Un soleil resplendissant envahissait les carreaux de la petite boutique dans laquelle je me trouvais. A travers la baie vitrée, je pouvais voir les passants qui vaquaient à différentes occupations aussi diverses que variées. Aujourd'hui, j'avais une idée bien précise dans la tête : me trouver un compagnon. Et pas n'importe lequel. Mon souhait était de réussir à adopter ce que beaucoup de mages appelaient un "familier", à savoir une créature, généralement magique, ayant pour vocation la fluidité de la pensée aussi bien que l'entraide en combat. Le problème était cependant que je n'avais pour le moment jetais mon dévolu sur aucune bestiole en particulier. Beaucoup avaient attirés mon regard, comme ce splendide Fafnir Pyro, mais l'hésitation était trop grande pour que je le choisisse : ce que je voulais par-dessus, c'était avoir une assez bonne entente avec l'animal pour que notre équipe soit des plus puissantes. Nombreuses étaient les chasses au familier dans les lieux naturels mais je préférais tout de même en adopter un en animalerie pour la simplicité de la chose. Oui, j'étais un grand fainéant, et alors ? Qui ça allait gêner ? Puis, au final, le résultat était le même, seules les routes pour y arriver diverges.

Pour le moment, je parcourais chaque allée de la boutique, dans l'espoir qu'une créature en particulier attire mon regard. J'éprouvais quelques remords à voir ainsi de pauvres bêtes enfermées derrière des barreaux, reclus au fond de leur cage, mais j'étais dans l'optique que j'allais bientôt en sauver un de cet isolement. Le cœur battant la chamade, je remarquais dans un coin de la pièce, entre les différents oiseaux voletant à tire d'ailes, un magnifique bestiaux : un Lycaon Blanc, au pelage soyeux et qui dégageait une étrange aura de bienveillance. Le coup de cœur inespéré que j'attendais se pointait enfin. Tout mon être en ébullition, je m'approchais de la bête afin d'en apercevoir mieux la silhouette gracieuse : des yeux aussi froid que la neige, une haleine exaltant l'odeur fraîche de la mente glaciale et le museau constamment recouvert d'une fine couche de givre. Instantanément, je me fis dans la tête les scénarios possibles de combat que je pourrais mener à bien avec cette créature et cela me ravit au possible.

N'en pouvant plus d'attendre, je m'approchais du comptoir et regarda le vieil homme qui se trouvait derrière avec un regard enthousiaste. Il semblait très gentil et m'avait conseillé de l'aide pour mes recherches, aide que j'avais refusé poliment étant donné que je souhaitais moi-même trouver la perle rare. Maintenant que cela était fait, il me restais plus qu'à l'acheter. Je sortais donc une bourse pleine de Jewels. La paresse coûtait cher et je le savais bien. Heureusement, les diverses missions et combats au Domus Flau que j'avais fais depuis mon intégration à Lamia Scale m'avait permis de me remplir un peu les poches et je pensais avoir désormais assez pour m'acheter le parfait compagnon. Le cœur léger, je déposais ma sacoche sur le comptoir, dans l'attente de savoir le prix d'une telle bête.

Bien le bonjour monsieur. Je souhaiterais acheter le Lycaon Blanc que vous avez dans le fond de votre boutique.

HRP ::

Si tu prends celui-ci, je te garantis que tes journées seront tout sauf ennuyeuses ! Si tu le veux vraiment, ça te fera 350 000 Jewels mon petit…

Le vieil homme était en train de revenir avec le fameux Lycaon en bout de laisse. 350.000 jewels ? C'était tout pour une si belle bête ? Décidément, je n'allais pas trop me ruiner avec cet achat. La bête dégagée autour d'elle une sorte d'aura glaciale qui allait me convenir très bien étant donné mon propre caractère renfermé. Je m'imaginais déjà en train de combattre à ses côtés, mêlant glace et cartes dans un parfait combo. Je tendais les sous nécessaire à l'achat, pris l'animal avant de sortir dans la rue, fier de mon nouveau compagnon. Je le détachais cependant du bout de corde auquel il était attaché pour bien lui faire comprendre que désormais, il était redevenu maître de sa liberté et que je l'emmènerais visiter nombre de paysages.

Désormais, il ne me restais plus qu'à retourner à la guilde. Je prenais donc la direction de la place marchande sur laquelle j'avais, il y a peu, affronté un étrange homme se disant mon compagnon. Décidément, il y a de ces tarés un peu partout. Une calèche m'attendais comme je l'avais demandé. Il était 15h30, heure du départ pour la guilde. Bien, cette excursion c'était révélée fluctuante et j'avais un nouveau compagnon à mes côtés désormais. J'ignorais si mes amis de la guilde allaient le remarquer mais je l'espérais tout de même : un familier, c'est assez rare de nos jours, surtout quand on voit comment les hommes font attention à la nature et aux animaux. Maintenant, il fallait lui donner un surnom... Qu'est-ce qui pourrait bien aller avec un animal polaire ? Et justement ? Si je jouais sur le contraste ? Un animal du froid, avec un prénom de chaleur.

Hum... Que dirais-tu de t’appeler Braise ?