc le pas légèrement tremblant, et tous les sens aux aguets que je continuais ma marche mal assurée, ne sachant pas si je m'approchais de la sortie ou si, au contraire, je m'enfonçais un peu plus au sein de cet endroit hostile...
Spoiler:
Vraiment, Vraiment, Vraiment désolée d'avoir mis si longtemps pour répondre! TT J'ai pas mal de boulot, donc ça a été dur... J'essayerais de moins vous faire attendre la prochaine fois...
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Mer 20 Fév - 17:49
Un craquement, puis un autre. Alowin suivait sa cible à distance. Sans se faire remarquer, s’avançant dans la forêt aussi légèrement qu’une ombre. Si quelqu’un l’avait vu à l’œuvre, il aurait presque pu croire à une aptitude surnaturelle, alors qu’en fait ce n’étaient que le résultat de nombreuses heures d’entrainements. Bien sûr il arrivait qu’une branche cède sous le poids de la pointe de ses pieds, ou que deux feuilles mortes en viennent à se frotter. La jeune femme se dissimulait alors immédiatement derrière l’arbre le plus proche et attendait quelques secondes avant de retourner à la poursuite de sa proie. Celle-ci bien qu’effrayée ne semblait pas encore avoir découvert sa présence, cela serait donc d’autant plus drôle de la poursuivre un moment encore avant de la tuer. Cela lui permettrait d’améliorer ses capacités en souplesse et en traque, ainsi que celles de filature et de en discrétion. Calmement, elle suivait la jeune fille devant elle tout en la détaillant.
Elle semblait assez jeune… et pas seulement parce que sa taille l’indiquait, mais ses goûts vestimentaires et sa démarche le laissait entendre. Elle avait un manteau rouge et un serre-tête qu’elle arrivait à distinguer au milieu de ses cheveux bleu-verts. Sa démarche était hésitante, elle semblait perdue et s’arrêtait assez souvent pour essayer de se rappeler un chemin. C’est à ces rares occasions que cachée derrière un buisson ou allongée au sol derrière une grosse racine, elle avait réussi à distinguer son visage. Frais, encore rose et angélique, la jeune fille devait avoir entre quinze et dix-sept ans tout au plus. Elle avait deux grands yeux turquoises apeurés et ne devait avoir qu’une envie, c’était rentrer chez elle au plus vite. Alowin décida qu’il était temps de prendre un peu ça en main, et glissa silencieusement d’un arbre un à autre sans se faire remarquer. Utilisant son illusion du son, elle fit raisonner un léger murmure à travers la forêt qui devrait être entendu et perçut distinctement par la jeune fille.
« Otome-chan, otome-chan… Pars sur la gauche, c’est le plus facile pour rejoindre l’orée de la forêt des Waas. Otome-chan, ne te perds pas, ne te perds pas… Ecoute moi Otome-chan, vas à gauche et tu trouveras un ruisseau. De là suit le cours d’eau jusqu’au bout… »
Avançant un peu plus vite, elle avança jusqu’au court d’eau qu’elle lui avait indiqué. Alowin connaissait bien la forêt des Waas, y ayant longtemps vécu avant de s’installer à Shirotsume. De plus sa mentor y avait élu domicile, alors elle pouvait s’y retrouver presque les yeux fermés. Sans prendre les devants toute fois, elle voulait vérifier que sa cible suivait bien les indications qu’elle lui avait généreusement fournies. Il était presque temps de passer à l’action, mais pourquoi ne pas s’amuser un peu avant…
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Jeu 7 Mar - 19:56
Rha! C'en étais assez! Je ne pouvais plus supporter cette atmosphère oppressante! Je sentais qu'au moindre buisson, au moindre arbre dont je m'approcherais, une bête sauvage allait surgir et me croquer à pleine dent. A la pensé de sentir ses crocs s'enfoncer dans ma peau.... Je frémis et m'arrêtais un moment, secouant frénétiquement la tête afin de chasser d'aussi sombres pensées. Après tout, il n'y avait rien à craindre, ce n'est pas comme si une bête sauvage, ou un quelconque mage noir, était en train de m'épier, cherchant le moment le plus opportun pour fondre sur la proie facile que j'étais. Mais qu'elle parano franchement! Riant nerveusement, je me grattais l'arrière de la tête. Un mage noir, et puis quoi encore! Comme si j'étais assez importante pour être poursuivie par des chasseurs de prime... Ne rêve pas Yuna, tu es une simple mage en herbe, ayant intégré une guilde que depuis quelque mois, personne n'allait t'attaquer! Pratiquement rassurée, mais loin d'être intimement convaincue, je continuais ma route, me répétant un nombre incalculable de fois que tout irais bien, que je me faisais des film.
« Otome-chan, otome-chan… Pars sur la gauche, c’est le plus facile pour rejoindre l’orée de la forêt des Waas. Otome-chan, ne te perds pas, ne te perds pas… Ecoute moi Otome-chan, vas à gauche et tu trouveras un ruisseau. De là suit le cours d’eau jusqu’au bout… »
Poussant un cri apeuré, je me réfugiais derrière un arbre. Rassurée?! Mon oeil!J'étais transis de peur, et ne pouvais m'empêcher de trembler. Mais la voix que je venais d'entendre n'avais rien de maléfique... Au contraire elle semblait... m'indiquer le chemin! Intriguée, et confiante... du moins un peu plus que je ne l'étais quelques secondes plus tôt, je suivis les conseils de la voix, interloqués. Y avait-il un être magique, dans cette forêt, qui m'avais prise en pitié et qui avais choisi de me guider. Je n'avais aucune idée de qui pouvais provenir cette voix, mais je lui en été reconnaissante. Me sentant comme délivrée d'un poids, je suivis les indications de ce bienfaiteur inconnu. Je virai donc à gauche, et tentai de ne pas dévier, cherchant le cours d'eau qui me sortirais de ce mauvais pas. Ne trouvant rien, je continuai, tendue mais confiante. Quelqu'un veillait sur moi... d'ailleurs, qu'est-ce que ça signifiait... Otome-chan? Je ne fis guère attention à ce détail, et continuais ma route.
Enfin, je tombais sur le ruisseau en question, un tout petit ruisseau peuplée de minuscule poissons, et dont la surface ondulait, percée par de petits insectes ayant eu la mauvaise idée de faire un plongeon. Je suivis donc le courant, et longeais cette petite rivière, soulagée. Si seulement j'avais su... Si seulement je n'avais pas été assez naïve pour croire que quelqu'un désirait m'aider. Dans un excès de confiance j'avais relâcher mon attention, et n'eut même pas le temps de comprendre ce qu'il m'arrivait quand une ombre, jaillissant des buissons, bondis sur moi... Ah crédulité quand tu nous tiens!
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Mar 26 Mar - 22:19
La jeune fille était tombée dans ses filets. Qu’ils sont naïfs, ces pauvres petits moucherons à cet âge tendre. Perdus dans la forêt et pouf ils pensent qu’il existe une généreuse entité prête à les aider à sortir. Sans le savoir la jeune fille venait de s’empêtrer dans sa toile. Quelques mots d’un livre lui revinrent alors en tête et la firent sourire « Vilain petit moucheron, pourquoi es-tu grognon ? Dans la toile emprisonné, bientôt tu seras mangé... » C’était exactement ça. La toile se refermait de plus en plus sur elle et la jeune fille allait très vite comprendre à quel point les douces voix ont pour mauvaise habitude de dévorer les pauvres enfants comme elle. Sans trop se dévoiler, elle ramassa un morceau de branche qui trainait sur le sol et le projeta sur la jeune femme qui continuait à avancer en face d’elle. Elle la voyait de profil, c’est pourquoi la jeune assassin doutait avoir été aperçu, surtout que la jeune fille semblait perdue dans ses rêves.
Alowin attrapa la branche de l’arbre au-dessus d’elle et se hissa sans un bruit. Le cri que poussa la demoiselle était des plus délicats, et la jeune assassin s’en délecta. Elle aimait voir cette peur dans le creux des yeux de ses victimes. L’impression d’une perte totale de son existence et de sa vie. L’impression que le monde tout entier autour de soi s’effondre et que le souffle de la mort se penche sur le creux de son coup. Elle imaginait la jeune fille totalement désespérée, cherchant partout autour d’elle la cause de cette attaque surprise. Ne la trouvant pas, elle devait probablement mourir de peur et penser que la nature tout entière s’était alliée contre elle. Quel malheur pour ce petit être à qui la providence venait d’être offerte quelques minutes plus tôt. Le charme de son Oracion Cape était encore actif, si bien qu’on ne pouvait toujours pas la voir. Alowin s’assit sur la branche, croisa les jambes et regarda sa proie paniquée. Avec un plaisir malsain, elle répéta les deux phrases qui lui étaient venues à l’esprit quelques secondes plus tôt.
« Vilain petit moucheron, pourquoi es-tu grognon ? Dans la toile emprisonné, bientôt tu seras mangé... »
C’est à ce moment-ci qu’elle choisit de relâcher la magie de sa cape. Il était temps pour elle de se dévoiler à nouveau devant sa nouvelle victime. Son dernier combat remontant à près d’un mois et demi, elle avait besoin de réadapter son corps à l’effort physique. Elle comptait bien se rendre à la toute nouvelle arène à Crocus pour y mener un ou deux combat afin d’accroitre sa puissance. Sa soif de puissance était toujours aussi grande et le jeune mage de Quatro Cerberus avait réveillé en elle une part d’elle-même qui semblait assez utile pour ce qui était des combats. Finalement se laisser aller à la folie n’était peut-être pas si mal… Et elle combattait plus que quand elle jouait avec son esprit. Faisant tomber sa capuche pour dévoiler son masque blanc, elle sourit à sa jeune cible.
« Yuurei pour vous servir. J’espère que vous saurez autant m’amuser que ma précédente proie… Son sang était tout simplement… délicieux ! O-to-me-chan ! »
Quand elle eut fini, elle éclata dans un rire mauvais et presque fou. Il fallait se rendre à l’évidence, être un mage des Oracion Seis finissait un jour où l’autre par plonger n’importe qui petit à petit dans la folie.
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Mar 2 Avr - 19:38
Prise au dépourvue, j'eus pour seul réflexe de me protéger la tête de mes bras frêle, poussant un hurlement de frayeur. Décontenancée et blême, je vis la branche s’effondrer à mes pieds, et tournai vivement la tête vers là d'où semblait provenir le projectile... Rien, aucun bruit, aucun son, aucun élément ne ressortais dans cette forêt sombre et inquiétante. Rien d'autre que le doux murmure du vent passant dans les feuilles, que les craquements des branches, que le piaillement des oiseaux. Le silence loin d'être totale, était pourtant si pesant. Je sentais que de ce calme plat allait surgir une bête prête à m'attaquer... Mais pourquoi la voix m'avait-elle dit d'aller ici, si c'était pour que je m'y fasse dévorer?! Tremblant de tout mes membres, la respiration saccadée, je tournais vivement la tête de chaque côté, surveillant ma gauche, ma droite et mes arrières, chassant dans ce même mouvement la sueur qui dégoulinait de mes tempes. Apeurée, je cherchais de mes yeux écarquillés la créature cherchant à me nuire.... sans succès. Je ne désirais qu'une seule chose, fuir, mais mes jambes, si tremblantes, si faible qu'elles pouvaient à peine me porter, ne jouaient plus qu'un rôle de piliers sur le point de céder sous leur lourde charge.
« Vilain petit moucheron, pourquoi es-tu grognon ? Dans la toile emprisonné, bientôt tu seras mangé... »
Alertée par la voix qui venait de derrière moi, je me retournais, laissant échapper une exclamation. Cette voix... Elle n'avait rien de bienveillant! Je l'entendais à ce timbre, à ces intonations, la créatures ayant lâché ses mots ne pouvait être qu'un démon à l'unique dessein de me dévorer vivante... Un démon tout droit sortie des enfers pour faire de ma vie un cauchemar... A l'entente de cette voix, je m'attendais à voir surgir d'entre les arbres un monstre hideux et repoussant, près à se repaître de ma chair et de se délecter de ma peur. Pourtant l'individu qui apparu devant moi, sur une branche, était toute autre. Ce n'était pas un monstre aux yeux multiples et aux dents pointus. Non, c'était une femme, une femme tout ce qu'il y avait de plus normal, à l'exception de son visage qui était couvert d'un masque blanc, orné de motifs rouges... Soulagée, me direz vous... La réalité était tout autre. D'accord, ce n'était pas la vision d'horreur que mon esprit torturé avait élaborée, mais cette aura malfaisant, ce masque inexpressif, ce sourire sadique que j'imaginais sous ce visage artificiel me fit en vérité plus peur que si j'avais été confrontée à une armée des démons que j'avais imaginé tantôt...
« Yuurei pour vous servir. J’espère que vous saurez autant m’amuser que ma précédente proie… Son sang était tout simplement… délicieux ! O-to-me-chan ! »
A ces derniers mots, mon coeur cessa de battre, mon sang de couler. La voix bienveillante qui m'avais été n'était nulle autre que ce démon au visage humain... Et j'avais cru à ses dires... Brusquement, l'espoir que j'avais placé en cette voix chaleureuse s’effondrait. Et c'était bien connu, plus l'espoir de quelqu'un était haut, plus le retour à la réalité, dure et cruelle, était douloureux. Et dans mon cas, il avait eu l'effet d'une douche froide, d'une main enserrant brusquement mon coeur. Je ne pensais plus à ma propre naïveté... à mon espoir démesuré... Au rire satanique et fou qui s'emparait de mon prédateur. Non, une seule pensée prenait le pouvoir sur toutes les autres: "Je vais mourir..." Cette idée fut comme un déclique. Si je ne bougeais pas maintenant, j'étais foutue! Par miracle, mes jambes se décidèrent enfin à bouger, et je me mis à fuir, yeux écarquillés, haletant, le visage couvert de sueurs froides. N'écoutant plus la raison, je laissais mon instinct animal s'emparer de mon corps. Par réflexe, je jetais un regard derrière mon épaule, sans m'arrêter de courir. Mon coeur rata un bond: l'inconnue n'était plus sur sa branche. Je tournai alors vivement la tête afin de regarder à nouveau devant moi, et ne mis qu'une fraction de seconde avant de me stopper net. La créature se trouvais devant moi. Mon visage subitement contracté par la terreur, je laissais l'adrénaline guider ma main vers mes poches où se trouvaient mes graines et me remis à courir dans la direction opposée.
-Plant Magic! Knuckle Plant! hurlais-je avant de lancer les graines qui poussèrent et qui, j’espérais, permettraient de barrer le passage à mon poursuiveur.
Terrorisée, je jetais à nouveau un regard inquiet vers mon ennemi, mais n'eut pas le temps de voir ce qu'il s'était passé. Ne faisant guère attention à là où je marchais, je me pris de plein fouet un arbre, et m'étalais de tout mon long sur le sol, poussant un gémissement quand mon dos entra en contact avec la terre. Me redressant avec difficulté, je me mettais à genoux, sentant gout du sang dans ma bouche. Haletante et exténuée, je me saisis de trois graines, des ronces prêtes à germer et à pourfendre l'adversaire, et, incapable de me relever, attendis que mon assaillante arrive pour les utiliser... ou mourir...
Dernière édition par Yuna Tsubomi le Dim 14 Avr - 10:44, édité 1 fois
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Mar 9 Avr - 18:34
Son entrée en scène avait eu visiblement l’effet souhaité. La proie était apeurée et cela se lisait sur son visage, à un tel point qu’Alowin était presque sûre de ne jamais avoir vu cela. Même le jeune homme de Quatro Cerberus avait fait face à son destin, acceptant et défiant une mort presque certaine. Voir cette jeune fille crispée par la peur, les idéaux et les espérances brisés, provoqua chez la jeune assassin un fort sentiment de jouissance. Jusqu’alors jamais une traque ne s’était révélée aussi amusante pour Yuurei dont ont pouvais deviner le sourire mauvais se dessiner. On voyait dans les yeux de la proie danser la flamme d’une peur grandissante. Il n’y avait rien de plus excitant pour la mage des Oracion Seis que cette vision. L’aura maléfique que l’on pouvait imaginer derrière elle grandissait secondes après secondes et face à cette vision de cauchemar, la jeune fille semblait totalement paralysée. Quoi que… Après quelques instants d’observation, les yeux de la jeune fille commencèrent à reprendre un peu de leur présence et elle tourna les talons pour s’enfuir. Effectuant une légère pirouette pour retomber au sol, la jeune assassin commença par disparaître à nouveau dans son Oracion Cape. Il était maintenant temps de jouer avec elle.
Prenant quelques secondes pour regarder derrière elle, la jeune apeurée sembla encore plus terrorisée lorsqu’elle ne vit personne. Alowin en profita alors pour placer sur elle le charme Konran et visiblement vu l’arrêt net de la jeune fille, celui-ci semblait avoir fonctionné. Elle avait fait apparaître une illusion d’elle-même face à la jeune fille. L’une des premières techniques de la chasse étant d’affaiblir sa proie, Alowin comptait bien l’adapter sur celle qui avait eu le malheur de croiser sa route. Dans la plus grande panique, la jeune fille sortit quelques graines et les jeta en l’air lui dévoilant ainsi sa magie. La Plant Magic. Une magie qui lui était jusqu’alors inconnue, mais qui semblait être assez ennuyeuse. Les graines germèrent à grande vitesse et barrèrent la route à l’illusion que Yuurei annula. Courant toujours pour revenir vers son prédateur, la jeune mage fini par s’écraser de tout son long. Le sourire mauvais de la jeune femme s’élargit encore à un tel point qu’il n’était plus ni mauvais ni effrayant. Il en était fou. Alowin n’avait encore jamais ressentit un tel sentiment de puissance lors d’un assassinat. Brisant le charme qui entourait son Oracion Cape, elle réapparut presque juste au-dessus de la jeune fille. Prenant un rire dément qui se répercutait dans la forêt toute entière, elle jeta un regard que l’on pouvait deviner mauvais.
Comment te nomme-t-on jeune fille ? Et ne t’amuses pas à essayer de me résister. J4ai vu plus de jeunes filles mortes à mes pieds que tu n’auras l’occasion de voir d’assassins tels que moi.
Remarquant les graines qui étaient prêtes à servir entre les doigts de sa victime, elle attrapa son kodachi qu’elle leva, pointe vers le sol. D’un coup sec elle abaissa sa lame tentant par cela de planter le bras de la jeune fille avec le sol, l’empêchant ainsi d’utiliser sa magie, du moins c’est ce qu’elle espérait. Se retournant, elle activa presque machinalement le Sakanade, brouillant ainsi les repères visuels de son adversaire. Elle avait envie de lui faire comprendre à quel point elle avait été malchanceuse de tomber sur elle aujourd’hui. Après tout, dans une forêt aussi grande que celle-ci, Alowin aurait pu porter son choix sur n’importe qui d’autre. Et malheureusement pour elle ce n’était pas le cas et elle lui était tombée dessus. Le destin prenait parfois des apparences bien étranges et réservait aux simples humains des surprises des plus étonnantes. Sans vraiment savoir si son précédent coup avait réellement fonctionné, Alowin tournait le dos à l’adversaire. Une attitude assez sûre d’elle, que ses précédents gains de puissance n’avait fait qu’accroître. Cette certitude en son propre pouvoir était d’autant plus renforcée qu’elle se savait presque en sécurité grâce au Sakanade. Ce sortilège qui lui avait à de nombreuses reprises sauvé la vie. Calmement, elle prit la parole, s’exprimant avec un calme, d’aucun dirait presque avec une pointe de pitié et de tendresse.
Tu dois certainement te demander pourquoi toi ? À vrai dire aujourd’hui j’avais prévu de m’entrainer tranquillement comme à mon habitude, mais avoir une proie pour se tester est toujours mieux. À en fait, laisse-moi me présenter totalement… Mon nom est Yuurei. L’un des six généraux d’Oracion Seis. Si tu meure aujourd’hui tu pourras toujours te dire que tu as manqué de chance…
En disant cela, elle avait relevé sa cape pour montrer le blason de sa guilde cousue dedans. Il était maintenant temps pour la jeune madoshi de désespérer…
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Dim 14 Avr - 15:50
*Maman... j'ai peur....* Pitoyable, j'étais pitoyable. Assez effrayée pour en demander de l'aide à ma mère, je ne comptais même plus sur moi même pour me sortir de ce mauvais pas. Seulement, il fallait que mon pauvre esprit se rende à l'évidence: personne ne me viendrais en aide. Me tenant le front à deux mains, je tentais de faire disparaître la douleur qui le parcourait, due à ma précédente "rencontre" avec l'arbre. Et alors que j'appuyais mes paumes contre mon crâne endoloris, j'entendis des pas se rapprocher. La bête était là. Mes pupilles se rétractèrent, tandis que mes yeux s’agrandissaient, comme près à jaillir de leur orbite. Un rire démentiel glaça mon sang, des larmes montèrent à mes yeux. Effrayés par ce que je risquais de voir, je gardais la tête basse, serrant les dents, les yeux écarquillés. Je le sentais, son regard perçant à travers son masque démoniaque, je le sentais percer la peau de mon cou, s'infiltrer dans ma colonne vertébrale et sentir la peur à l'état brut qui s'était emparée de mon corps. Je sentais son sourire fou, son aura noir, la folie qui l'entourais. Je la sentais près de moi... et cela suffisait à me faire prendre racine, implantant mes bras et mes jambes dans le sol, et m'empêchant de bouger. Seuls mes tremblements demeuraient, sans eux, je n'étais plus qu'une statue.
-Comment te nomme-t-on jeune fille ? Et ne t’amuses pas à essayer de me résister. J'ai vu plus de jeunes filles mortes à mes pieds que tu n’auras l’occasion de voir d’assassins tels que moi.
Incapable de bouger, j'écoutais ses dires, prononcés d'une voix perçante. J'étais incapable de déterminer si son ton était amusé, excentrique ou même calme. Je savais juste que ses menaces étaient réelles, aussi réelles que la douleur à mon front, que mon dos endoloris, que ma vue brouillée par de naissantes larmes. Alors pourquoi résister? Si cela me permettais de vivre ne serait-ce qu'une seconde de plus, autant obéir... Ce démon me demandais de ne pas me défendre, alors je ne me défendrais pas. A quoi bon, j'étais trop faible pour résister à quoique ce soit. Je n'étais même pas capable de rejeter la peur, alors comment pourrais-je parvenir à rejeter la mort? J'étais faible... trop faible pour me défendre.... Et tout le monde sait qu'en ce monde, les faibles n'étaient destinés qu'à s'écraser, ou mourir. Il fallait que je réponde à cette créature, mes aucun son ne semblait vouloir traverser ma gorge. Dans une tentative désespérée, je relevais péniblement la tête vers mon bourreau. Mais mes yeux n'eurent le temps de se poser sur le visage de l'assassin, ils avisèrent plutôt la longue lame qui s'apprêtais à retomber sur mon bras, et avec une mine effrayée, je basculai sur les fesses et tentais de reculer mon corps à l'aide de mes jambes. Ne respirant plus, je sentis la lame frôler mon bras et s'enfoncer mollement dans la terre. Sous l'émotion, je lâchai les graines que je tenais en mains, ces dernières rebondissant sur la terre et s'éloignant un peu de moi. Je ne comptais pas les utiliser... Je ne comptais même plus résister. La voix tremblante et fébrile, je prononçais quelques sons inaudibles, comme une dernière parole avant le trépas.
-...na... bomi....
Prenant une grande inspiration, je m'efforçai de parler un peu plus fort, même si mes mots ne parurent être qu'un souffle tremblant.
-Yuna... Tsubomi...
Soudain, je sentis une sensation aussi désagréable qu'étrange s'emparer de moi. Je ne saurais dire ce qu'il se passait à ce moment là, juste que un changement venait de se produire dans mon esprit. Et , alors que je relevai des yeux interloqués et apeurés vers mon assaillante, cette dernière repris la parole sur un ton que je devinai comme compatissant... bien que je su au fond de moi que ces sentiments, chez un être aussi villes, n'avaient rien d'honnête.
Tu dois certainement te demander pourquoi toi ? À vrai dire aujourd’hui j’avais prévu de m’entrainer tranquillement comme à mon habitude, mais avoir une proie pour se tester est toujours mieux. À en fait, laisse-moi me présenter totalement… Mon nom est Yuurei. L’un des six généraux d’Oracion Seis. Si tu meure aujourd’hui tu pourras toujours te dire que tu as manqué de chance…
Mes yeux déjà trop grands ne purent s'écarquiller plus, décidément, j'allais de surprises en surprises, et y allait de sois que ces surprises n'avaient rien de bon. Oracion Seis.... J'avais beau être une fille ne connaissant pas grand chose de la vie, cette guilde là, je ne la connaissais que trop bien. De toute façon, qui n'avais jamais entendu parler de cette guilde noire composée de six membres uniquement, mais dont la puissance dévastatrice en avait fait une des guilde noire les plus dévastatrices. Ainsi, je comprenais dans un même temps que face à moi se trouvait un membre d'une guilde noire, mais que ça puissance devait être aussi colossale. En clair, je n'avais aucune chance. Mais ça, ça faisait bien longtemps que j'en avais pris conscience... Tous ce que j'attendais maintenant, c'était l'heure où je pourrais enfin reposer dans ma tombe.
*Mais regarde toi espèce d'idiote! Tu n'as pas honte?!* Je n'écoutai pas cette voix, cette conscience qui, au fond de moi, me hurlais de résister. *Et tu dis mage de Cait Shelter?! Un membre d'une telle guilde ne se laisse pas abattre!* Quel était l’intérêt de se défendre quand, dans tous les cas, on finirait par mourir? *C'est clair que si tu ne fais rien, tu vas crever, patate! Même si t'as une chance sur mille de t'en sortir, ça te laisse tout de même une chance! Arrête de te faire dessus comme une fillette et montre que t'es une véritable mage bordel!* Vous connaissez cette flamme? Cette petite flamme qui, dans les ténèbres du doute et de la peur, éclairait ne serait-ce qu'un peu le sentier et vous aidez à voir? Cette infime lueur que l'on appelle l'espoir? A l'heure qu'il était, ma conscience avait rallumé cette flamme. Evidemment, que j'avais beaucoup plus de chance de mourir, mais si je ne faisais rien pour essayer de survivre, autant me tuer moi même, c'était beaucoup plus rapide et moins douloureux....
Baissant la tête en signe de soumission, je ne cessais pas de trembler pour autant, effrayée par ce que je m'apprêtai à faire. Me concentrant, feignant la peur à moitié, je focalisai mon attention sur les graines qui se trouvaient non loin de mon ennemi. Je visualisai la dite Yuurei, ainsi que l'environnement qui l'entourait, et contrôlai les ronces afin que ces dernières s'agrippent fermement aux jambes de mon ennemie. Sans attendre si la technique avait marché ou pas, je me remis à courir, le plus rapidement possible, haletante, tremblante, effrayée, mais pourtant cette fois l'espoir que, d'une quelconque manière, j'étais capable de m'en sortir...
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Ven 19 Avr - 20:19
Le comportement hautain et imbu d’elle-même de la jeune femme n’était plus à prouver. Celle-ci tournait même le dos à son adversaire. Elle lui avait également offert son arme sur un plateau à la jeune fille. Un observateur extérieur pourrait facilement qualifier l’assassin d’inconsciente, mais c’était sans compter la prévenance dont elle avait fait preuve. Ses arrières étaient assurés grâce à son Sakanade, du moins c’est ce qu’elle espérait. La jeune fille qui était étendue à ses pieds était totalement traumatisée. Yuurei dû d’ailleurs tendre son oreille pour comprendre le nom qu’elle lui donna. Yuna Suomi… Tsuomi… Quelque chose comme ça, mais la moitié du nom de famille avait disparu entre sa gorge et ses lèvres. Jetant un regard méprisant à sa pauvre victime, la jeune assassin continua son monologue sans se soucier de ce qui pouvait arriver. Il était presque certain que la dénommé Yuna était totalement tétanisée par la peur et qu’elle ne tenterait rien. En fait cela l’ennuya. Même si la peur des premiers instants lui avait procuré une joie immense, la situation dans laquelle elles étaient devenait, pour ainsi dire, insipide. Elle faisait des va et vient, se demandant mentalement ce qu’elle pouvait bien faire de sa victime, sans se douter une seule seconde de la prise de conscience de la jeune Yuna.
Sa jeune adversaire en effet était en train de mener un combat intérieur pour reprendre le contrôle de ses membres et tenter de s’enfuir. Si la jeune femme avait été plus attentive, elle aurait très certainement pu s’en charger, seulement perdue dans le fond de ses pensées, elle ne remarqua rien. Elle ne vit pas le mouvement que faisait son adversaire à moins d’un mètre d’elle. Sûre d’elle comme jamais, Alowin alla même jusqu’à annuler son Sakanade pour ne pas épuiser sa magie. Elle était persuadée d’avoir une emprise totale sur Yuna.
C’est pourquoi les ronces qui lui tailladèrent les pieds la surprirent énormément. Elles poussèrent autour de ses jambes, lui faisant perdre l’équilibre. Le nez à moitié fracassé par la chute et son choc avec le masque, elle vit sa proie s’enfuir à toutes jambes. Pestant contre sa stupidité, elle tira son couteau de sa manche et tailla les ronces qui l’agrippaient. Il y en avait une tripotée, et cela lui prit un temps fou. Une fois la victoire contre Dame Nature assurée, elle se releva et épousseta sa cape qui avait trainée sur le sol. Elle ramassa son sabre et partit tranquillement à la poursuite de la jeune fille. La traque était l’un de ses points forts. Certes elle n’avait pas l’odorat des Dragon Slayer, mais ses quelques années passées en forêt lui avaient appris à observer le moindre des détails. C’est ainsi qu’elle put suivre presque aisément son adversaire. Elle ne courrait pas, mais marchait suffisamment vite pour ne pas perdre de retard et continuer de la suivre. Au niveau d’un gros arbre, elle s’arêta.
Tu sais, si tu étais restée, ton supplice serait déjà fini. Au lieu de cela, tu t’épuise pour tenter de m’échapper. Toi et moi savons très bien comment cela va finir pourtant.
Elle fit glisser son sabre dans son fourreau. La lisière de la forêt et la guilde de Cait Shelter n’était plus très loin. Elle était presque sûr que la jeune Yuna se trouvait non loin, Alowin se plaça donc symboliquement entre le reste de la forêt et la providence qui était derrière elle. La jeune assassin ne voulait pas aller plus loin de peur de tomber sur des mages bien plus puissants qu’elle. Certes la guilde d’archéologie n’était pas réputée pour la puissance de ces derniers, mais il était toujours possible qu’un deux opère un tour de force….
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Jeu 25 Avr - 14:59
Soren se baladait tranquillement dans la forêt dans laquelle il se trouvait d'une manière totalement insouciante en sautillant et en balançant tranquillement ses bras tandis que ses yeux regardaient à droite et à gauche. Ce lieu n'était guère le but de son voyage mais il s'en fichait, sa nature insouciante et son manque constant de matière grise faisait qu'il ne s’inquiétait pas vraiment de sa situation. Il pensait en effet que ce n'était pas très grave, que de toute façon il finirait bien par sortir de cette forêt vivant. Son langage corporel laissait en effet laisser penser à cela mais si l'on prenait la peine de le regarder de plus près on pouvait apercevoir quelque chose de quelque peu différent. En effet, dans ses yeux se situait une étincelle de crainte et ses regards jetés aux alentours démontraient plutôt un besoin constant de se rassurer. Une manière de prouver à son cerveau qu'il n'avait rien à craindre, qu'aucune bête à la gueule garnie de crocs n'aillait jaillir de derrière cette souche ou que nul reptile venimeux n'aillait tomber de cette branche-ci. Mais comment le jeune homme s'était-il retrouvé dans cet endroit que certaines personnes pouvaient aisément qualifié d'effrayant au lieu d'être tranquillement en train de ce balader dans une des nombreuses villes du royaume ?
En fait, la raison était facile à prouver. C'était tout simplement à cause d'un manque de raisonnement et de logique qu'il se retrouve dans cette situation. Revenons un peu en arrière. Le jeune mage de Quatro Cerberus revenait tout simplement de Clover Town où il avait avait réussi une mission d'une manière qu'il trouvait excellente. Il avait aussi participé à une petite rixe entre mages qui lui avait réservé son lot de surprise. Ayant perdu sa carte au cours de l'aventure il s'en était procuré une autre afin de pouvoir connaître le chemin du retour. En effet, à ce moment-là il avait l'étrange idée de parcourir lui-même le royaume à pied. Une idée forte nouvelle pour ce jeune mage citadin qui s'était toujours déplacé en calèche lors de ses déplacements dans Fiore. Il était cependant ravi de pouvoir mettre en place cette toute nouvelle idée et il avait fait quantité d'achats en tout genre afin de se préparer comme il le faut à cette péripétie entièrement nouvelle pour lui. En quittant la ville, il était tellement fébrile à cause de l'excitation que sitôt la carte ouverte, il se dirigea vers la direction supposée de Val sans prendre la peine de regarder s'il la tenait convenablement. Car oui, c'était à s'en douter, dans l'excitation du moment, Soren n'avait pas lu sa carte comme il le fallait et au lieu d'aller vers l'Ouest comme il le voulait, il s'était dirigé plein Nord. Évidemment, il s'est arrêté à l'orée de la forêt ne se souvenant pas d'en avoir croisé une de cette taille à l'aller mais à cause de son incapacité à tirer des informations logiques de sa boîte crânienne, il s'étant enfoncé dans les broussailles se disant que ce n'était sans doute qu'une petite forêt.
Cela faisant donc déjà plusieurs heures que le jeune homme tentait en vain de traverser la forêt qu'il avait identifié comme celle de Waas. Son allure décrite auparavant, lui permettait d'aller un peu plus rapidement que la simple marche et s'il sifflait c'était pour cacher son anxiété et empêcher ses dents de claquer les unes contre les autres. Il avait perdu quelques temps auparavant son paquetage à cause d'une glissage avec une flaque d'eau, simple préface à cette mauvaise chute ayant éparpillé le contenu soigneusement préparé avant d'entrer dans ce lieu de perdition.
Il était toujours la tête en l'air afin de surveiller les hauteurs quand arriva ce qui devait arriver quand on ne regarde pas où l'on marche, une chute. Soren marcha en effet, sur une racine dont seul un petit bout dépassait, petit bout que l'humidité ambiante avait suffisamment trempé pour qu'une personne équipé de chaussure de ville puisse y perdre son équilibre. Le voilà donc maintenant en train d'effectuer quelques roulades en dévalant une pente. Pente qui se termina brusquement et voilà donc le jeune homme en train de chuter drastiquement vers quelconques cimes se trouvant près d'un énième cours d'eau. À un moment particulier de la chute, il eut une révélation.
- Tiens ? Je peux voler sans avoir besoin de Ren-nii.
Réflexion totalement décalée avec la situation et on put aisément croire que l'univers le punissait de se montrer si stupide en mettant sur sa trajectoire des arbres aux branches mortes qui ne le freinèrent que quelques peu. Heureusement qu'il atterrit sur un tas de feuilles mortes en pleines décomposition sinon cette chute lui aurait causé encore plus de mal. Souffrant le martyre avec cette impression d'avoir été encore une fois l'objet d'un kick-ball, le jeune homme se releva avec quelques gémissements et une fois debout, s'étira. Une fois de nouveau sur pied, il décida de continuer de marcher droit devant lui afin de sortir de cette fichue forêt qu'il commençait à détester. Il émergea tout juste de l'endroit où il se trouvait quand il aperçut une jeune fille qui devait avoir son âge en train de courir l'air effrayé. Le côté de lui qui voulait aider les gens dans le besoin se mit immédiatement en marche et il se mit sur la trajectoire de l'inconnue aux cheveux bleus-verts dans le but de tirer quelques renseignements susceptibles de l'aider.
- Hey ! Excuse-moi de te gêner ainsi mais est-ce que ça va ? Je suis Soren Cornick de Quatro Ceberus et toi ? Pourquoi tu cours au fait ? Tu t'es fais agressé par un ver de terre géant ? Une araignée violette avec des mandibules roses t'as volée ton chouchou ? Un chien errant est après ton goûter ? Qu'importe ! Moi le grand et l’illustre Soren Cornick suit prêt à t'aider!!
Ayant terminé sa tirade d'une manière un peu forte, quelques oiseaux s'envolèrent à tire-d'aile, gêné par ce garçon parlant un peu trop fort à leur goût. Effrayé par le bruit, le concerné recula un peu et se faisant remarqua du mouvement dans le dos de la jeune fille. Des arbres se trouvant dans cette direction se détacha une silhouette qu'il connaissait plutôt bien. Il n'était pas prêt d'oublier cette soirée gâchée à cause d'une meurtrière masquée qui s'était amusé à lui faire mal. D'un geste protecteur, il se mit devant la jeune fille inconnue et pointa un doigt vers celle qu'il connaissait déjà.
- Toi ! Je me souviens de toi ! Tu es cette femme dangereuse appelée Yuubei qui est membre des Ovacions Teis pas vrai !? On m'a remit une lettre de ta part! Il sortit alors un papier de sa veste plié en quatre Et j'y ai rien compris, qu'importe si tu dis que telle ou telle personne est louche, je ne crois que ce que je vois et j'ai vu de mes propres yeux que tu es une personne mauvaise ! Il se tourna légèrement ensuite vers l'autre personne présente Hey Radis-Bleu, je la connais cette horreur masquée et elle est plutôt forte. Je le sais car je l'ai déjà affrontée mais disons que depuis notre dernière rencontre j'ai appris quelques trucs et cette fois elle ne s'en tirera pas si facilement. Voilà ce que je propose, je l'immobilise et toi tu fais bien mal!
Sans plus attendre, il se décala sur le côté mais resta toujours prêt à réagir en se mettant devant celle qu'il avait fait son alliée. Il ne la connaissait pas et c'était réciproque mais il fallait faire avec car il savait d'expérience qu'une fois en prise avec cette dame masquée, il était difficile d'en repartir indemne. Néanmoins, ce combat tombait à pic, il allait passer sa frustration, née en voyant qu'il existait des personnes bien plus fortes que lui dans ce monde, en plus d'accomplir sa vengeance tout en testant quel trucs. Par exemple, lors d'un combat à l'arène, on l'avait félicité sur une combinaison de magie qu'il avait eu durant celui-ci et bien, il allait la refaire mais en changeant un des ingrédients. Expirant un petit coup, il se mit dans l'atmosphère du combat et utilisa sa magie. Il conjura en premier une de ses dernières trouvailles dans le Solid Script, le Solid Script Glue. Le mot GLUE ainsi créé était plutôt visqueux et était parfait pour immobiliser une cible. Cependant il était assez lent et là qu'entrait en scène son second sortilège, le Solid Script Wind. Avec le vent pour la propulser, la colle magiquement créée par le jeune mage allait pouvoir se diriger encore plus rapidement droit vers cette ennemie. De plus, il y aurait sur sa trajectoire quelques restes de colle et si elle posait le pied dessus, il serait difficile pour elle de l'enlever, du moins l'espérait-il.
Spoiler:
désolé pour la qualité, j'ai fais ça le plus rapidement possible pour vous éviter une plus longue attente, en espérant qu'il vous plaise quand même
Dernière édition par Soren Cornick le Jeu 27 Juin - 22:25, édité 1 fois
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Ven 26 Avr - 19:11
Et je courais, inlassablement, les jambes fébriles, le coeur battant. Je ne me risquai plus à jeter des regards par dessus mon épaule, car me cogner à un arbre une fois était largement suffisant. Et derrière moi, nouveau, j'entendais la terrifiante voix de mon ennemi, couvrant ma respiration saccadée et irrégulière.
Tu sais, si tu étais restée, ton supplice serait déjà fini. Au lieu de cela, tu t’épuise pour tenter de m’échapper. Toi et moi savons très bien comment cela va finir pourtant.
Ne pas l'écouter... je ne devais pas l'écouter! j'étais déjà parvenue à me convaincre que la lutte valait mieux que l'abandon, alors je n'allait pas lâcher maintenant, alors que j'avais une chance de m'en sortir. Je continuais ma course, l'espoir me gagnant un peu plus à chaque enjambée, alors que je me rapprochais, petit à petit, de la lisière de la forêt. Mais je ne devais pas baisser ma garde! Mon assaillante était encore là, je le savais, je le sentais. Je l'imaginais, près de moi, s’apprêtant à bondir, et accélérait un peu plus face à cette terrifiante vision. Je pouvais le faire! Je pouvais le faire! Pourtant, je sentais ma respiration s’accélérer, mes jambes devenir un peu plus douloureuses. Plus je courais, plus j'avais du mal à continuer. J'inspirais de courte bouffer d'air avec une difficulté croissante, et j'expirais tellement vite que l'oxygène ne semblait même pas avoir le temps de d'atteindre mes poumons. Il était certain que je ne tiendrais pas longtemps, à ce rythme là. Je priais donc, de toute mon âme, que mon adversaire mette fin à ma poursuite. Mais je ne stoppai pas ma course effrénée pour autant. Je luttais, avec difficulté certes, mais je m'accrochais à la vie: je luttais.
Soudain, je fus stoppée net dans mon élan. Quelque chose venait de s'arrêter devant moi. Je m'apprêtais à le contourner et à reprendre ma course, quand je vis que l'objet non identifié n’était nul autre qu'un garçon, qui me barrait la route. Interloquée, je jetais un regard inquiet sur mon épaule, essoufflée, et me tournai à nouveau vers l'inconnu. Mais qui était-ce? Pas un ennemi, j’espérais!! Je galérais déjà bien assez avec un seul! Mais le nouveau venu ne me semblait pas être méchant. Et pour cause: il possédait un visage enfantin, dégageant un air tout ce qu'il y avait de plus gamin... et idiot. Pour peu, même sans qu'il eut à sourire, on imaginer sans difficilement un rictus béat et idiot étirer ses joues et hausser ses paumettes. Bref, si ce type était un mage noir, il cachait très, très, très, très bien son jeu. Mais je n'avais pas plus le temps de m'attarder sur lui et son uniforme d'écolier. Ne me préoccupant pas de lui, je comptais continuer de courir, sentant mon assaillante s'approcher à grands pas, mais ce dernier m'adressa la parole, me stoppant à nouveau.
- Hey ! Excuse-moi de te gêner ainsi mais est-ce que ça va ? Je suis Soren Cornick de Quatro Ceberus et toi ? Pourquoi tu cours au fait ? Tu t'es fais agressé par un ver de terre géant ? Une araignée violette avec des mandibules roses t'as volée ton chouchou ? Un chien errant est après ton goûter ? Qu'importe ! Moi le grand et l’illustre Soren Cornick suit prêt à t'aider!!
J'ouvrais de grands yeux. Mon chouchou?! Mon goûter?! Oh non, rien d'aussi grave, je me faisais juste courser pas une folle-à-lier qui avait pour dessein de me découper en petits morceaux! Mais pour qu'il se prenait celui-là?! J'étais loin d'être une gamine sans défense incapable de se battre contre un misérable chien errant. Et je n'avais pas besoin d'aide! Irritée, je m'apprêtais à l'ignorer, quand ma conscience me fit revenir à la réalité. "Yuna, tu es poursuivie par une psychopathe bien plus puissante que toi et tu es à deux doigts de te faire tuer! Bien sur que tu as besoin d'aide!" ... Pas faux.... Ma colère pour cet inconnu s'étant immédiatement évanouie, je jetais un nouveau regard par dessus mon épaule. Elle n'était pas encore là. Je me concentrai donc à nouveau sur le garçon. Alors c'était un mage lui aussi? Qu'elle veine! Il allait surement pouvoir m'aider! Si ça se trouvait, il était assez puissant pour qu'à nous deux, nous réussissions à battre cette femme d'Oracion Seis! Après tout, il disait être un mage de Quatro Ceberus, et peut être que pour quelqu'un d'autre, cela aurait pu sembler étonnant venant d'un inconnu aux allures de gosses tel que Soren, mais pour moi, la question ne se posait même pas. Ma vie, et la sienne sans doute, étaient en jeu, et il fallait faire vite!
-Yuna! Je m'appelle Yuna et je me suis faite agressée par...
Je n'eut pas le temps de finir, le craquement d'une branche derrière moi glaça mon sang et me coupa net. Elle venait d'arriver...
- Toi ! Je me souviens de toi ! S’exclama Soren,Tu es cette femme dangereuse appelée Yuubei qui est membre des Ovacions Teis pas vrai !? On m'a remit une lettre de ta part! Il sortit alors un papier de sa veste plié en quatre Et j'y ai rien compris, qu'importe si tu dis que telle ou telle personne est louche, je ne crois que ce que je vois et j'ai vu de mes propres yeux que tu es une personne mauvaise !
Alors... Il la connaissait?! Mais de quoi parlait-il, je ne comprenais absolument rien! Peu importe, il se tournait vers moi et m'adressa la parole
-Hey Radis-Bleu,(Radis-Bleu?!)je la connais cette horreur masquée et elle est plutôt forte. Je le sais car je l'ai déjà affrontée mais disons que depuis notre dernière rencontre j'ai appris quelques trucs et cette fois elle ne s'en tirera pas si facilement. Voilà ce que je propose, je l'immobilise et toi tu fais bien mal! J'ouvrais de grands yeux. Il semblait bien sûr de lui! Et c'est justement ce qui me redonna confiance, car après un temps je finis par lui adresser un sourire déterminé. Maintenant que je n'étais plus seule, ma peur s'était quelque peu estompée.
-Ça marche!
Je me saisit donc de mes graines et avisai mon partenaire improvisé immobiliser la dite Yuurei à l'aide d'une magie dont j'avais déjà entendu parler: Solid Script. Par une habile combinaison, qui suscita immédiatement mon admiration, il immobilisa notre adversaire. Il devait avoir beaucoup d’expérience, et dans un sens, je l'enviais.Mais je n'avais pas le temps de m'extasier devant ce mage en action! Je finis par jeter mes kuckle plant, soit des lianes surmontés de points verts qui jaillirent de terres, et qui se jetèrent sur la mage noir, tandis que je me décalais sur le côté, craignant une contre-offensive. L'espoir avait complément gagné mon coeur. La peur, elle, s'en était quasiment échappée.
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Lun 6 Mai - 12:43
Un invité inattendu
Alors qu’elle arrivait calmement sur sa victime une nouvelle voix se fit entendre. Une voix que la jeune assassin avait presque oubliée tant elle était persuadée de la stupidité de son propriétaire. D’ailleurs il parlait tellement fort à la jeune Yuna que l’assassin n’eut aucun mal à l’entendre. Comme la première fois, il vit preuve d’une intelligence presque aussi élaborée que celle d’une autruche calouche. Visiblement la jeune assassin n’avait rien à voir avec un ver de terre géant, une araignée peut-être quand on connaissait son habilité à sauter d’arbre en arbre. Et pour finir elle préférait grandement les chats aux chiens. Le jeune crétin était juste aussi débile que ces stupides canidés incapables de penser par eux-mêmes, toujours à attendre un ordre. Après cette succession d’hypothèse toutes plus ridicules les unes que les autres, le mage de Quatro Cerberus eut la bonne idée de leur donner son nom. Chose fort intéressante d’autant qu’elle avait oublié de le lui demander la dernière fois. Ainsi il se nommait Soren Cornick ? Dans l’immédiat cela n’avait pas d’importance, mais pour plus tard, pourquoi pas. Faisant un pas dans leur direction, elle sortit du couvert des arbres, dévoilant volontairement sa position. Quand il l’aperçut, Soren la pointa du doigt avec une lueur de peur au fond de ses yeux.
La jeune assassin continua d’avancer calmement jusqu’à se retrouver à distance convenable de ses adversaires. Soren commençait à l’ennuyer, déjà il l’avait appelé ‘’Yuubei’’, elle avait presque envie de le découper en morceau pour cet horrible et monstrueux ‘’b’’ qui avait remplacé le ‘’r’’ du YuuRei. Ensuite il la pointait du doigt et ça se n’était pas très respectueux, surtout en présence d’une dame… La jeune femme eut un petit rictus d’énervement qui fit retomber son esprit à moitié fou dans la lucidité. Contre deux adversaires, elle avait besoin de toutes ses aptitudes, à commencer par son intelligence. La première chose qu’elle devait analyser, c’était ce tandem Soren/Yuna. Ils venaient de se rencontrer, donc leurs capacités en duo risquaient d’en être amoindries. Les attaques prendront certainement du temps à se synchroniser et ils allaient constamment devoir faire attention aux actions de l’autre. C’était sur ces moments-là qu’elle allait pouvoir jouer. Car si un tandem bien formé avait connaissance de la façon dont chacun devait agir et donc ne se déconcentrait pas facilement, un tandem nouveau-né avait de nombreuses fenêtres d’incertitudes et d’inattentions. Elle envisagea un instant de répondre à son adversaire, mais Soren l’envisagea différemment et forma son premier sort. Les lettres formant le mot glue apparurent devant lui et partirent dans sa direction avec une lenteur impressionnante. Elle se demandait comment le jeune homme pouvait imaginer un seul instant l’avoir avec un tel sort.
La réponse lui fut donnée quelques secondes après lorsqu’un deuxième sortilège vint supporter et accélérer le premier : un Solid Script de vent. Voyant cette masse de colle arriver dans sa direction, Alowin fit un bond vers la branche qui se trouvait juste au-dessus, se mettant à l’abri de justesse. Un… deux… trois… quatre… cinq… six. Elle compta une fenêtre de six secondes entre l’attaque de Soren et celle de Yuna. De plus la jeune fille utilisa un sort à l’endroit qu’elle venait de quitter, prouvant qu’elle avait trop confiance en son coéquipier. Courant sur la branche qui craqua lorsqu’elle arriva au bout, elle attrapa celle de l’arbre voisin et ainsi de suite, virevoltant quelques instant entre les arbres pour se retrouver un peu plus loin, hors du champ d’action de la glue.
Yare ! Yare !... J’ai le droit à un petit speech moi aussi ou je vous tue d’abord ? Tu as eu ma lettre Soren ? J’en suis ravie, mais alors pourquoi te retrouves-tu à nouveau devant moi ? N’avais-je pas été assez claire ?
La jeune femme fit un pas dans leur direction, préparant son couteau pour le lancer sur la jeune fille au moindre mouvement. Yuna n’avait pas de très bons réflexes, elle risquait plus de s’effondrer à ses pieds ou de prendre l’arme dans la jambe, que d’effectuer une pirouette remarquable et de se mettre à l’abri. S’arrêtant à nouveau elle reprit.
Mauvais… louche… bon, gentil, ami, amour… Toutes ces notions sont bien ternes dans notre monde actuel. Il n’y a pas de méchants, il n’y a pas de gentils… Il y a deux idéaux qui s’affrontent et des gens qui sont attirés par l’un ou l’autre. Coller l’étiquette ‘’gentil’’ ou ‘’méchant’’ est aussi sensé que de discuter des gouts et des couleurs. Je pensais…j’espérais que tu avais compris cela, mais finalement tu es toujours dans ta petite bulle dorée… Tu m’ennuies Soren. Une dernière chose, c’est Yuurei et si tu tiens à tes doigts, évite de les pointer dans ma direction…
Sortant sa main de la manche, elle dévoila son couteau prêt à servir. Pendant qu’elle parlait, elle s’était placée de façon à ce que Soren, Yuna et un arbre soient placés sur une seule et même ligne. D’un mouvement sec elle lança le couteau sur Soren après une légère flexion des genoux. La lame parti donc en direction des jambes de ses adversaires, prêt à les faucher au passage. Elle tira ensuite son kodachi et recula de quelques pas. Elle avait vu comment Soren avait progressé dans l’utilisation de sa magie et elle ne connaissait actuellement que quatre de ses sortilèges, celui du feu, du vent, de la glue et de défense. Hypothétiquement on pouvait imaginer qu’il possédait aussi des Solid Script d’autres éléments tels que l’eau, le bois ou la foudre… Le sable aussi potentiellement. La magie de Yuna semblait tout aussi polyvalente car elle lui permettait de créer n’importe quel type de plantes. Sans aller jusqu’à les tuer, ce combat allait s’avérer bien plus intéressant que tout ce qu’elle avait pu imaginer.
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Dim 19 Mai - 14:26
Le voilà de nouveau devant cette personne dangereuse qui faisait partie d'une guilde noire reconnue et qui devait certainement hacher un village entier pour son petit-déjeuner sans que cela ne l'empêche de manger sa tartine de confiture de framboise, préalablement trempée dans un bol de lait. En bref, une vraie psychopathe. Mais, cette fois-ci Soren n'était pas seul. Il était accompagnée d'une jeune fille aux étranges cheveux bleus qui l'intriguaient au plus haut point. Néanmoins, il l'aimait bien car si au départ elle était la version vivante de l'effroi elle avait ensuite abordé un visage qu'il appréciait plus. La tête de la personne qui croyait en ces chances, qui ne baisserait pas les bras et qui se battrait avec toutes ses tripes jusqu'à faire ressortir celles de l'ennemie ! Et le duo improvisé en avait bien besoin car l'ennemie en question semblait avoir l'habitude des tripes ressorties d'un corps humain. D'ailleurs, le premier assaut de cette nouvelle phase du combat, car il semblerait qu'il ne vienne pas de commencer au vu des états des deux participantes, avait été lancé par la paire de mage. Le mage de Quatro Cerberus avait en effet commencé par une combinaison qu'il croyait suffisante pour pouvoir immobiliser l'encapuchonnée mais il avait sous-estimé l'agilité de sa cible qu'il estimait proche du règne animal, du singe plus précisément. Il restait la technique de celle qui s'était présentée comme Yuna. Malheureusement, il semblerait qu'elle ait eu trop confiance en lui vu qu'elle attaque pile à l'endroit où se trouvait auparavant la Yuurei, preuve qu'elle lui décernait une confiance proche de l'aveuglement.
Ce round commençait fort mal. En effet, les deux jeunes gens venait d'utiliser leurs magies pour rien, dévoilant ainsi quelques tours qu'ils pouvaient exécuter sans en tirer parti, tandis que leur adversaire se balançait de branche en branche autour d'eux. Cela démontrait à quel point elle le dépassait en matière d'expérience du combat. Elle arrivait à utiliser environnement à son avantage avec une facile telle qu'il lui semblait qu'elle en connaissait chaque recoin de telle sorte qu'elle pouvait éviter les branches trop fragiles pour son poids ou trop glissantes à cause d'une quelconque mousse ou humidité. Tandis qu'elle se balançait dans les bois tel un singe qui découvrait une nouvelle forêt, elle ouvrit la bouche afin de le narguer. Sans doute pour le déstabiliser et ainsi trouver une brèche dans l'état de garde où il s'était réfugié. C'est alors qu'elle réapparue dans son champ de vision en faisant un pas en avant dans leur direction. Il ignorait ce qu'elle préparait mais avec son expérience il imagina quelques options comme un lancer de son fameux couteau ou alors une charge avec son kodachi. Néanmoins, ce n'était pas de ses armes matérielles dont il fallait le plus se méfier mais de sa magie. En effet, elle savait utiliser avec brio les illusions sonores et visuelles et si ça se trouve, elle était derrière eux tandis que ce qu'ils voyaient n'était qu'un produit d'un de ses sorts.
Il semblait cependant bel et bien de la vraie tueuse qui se trouvait en face d'eux vu qu'elle leur fit un petit monologue. Monologue surtout dirigé vers Soren car elle avait légèrement discuté des notions de bien et de mal avec lui et paraissait déçue qu'il n'ai pas tellement changé de vision sur le monde. Elle réutilisa notamment l'expression de « petite bulle dorée » comme s'il se croyait à l'abri de tout le mal qui habitait ce royaume et qu'il l'ignorait intentionnellement. Néanmoins, ce n'était pas le cas et il allait le lui prouver en lui montrant que pour aider à répandre la joie dans ce monde, il ira jusqu'à user de la force si nécessaire et il semblerait que ça soit le cas ici. De plus puisqu'il semblait qu'elle aime les bois, il allait lui en donner du bois. C'est pour ça qu'il utilisa son Solid Script Wood, dans l'optique première de la frapper et de lui montrer qu'il ne plaisanterait pas avec elle néanmoins cela lui sauva ses jambes et sans doute celles de Yuna avec car le couteau lancé précédemment était venu s'y ficher avec un bruit net. Il perdit plusieurs tons de couleur sur son visage en s'apercevant qu'il venait d'éviter un raccourcissement brutale et douloureux et se retourna en bégayant vers Yuna afin de lui demander si tout allait bien. Une fois la réponse reçue, il se retourna une nouvelle fois, cette fois-ci pour faire face à la mage noire qui avait prit position avec son arme tirée. Il déglutit et prit la parole profitant de cette maigre pause dans cet affrontement.
- C'est faux...Ami, amour, gentillesse, générosité ont leur place dans ce monde autant qu'ennemi, haine, méchanceté, malhonnêteté sinon pourquoi avoir poursuivie Yuna ? Elle s'est probablement perdue ici non ? Et toi qu'est-ce que tu as fais ? Tu as sans doute pensé à un barbecue de jeune fille aux cheveux bleus et tu l'as agressé sans motif valable non ? De plus, ces idéaux dont tu parles, par quoi sont-ils conduits ? Sans doute par la recherche de profit e de puissance non ? Ces gens-là sont les méchants à mes yeux ! C'est mon Idéal et je compte en faire ma Réalité ! Une réalité où chacun pourra chacun compter sur les autres, une réalité où personne ne se fera agresser par des personnes folles comme toi, une réalité où les personnes comme Yuna pourront se balader dans une forêt librement et autant qu'elles le souhaitent !
Il s'était légèrement emporté et maintenant qu'il avait terminé sa tirade il s'en rendait compte et le voilà en train de rougir de gêne face à ce qu'il venait de dire. Il se tourna ensuite vers sa camarade avec un petit air gêné par le fait de l'avoir inclus dedans sa permission.
-Désolé, je t'ai impliqué là-dedans sans te le demander, pardon...Néanmoins, j'étais sérieux, je veux vraiment faire de ce monde un endroit où chacun pourra être libre et heureux. Tu voudras bien m'aider ? J'ai le sentiment que t'es quelqu'un de bien et que si je veux réaliser ce rêve j'aurais besoin de quantité d'amis, je ne parles pas seulement de mes anciens camarades d'écoles ni que de mes camarades de guilde mais aussi de ceux que je rencontrerais.
Il avait maintenant un petit sourire aux lèvres et il tendit sa main formant un poing à Yuna. C'était un signe qu'il avait maintes fois fait dans sa période scolaire, un claquement amical des poings signifiant qu'ils ne se laisseraient pas tomber.
Spoiler:
Un gros désolé du retard et pour la caractère nyannyan du RP >.<
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Dim 19 Mai - 19:16
Mon visage se décomposa. La... la mage noire... Elle venait d'éviter l'attaque de Soren, et la sienne par conséquent! Pourtant la glue avait fusé à une vitesse folle! Comment cette femme avait-elle pu esquiver un coup aussi rapide?! Qu'elle ai évité une attaque telle que la mienne, ça, encore, j'étais en mesure de le comprendre. Mais au moment même où j'avais vu l'offensive de mon compagnon, il m'avait alors été impossible d'imaginer que ce coup ne la toucherais pas... Si seulement j'avais su... Mais ce n'était pas l'heure des lamentions. Il fallait qu'on persévère! Je me préparais donc à attaquer de nouveau, quand notre assaillante se déplaça habilement d'un arbre à l'autre sous mes yeux grands ouverts et mon expression béate. Non seulement, cette fille était rapide, mais elle était aussi incroyablement agile... Maintenant hors de portée, elle portait son regard, imperceptible derrière son masque, vers Soren.
-Yare ! Yare !... J’ai le droit à un petit speech moi aussi ou je vous tue d’abord ? Tu as eu ma lettre Soren ? J’en suis ravie, mais alors pourquoi te retrouves-tu à nouveau devant moi ? N’avais-je pas été assez claire ? Mauvais… louche… bon, gentil, ami, amour… Toutes ces notions sont bien ternes dans notre monde actuel. Il n’y a pas de méchants, il n’y a pas de gentils… Il y a deux idéaux qui s’affrontent et des gens qui sont attirés par l’un ou l’autre. Coller l’étiquette ‘’gentil’’ ou ‘’méchant’’ est aussi sensé que de discuter des gouts et des couleurs. Je pensais…j’espérais que tu avais compris cela, mais finalement tu es toujours dans ta petite bulle dorée… Tu m’ennuies Soren. Une dernière chose, c’est Yuurei et si tu tiens à tes doigts, évite de les pointer dans ma direction…
Bien que la détentrice de ces dires était mon ennemie, je trouvais dans ses mots une logique irréfutable, un bon sens que je ne lui aurais jamais attribué. Le bien, le mal... Deux notions qui n'existaient pas à la base, mais que l’esprit et la pensée avaient façonné au fil de l'évolution humaine... Deux notions qui, en y réfléchissant, paraissaient bien abstraite. Et je me surpris à être d'accord avec elle. En fait, je fus tellement surprise d'abriter une telle opinion que j'oubliais ses paroles aux vertus philosophique et me concentrais sur Soren. Il avait été insulté, et je me demandais comment il allait réagir. Après tout, peut être qu'elle le provoquait pour qu'il tombe dans un piège. Mais je n'eut pas le temps d'y réfléchir plus que ça, car son compagnon improvisé attaqua. Un cercle magique apparu, tandis que le mot "bois" apparaissait, et je pu apercevoir qu'un couteaux placé sur la trajectoire de nos jambes s'y ficha, faisant rater quelques bonds à mon coeur. Pâlissant à la simple idée que j'aurais pu perdre mes membres inférieurs, je levais un regard à la fois haineux et effrayé vers le mage noire. Il ne fallait pas que je la perde de vue. Nous avions eu de la chance cette fois, mais il étais certain si elle venait à recommencer, les choses ne se passeraient pas aussi bien. Mais je ne pu me concentrer bien longtemps sur mon assaillante, car Soren me balbutia quelques mots, et je ne pu m'empêcher de poser de nouveau mon regard sur lui, brisant le contact visuel que j'avais établis avec notre ennemie.
-Oui... je crois...lui assurais-je en lui adressant un sourire un peu trop forcé à mon gout.
Puis mon compagnon déglutit et se tourna vers Yuurei.
- C'est faux...Ami, amour, gentillesse, générosité ont leur place dans ce monde autant qu'ennemi, haine, méchanceté, malhonnêteté sinon pourquoi avoir poursuivie Yuna ? Elle s'est probablement perdue ici non ? Et toi qu'est-ce que tu as fais ? Tu as sans doute pensé à un barbecue de jeune fille aux cheveux bleus et tu l'as agressé sans motif valable non ? De plus, ces idéaux dont tu parles, par quoi sont-ils conduits ? Sans doute par la recherche de profit e de puissance non ? Ces gens-là sont les méchants à mes yeux ! C'est mon Idéal et je compte en faire ma Réalité ! Une réalité où chacun pourra chacun compter sur les autres, une réalité où personne ne se fera agresser par des personnes folles comme toi, une réalité où les personnes comme Yuna pourront se balader dans une forêt librement et autant qu'elles le souhaitent !
Plus il parlait, plus on pouvait lire l'admiration dans mon regard. Certes, sa vision des choses pouvait peut être paraître cucul, gamine et simpliste, mais pour moi, elles étaient empreinte d'un tel désir d'agir justement, d'une telle sincérité que je ne pu qu'être encouragée par un tel discours. Bon sang... en réalité, j'étais aussi simplette que lui!
-Désolé, je t'ai impliqué là-dedans sans te le demander, pardon... bredouilla-t-il en se tournant vers moi, Néanmoins, j'étais sérieux, je veux vraiment faire de ce monde un endroit où chacun pourra être libre et heureux. Tu voudras bien m'aider ? J'ai le sentiment que t'es quelqu'un de bien et que si je veux réaliser ce rêve j'aurais besoin de quantité d'amis, je ne parles pas seulement de mes anciens camarades d'écoles ni que de mes camarades de guilde mais aussi de ceux que je rencontrerais.
Et il me tendis son poing, que j'avisai avec un visage béat. Ce type était complètement idiot et gamin... Il soutenait pouvoir sauver le monde, rétablir la paix et punir tous les "méchants" qui faisaient du mal autour d'eux... Il n'y avait pas plus cliché et nyan nyan.... Et vous savez le pire? C'était qu'après un tel discours, malgré tout mon bon sens, j'étais entièrement convaincue!
-Tu peux compter sur moi!déclarais-je avec un sourire étincelant de défit et d’espoir.
Et je serrais mon poing droit, le projetant contre celui de Soren avec enthousiasme et entrain. Oui, j'allais faire au mieux pour ne pas crever et oui, j'allais faire tout mon possible pour que personne ne se retrouve plus dans la même situation que moi. Mais maintenant Yuna, il allait être temps d'abandonner tes rêves de petites filles et revenir à la réalité... Soudain, une attaque de l'assassin fusa et nous sépara sans que nous pûmes échanger un mot de plus. Visiblement, notre héroïsme virginal insupportait madame... La peur tordant toujours mon ventre tel un chat s'amusant à retourner une souris dans tous les sens, je me saisie de quelques graines, réfléchissant à une vitesse folle. Elle était rapide, extrêmement rapide, il fallait donc la prendre par surprise... Mais cela nous était impossible tant que nous ne délogions pas ce maudit corbeau de son perchoir... Et j'avais justement une idée à ce sujet là.
Sans crier garde, je lançais à nouveau mes knuckle plantes, qui surgirent de terre et fusèrent vers ma cible. Sauf que ce n'était pas le mage noir que je visais, mais le tronc de l'arbre sur lequel elle se trouvait. On aurait pu croire que ces frêles végétaux seraient incapables de le briser, mais la réalité était tout autre, car je m'étais entraînée, en compagnie de Buster, et avais appris à fendre la roche par cette attaque (enfin, par fendre la roche, on peut entendre qu'après une centaine de coup, j'avais réussis à faire une fissure!). Du coup, elles avaient acquéri suffisamment de robustesse pour fendre le bois de l'arbre. Dans un craquement sonore, le tronc céda, et l'arbre bascula... vers moi et Soren! *Bordel de ...* POUM! L'arbre s'était effondré entre moi et mon compagnon, mais, par chance; aucun de nous deux n'étais blessé. La mage noire, en revanche, avait complètement disparut, et je gardais le contrôle sur mes knucles plants dans l'optique d'une offensive imminente...
Spoiler:
je m'excuse aussi pour la qualité x) Si quelque chose vous dérange, mp et je modifie
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Lun 27 Mai - 18:10
Un combat d’idéaux.
Pour s’attaquer aux deux jeunes gens, la jeune femme avait dû descendre de sa branche et se mettre en position rapidement et Soren avait dû comprendre ce qu’elle projetait car son arme de jet se planta dans un morceau de bois apparut comme par magie. Si Soren ne s’était pas retourné pour demander à Yuna si tout allait bien, Alowin aurait pu penser que la jeune mage était à l’origine de cette piètre défense, mais en fait c’était Soren qui possédait un sort de bois. Le couteau s’était fiché à mi-parcours et le récupérer allait être difficile. Un jour elle penserait peut-être à investir dans un nombre plus grand d’armes de jets, pour éviter justement de se retrouver comme une idiote à ne plus pouvoir se battre qu’avec son kodachi. Cette arme bien qu’utile pour assassiner les gens et la cacher ensuite, n’était pas vraiment faite pour le combat rapproché et plus la jeune assassin se retrouvait obligée de se battre en première ligne et plus elle en prenait conscience.
Le jeune Soren prit le temps de lui répondre et l’écoutant d’une oreille discrète, la jeune femme remonta sur la branche la plus proche pour observer la scène d’en haut. Finalement elle n’avait même plus envie de se battre. Elle s’assit donc sur sa branche et croisa les genoux. Soren était lassant. Il avait les idéaux d’un adolescent, les plus ambitieux et les plus dangereux. En effet, l’évolution de la manière d’identifier « le bon » et « le mauvais » passait selon elle par trois étapes. Premièrement l’étape juvénile : les gentils sont les personnes qui nous montrent leur affection (cadeaux, câlins, baisers…) et les méchants sont ceux qui nous embêtent ou ne font rien pour nous. Deuxièmement l’étape adolescente : les gentils sont ceux qui respectent les lois et les méchants ceux qui sont de l’autre côté de la barrière. La dernière l’étape adulte : les mots gentils et méchants n’ont alors plus qu’un sens très vague car on comprend la complexité de chaque situation. Soren était encore dans la deuxième phase, pour lui un voleur de pain était « méchant » parce qu’il avait volé et il ne cherchait pas à s’avoir s’il l’avait fait pour nourrir sa famille au bord de la mort. Et c’est pour cette raison qu’il l’ennuyait. Le jeune mage de Quatro Cerberus devait avoir entre quinze et dix-sept ans, l’âge auquel Yuurei avait elle-même prit conscience du monde et de sa complexité. Il est vrai qu’elle en avait dix-huit, mais ce n’est pas si différent.
Le petit speech de Soren fini, Yuna ne montra pas plus d’intelligence. Alowin soupira… Elle n’avait même pas envie de voir la flamme de cet idéal s’éteindre… elle voulait la voir se détruire d’elle-même. Et pour cela il n’y avait pas un grand nombre de façon de s’y prendre : la peur. Elle allait devoir les détruire par l’épouvante, les faire sombrer dans la folie et le désespoir, les engloutir dans les ténèbres et lier leur esprit aux démons de la démence. Elle allait faire de leur conscience un monde si difficile à vivre qu’eux-mêmes ne s’y retrouveront plus. Et leurs amis auront peur un peu plus de la personne qui a pu leur infliger tel traitement et chaque jour l’angoisse de cette ombre grandira. Ainsi peu à peu les lumières que l’on voyait en ce moment briller dans les yeux de Soren s’éteindront et viendra le Chaos. La jeune Yuna était totalement habitée par la peur, mais la présence de Soren lui permettait de garder espoir. Elle allait donc devoir utiliser quelque chose d’encore plus puissant que les mots de Soren. Quelque chose qui lui ferait perdre pieds instantanément. Et cette chose, c’était sa peur.
Elle porta sa main à son masque, toujours assise sur sa branche quand elle sentit le sol se rapprocher dramatiquement. Le tronc de son arbre venait d’être arraché et la gravité rappelait à la cime qui l’avait défié sa loi implacable. La jeune femme trop surprise pour réagir directement fit une chute de près d’un mètre cinquante et s’affala tout le de son corps. Ayant mis son bras droit en avant pour amoindrir le choc, elle sentait une légère douleur à ce niveau-là, signe que quelques ecchymoses étaient en train de faire leur apparitions. De plus les branches de l’arbre avaient déchiré son Oracion Cape et ses habits, lui griffant la peau. Ça y est, elle était enfin hors d’elle. Rampant pour s’extirper de l’arbre, elle remarqua en se relevant que sa cheville droite était foulée, rien de bien ennuyant car au fond elle avait prévu de se battre sans avoir à bouger. Elle jeta un regard meurtrier à ses deux adversaires.
Visiblement vous aimer jouer… Bandes de moucherons, ne comprenez-vous pas que vous aviez perdu avant même que ce combat ne commence ?
Elle remit sa main sur son masque et utilisa l’arcane Koran. Si les deux personnes étaient touchées par cette illusion, à la place du visage qu’elle était en train de dévoiler, ils ne verraient qu’une ombre noire aussi menaçante que dangereuse. Et lorsqu’elle ouvrit les yeux pour utiliser ses Nightmare Eyes, ceux-ci verraient deux lueurs violettes, froides et meurtrières, les sonder jusqu’au plus profond d’eux-mêmes. Ses yeux lui permettraient alors de voir leur plus grande peur, une peur si profondément enfouie qu’ils ne seraient même pas en mesure de réfléchir. Si ce qu’elle voyait n’était pas trop complexe, ses adversaires seraient hors-jeux bien rapidement. Une fois les données récoltées, elle remit son masque et annula son sort, espérant qu’aucun des deux n’avait pu voir son visage…
Spoiler:
Voilà, désolé pour le retard. Mpez moi si vous voulez que je change quelque chose Hum ensuite comme mon personnage vous sonde, il serait bien que vous me donniez la plus grande (ou les plus grandes) peur des vôtres. Si elles ne sont pas trop dur à réaliser, vous y aurez le droit è.é Voilà =)
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Mar 11 Juin - 21:34
Il y avait des tâches que l'on pouvait accomplir seul et d'autres non. Les unes se différenciaient des autres via les moyens qu'il fallait mettre en œuvre pour les réaliser. En effet, les plus petites actions comme construire un simple abri pour un animal pouvaient se faire seul mais quand il s'agit de changer la face même du monde et de la manière de penser des humains, c'était complètement différent. En effet, il fallait pour réaliser cela pouvoir changer tous les états d'esprit, faire accepter à certains qu'il y avait du bon chez tout le monde tandis qu'il faudrait complètement convaincre d'autres personnes de bien vouloir arrêter de causer du mal aux autres et leur demander de tous vivre en harmonie. Mais, ce n'était qu'une idylle car il y aurait toujours de la jalousie, des gens qui envieraient la vie des autres et qui profiteraient de chaque occasion afin de leur chaparder ce qui faisaient de leur confort ce qu'il est. Pour éviter cela, il faudrait que tous aient le même niveau de vie mais il est difficile de renoncer au luxe du passé et il y aurait forcément du regret et de la tristesse venant des personnes qui auraient perdus. C'est un monde sans regret, sans tristesse, sans envie, sans colère, sans peur que voulait voir devant ses yeux le jeune Soren mais il savait qu'il n'y arrivera pas seul et c'est pour cela qu'il a demandé de l'aide à Yuna.
Il ne le savait pas exactement pourquoi mais il faisait entièrement confiance à la jeune fille alors qu'ils n'avaient fait connaissance que quelques instants plus tôt. Cela venait sans doute du fait qu'elle a fait face au même ennemi que lui et qu'ils étaient maintenant en train de faire front tous les deux face à l'oppresseur. Il pensait que cette épreuve allait les rapprocher et sans doute qu'elle leur permettrait de faire plus ample connaissance. Il n'empêche qu'elle avait accepté son idée, son rêve et qu'elle avait même tapé du poing avec lui. Cela ne signifiait peut-être pas grand-chose pour elle mais pour lui si, seuls ses meilleurs amis de l'académie de magie avaient accepté de partager son but afin de le rendre commun. Au début, il en parlait à tous le monde mais on le charriait et l'on se moquait de lui mais c'est l'intérêt qu'ils en ont montré qui a fait de ces autres étudiants ses amis les plus proches. Yuna venait de s'y inscrire, sans le savoir, et cela fait chaud au cœur à Soren qui était maintenant plus que motivé à mettre la pâté à la femme masquée qui était un des obstacles pour aire de ce monde une utopie.
Sa nouvelle alliée n'était pas seulement une petite bille d'espoir dans ce lieu à l'apparence de forêt hantée où des fantômes errants venaient décapités les enfants avec leurs dents préalablement arrachées, elle était aussi d'une précieuse aide contre la dénommée Yuurei. La preuve, elle venait d'envoyer une nouvelle fois ses poings végétaux dans une direction qui conduisait, supposait-il, droit à leur ennemie mais la réalité en était toute autre. En effet, ce ne fut pas la femme masquée qui fut touchée mais l’entité végétale sur laquelle elle reposait. Il fut impressionner de la voir tomber par terre avec un bruit de fracas, malheureusement, leur adversaire ne s'était pas fait écraser dans la chute. Le ton avec lequel elle leur parla ensuite montrait bien qu'elle leur en voulait tout de même, elle agirait maintenant avec sérieux et une ferme intention de leur faire payer leur affront. Le duo de mages allait sans doute pouvoir goûter le sérieux et la fureur d'une mage noire provenant d'une guilde non officielle.
C'est alors qu'elle tendit sa main vers son visage. Un bref souvenir lui vint alors en mémoire, il provenait de sa précédente rencontre avec l'assassin. Il concernait le moment où elle avait ôté son masque, il semblait que se soit une habitude dans ses combats, et à la place d'un visage basique se trouvait un amas d'ombre accompagné d'une paire de rubis qui lui avait donné la peur de sa vie. À ce moment-là, il fut soulagé d'avoir rejoint Yuna avant que l'autre ne s’exécute car il se pouvait qu'elle soit elle aussi tétanisée par la peur que procurait cette horrible vision.
- Yuna, ne regarde surtout pas ! Solid Script Light!
S'il s'était mis au départ dos à leur adversaire il fut bien obligé de se retourner afin de pouvoir lancer son sort. Se faisant, il vit le masque dans une main et le visage qu'il cachait jusqu'à présent. Cette fois-ci ce n'était pas deux pierres écarlates mais deux joyaux violets qui évoquaient à ses yeux un mal intense et impur qui ne demandait qu'à se répandre. Heureusement, le flash apparut brisant ainsi le contact visuel établit, il espérait juste que Yuna n'ai pas eu la même vision que lui. Il ignorait exactement ce que voulait dire ces yeux qui changeaient de couleur à chaque fois qu'il les voyait, si ça se trouve la couleur changeait en même temps qu'un quelconque effet. À moins que ça ne soit à cause du lieu, la mer donnant une teinte écarlate et la forêt une couleur violette. Il n'empêche qu'il devait profiter que le flash qu'il avait provoqué avait sans doute distrait leur ennemie pour l'attaquer. C'est dans cet objectif qu'il prépara et lança un Solid Script Fire droit vers la direction supposée de celle qui leur faisait face, en espérant qu'elle ne se soit pas déplacée...
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Sam 22 Juin - 23:01
Sur mes gardes, je finis par la voir, rampant hors de l'arbre et s'extirpant aux branches qui s'agrippaient à sa cape. Se relevant, je sentis derrière son masque un regard brûlant de de haine, une envie de meurtre d'autant plus grande que la précédente. Si Soren ne m'avait pas rejoint, les filets de la peur m'auraient à nouveau étreinte. Mais je le sentais à mes côté, cela me suffisait pour résister. C'était fou, comme un simple contact, une simple proximité avec un être pouvait me rassurer, quand bien même ce dernier s'avérait être un étranger. Oui, je le connaissais à peine, et cela était suffisant. Suffisant pour m'accrocher, pour ne pas désespérer. De plus, mon attaque avait fonctionné! L'espoir gagnait du terrain, la peur se terrait dans ses derniers retranchements. Le désespoir ne serait bientôt qu'un lointain souvenir. Si seulement elle ne l'avaient pas fait... Si seulement elle n'avait pas enlevé son masque...
J'imaginais qu'elle riposterait à l'aide d'un poignard. Je la voyais même s'élever dans les airs, ses cheveux flottant dans le vent, tandis qu'elle lancerais du bout de ses doigts d'aveuglant éclairs écarlates. Mais sa seule riposte à mon attaque fut un geste simple. Sa main pâle, telle celle d'une poupée de porcelaine, d'un cadavre, se saisie de ce visage artificielle et le retira de sa figure. Je m’attendais alors à un rictus inhumain, un visage féminin, voir même quelque cicatrice, mais il n'en fut rien. A la place, une ombre terrifiante, comme prête à dévorer chaque parcelle de mon âme. Pas de nez, pas de bouche, pas de front, pas de pommettes, non, juste les ténèbres, le noir. Et ses yeux...
- Yuna, ne regarde surtout pas ! Solid Script Light!
Une fraction de seconde précéda son attaque, fraction suffisante pour voir ces affreuses pupilles améthystes brillant dans les ténèbres. S'en suivit la vision la plus apocalyptique de ma vie. Cette vision se résuma d'abord à un son: un cri, un hurlement déchirant mes tympan de sa douleur raisonnante, si déchirant qu'il me sembla inhumain. Puis vint une image, un simple tableau qui s'évanouie devant mes yeux aussi rapidement qu'il été apparue, tel un éclair, un flash. Mais aussi courte qu'avait été cette apparition, elle demeura imprimée dans mon esprit tandis qu'une lumières aveuglante me contraint à clore les paupières. Cette scène se résumait à une silhouette: celle d'une jeune fille, debout, avec pour seul arrière plan un fond noir. Non, elle n'était pas debout, de massive chaîne enlaçaient ses bras pâles, la laissant pendre au dessus du sol. Nue, le blanc de son corps était souillé d'un rouge écarlate. Sa peau lacérée n'avait plus rien de lisse, sa cage thoracique ouverte laissait entrevoir l'espace vide où jadis devait se trouver son coeur. Mutilées, ses jambes ne semblaient plus en être, tordus, ensanglantés, où par endroit manquaient des bouts de chaires. Ses os ne suivaient même plus une ligne droite, visibles par endroit, dépassant de la peau. Et, clous de ce macabre spectacle, on voyait une tête, un visage tordu par la douleur, comme poussant un cri. Vous savez, ce genre de cri à s'en déchirer la voix, fendant l'air et entremêlé aux sanglots. Oui, ce visage était déformé par le désespoir, tant et si bien qu'il m'aurait été impossible de trouver son possesseur s'il n'avait pas été encadré par de fines mèches ensanglantés... de fines mèches turquoises.
Comme émergeant d'une eau où j'aurais demeuré trop longtemps, je pris une bouffais d'air, revenant brusquement à la réalité et ouvrant les yeux. Effondrée, j'étais tombée à genoux, le dos courbé, et je fixai maintenant l'herbe verte. Si fulgurante, si brève et pourtant si terrifiante, cette vision avait gelé les os, envoyé un courant glacé traverser mon échine. A nouveau, une force étreignait mes tempes avec une force démesurée. La peur naissait pourtant de l’esprit! Pourquoi fallait-il que ça fasse si mal... Tremblant comme je n'avais jamais tremblé, chacune de mes mains vint enserrer l'avant bras opposé, mes ongles pénétrant ma chaire pour ressentir quelque chose d'autre que cette horrible douleur... J'avais vu ma mort, mon propre cadavre, mon propre corps fraîchement tombé dans les bras de la faucheuse. Je m'étais vu mutilée, périssant de la plus atroce des façon. Y avait-il plus effroyable vision? Là, figée, sans pouvoir réfléchir, ni penser, j'attendais un miracle capable de me sortir de ma torpeur. Mais même la présence de mon compagnon ne parvenait à chasser cette image, même les flammes qu'il lança ne purent me ramener à la réalité. Prenant ma tête entre mes mains, je fixai le sol avec de grands yeux larmoyants. Une seule envie, une seule prière occupait mes pensées.
-J-Je t'en pris.... Cesse de me hanter...
Spoiler:
Désolée du temps de réponse, ça devrait aller mieux maintenant que le Bac est passé
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Sam 29 Juin - 14:01
Rédemption?
De nombreux êtres peuplent le monde. Des créatures gentilles et mignonnes qui s’imaginent vivre dans un monde parfait. Des créatures un peu plus intelligentes, conscientes qu’il y avait de nombreuses imperfections dans ce monde. Et enfin les créatures qui utilisaient les imperfections du monde pour terrifier la première catégorie. Alowin appartenait à la troisième catégorie. Elle était de ces personnes incapables de vivre dans une communauté où une partie de la population rêvait que leur monde était le plus parfait possible. Le monde n’était qu’un égout sans fond qui devait rapidement être purgé. Les idéalistes ne faisaient que se dire que leur monde était la meilleure chose possible, ils ne remettaient jamais rien en cause. C’était le cas comme Soren, qui jugeait que les hors la loi n’étaient que le plus grand maux de la société, sans forcément chercher leur but. Et il y avait ceux comme Alowin, qui ne cherchaient qu’une chose, montrer au reste de la population toutes les imperfections de leur monde. Montrer que personne ne pouvait être en sécurité nulle part, car il n’y avait personne pour protéger les gens biens du mal qui les entouraient.
Ses Nightmare Eyes étaient activés. Ils lui rappelèrent la peur de Soren, celle d’être seul, que ses camarades lui tournent le dos. Il avait aussi peur des poissons visiblement… Chose amusante, qui pouvait bien avoir peur des poissons… En ce qui concernait la jeune fille, elle avait peur de sa propre mort. Peur de se voir sous la forme d’un cadavre. L’image était facile à créer, elle ne lui prit qu’une seule seconde. Un corps mutilé, dissimulé dans les profondeurs de la terre. Le dernier râle de vie d’une jeune fille autrefois certainement très belle mais qui aujourd’hui aurait fait peur même à un miroir. Sa belle chevelure turquoise aujourd’hui n’était plus. On ne voyait plus que quelques mèches d’un bleu poussiéreux collées par le sang. Son visage était bloqué dans une expression de douleur infinie et à la place du cœur il n’y avait plus qu’un simple trou sans fond. L’odeur du sang petit à petit vient renforcer cette image. L’assassin utilisait simultanément les illusions Konran et Kaori. Cela lui utilisait une demande d’énergie importante, qui fut stoppée par l’action de Soren.
Trop occupée par dresser son illusion en une poignée de secondes, elle ne vit pas que Soren était en train de réagir. La lumière du flash atteignit directement ses yeux sans protection, perturba sa concentration et donc mis fin à son illusion. Posant la main devant ses yeux dans un réflexe des plus humains face à une importante douleur, Alowin avait l’impression que sa rétine était en train de brûler. Yuurei fit alors deux pas en arrière, se trouvant de nouveau au milieu des branches de l’arbre. Elle ne pouvait s’empêcher de maudire et de jurer avec tout son vocabulaire contre le pitoyable Soren qui se dressait une fois de plus devant elle. Elle avait mal aux yeux, presque à les perdre. Si les deux adversaires avaient eu le courage de l’attaquer, certainement n’aurait-elle rien pu faire. Mais ne sentant rien arriver, elle se dit que les deux moucherons étaient bien trop couards pour tenter quoi que ce soit. Les mettre à morts serait vraiment leur rendre le plus merveilleux des services. Ouvrant petit à petit les yeux, la jeune femme découvrit qu’elle se trouvait au beau milieu d’un début de brasier. Soren avait visiblement utilisé son Solid Script de feu pour l’attaquer, mais celui-ci avait embrasé les branches de l’arbre. Se jetant d’un bond, elle se mit en sécurité hors de l’incendie, y laissant toutes fois quelques plumes car sa cape brûla, ainsi qu’une partie de son pantalon, dévoilant sa cheville méchamment brûlée par les flammes.
Reposant son masque sur son visage, elle regarda ses deux pitoyables adversaires. La jeune Yuna pleurait, accroupie visiblement sous le choc. Elle n’arrivait pas à se remettre de sa vision… Pittoyable, rien n’était plus stupide selon elle que d’avoir peur de sa propre mort… La faucheuse devait un jour ou l’autre venir cueillir la vie de sa victime, c’était un cycle normal et nécessaire. Jetant un regard empreint de pitié sur la mage de Cait Shelter, elle commença à tourner les talons pour remonter sur un autre arbre. Sa cheville brulée et foulée lui faisait mal, c’est pourquoi elle préférait aller s’assoir. Courir n’était plus vraiment possible et le combat ne l’intéressait plus. Elle avait épuisé sa magie à force de multiplier les illusions. S’asseyant sur la branche, elle regarda les deux mages qu’elle torturait depuis quelques instant déjà et décida de lancer la conversation.
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Mar 9 Juil - 11:51
Le flash lumineux de son sort avait comme objectif d’empêcher le regard de Yuna de croiser cette paire d'yeux brillant d'un éclat qui n'annonçait rien de bon. Bizarre d'ailleurs que ces deux lumières si visibles semblaient en même temps si sombre et pleines de ressentiments. Normalement la lumière devait évoquer la pureté et la gentillesse alors que celle qu'il voyait semblait afficher tout l'inverse. La corruption et le sadisme semblaient plutôt être la source d'émanation de cette lueur. Lueur qui ne déclencha en lui aucun effet à part une inquiétude croissante. Il s'était attendu à entendre des voix aux tons blessant qui prononçaient des paroles pleines de poison tout comme la dernière fois qu'il les a vu mais non, rien. Du moins pour Soren car il entendit un faible gémissement derrière lui. Un gémissement que pouvait sortir une jeune fille apeurée. Apeurée, c'est un des nombreux mots qui pouvaient décrire l'état dans lequel se trouvait son amie. Il semblerait que son sort constitué de flammes lancé dans le but d'empêcher la fameuse Yuurei de nuire n'avait pas atteint son objectif. Il avait usé trois fois de sa magie ce jour-ci, par trois fois il avait rencontré un échec cuisant face à chacune de ses tentatives et encore une fois, c'était la jeune mage qui s'avérait être la victime. Pourquoi ? Pourquoi ce n'était pas lui qui était en gémir ? Pourquoi ce n'était pas qui était tombé à genoux en train de se recroqueviller dans une tentative désespérée d'échapper à une peur sourde et profonde qui pouvait paralyser n'importe qui !?
Comment pouvait-on infliger tant de mal aux autres d'une manière qui nous semblait naturelle ? La vie humaine était courte, éphémère et c'est pourquoi elle devait être uniquement remplie de bons moments ou de rire et non de visions de souffrance telle que s'amusait à infliger aux autres la criminel qui leur faisait face. Mais surtout pourquoi trouvait-elle cela si amusant de s'acharner sur les autres ? De les blesser ainsi ? Était-ce parce qu'elle avait souffert dans sa jeunesse ? L'avait-on battu, persécuté, trahit, blessé ou quantité d'autres choses horribles qu'on ne devait jamais faire ? Ressentait-elle alors le besoin de se venger ? D'infliger au monde et à ceux qui l'entourait ce qu'elle a subit auparavant ? Et surtout, quand est-ce qu'elle arrêtera ? Pourquoi est-ce qu'elle ne s'arrête pas ? Elle devrait être bien placé pour savoir à quel point l'on peut souffrir mais pourtant elle a l'air de se délecter des souffrances des autres. Aimerait-elle qu'on se délecte des siennes ? Le garnement en doutait franchement et il se demandait quoi faire dans cette situation, comment pourrait-il enfin se rendre utile. Toutes ces tentatives s'étaient soldées en échec pour le moment et il craignait maintenant que son prochain mouvement ne fasse qu'empirer la situation à tel point que Yuna devrait encore subir son étourderie et sa faiblesse.
Il regarda cette dernière qui était encore accroupie sur le sol. Elle tremblait de tout son être, elle semblait si fragile en ce moment, à un point tel qu'il s'imaginait que si l'assassine décidait d'agir, elle ne pourrait pas agir. Trop bouleversée pour tenter la moindre chose. Il avait bien une idée pour tenter de la faire réagir mais elle était un peu extrême. Néanmoins, s'il ne faisait pas grand-chose assez rapidement, qui sait ce que ferait Yuurei de cette ouverture. Sûrement pas leur offrir des crêpes aux sirop et au chocolat pour demander pardon ! Il inspira un coup, ignorant totalement celle qui tentait de faire la conversation pour s’intéresser à celle qui se trouvait à ces pieds. Lentement, il se baissa et souleva légèrement sa tête la regardant avec un air gentil tout en l'appelant en disant son nom avec une voix douce.
- Yuna... Puis sans aucun signe avant-coureur il la gifla une fois, puis deux et enfin une troisième avec la main droite avant de l'empoigner fermement et la secouer comme on le fait avec un arbre dont on veut les fruits mûrs. Tu vas te ressaisir oui !? Tout ça était faux !? Je sais pas ce qu'elle t'as montré et je m'en fiche complètement que ça soit des bananes carnivores ou une valse avec des aliens tu dois surmonter ça !? Tu n'es pas sensé être une mage de guilde officielles rappelles-moi !? Et bien montre-le ! Tu crois franchement que tes camarades et le Master serait fiers de toi s'ils te voyaient comme ça !? À mon avis non alors tu vas te ressaisir et montrer à ce macaque masqué qui tu es!
Il la lâcha, se releva et se détourna de la mage aux cheveux turquoises avec le visage écarlate dont la cause était non seulement le contre-coup de son petit discours mouvementé mais aussi la gêne et l'embarras suite à la manière dont il avait traité la jeune fille. Il se doutait que si certaines personnes l'apprenait il se ferait légèrement charcuté vivant néanmoins, il espérait que cela ai suffit à réveiller la jeune fille et à la faire sortir de son état. Il fixa ensuite la personne qu'il venait d'insulter et ignoré peu de temps auparavant. L'avoir ignoré ne voulait pas dire qu'il ne l'avait pas entendu et il sortir la fameuse lettre de la poche où il l'avait rangé. S'il la gardait c'est parce qu'il estimait que c'était une preuve de sa volonté, de sa vision du monde confrontée à une autre et surtout du fait que c'était sa volonté et qu'il faudrait une attaque massive, ou lâche, pour la faire tomber. En résumé, la lettre lui parlait de personnes ayant le pouvoir et qui en profitaient non seulement pour faire passer leurs intérêts avant ceux des autres mais aussi pour pouvoir exécuter des choses pas très légale et morale dans l'ombre. Elle ne lui laissait que de deux choix ainsi qu'une promesse plutôt macabre. Il comptait bien en parler d'ailleurs de cette lettre la prochaine fois qu'il la verrait et il lui montrerait ce que c'était qu'avoir de la volonté.
Ta fameuse lettre hein, au début je n'y avais strictement rien comprit mais te revoir m'a permis de la comprendre un peu mieux et laisse moi te dire ceci, TU ES TOTALEMENT STUPIDE!
Il avait crié cette dernière répartie de vive voix en la pointant du doigt avec un regard encore colérique suite à son petit énervement de tout à l'heure. Il marcha un peu non seulement pour s'éloigner de Yuna dans le but de lui éviter de quelconques dommages collatéraux, tout en restant quand même entre elle et l'autre, et aussi pour que Yuurei puisse l'entendre plus clairement. Il avait des choses à lui dire et il ne voulait pas se répéter, il voulait que ça soit claire, qu'elle comprenne que ça ne sert à rien de rabaisser ce monde et que lui, Soren Cornick mage de Quatro Cerberus avait de l'espoir concernant son avenir.
-Tu disais que je n'avais que deux choix mais j'en vois un troisième. Tu dis que le Conseil, ces mages tous reconnus, est corrompu mais comment tu peux dire ça ? Tu les as vu faire ? Tu les as vu faire ces sois-disant assassinats ? Je te rappelles que toi et ta guilde n'êtes pas mieux alors regardes toi dans un miroir et demandes toi si tu n'aurais pas par hasard les mains encore plus tâchées de sang ! Tu dis aussi que je peux affronter ceux qui profitent du système afin de les empêcher de nuire... Et bien j'affronterais tous ceux qui font du mal aux autres ! Profiteurs de système ou assassins je ferais de mon mieux pour les arrêter tous autant qu'ils sont ! Tu dis que toi et d'autres mages noirs voulez changer aussi ce monde mais vous n'empruntez pas un peu la voix de la simplicité ? Vous n'utilisez pas la mal pour changer la mal ? Je compte aussi changer le monde mais en évitant de blesser les autres, je ferais tout pour ça et si quelqu'un sera blessé ça sera moi et personne d'autre ! Je serais prêt à subir tous ce qu'il faut afin de changer toutes ces idées sombres et je suis sûr que je en suis pas le seul ! Tu dis que je suis dans ma bulle dorée mais toi tu ne serais pas dans une bulle toute noire, trop occupée à voir entièreté du mal pour remarquer les quelques lueurs autour de toi?
Il reprit son souffle après ce discours un peu agité. Il avait dit tout ce qu'il avait à dire de manière certes un peu vive et pas forcément compréhensibles mais au moins, c'était sorti du plus profond de lui et il espérait bien que cette fois le message sera passé. Il se tourna ensuite vers Yuna en lui adressant un léger sourire en espérant qu'elle aille mieux.
Spoiler:
Désolé du délai et du retour de la nyannyanerie >.<
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Mer 14 Aoû - 11:23
Rien de ce qui m'entourait n'avait plus d'importance, que ce soit la mage sombre aux regarde améthyste, mon compagnon aux aguets où même le bruissement de l'herbe et des feuilles de la forêt de Waas. Comme unique son, je réentendais ce cri, comme unique odeur, je respirais le sang, comme unique vision, je revoyais cette fille morte de la plus atroce des façons... encore et encore. Le bouton turquoise avait fanée, à la place avait éclot une rose écarlate. Le sang tambourinait dans mes tempes, mes doigts enserrant ces dernières avec forces. Je ne savais guère ce qui m’effrayait le plus: la vision de ma propre mort, où l'atroce douleur qu'avait dû ressentir cette alter égo, déformée par l'acier, colorée par le sang. L'idée même que ce cadavre pouvait être le mien me terrifiait, certes, mais l'idée de la douleur, de la souffrance aiguë qui avait pu déchirer son âme, lui arracher des cris m'horrifiait d'autant plus. Les lacérations de sa chair, ses os déboîté... Leur vue m'avait suffi pour imaginer la douleur incommensurable d'une peau qui s'arrache, d'un cartilage qui se craque, d'un crâne qui se fend. Et alors je sentais mes cordes vocales se briser sous les hurlements qu'une telle souffrance pouvait déclencher. Oui, je ne redoutais pas seulement ma mort, je redoutais la douleur, le désespoir, avant que la faucheuse vienne me prendre comme une amie me délivrant de mes souffrances. Après tout, c'était humain non? Qui, en se monde, n'avait pas peur de souffrir?
M'enfermant dans une profonde torpeur, je captais par moment quelques phrases, m'alertais même quand je reconnus la voix de l'assassin, sans pouvoir chasser mon traumatisme pour autant. Mais pourquoi étais-je si affectée?! Depuis ma plus petite enfance, j'étais quelqu'un de sensible... Mais j'étais loin de m'évanouir à la vue du sang! Un ami à moi c'était même fait une fracture ouverte quand j'étais petite, et bien que ça m'avait paru horrible, j'avais supporté cette entrevue avec son os brisé. Peut-être était-ce cette mutilation qui était des plus atroces, et qui était, de plus, l'objet de mon propre trépas en était la cause. Moi, même, je n'avais pas vraiment d'idées précises. A dire vrai, je n'avais pas d'idées du tout. Je n'avais même pas conscience que j'étais sous le choc au point de ne pouvoir me relever. Je voyais juste cette même image depuis le début... Encore et encore...
Mais une vision vint effacer la première. Un visage enfantin, plutôt doux et chaleureux, un visage réconfortant. Bizarrement, je mis un temps avant de mettre un nom sur ce visage encadré de mèches hirsutes, le temps qu'il fallait pour sortir du monde où mon cadavre gisait encore pour revenir à la réalité... Si c'était vraiment la réalité à laquelle je faisais face... Mais étrangement, malgré mon état de choc, je savais que c'était la vérité qui se trouvait devant moi... et non un songe. Car cette vérité avait un poids plus lourd que le cauchemar dans lequel je me complaisais depuis quelques minutes déjà. Progressivement, je sentis son regard se planter dans le mien, sa main qui soutenait son visage, et un sentiment de sûreté envelopper mon esprit. Malgré ça, l'apparition démoniaque s'entrecoupée toujours avec cette apaisante vision.
-Yuna...
Le premier choc chassa le cadâvre. Le second me sortit complètement de ma torpeur, rendant l'air plus frais, les bruissements de l'herbe, plus stridents, faisant éclater la bulle dans laquelle je m'étais enfermée. La troisième, enfin, me fit prendre conscience de trois choses: Soren me giflait, mes joues ruisselaient de l'arme et Yuurei demeurait toujours dans les parages. Yeux écarquillés, je restais un moment la tête sur un côté, perpendiculaire à l'axe de mon corps. Soudain, la voix retentissante de mon camarade me força à le regarder, achevant de me ramener dans le monde réelle.
-Tu vas te ressaisir oui !? Tout ça était faux !? Je sais pas ce qu'elle t’a montré et je m'en fiche complètement que ça soit des bananes carnivores ou une valse avec des aliens tu dois surmonter ça !? Tu n'es pas censée être une mage de guilde officielles rappelles-moi !? Et bien montre-le ! Tu crois franchement que tes camarades et le Master serait fiers de toi s'ils te voyaient comme ça !? À mon avis non alors tu vas te ressaisir et montrer à ce macaque masqué qui tu es!
Je le regardais un moment avec des yeux comparables à deux balles de golf. Il avait raison, sur toute la ligne. Bien sûr que non, que Rose ne serait pas fière de me voir ainsi. Je la voyais déjà, me regardant de ses yeux fous et me lançant un "bon sang, t'as de la purée d'aubergines à la places du cerveau ou quoi? Ton trouillaumètre va finir par être en surchauffe!". Quoique... en fait, cette fille était tellement imprévisible que je ne pouvais pas vraiment imaginer. Mais je me douter que la guilde aurait honte de moi! Je ne connaissais pas beaucoup de monde, et ça n'aiderais pas vraiment à me faire accepter. Pendant un instant, je sentis mon esprit comme expulsé de mon corps. Je vis, en face de moi, une fille aux cheveux turquoise. Sauf que je ne distinguais nulle lacération, nulle mutilations sur son corps intacte. Elle était juste effondrée sur le sol, en larme, tremblant et tétanisée comme une gamine de 6 ans. Souffrante? Aucune idée, tout ce que je voyais c'est qu'elle était pitoyable. Alors mon esprit réintégra mon corps, et je me rendis compte de la triste vérité: je faisais pitié à voir. Même moi, j'avais pitié de moi-même. Était-ce là ce que j'avais imaginé, quand je rêvais de devenir mage? M'étais-je imaginée devenir une trouillarde faisant dans son froc à cause d'une misérable petite vision?! Pas du tout... Déçue, j'étais déçue. Déçue de moi-même. Fixant Soren, j’eus soudainement l'envie de pleurer... encore. Mais, alors que les larmes vinrent s'acheminer sur la bordure de mes yeux, je me reteins. Pleurer, c'était un aller simple vers le pied du mur, et dieu savait que je n'en étais pas loin!
Soren se détourna alors de moi, répondant à la provocation de la mage noire. Je ne compris pas tout, ne sachant pas le contenu de la fameuse lettre, mais je me doutais que le mage tentait encore de faire entendre raison à l'assassin. En un sens, je trouvais qu'il voyait juste. Ce monde n'était pas pourri... Il avait toujours des défauts, certes, mais pour tous les bons côtés qui le composaient, j’estimais qu'il n'était pas nécessaire de le changer. C'était comme un individu au final. Cette personne aurait une personnalité qui ferait d'elle un être à part entière, différent des autres. Il aurait des qualités qui lui seraient propres, mais aussi des défauts. Et pourtant il serait aimé. Il en allait de même pour le monde. Peut-être pas parfait, peut-être pas idéal, mais qui avait assez de bons côtés pour qu'on ne fasse pas attention aux défauts. Ayant complètement chassé mes idées noirs, je me relevais, rendant son sourire à Soren et m'avançant à son niveau.
-T'as raison, je devrais pas être affectée comme ça. Après tout, ce n'est qu'une vision, pas une prédiction! Et puis, ce n'est pas en me pissant dessus que je t'aiderais à changer le monde, pas vrai?déclarais-je avec un sourire étincelant.
Bizarrement, Yuurei ne me faisait plus tellement peur. J'avais l'impression que face à cette vision qu'elle m'avait infligé, cette mage noire était complètement inoffensive... enfin, pas totalement, mais j'avais moins peur qu'au début... Confiante, je me tournais vers la jeune femme au masque blanc.
- Vous savez, je suis d'accord avec vous.
C'était la première fois que je m'adressais à elle sans y être contrainte et forcée. -Il n'y a pas de gentils, pas de méchants, juste des idéaux différents, et plusieurs moyens d'y parvenir. Certains sont obligés de tuer et de sacrifier pour ça. Mais aucun n'est vraiment mauvais au final, ils suivent juste leurs convictions, de manière cruelle parfois, mais c'est nécessaire pour atteindre leur objectif. C'est le cas des guildes noires... Et c'est justement parce que je ne suis pas d'accord avec leur vision des choses, leur manière de faire, que j'ai intégré ma guilde. Afin de me battre pour un but tout simple: leur empêcher d'atteindre le leur. Peut-être que j'agis mal, peut être que cela fait de moi la méchante, mais de toute façon, dans une guerre, il n'y a que des fautifs n'est-ce pas?
Un grand sourire provocateur et fier se dessina sur mes lèvres. -En revanche, il existe des individus comme vous et certains membres des guildes noirs, qui se complaisent à faire du mal, sans nulle raison apparente. Pour moi, c'est gens ne sont ni gentils, ni méchants... ... .... Ils sont juste pourris jusqu'à la moelle!
Ces mots prononcés, j'étais sur de deux choses: mes doutes c'étaient tous évaporés quand à mon rôle dans les conflits entre les guildes, et j'allais bientôt me faire étriper par cette mage noire pour les paroles que j'avais osé proférer... Mais bon dieu qu'il était jouissif de les avoir prononcées!
Spoiler:
Désolée pour le loooooooooooooong retard >. Je ferais en sorte d'être plus rapide la prochaine fois
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Ven 4 Oct - 22:54
False memory
Les secondes défilaient à une lenteur morose, manquant à chaque seconde d’endormir l’assassin. Car Alowin aurait très bien pu s’endormir sur la branche ici même tant la situation était vide ; vide de tout : de sens, d’activité, de but. Assise sur sa branche la jeune femme ne ressentait plus qu’une seule émotion : l’ennuie. La douleur qui se rependait dans sa cheville droite était dissipée par cette émotion, ou du moins affaiblie. En fait l’esprit de la jeune femme avait quitté son corps. Il divaguait au loin, cherchant une nouvelle façon de tuer, de détruire ou encore de posséder. Toutes les sensations de son corps avait disparu et plus rien ne la retenait dans ces bois, en compagnie de ces deux pitoyables mages qui lui faisaient face. Rien ne pouvait l’attendre, pas même les pleurs de la prénommée Yuna, ni Soren qui venait d’ignorer royalement sa question. Même les mots offert par Soren pour réconfortée sa nouvelle amie ne purent faire éclater de rire la redoutée assassin des Oracions. Elle ressentait tout et rien à la fois ; elle sentait le souffle chaud du vent dans son dos qui faisait lentement mouvoir les pans de sa cape. Elle entendait clairement les paroles de Soren qui lui répondait virulemment tout en couvrant sa camarade. Elle ressentait chaque composant de l’air qui entrait et sortait de ses poumons. Mais toutes ces sensations coulaient autour de la jeune femme qui restait impassible, trahit par l’ennuie.
Néanmoins quelque chose réussit à redonner à la scène une once d’intérêt. Sept mots, sept mots prononcés par une voix qu’elle n’aurait jamais pensé entendre. Sept mots qui appartenaient à une voix féminine, forte et confiante. Levant les yeux, elle remarqua que la jeune Yuna avait repris un peu plus d’assurance. Elle se tenait désormais debout, parlait distinctement et la regardait dans les yeux… Du moins à travers les fentes du masque. De plus les sept mots qu’elle venait de prononcer montraient son adhésion à la thèse de l’assassin. Elle expliqua qu’elle pensait aussi qu’il n’y avait ni bon ni gentils mais des idéaux différents. Cet état d’esprit contrastait beaucoup avec celui du jeune Soren, la jeune fille avait l’air plus proche de la réalité du monde qu’Alowin ne l’aurait cru. Seulement sa dernière phrase fit un peu retomber l’espoir qu’elle venait de placer en elle. La jeune femme venait de la ranger dans la catégorie « tueuse psychopathe sans morale ni but ». Même si Alowin pouvait admettre faire partie des « tueurs psychopathes sans morale », il n’en restait pas moins qu’elle avait un but. Et pas n’importe lequel, un but bien défini et concret. Voire même plusieurs : faire sombrer ce monde dans le chaos pour le reconstruire et retrouver ses souvenirs à l’occasion, but secondaire. Tout comme chaque général de sa guilde, elle avait une ambition. Une ambition réalisable uniquement grâce à la cohésion de ses alliés. Plongeant ses yeux dans ceux des deux autres, elle se releva et redescendit sur la terre ferme.
Durant toute la prise de parole de Yuna, Alowin en avait profité pour apposer un léger bandage sur sa cheville foulée, lui donnant un certain maintient et réduisant la douleur qui émanait de celle-ci lorsqu’elle posait le pied par terre. Mais encore une fois elle allait avoir besoin d’une semaine de repos pour s’en remettre. Posant prudemment le pied au sol en appuyant principalement sur la jambe gauche, Yuurei continua vers les deux mages en faisant fi de la douleur qui tétanisait son membre. Se battre physiquement allait être difficile, mais elle comptait plus se baser un combat psychique. Elle savait comment détruire encore un peu plus leurs idéaux. En leur montrant une faiblesse qu’ils ne peuvent imaginer et en leur donnant à voir quelque chose qu’ils ne veulent accepter : les guildes noirs ont un but, pas celui de contrôler le monde, mais de le purifier. Elle s’approcha, rejoignant la cime de l’arbre qui avait été abattu. Son regard se baissa vers le couteau qui se trouvait toujours au centre de la zone de combat, environ à mi-chemin entre elle et son adversaire. Elle devait le récupérer, mais pas tout de suite, plus tard lorsque Soren aura baissé sa garde. Toussotant légèrement elle reprit la parole.
Jeunes gens, ne me faîtes pas l’affront d’imaginer en savoir plus que moi sur les bassesses de l’humanité et la morale. Ne me faîtes pas non plus l’affront de me cataloguer et de me juger sans savoir qui je suis vraiment. Voilà bien trop longtemps que j’ère dans ce milieu pour tuer à chaque coin de rue sans que ceci ait un but précis. Ne comprenez-vous donc pas ? Le meurtre en lui-même n’est rien, c’est tout ce qu’il y a autour qui importe. Il semble en effet que je sois une tueuse psychopathe sans morale ni but comme l’a si bien souligné la jeune fille quelques instants plus tôt. Mais j’ai un but : celui de purifier ce Royaume si beau de tous ceux qui le pourrissent. Le nom de Yuurei et celui d’Oracion Seis sont en effet des noms qui regorgent de haine, de violence et de cruauté, mais c’est uniquement car on vous cache la vérité.
Faisant un pas de plus, elle se rapprochait des deux pauvres âmes qu’elle voulait faire basculer dans les ténèbres. Pas forcément ceux du meurtre et de la violence, mais les ténèbres des doutes et de la haine. Elle voulait leur montrer à quels points ils étaient limités du point de vue de leur ouverture d’esprit. Et elle savait comment y arriver. Elle savait quels termes utiliser et plus que tout elle savait quelle illusion elle devait tisser ; et comment la présenter.
Vous savez il n’y a rien de beau dans l’être humain. Nous ne sommes que haine, colère et rancœur. L’instinct primaire de notre espèce n’est autre que celui de tuer. De tuer pour progresser, de tuer pour se défendre ou défendre quelqu’un d’autre. Tuer pour tout changer. Et un jour Oracion Seis y arrivera. Car nous ne tuons pas des innocents aux mains propres, mais des gens qui pourrissent le Royaume de l’intérieur. Des gens qui le pervertissent et rendent toujours un peu plus le quotidien des habitant plus difficile. Si vous ne me croyez pas, découvrez ce qu’est devenue la cité d’Hydralia.
Fermant les yeux, elle dressa une illusion qui nécessitait trois sorts différents : Konran l’illusion visuelle, Shū l’illusion de bruit et Kaori l’illusion d’odeur. Au cours de son voyage à travers Fiore, l’assassin avait souvent entendu parler de la ville d’Hydralia. Une ville qui était sous la tyrannie d’un seul homme. Une ville qui souffrait sans que personne ne vienne à son aide. Une ville dont personne ne voulait parler et qui dérangeait. C’était ce qu’elle allait leur montrer. Pas une représentation réelle, juste quelque chose que son sadisme était capable de recréer à partir des brides d’histoire qui lui étaient parvenues. La première image quelle dessina était une rues crasse où une file de personnes enchainées avançait lentement sous la bonne garde de la milice. Les images étaient floues, comme si l’on voyait à travers les yeux d’une personne en état de choc qui courrait. Les personnes avaient juste l’air de fantômes. Mais l’odeur du sang était reconnaissable entre mille. Puis vient l’explosion d’une usine, accompagnée par les rires macabres de quelques miliciens ci et là, ainsi que l’odeur âpre de la chair brûlée. Et enfin ce fut une ruelle sombre d’où l’on pouvait entendre les pleurs d’enfants. Des bruits de combats se faisaient entendre également tout autour et soudain plus rien. Comme si quelqu’un se levait et sortait de la ruelle, on vit alors une large place où se trouvait un charnier humain au milieu duquel les hommes en arme se livraient aux pires atrocités. Puis la vision s’arrêta. Alowin était vidée, sa magie était presque épuisée et se servir de trois sorts simultanés pendant une période nécessaire au cerveau humain pour comprendre de telles horreurs était une expérience des plus dures. Et si les deux jeunes mages n’avaient pas pu entrevoir ce qu’elle avait voulu leur montrer alors c’était un coup dans l’eau.
Quand elle reprit la parole, un léger trésaillement se fit entendre au fond de sa voix, comme si elle tentait de dissimuler quelques pleurs.
Ce que vous avez vu, je l’espère, étaient des brides de mon passé. Ma propre enfance à Hydralia. Ce n’était pas une illusion, mais une magie nommée Memories Link, une magie qui permet de faire entre voir le passé d’une personne à d’autres. Alors après avoir vu cela, ne venez plus me dire que le monde est beau.
Finalement son jeu d’acteur n’était pas si mauvais… Elle se convaincrait presque elle-même… Elle partit dans un pleur discret et réfréné avant de sembler se ressaisir d’un coup comme si elle s’apprêtait à s’abandonner à la colère et à la haine. Quand elle parla, sa voix était emprunte à la fois de douleur, de haine et de colère. Un mensonge de plus allait en sortir, un de plus parmi les trois qu’elle avait déjà prononcé : ce n’était pas de la Memories Link, ce n’était pas son passé, ses victimes n’étaient pas que des personnes tachées de sang et plus que tout elle n’avait aucune raison autre que son sadisme pour tuer. Quatre raisons au final, la jeune Yuurei allait devoir réapprendre à compter.
Je vous interdit de me juger, ainsi que de juger n’importe quel mage noir. Vous autres ridicules mages officiels ne faites que détourner les yeux lorsqu’une population tout entière pleure. Les cris des enfants et les râles de leurs mères mourantes vous mettent mal à l’aise. Ne le niez pas, nous vous connaissons au plus profond de votre cœur. Ce que nous faisons pour le bien de ce pays, vous en seriez incapable. Nous tuerions notre propre Master si cela nous permettait de rendre le monde plus juste et pur. Quels sacrifices seriez-vous prêt à faire pour sauver ce pays ? Aucun, car vous êtes bien trop attachés à votre petit confort personnel sur votre bateau ou dans vos tentes loin de toute civilisation. Quelle est la dernière fois où vous avez réconforté les pleurs d’un enfant dont la famille avait été massacrée par la milice ou l’armée ? Quand avez-vous été confrontés aux geôles d’Era à leurs bourreaux ? Vous êtes pitoyables et ne méritez pas mieux que ceux contre qui nous nous battons. Tous autant que vous êtes… Avec vos idéaux ridicules. Comme si des fleurs allaient libérer les enfants d’Hydralia. Ou qu’un peu de musique ramènerait les parents cruellement assassinés par la garde royale.
Ses derniers mots avaient été empreints de haine. Une haine froide à la fois naturelle et jouée.
Spoiler:
Un énorme désolé pour le retard, j'ai terriblement honte... Alors pour me rattraper, je vous ai pondu un beau petit rp, j'espère que vous prendrez autant de plaisir à leur lire que l'écriture m'en a procuré... En trois mots et une apostrophe: j'me suis laché x)
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Sam 26 Oct - 16:02
Tout allait de mieux en mieux dans cette sombre forêt aux feuillages sombres. En même temps, le seul moyen que ça soit pire serait avec un noir tombant aussi brutalement qu'il serait éternel. Cela avait commencé avec une perdition dans cet espace végétal plutôt impressionnant. Puis une roulade permettant de ramasser branches, poussières et feuillages avait conduit à rejoindre un duo féminin des plus particuliers. Une jeune fille aux magnifiques cheveux émeraude encadrant un visage enfantin où un sourire d'enfant aurait du remplacer ce masque de peur. Masque inconnu né d'un autre qui lui était déjà plus familier. Un masque qui représentait une face sombre et méconnue de ce monde mais néanmoins bien existante. Masque qui avait fait légèrement mûrir un esprit et entraîner certaines réflexions mais qui avait aussi renforcé une détermination infantile et innocente. Détermination représentant une idéologie des plus primaires, qui avait un air naïf mais qui avait déjà traversé la majorité des esprits au moins une fois. Celui d'un monde idéal où nulle haine, nulle cupidité hanterait ce monde, où l'on faisait tout pour tendre la main aux autres. Où l'on vivrait tous en parfaite harmonie avec son prochain qui aurait les mêmes préoccupation que les autres. Celles de savoir ce qu'il pourrait faire pour aider son prochain.
Certes, une idée d'un monde parfait qui a tout d'une utopie et qui est par définition impossible à réaliser mais, cette idée est le rêve de Soren et c'est ceci qui le pousse en avant. Celle-ci qui lui donne espoir et foie en l'humanité. Bien qu'intellectuellement, il est trop limité pour réussir à le formuler. Et cet espoir, il est ravi de le voir apparaitre sur le visage relevé de Yuna. Cette frimousse encadrée par ces cheveux verts abordait un air de défi envers la responsable de nombreux meurtres qui se trouvait devant eux. L'air déterminé et les paroles prononcées par cette voix aux intonations braves réconfortait encore plus le jeune homme dans ses idéaux. Il n'était pas tout seul à avoir foi en l'être humain et en les bonnes actions qu'il peut commettre. Néanmoins, elle avait une autre vision du monde. Pour elle, il n'y avait pas de bonnes ou de mauvaises personnes mais que des volontés et des buts différents. La seule différence que l'on peut faire entre les deux est le moyen utilisé. Une personne tentant le dialogue et essayant de convaincre les autres sera considérée comme bonne alors qu'une autre, éliminant ceux avec qui elle n'est pas d'accord et forçant les autres à adopter son point de vue sera traitée de mauvaise. Elle déclara aussi que si elle avait rejoint sa guilde c'était par accord avec leurs pensées et leur manières de faire. Déclaration qui fit réfléchir quelque peu Soren sur les raisons qui l'ont poussé à rejoindre Quatro Cerberus.
Il n'avait voulu que retrouver les personnes qui lui avait donné ce goût pour la magie et l'aventure. Au final, il s'y était nombre de camarades et avait fini par considérer le navire comme sa seconde maison, sans pour autant mettre de côté la première. Il avait aussi adopté le mode de pensée des cerbères, à savoir toujours mettre les autres avant lui, quitte à en souffrir, ce n'était pas trop grave si eux s'en tiraient indemnes. Il ne pouvait aussi résister à l'envie de rester au contact de ces personnes considérées maintenant comme des frères et sœurs. Frères et sœurs sauvages comme le disait la rumeur. Mais dans un sens mélioratif. Dans le sens où ils étaient tous capables de devenir de véritables animaux en furie si l'on menaçait ceux à qui ils tenaient. Leur devise était maintenant encré dans l'esprit du garnement aussi profondément que l'ancre du navire dans le fond du fleuve traversant Val. WILD FOUR !!! Rester sauvages et unis face à l'adversité et à ces gens qui tentent de nous opprimer afin de pouvoir les jeter en Enfer, voilà ce que représente pour lui cette deviser. Certes un peu brutale mais juste dans son idée.
Mais il y avait cette mécréante devant lui qui rigolait de sa vision du monde, de sa justice et de son idéologie. Cette putréfaction, comme le dit Yuna, de pseudo être humain avec ses mains rouges de sang, ou noir si ça date de longtemps, osait ouvertement se moquer de lui et prétendre qu'il ne savait rien des mages noirs et les parties sombres de l'être humain. Et alors ? Qu'importe qu'il les connaisse ou pas, ils e débrouillera quand même afin de les effacer et ceux qu'importe leur nombre ! Ainsi le meurtre purifie ? Et alors ? Doit-on tuer dès qu'on estime qu'une personne est dans l'erreur et qu'elle a commis de mauvaises actions ? Non, il suffit de lui faire prendre conscience de ses actes et des atrocités qu'elle a commise. Et si ça ne fonctionnait pas, on peut toujours lui faire mordre la poussière autant de fois que nécessaire pour qu'elle comprenne qu'il y aura toujours des personnes qui ont pour but d'effacer le mal qui sera fait. Et à ce moment-là, elle arrêtera de faire le mal. Ce n'est qu'ainsi qu'on supprime la haine et non en éliminant des gens dans les ruelles sombres. Faire ainsi ne fera que la nourrir. Et puis quoi encore l'être humain est un animal qui ne connaît que haine, colère et rancœur ? Les personnes qui s'aiment, comme Ren-nii et Ultia-nee, les personnes qui se marient, comme peut-être Ren-nii et Ultia-nee, les personnes qui ont des enfants, comme peut-être Ren-nii et Ultia-nee, le font par haine ? Les vrais amis qui s'entraident et se pardonnent sont liés par la colère ? Le marchand embauchant le gamin qui l'a volé pour qu'il nourrisse sa sœur légalement a de la rancœur en lui ?
C'est alors qu'intervient la vision horrifiante fournie par Yuurei. La forêt et ses alentours laissèrent place à une ville noyée sous la pluie. Les branchages et feuilles furent remplacées par flaques et cailloux tandis que le tronc avait maintenant la forme d'un bâtiment gris et austère. Ils ne se trouvaient maintenant plus dans une clairière mais dans une ruelle où une file de personnes à l'air austère marchait d'un pas lourd et chargé. Des gardes à l'air patibulaire les encadraient et quand une détonation se fit entendre, ils s’esclaffèrent de concert comme pour se moquer. Soren serra les poings face à ça et du faire appel à toutes ses forces pour ne pas se jeter sur ces types et les ruer de coups. Mais sachant qu'ils n'avaient pas réagi à sa présence c'est que ça devait l’œuvre de la magie de la pourriture masquée. Mais son réalisme était terrifiant et il avait du fermer les yeux pour ne pas assister aux actes atroces qui se déroulaient quand même. Les sons qui lui parvenaient quand même ainsi que l'odeur clairement identifiable le mirent mal à l'aise et lui donnèrent l'envie de faire sortir le contenu de son estomac. Cela serait néanmoins dans l'optique de cette femme démoniaque et il ne voulait pas lui faire ce plaisir. Ce fut un réel soulagement plus que visible qui répondit à la disparition de l'illusion. Restait plus qu'à savoir si elle avait pour but de les endoctriner ou si c'était des images tirées de sa mémoire comme elle l'avait annoncée... Il avait bien entendu quelques rumeurs sur Hydralia mais, il n'estimait pas que c'était à ce point un enfer pluvieux.
Soren était maintenant remplis de doute. Son rêve, son idéal était-il seulement envisageable ? Pouvait-il réellement aider ces habitants ? Était-il capable de renverser les choses, l'ordre établi dans cette cité de l'horreur à lui tout seul ? Et sinon, comment pouvait-il envisager à d'autres de l'accompagner dans cette entreprise plus que risquée !? Si ça se trouve, il y avait déjà eu plusieurs tentatives de coup d'état mais elles ont été réprimées tellement facilement qu'elles n'ont été utiles en rien. Comment pouvait-il réellement envisager qu'il était capable de faire quelque chose pauvre petit mage de guilde officielle parmi tant d'autres ? De plus, qui sait s'il n'y aurait pas des répercussions sur ses camarades ? C'est alors qu'il était en pleine phase de dépression que l'une des paroles prononcées par Yuurei l'énerva et le fit se mettre debout.
J'y crois pas, tu nous dis de ne pas juger les autres sans les connaitre mais qu'est-ce que t'es en train de faire Kamen no Baka !? Tu dis qu'on ne serait pas capable de sacrifier quoique ce soit pour les autres ? Mais t'as complètement faux ! Je serais capable de tout sacrifier même ma vie pour les autres en revanche, je refuse de faire quelques choses les mettant en danger. C'est la raison pour laquelle je serais capable de briser tout mes liens, à rester seul à jamais si cela permet des les laisser en paix et de te botter le cul ! Je n'ai jamais réconforté les pleurs d'un enfant orphelin mais toi non plus, au contraire je paris même que tu en es la cause de pas mal d'entre eux ! Je ne me suis jamais confronté au geôles d'Era et ce n'est pas dans mes projets immédiats sauf si l'un de mes camarades, amis, frères ou soeurs est emprisonné injustement ! Ce ne seront pas des fleurs qui libéreront les habitants d'Hydralia mais plusieurs volontés ! Je suis sûr que je ne suis pas le seul qui a pour vocation d'aider les autres et sache que nous comptons bien les aider une fois que nous seront prêts !
Il termina sa longue tirade avec le poing dressé vers l'encapuchonnée tout en reprenant sa respiration qui lui manquait suite à ce discours passionné qui était sorti tout seul. Mais en même temps c'était une sorte d'appel à l'aide. Un appel où il quémandait des gens pour l'aider dans son objectif. Des camarades capables de se battre avec la même fougue que lui afin de défendre les mêmes personnes que lui et punir les responsables. Il se détourna et commença à marcher dans la direction opposée des deux femmes afin de rejoindre le monde extérieur. Cette forêt était vraiment spéciale, elle l'avait fait en quelque sorte grandir en quelques instants. Il était maintenant de regarder plus en avant. Mais à force de regarder trop en avant, on en oublie les obstacles proches et on disparait. C'est ce qui est arrivé à Soren avec une certaine branche qui l'avait fait tomber dans le feuillage d'un certain arbre abattu pour le faire disparaitre de la vision des autres. Quand il réapparu, il y a eu comme un blanc, puis de manière mécanique il reprit sa route sans un regard en arrière mais si l'on y prêtait attention, son visage écarlate était toujours là.
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Lun 28 Oct - 20:13
-Jeunes gens, ne me faîtes pas l’affront d’imaginer en savoir plus que moi sur les bassesses de l’humanité et la morale. Ne me faîtes pas non plus l’affront de me cataloguer et de me juger sans savoir qui je suis vraiment. Voilà bien trop longtemps que j’ère dans ce milieu pour tuer à chaque coin de rue sans que ceci ait un but précis. Ne comprenez-vous donc pas ? Le meurtre en lui-même n’est rien, c’est tout ce qu’il y a autour qui importe. Il semble en effet que je sois une tueuse psychopathe sans morale ni but comme l’a si bien souligné la jeune fille quelques instants plus tôt. Mais j’ai un but : celui de purifier ce Royaume si beau de tous ceux qui le pourrissent. Le nom de Yuurei et celui d’Oracion Seis sont en effet des noms qui regorgent de haine, de violence et de cruauté, mais c’est uniquement car on vous cache la vérité.
Mes yeux s’agrandirent un peu face à un tel discours, tout d'abord de surprise, puis d'indignation. Purifier le royaume?! La bonne blague! Ce n'était pas en éliminant ceux qu'ils qualifiaient de "pourris" que les choses allaient aller mieux! Et eux?! Ils n'étaient pas "pourris" dans leur méthode?! Etre violents et cruels pour cacher la vérité, mon oeil! Ils s'en servaient bien, de leur violence et de leur cruauté, pour "changer le monde". Et après, elle nous appelait idéalistes, Soren et moi! Décidément, cette femme, je pouvais plus me la voir, mais alors plus du tout! Pourtant, elle s'approchait encore, cette femme qui respirait la mort et la folie. Comment une psychopathe pareil pouvait-elle avoir un idéal?! Non, a vrai dire, les fous pouvaient avoir des idéaux. Ma mère me l'avait déjà expliqué. Mais généralement, c'était une vision fermé qu'ils avaient du monde, et ils appliquaient les méthodes les plus directes pour le transformer à leur manière, soit les plus cruelles. Dans un sens, je les plaignais. Avoir une vision si restreinte du monde ne laissais peut être pas le choix... Peut être que les psychopathes n'avaient pas le choix...
-Vous savez il n’y a rien de beau dans l’être humain. Nous ne sommes que haine, colère et rancœur. L’instinct primaire de notre espèce n’est autre que celui de tuer. De tuer pour progresser, de tuer pour se défendre ou défendre quelqu’un d’autre. Tuer pour tout changer. Et un jour Oracion Seis y arrivera. Car nous ne tuons pas des innocents aux mains propres, mais des gens qui pourrissent le Royaume de l’intérieur. Des gens qui le pervertissent et rendent toujours un peu plus le quotidien des habitant plus difficile. Si vous ne me croyez pas, découvrez ce qu’est devenue la cité d’Hydralia.
Puis elle ferma les yeux. C'était le moment d'attaquer! Je m'apprêtais à sortir une graine, mais la vision qui s'offrit à moi me stoppa net. La forêt de Waas, les vieux tronc de ses arbres, les feuilles mortes sous mes pieds s'évanouirent comme un nuage de fumé sur lequel un quelconque individu aurait soufflé. Se matérialisa alors une rue. Une rue noire, crasseuse sous un ciel du crépuscule. Une rue où défilaient de pauvres âmes en peine, enchaînées. Ils ne se plaignaient même pas, ne lançaient de regard ni haineux ni suppliant aux impitoyables hommes qui les surveillaient. Ils avaient le regard vide, comme celui des corps qui ont perdu la vie. Enfin, je n'avais jamais vu de cadavres, en réalité, mais j'imaginais bien le trou noir que pouvaient être leur pupilles: dénuées d'émotions, dénuées d'envie. L'odeur du sang vint brusquement s'emparer de mes narines, cette odeur suffocante, écœurante que j'avais déjà inspiré lors de la premières illusion de l'assassin. Des explosions, des corps, des rires fous et démentiels. Mais dans quel enfer cette femme m'avait elle emmené?! Je sentais les larmes me monter aux yeux, mon déjeuner remonter dans mon œsophage, mais j'entrepris de me calmer. C'était comme la première vision que j'avais eu: une simple illusion. Enfin, le paysage s’estompa de nouveau, et je me retrouvais dans la forêt de Waas.
-Ce que vous avez vu, je l’espère, étaient des brides de mon passé. Ma propre enfance à Hydralia. Ce n’était pas une illusion, mais une magie nommée Memories Link, une magie qui permet de faire entre voir le passé d’une personne à d’autres. Alors après avoir vu cela, ne venez plus me dire que le monde est beau.
Je gardais les yeux perdus dans le vague. Une vision du passé? Alors tout cela n'était pas une illusion, mais un souvenir? Cela s'était réellement produit? Face à une telle horreur, je ne pouvais qu'admettre qu'elle avait raison... Le monde n'était pas beau, et pas seulement à cause des mages noirs. Certains tirans, ou autres pourritures, étaient encore là pour nous le rappeler. Peut être que l'assassin n'avait pas tord finalement... Peut être que ces personnes ne méritaient que la mort... Yuurei continua sa tirade, la voix secouée de tristesse et de haine. Moi qui avais toujours cru que les psychopathes ne ressentaient rien, voila que j'avais des doutes...
-Je vous interdit de me juger, ainsi que de juger n’importe quel mage noir. Vous autres ridicules mages officiels ne faites que détourner les yeux lorsqu’une population tout entière pleure. Les cris des enfants et les râles de leurs mères mourantes vous mettent mal à l’aise. Ne le niez pas, nous vous connaissons au plus profond de votre cœur. Ce que nous faisons pour le bien de ce pays, vous en seriez incapable. Nous tuerions notre propre Master si cela nous permettait de rendre le monde plus juste et pur. Quels sacrifices seriez-vous prêt à faire pour sauver ce pays ? Aucun, car vous êtes bien trop attachés à votre petit confort personnel sur votre bateau ou dans vos tentes loin de toute civilisation. Quelle est la dernière fois où vous avez réconforté les pleurs d’un enfant dont la famille avait été massacrée par la milice ou l’armée ? Quand avez-vous été confrontés aux geôles d’Era à leurs bourreaux ? Vous êtes pitoyables et ne méritez pas mieux que ceux contre qui nous nous battons. Tous autant que vous êtes… Avec vos idéaux ridicules. Comme si des fleurs allaient libérer les enfants d’Hydralia. Ou qu’un peu de musique ramènerait les parents cruellement assassinés par la garde royale.
Chose que je ne me serais jamais imaginée faire depuis que j'avais rencontré cette assassin: j'admis qu'elle n'avait pas tord... Au final, on combattait les mages noires, on débarrassait les habitants de quelques araignées... Et puis après? Est-ce que ça permettait de changer le monde? Est-ce que la situation de villes comme celle d'Hydralia s'amélioraient? Non. Elle avait raison, au final. On se berçait d'illusions, persuadés que nos causes étaient nobles, sans agir face à de telles atrocités. Peut être que sur ce point, finalement, les mages noires étaient plus utiles que nous... Moi qui avait intégré ma guilde dans le but de sauver la veuve et l'orphelin, je me rendais compte que changer le monde était tellement loin de mes capacités. Au final, elles servaient à quoi, les guerres qu'on déclarait aux guildes noires sous prétexte qu'ils tuaient des gens? Ils faisaient des choses tellement plus utiles que n...
J'y crois pas, tu nous dis de ne pas juger les autres sans les connaitre mais qu'est-ce que t'es en train de faire Kamen no Baka !?
Surprise par la réaction de mon ami, j’écarquillai les yeux: mais quelles mouche l'avait piqué?!
-Tu dis qu'on ne serait pas capable de sacrifier quoique ce soit pour les autres ? Mais t'as complètement faux ! Je serais capable de tout sacrifier même ma vie pour les autres en revanche, je refuse de faire quelques choses les mettant en danger. C'est la raison pour laquelle je serais capable de briser tout mes liens, à rester seul à jamais si cela permet des les laisser en paix et de te botter le cul ! Je n'ai jamais réconforté les pleurs d'un enfant orphelin mais toi non plus, au contraire je paris même que tu en es la cause de pas mal d'entre eux ! Je ne me suis jamais confronté au geôles d'Era et ce n'est pas dans mes projets immédiats sauf si l'un de mes camarades, amis, frères ou soeurs est emprisonné injustement ! Ce ne seront pas des fleurs qui libéreront les habitants d'Hydralia mais plusieurs volontés ! Je suis sûr que je ne suis pas le seul qui a pour vocation d'aider les autres et sache que nous comptons bien les aider une fois que nous seront prêts !
Une nouvelle fois, mon opinion fut ébranlée. Il avait raison, lui aussi. Moi même, je ne savais pas si je serait capable de sacrifier quelque chose, ne serait-ce que ma vie, pour quelqu'un d'autre. Sur ce point là, j'admirais Soren plus que tout. Mais cette femme, elle me semblait tout d'un coup trop parfaite alors qu'elle avait cherché à me tuer sans raison il n'y a pas si longtemps de ça. En y réfléchissant bien, Hydralia était dans la même situation à l'heure actuelle Pourtant, avec leur puissante armée, les mage noirs n'auraient-ils pas eut l'occasion de l'améliorer depuis bien longtemps? Comme j'étais naïve! Elle avait réussi à me vendre son innocence comme un marchand m'aurait persuadée d'acheter ses produits! Les volontés qu'évoquait Soren pour libérer Hydralia n'était certainement pas des mages officiels, du moins, pas pour l'instant, mais c'étaient encore moins des mages noirs!! En fait, un discours de Soren, s'était comme faire le ménage: on y voyait beaucoup plus clair!
Ce dernier se tourna d'ailleurs et partit. Et oui, il me laissait en plan, devant ce monstre qui ne cherchait qu'à me tuer. Mais bizarrement, je ne lui en voulait pas. Il m'avait fait réfléchir, et puis, je sentais que la mage noire était fatiguée et blessée. Non pas que je me sentirais de l'attaquer, loin de là, mais, je me sentais en sécurité, et surtout, confortée dans mon opinion. Non sans quelques réticences, je quittais l'assassin du regard et avisai mon nouvel ami repartir. J’espérais le revoir... Puis je me retournai à nouveau vers Yuurei, ayant bien l'intention de terminer ce débat.
-Vous savez Yuurei, je ne vous comprends pas. Vous avez vu de terribles choses, dans votre enfance... du moins, c'est ce que vous prétendez...
En vérité, je n'avais aucune certitude quant à la véracité de son "souvenir".
-Pourtant, cela ne vous empêche pas de tuer. Enfin, si c'est pour une bonne cause, et en oubliant le fait qu'ôter la vie est odieux, c'est tout à fait louable. Ce que je ne trouve pas logique, c'est que vous dîtes que dans l'être humain, il n'y a rien de beau. Pourtant, vous voulez créer un monde meilleur... Répondez alors à ma question: comment créer un monde parfait si l'être humain si trouve, sachant que ce dernier ne peut de toute façon que faire le mal? De plus, vous avez les mains tâchez de sang. Vous ne me contredirez pas si je vous dit que vous être loin d'être des sains: dans ce cas, que ferez-vous, quand votre monde parfait sera achevé? Vous allez vous tuez vous même?
Je lui souris, d'un sourire taquin, presque enfantin. Ma nature prenait le dessus sur le reste, et telle était ma nature: chercher la petite bête, contredire les gens, toujours avoir le dernier mot. En fait, ce débat était comme un jeu, et j'avais beau être morte de trouille, je prenais un malin plaisir à y prendre part!
-Ne me faites pas croire que votre petite guilde noire n'a pas pour motivation l'argent, le pouvoir, la puissance... Si l'homme est si mauvais, alors vous l'êtes aussi. A moins que.. vous ne soyez pas humaine, j'éclatais de rire.Après tout, ça ne m'étonnerait pas!
De la provocation à l'état pur. Décidément, j'allais finir par me faire tuer! Je repris, plus sérieusement:
-Le plus illogique dans tout ça, c'est que vous dîtes "que vous ne tuerais pas les innocents aux mains propres" ou que "vous ne tuez pas sans raisons". Dans ce cas, pouvais vous me dire pourquoi vous m'avez pris pour "votre proie" il y a de cela moins d'une heure??!!!
Mon ton était monté de manière crecendo. A vrai dire, je m'étais un peu emportée. Pour me calmer, je poussais un soupire et lui adressais de nouveau un grand sourire, cette fois un brin plus provocateur. Mon dieu, mais qu'est-ce que j'avais mangé pour être aussi téméraire? J'avais beau me savoir folle, je ne me connaissais pas cette tendance suicidaire!
-Vous êtes pas logique, madame l'assassin!Je tendis l'index et l'appuyai en dessous de l'oeil pour agrandir ce dernier, purifier le monde?! Mon oeil!! S'il y avait moins d'individus comme toi, le monde serait bien moins pourri! Tu sais quoi?! Je m'améliorerais, et je te mettrais sous les barreaux, pourriture!!! Ce sur quoi, je lançai deux dernières graines sur mon assaillante, des Holder Plant qui atterrirent juste en dessous de ses pieds. Poussèrent alors deux énormes feuilles qui avaient pour but de la propulser dans les airs. Puis je me précipitais dans la direction opposée, sans un regard en arrière. Je me sentais idiote et minable, à fuir ainsi, mais je comptais bien tenir ma promesse. Après quelques minutes de courses, je finis par sortir de la forêt, complètement transformée, brûlante de suivre un nouvel idéal...
Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka] Mar 12 Nov - 19:34
Les idées se répandent toujours mieux que la peste...
Ils avaient vu. Mais à quel prix? L'assassin sentait désormais sa magie s'épuiser. Si les deux jeunes gens décidaient de l'attaquer, elle devrait ne compter que sur ses seules capacités. Capacités qui se trouvaient fortement réduites à cause de ses quelques blessures. Mais les deux autres avaient vu et ils se trouvaient désormais dans un état de pensée profonde. Un sourire sadique s'afficha sous le masque de l'assassin, heureuse d'avoir pu ébranler leurs stupides utopies et inutiles certitudes. La douleur mentale qui commençait à assombrir leurs yeux était pour la jeune femme la plus belle des victoires. Peu à peu elle voyait s'éteindre la lueur de défit dans leur yeux et la flamme de l'insouciance laisser place au désespoir. La jeune femme se délectait de ce sentiment, elle venait de détruire ce qui leur restait de jeunesse. Leurs yeux allaient désormais voir la part d'ombres, de malheurs et de désespoirs de ce monde et leur foi en l'humanité allait disparaitre. Oh bien sûr pas tout de suite, celle qui se faisait appeler Yuurei le savait bien, très vite les deux jeunes gens allaient se ressaisir et lui dire que tout ce qu'ils avaient vu était faux, que ses paroles n'étaient que mensonges et venin. Mais elle avait réussi à planter dans leur cœur une graine qui ne cessera jamais de croitre: le doute. Après leur départ, ils chercheront la vérité de ses propos et se renseigneront sur Hydralia. Ils verront alors l'horreur de cette cité et admettront la part de vérité dans les propos de la jeune femme. Et alors le doute ne cessera de croitre, jusqu'au jour où le monde leur apparaitra dans sa splendide noirceur et son implacable cruauté.
Mais pour le moment il apparaissait que Soren était toujours dans l'optique du déni. Il répliqua tout un ensemble de choses sans importances prouvant sa grande immaturité. Il lui expliquait qu'il serait capable de sacrifier sa vie pour sauver celle de ses amis et même de disparaitre si cela pouvait les aider. Mais qu'il était puéril, les guildes officielles reposaient toutes, ou du moins majoritairement, sur l'idée de franche camaraderie et de bonne entente, qui soudait ses membres comme, pour reprendre les mots des officiels, "une véritable famille". Soren ne semblait pas avoir conscience qu'il lui serait impossible de rompre ses liens avec sa guilde pour les aider, sans que cela n'apporte la tristesse et les pleurs des membres de celle-ci. Et cela n'était autre que la volonté de la jeune femme: apporter le malheur et le désespoir pour que l'homme sombre de nouveau dans son état originel: le Chaos le plus intense, violent et meurtrier qui soit. Suite à sa tirade, il prit le partit de s'en aller, laissant la jeune Yuna seule avec la femme qui avait voulu la tuer. Esquissant un sourire, l'assassin lança à voix haute une ultime bravade qui ne manquerait pas à coup sûr de le hanter encore un peu plus.
J'attends alors avec joie de voir ta vision l'emporter. Si c'était le cas, alors je me serais lourdement trompé sur ma vision de l'âme humaine et me rendrait alors avec joie. Malheureusement mon expérience tend à me prouver le contraire.
Ce fut au tour de Yuna de prendre la parole en espérant décharger son sac avant de s'enfuir. L'assassin la laissa faire. Après tout la contredire dans son flot de parole ne servirait à rien, si ce n'était dépenser des mots de façon inutile car ceux-ci seraient noyés par le discours de la jeune fille. Non elle allait procéder de la même façon que pour Soren, attendre le dernier moment pour placer une réplique qui ferait réfléchir Yuna de la meilleure façon et l'empoisonnerait petit à petit. Il suffisait simplement de lui prouver ce que le commun des mortels appelait "la bonne foi". Un mensonge de plus pour Alowin qui s'ajouterai alors à l'immense pile de ceux qu'elle avait déjà pu proférer. Néanmoins plusieurs éléments la firent sourire. La mage de Cait Shelter pensait que celle que l'on surnommait Yuurei était motivée par l'argent, le pouvoir et la puissance. Rien de tout cela n'avait de valeur à ses yeux. Le pouvoir, sa guilde l'avait déjà, et leur puissance n'était plus à prouver. L'argent était certes quelque chose qui pouvait s'avérer utile, mais la jeune femme aurait pu tout autant se mettre au service du Conseil. Nan, il fallait l'avouer, l'assassin n'avait que pour seules motivations l'ennui et la volonté de semer le Chaos. Quoi de mieux pour cela que de rejoindre une guilde d'assassin? Elle parlait de barreaux, de devenir plus puissante. Ne se contredisait-elle pas? Pour la vaincre elle allait devoir obtenir plus de puissance et de biens meilleurs pouvoirs. Elle allait donc devoir effecteur des missions, des combats, peut-être même des combats à l'arène qui lui feront alors gagner de l'argent. Ainsi elle en revenait aux trois choses que Yuna méprisait chez elle: l'argent, le pouvoir et la puissance. Elle lança alors deux graines qui germèrent en d'énormes feuilles qui lui barrèrent la route. Ce n'était pas grave, Alowin ne souhaitait pas la poursuivre... Elle cria néanmoins assez fort pour que ses mots l'atteignent dans sa course:
Quand le monde meilleur, pour lequel nous nous battons sera atteint, je serais alors heureuse de me rendre pour expier mes fautes passées nécessaires à construire un idéal pour mon prochain. Et si la personne qui doit alors me mettre les fers se révèle être toi, je t'offrirai alors avec joie ma gorge. Mais cela n'arrivera pas avant que cet idéal soit atteint.
Les mots raisonnèrent encore quelques instants au milieu des feuillages, peut-être Soren avait-il aussi entendu. Il était temps de partir, Alowin avait d'autres choses à faire, d'autre évènements s'annonçaient. Mais une chose était sûre, elle n'en avait pas fini avec ces deux-là. Et la graine qu'elle venait de planter devait être surveillée.
Et sache que si j'avais voulu te tuer, tu serais en train de faire mumuse avec les vers depuis longtemps déjà.
Murmura-t-elle au fond de son masque. L'enfer approchait et lentement l'échiquier se mettait en place.
Spoiler:
Merci beaucoup pour ce super rp tous les deux =)
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Sujet: Re: L'odeur de la peur... [Pv: Icaros, Yuna et Luka]