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 Ce n'est qu'une aventure... (Meis Corbo et Kazuki Kuro)

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Meis Corbo
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Meis Corbo

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MessageSujet: Ce n'est qu'une aventure... (Meis Corbo et Kazuki Kuro)   Ce n'est qu'une aventure... (Meis Corbo et Kazuki Kuro) EmptyMer 3 Juin - 21:36


Ce n'est qu'une aventure...



Le soleil se couchait lentement sur les plaines de l’Espérance. On pouvait déjà voir la silhouette de la lune, presque pleine, qui se levait, timide et discrète. La nuit qui faisait tomber son voile sur le royaume de Fiore ne déplaisait pas à Corbo, qui de toute façon voyait très bien dans l’obscurité. Alors que la lumière se faisait de plus en plus rare, et le temps de plus en plus frais, Corbo laissa errer son regard sur les plaines qui l’entouraientt. Bien qu’il préférait l’ambiance des forets, avec ses secrets, ses cachettes, ses arbres et les oiseaux qui les habitent, il ne pouvait nier qu’on se sentait extraordinairement paisible dans cette région. Mais il n’y avait pas assez d’oiseaux à son goût, ces derniers manquant d’endroits pour nicher. Bien sûr, quelques uns se construisaient des nids dans les hautes herbes qui parcouraient les plaines, mais le manque de diversité de la faune ailée était le manque le plus significatif que ressentait le samouraï.

Il ferma les yeux et leva le menton vers le ciel, la bouche légèrement entrouverte, laissant ses autres sens profiter du paysage eux-aussi. La brise fraiche sur son visage, le son des insectes qui communiquent entre eux, le parfum des fleurs qui poussent sur ces terres, l’herbe haute qui effleure le bout de ses doigts, la Nature et la calme solitude, un véritable bonheur. Il était loin de tout, des gens, des événements importants qui se déroulent au même moment, et peu lui importait.

Soupirant, Corbo s’assura que son sac de voyage était correctement ajusté sur ses épaules, puis se mit à marcher, sans but précis. Il ne faisait que passer dans la région, sans autre but que de voyager. Il n’était pas pressé. Mais même s’il se trouvait dans un endroit calme et relativement peu dangereux, le samouraï gardait ses sens en alerte.

Car un vrai guerrier ne baisse jamais sa garde.

Même si ses sens supérieurs lui permettaient de voir correctement la nuit tombée, Corbo devait tout de même se reposer. Il se mit donc à regarder à droite et à gauche, cherchant un talus pour se mettre à l’abris, ou juste un arbre sur lequel s’adosser avant de s’enrouler dans une couverture pour passer la nuit. Lorsqu’il remarqua ce qui semblait être un bel arbre à 20 minutes de marche. Ses sens aiguisés lui informèrent qu’un petit ruisseau passait tout près, parfait pour remplir sa gourde. D’un bon pas, il prit la direction désirée.
Kazuki Kuro

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MessageSujet: Re: Ce n'est qu'une aventure... (Meis Corbo et Kazuki Kuro)   Ce n'est qu'une aventure... (Meis Corbo et Kazuki Kuro) EmptySam 6 Juin - 13:22

Ce n'est qu'une aventure... (Meis Corbo et Kazuki Kuro) Kuro11');">
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Démon accueillant

La vie de notre jeune homme était aussi trépidante qu'agaçante pour lui. Tumultueuse, parce que la vie d'un journaliste d'investigation n'était jamais de tout repos. Il devait sillonner tous les jours les routes du royaume pour enquêter, rassembler des informations, pour finalement les coucher sur du papier pour que tout à chacun puisse être au courant de ce qui se passait dans Fiore. Cette couverture lui permettait également de faire des recherches sur sa sœur. Il n'avait jamais abandonné l'idée de la retrouver. Il ne s'agissait pas d'un espoir vain, mais bien l'expression d'une pensée rationnelle et objective. À ses quinze ans, il avait eu l'espoir qu'elle s'échappe. Aujourd'hui, en se remémorant les évènements, en les découpant, en analysant ceux-ci sous une série d'angles différents, en les mettant en rapport avec les informations parues dans l'ensemble de la presse depuis l'incident, il était arrivé à la conclusion qu'elle n'était pas morte. Il devait la retrouver, la ramener dans le droit chemin, dans son giron.

L'autre quête qu'il réalisant tout en informant la population du royaume, était la chasse aux dragons. Chasse n'était pas vraiment le mot adapté, il s'agissait plutôt de leur redécouverte. Fascination enfantine que Liberta avait gardée, même après avoir changé de nom. Si à l'époque, son rêve était teinté d'une naïveté écœurante et attendrissante, d'une innocence maladive et enivrante, aujourd'hui, il était autrement. Le jeune homme avait estimé à sa juste valeur son embrigadement dans les rangs de Tartaros. Il avait également trouvé pertinent son second père dans sa transmission de savoir. Il avait légué à son fils l'art de soumettre les hommes, à travers la magie, comme les mots ou les actes. C'était une exploitation parfaite du potentiel du jeune homme, l'optimisation de sa capacité spéciale. Depuis, Kuro avait dans l'idée de pousser son art de plus en plus loin, pour tenter de faire évoluer sa magie, voire de créer une nouvelle branche, la "dragon subordination".

En attendant, le moment éventuel où il pourrait déployer une telle magie, il devait récolter des informations sur ces créatures mythiques et grandioses. Il profitait de ses voyages pour enquêter sur les rumeurs de dragons ici et là. Pour lui, il n'y avait jamais de fumée sans feu. Par contre, le feu pouvait ne pas en être un, mais toute autre chose. La rumeur était un monstre assoiffé et incontrôlable, il aimait le pouvoir de cette dernière, il aimait la manière dont elle contrôlait la vie de certaines personnes. Avec le temps, le jeune mage noir allait devoir dompter cette créature sans forme, pour la faire sienne, pour qu'elle devienne l'une de ses armes, une arme vicieuse, efficace et presque imparable. Liberta était conscient qu'il fallait donner du temps au temps. Il fallait laisser certains fruits mûrir tranquillement avant de les cueillir. Cela ne voulait pas dire, rester assis sans rien faire à l'ombre d'un arbre. Cela signifiait observer de loi, voire dans certains prévenir avant de guérir. Pour sa quête des dragons, il en était de même.

Avant de voir, de dompter ce qui était appelé père par leurs enfants, il devait commencer par ces mêmes enfants. L'incident des régalias était le prétexte idéal pour étancher sa soif de dragons. Prétexte n'était pas le bon mot, le plus approprié était occasion. Certains des fils s'étaient, plus ou moins, transformés en dragon. Plus ou moins, parce que le processus avait été stoppé par une union de tous, basée sur une trêve temporaire, qui au final s'était avérée être un moyen d'affaiblir la sombre alliance. Suite à cet évènement qui avait secoué la contrée royaliste, dont les conséquences n'étaient pas encore toutes nées au moment où, le journal demanda au reporter de réaliser le portait des dragons slayers ayant été au cœur de l'affaire. L'éditeur en chef n'attendait pas de son employé une simple interview, mais un article de fond sur les candidats. Le journaliste avait sélectionné deux candidats. Qui était les interviewés ? Choix hasardeux ou pas ? La réponse allait paraître dans le Sorcerer Magazine.

Pour l'heure, il était tard. Le cocher de la diligence devait se reposer. Kuro n'avait pas le choix, il devait respecter les conditions de travail de ses subordonnés. Ce n'était pas une gêne en soit pour le jeune homme, c'était tout le contraire. En effet, un contrat de travail avait déterminé les rapports entre le Liberta et les autres employés du journal, pour le jeune homme le contrat est la base du respect. Sous les traits de Clark, accompagné de son conducteur d'hippomobile, il allait passer une nuit de plus dehors. Cela ne signifiait pas dormir à la belle étoile. Dans ce même contrat, celui qui liait les employés au journal, il était clairement stipulé les conditions de travail. Parmi celles-ci, les conditions liées aux déplacements professionnels. La voiture était équipée d'un coffre doté de Kanso. De cette manière, le jeune transportait un équipement de camping quatre étoiles.

Il avait à disposition plusieurs grandes tentes de couchage adaptées à son handicap, lui permettant d'accueillir lui et ses collaborateurs. À chacun, sa tente, on ne mélangeait pas les torchons et les serviettes. Pour travailler, il disposait d'une tente dédiée à son travail, un bureau. Pour se laver, il utilisait une tente salle d'eau, dotée de la magie du savon et de l'eau. Pour se restaurer et préparer à manger, une grande tente cuisine et salle à manger. Chaque tente était dotée de la magie de gigantisme. Une fois posée par terre, elle prenait leur vraie taille, tout comme le mobilier contenu dedans. Elles avaient toutes un plafond équipé de la magie de lumière, ajustable en fonction des besoins. Elles avaient toutes des « murs » utilisant la magie de la météorologie pour permettre aux utilisateurs d'avoir une ambiance douce et agréable. Les cochers avaient tous de notions en magie élémentaires pour améliorer le confort et maîtrisaient la magie des runes pour sécuriser le campement. Pour installer le tout, il fallait un espace suffisamment grand et dégagé.

Justement, le cocher venait de repérer une zone idéale, au bord d'un ruisseau, avec seulement un arbre en son centre. Doucement, calmement, il prit la direction de ce havre de paix provisoire. Il s'arrêta alors qu'un homme se dirigeait dans la même direction. Fit descendre Clark pour que le journaliste gère cet inconnu pendant que lui installait le camp. Le journaliste et le non-identifié se trouvaient maintenant face à face. Le reporter entama le dialogue, sur un rythme calme, posé, froid et comme à chaque fois sans aucune émotion, tout en lui tendant une main franche et respectueuse.

Bonjour, Monsieur. Je me nomme Clark Luthor, journaliste au Sorcerer Magazine. Sans vouloir vous déranger, nous avons choisi de poser notre campement ici pour cette nuit. Cela vous dérange-t-il ?


Apparence de Kuro:
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Meis Corbo

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MessageSujet: Re: Ce n'est qu'une aventure... (Meis Corbo et Kazuki Kuro)   Ce n'est qu'une aventure... (Meis Corbo et Kazuki Kuro) EmptyMar 16 Juin - 18:21


Un dérangement inattendu...



La douce fraicheur de la nuit commençait à se faire sentir. Alors que Corbo s'approchait d'un petit endroit tranquille, près à se reposer après avoir étudié la faune ailée toute la journée, un convoi approchait, à son grand désarroi. L'étudiant au loin pendant un moment, histoire d'évaluer le danger, il estimait le danger éventuel à 12%. C'était beaucoup trop bruyant, beaucoup trop propre et beaucoup trop lent pour être une embuscade. Méfiant, comme toujours, il posa une main nonchalante sur la garde de son épée, fit pencher légèrement son centre de gravité pour pouvoir réagir rapidement en cas d'attaque surprise, et regarda la troupe d'inconnus s'approcher. Il était peut-être parano, mais il s'en fichait, c'est comme ça qu'on restait en vie.

Lorsque le samouraï et le convoi furent suffisamment proche, un homme en fauteuil roulant s'approcha tranquillement, absolument pas menaçant. La petite quarantaine, le visage dénué d'émotion, il ne semblait pas dangereux, mais il dégageait une aura étrange, de façon à ce que l'instinct de Corbo lui disait que l'homme en face de lui était tout sauf sans défense. Le bruit du camp commençait déjà à l'agacer, mais il faisait en sorte de ne rien laissé paraitre sur son visage. Son interlocuteur aussi semblait dénué d'émotion. Tandis qu'il tendait la main, l'homme dans le fauteuil dit avec une voix calme et froide:

- Bonjour, Monsieur. Je me nomme Clark Luthor, journaliste au Sorcerer Magazine. Sans vouloir vous déranger, nous avons choisi de poser notre campement ici pour cette nuit. Cela vous dérange-t-il ?

Corbo regardait la main qu'on lui tendait, sans vraiment réagir. Il attendit un petit moment, juste le temps de faire comprendre qu'il n'était pas du genre chaleureux et que la compagnie impromptue ne lui plaisait guère. Juste avant que cela ne devienne gênant, il baissa légèrement la tête en signe de salut. Il ne serrait plus la main depuis qu'un homme avait essayé de la maintenir pendant qu'un autre homme l'attaquait par suprise pour lui couper le bras avec lequel il maniait l'épée. Bien que la mesure soit inutile parce que Corbo était ambidextre et qu'il ait déjoué l'embuscade facilement (œil pour œil, dent pour dent, les assaillants avaient subis la même punition qu'il réservait au samouraï), il avait décidé de ne plus jamais serrer la main. N'étant pas impoli pour autant,il avait appris que dans certaines régions, les gens se saluaient en baissant légèrement la tête. Corbo avait décidé d'adopter cette culture.

D'une voix neutre, il répondit à ce Clark Luthor:

- Je suis Corbo. Ces terres ne m'appartiennent pas, vous pouvez faire ce que vous voulez. Je suis bien conscient que nous sommes dans le meilleur endroit pour camper du coin, nous pouvons donc partager cet emplacement, je m'installerais sous l'arbre à l'écart. Cependant, laissez-moi vous prévenir: je suis constamment sur mes gardes, et si un homme s'approche à moins de vingt pas de moi, je le coupe en deux.

Il s'approcha un tout petit peu plus de Clark, et le regarda droit dans les yeux, histoire de faire comprendre que son message était clair. Il ne voulait pas être menaçant, juste s'assurer que le message était bien passé. Il n'avait pas spécialement envie de "couper quelqu'un en deux", mais il préférait faire comprendre qu'il était... quelqu'un de prudent !

Baissant un peu le son de sa voix, il continua sa tirade:

- Autre chose: je n'aime pas le bruit, et j'ai l'oreille très sensible. Si votre troupe veut rentrer chez elle sans blessures, elle chuchote, et elle évite de casser de la porcelaine, chanter des chansons paillardes, annoncer des paris sur des combats de coqs ou quoi que ce soit qui m'agace l'audition. Sinon, vous allez devoir porter vos camarades pour rentrer chez vous demain matin.

Corbo fit deux pas en arrière, et regarda son interlocuteur, histoire de s'assurer que son message était clair. Le samouraï ne savait pas s'il avait été trop dur, en tout cas, ses voisins étaient prévenus. Reprenant sa position initiale, il attendit la réponse de Clark Luthor.


Kazuki Kuro

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MessageSujet: Re: Ce n'est qu'une aventure... (Meis Corbo et Kazuki Kuro)   Ce n'est qu'une aventure... (Meis Corbo et Kazuki Kuro) EmptySam 20 Juin - 18:58

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Le jeune avait fait les présentations de la bonne manière. Cet exercice lui coûtait à chaque fois, quand bien même il avait pris l'habitude de le pratiquer avec tous sous les traits de Clark. C'était les des rares moments où le reporter était agréable. L'un des autres était quand il questionnait des personnalités dans le cadre de ses enquêtes. Poli était le mot plus adapté. Le reporter obéissant aux règles de politesse. Elles étaient contractuelles, liées à son travail. Il adoptait une bienséance courtoise et froide avec ses têtes d'affiche. C'était obligatoire s'il voulait pondre un papier qui attire le client, fasse vendre le journal. Déjà à cette époque, la presse était soumise aux règles financières et économiques qui régissaient le monde. Cette soumission était autant volontaire qu'imposée. Elle était choisie pour garantir son indépendance par rapport à un investisseur ou un mécène. Elle était inévitable parce qu'informé tout à chacun de ce qui se passait dans le royaume avait un coût. Ses civilités, il les réservait aux rencontrés, interrogés et à ses indicateurs, avec ses collaborateurs, ses collègues et sa hiérarchie, il était autrement. C’était le prix à payer, en plus des jewels pour son talent. Aux yeux de ses pairs, son talent et son génie dans son combat pour la liberté n'avaient d'égal que son ignominie avec les autres.

L'une des différences de personnalité, entre les deux, était le rapport aux femmes. Le reporter était grand séducteur, charmeur, un amoureux du sexe faible. L'un des ponts, entre Kuro et Clark, était l'absence d'humanité. Il était un véritable automate, pragmatique, réaliste et rationnel jusqu'à être insensible. La quasi-totalité, le considérait comme une machinerie et non un humain. La précision et la pensée étaient placées au-dessus de tout. Un autre différentiel, entre les deux, était l'impatience, l'agitation, la nervosité ou l'excitation que le reporter dégageait dans ses investigations. Une autre jonction était leur égoïsme, leur narcissisme, leur narcissisme et leur sensiblerie à la flatterie. Les deux appréciaient que soit reconnu à leur juste valeur leurs compétences, pour la journaliste, il fallait que soit une femme, pour le mage son maître de guilde. Dans les deux cas, il s'agissait d'une reconnaissance informelle et tacite. Pour les deux, il était hors de question de s'étaler sur la place publique. Les deux hommes partageaient un naturel curieux et avide. Pour les deux, la modestie était une vertu. Pour le logicien qu'ils étaient, sous-estimer ou surestimer la réalité était une altération de celle-ci. Il n'était pas étonnant que le journaliste toise de ses mots celui qui refusa sa main et détourna son regard gêné bien qu'il le saluât d'un signe de tête.
Je suis Corbo. Ces terres ne m'appartiennent pas, vous pouvez faire ce que vous voulez. Je suis bien conscient que nous sommes dans le meilleur endroit pour camper du coin, nous pouvons donc partager cet emplacement, je m'installerais sous l'arbre à l'écart. Cependant, laissez-moi vous prévenir: je suis constamment sur mes gardes, et si un homme s'approche à moins de vingt pas de moi, je le coupe en deux.
Cette petite tirade fut tirée avant que les lèvres du reporteur ne bougent. Néanmoins, avec la discrétion précise et éprouvée d'un rapace, avec le rationalisme et la logique d'un scientifique, avec le détail et le perfectionnisme d'un naturaliste, avec la vitesse et l'efficacité d'un chaos, il avait parfaitement détaillé Corbo lors du rituel de présentation. Sa lame n'avait pas échappé à l'inspection de Liberta, même s'il s'était contenté de la garde et du fourreau. Les derniers points évoqués, par l'homme au plumage et au ramage corbeau, avaient évoqué la curiosité et l'intérêt du mage. Le jeune homme au sabre marqua une pause, le temps de s'approcher du quadragénaire pour lui souffler à l'oreille…
Autre chose: je n'aime pas le bruit, et j'ai l'oreille très sensible. Si votre troupe veut rentrer chez elle sans blessures, elle chuchote, et elle évite de casser de la porcelaine, chanter des chansons paillardes, annoncer des paris sur des combats de coqs ou quoi que ce soit qui m'agace l'audition. Sinon, vous allez devoir porter vos camarades pour rentrer chez vous demain matin.
Bien que le ton adopté ne soit pas agressif, bien que cela soit un rappel et une précision de ce qui a été précédemment, Kuro n'a pas apprécié cette violation de son espace privé, autant que son manque de précision. Si prendre à deux fois pour dire la même chose, s'était prendre soi et l'autre pour un idiot. Que Corbo le fut, c'était son problème, mais suggéré que Liberta l'était une erreur. Le journaliste allait de ce pas remettre les choses dans leur contexte, toujours sur un rythme mécanique et insensible.
Avez-vous oublié ce qu'est l'étiquette ? L'homme est animal politique, libre à vous d'être un animal tout court. Néanmoins, je vous saurais gré de tenir vos positions. Une créature sauvage évite de s'approcher de la civilisation qu'elle soit forte ou faible. L'homme sait domestiquer la bête depuis longtemps.
Le mage ne menaçait pas l'homme. Il redéfinissait un cadre en formulant explicitement ce que le jeune homme au sabre dégageait et laissait sous-entendre. Il répondait simplement que le message était bien reçu. Il faisait preuve de politesse et de respect. Néanmoins, l'investigateur supposait fortement que l'autre n'était pas une créature sans défense pour agir de la manière. Il estimait à une chance sur deux que l'homme soit étranger à la magie. Si c'était le cas, il pouvait potentiellement le transformer en contrat, l’ajouter à sa collection. Qu'il fut magicien, militaire ou mercenaire était une question qui appelait une réponse. La curiosité grandissant dans l'esprit du logicien et l'étiquette l'obligeant, il continua.
En ce qui me concerne, je n'ai pas oublié les convenances sociales. Si jamais vous décidiez d'agir en homme, la porte de mon bureau est ouverte. Je suis curieux d'entendre votre histoire. Elle pourrait inspirer mes lecteurs.
Sur ses mots, le journaliste salua le sabreur de la tête et se prépara à retourner en direction de son campement.



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MessageSujet: Re: Ce n'est qu'une aventure... (Meis Corbo et Kazuki Kuro)   Ce n'est qu'une aventure... (Meis Corbo et Kazuki Kuro) EmptyDim 28 Juin - 13:50


L'Heure du repos...


Après avoir posé ses conditions particulières, c'est à dire "pas de bruits = pas de blessés", Corbo avait fait réagir Clark Luthor avec son manque de tact habituel. Peut-être étais-ce en raison de sa trop proche proximité, ou peut-être que le journaliste avait pris ses propos pour des menaces au lieu de ce qu'ils étaient vraiment: un avertissement. Le fait est que, son interlocuteur ne semblait pas spécialement enchanté.

- Avez-vous oublié ce qu'est l'étiquette ? L'homme est animal politique, libre à vous d'être un animal tout court. Néanmoins, je vous saurais gré de tenir vos positions. Une créature sauvage évite de s'approcher de la civilisation qu'elle soit forte ou faible. L'homme sait domestiquer la bête depuis longtemps.

Si le samouraï était doté du sens de l'humour, il aurait peut-être souri avec ses propos. Lui, un animal ? Volontiers ! Dans ses souvenirs, il voyait très bien sa famille humaine le rejeter, l'ignorer. La nature et ses créatures ont quand à eux toujours été là pour lui. S'il était magicien, il aurait tout fait pour maîtriser la magie qui lui permettrait de se transformer en animal, en oiseau très certainement. Il s'imaginait, déployant ses ailes, laissant le vent le porter dans le ciel, libéré de la cruauté humaine et délivré de la politesse, du savoir-vivre et des lois dont les êtres humains sont si fiers. Ignorant la gravité pendant quelques instants et profiter de ces quelques instants de bonheur. S'il était plus social, il aurait pris Clark dans ses bras pour le remercier de l'avoir traité d'animal. Mais bon, s'il était plus social, il aurait probablement été plus amical pendant l'échange des politesses.
Revenant sur terre, il se demandait si la tirade du journaliste était une insulte et s'il devait réagir. Mais le ton ne semblait pas agressif, et Corbo décida de ne pas réagir, histoire de ne pas créer de conflits inutiles. L'homme en face de lui semblait avoir un point en commun avec lui, un sang-froid impressionnant, même si le sien semblait d'une différente nature: le sang-froid de Corbo venait de son instinct de prédateur, celui de Clark ressemblait plus à celui d'une machine.
Le journaliste n'avait pas fini de parler:

- En ce qui me concerne, je n'ai pas oublié les convenances sociales. Si jamais vous décidiez d'agir en homme, la porte de mon bureau est ouverte. Je suis curieux d'entendre votre histoire. Elle pourrait inspirer mes lecteurs.

Après cette phrase, Clark salua le samouraï de la tête et se dirigea vers le campement. Corbo se fichait pas mal des convenances sociales, et se préoccupait essentiellement de celles qui lui permettaient de remplir ses contrats. Sinon, il pouvait passer pour un rustre, une bête sauvage, il n'en avait rien à faire. Du coup, s'il lui fallait une raison pour rejoindre le bureau, ce ne serait certainement pas pour raconter son "histoire". Alors qu'il s’apprêtait à prendre le chemin inverse, vers son arbre, il ressentit quelque chose. La pression atmosphérique chutait, et il y avait de l’électricité dans l'air. Un être humain ordinaire ne devait pas le sentir, mais les sens aiguisées de Corbo lui disaient quelque chose: une tempête arrivait, pas trop violente, mais suffisante pour le tremper des pieds à la tête. Peut être même de la grêle. Pas beaucoup de vents cependant, il devrait être en sécurité dans une grotte, juste de quoi éviter la foudre et la pluie.
Regardant aux alentours, il fit face à la réalité: il était au milieu d'une plaine, et il n'y avait pas de grottes pour s'abriter, et pas de bois, juste un pauvre arbre. Soupirant, il fut déchiré par un dilemme: s'accorder une conversation au sec, ou apprécier la solitude sous la pluie avec risque de grêle.
Se tournant vers Clark qui avait presque atteint son campement, il le rejoint en quelques enjambées. Il se demandait s'il devait être honnête ou s'il devait prétendre vouloir faire la conversation. Il décida de faire un mélange des deux.

- Depuis un moment déjà, je m'aventure en solitaire dans la région de Fiore, et je n'ai pas eu le droit à beaucoup de propositions de conversations. Puisqu'il va y avoir une averse et que j'aime être au sec, je vous propose de vous raconter mon histoire en échange d'un couvert pendant quelques heures.

Il se demandait s'il devait forcer un sourire, mais se doutait qu'un journaliste comme Clark verrait qu'il le forçait. Il aurait pu lui mentir, dire qu'il avait vraiment envie de discuter avec un grand sourire, mais il était presque sur que l'homme en face de lui ne l'aurait pas cru une seule seconde, et qu'il pourrait peut-être refuser de lui accorder un toit sur sa tête à cause de son mensonge.
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