Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Sujet: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

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Lun 2 Juil - 23:34

Rappel du premier message :

Personne n’a la même perception du bonheur. Pour certains, le bonheur ne peut être obtenu que par l’argent. D’autres pensent que bonheur et amour sont synonymes. Pour des personnes souvent peu recommandables telles que des mages noirs ou bien des politiciens, le pouvoir est la source du bonheur. Quant à moi, je suis d’avis que le bonheur ne peut être obtenu sans sommeil. Si une personne est épuisée, comment peut-elle fournir les efforts nécessaires pour gagner des jewels? Pour l’amour… Il est plutôt ardu d’obtenir l’attention du sexe opposé lorsque cela fait 3 jours que l’on n’a pas dormi et que l’on a une tête de déterré. Le pouvoir? C’est crevant. Du coup, le sommeil est un élément vital pour pouvoir conserver ce dernier. Pour conclure, je suis un génie et dormir est ce qu’il y a de plus important au monde. C’est pourquoi je n’ai pas trouvé pertinent de rester éveillé lors de mon précédent voyage en carriole et que je me suis retrouvé à des lieux de ma destination originelle.

Il n’y a pas si longtemps de ça, je m’étais égaré alors que je cherchais à surprendre des animaux rares dans le désert de Burana et un bon samaritain m’avait fait une place sur son Scorpilard avant de me reconduire à Laliveron, la ville au milieu du désert. Juste avant de me mettre à la porte de son établissement parce que je n’avais pas la monnaie nécessaire à payer mon repas, un serveur d’un restaurant où je m’étais arrêté afin de me restaurer m’avait affirmé avoir vu un individu correspondant à la description de mon maître s’arrêter pour manger un morceau. Puis, mon mentor était supposément reparti en direction du sud-ouest. Ragaillardi par cette nouvelle, je m’étais empressé de sortir mon portefeuille afin de payer mon plat et de me mettre en route sur les pas de mon maître. Seulement, c’est à ce moment que je m’étais rendu compte que ma bourse était vide. Malheureusement, le serveur s’en était également aperçu et m’avait mis dehors à coups de pied.

Frottant mon postérieur douloureux, je m’étais donc mis à la recherche d’une carriole, sachant très bien que celui qui avait été mon professeur pendant des années était bien trop lâche pour se déplacer en utilisant ses deux jambes. Comment se fait-il que j’avais réussi à trouver une carriole sans me perdre dans la ville me rend toujours un peu perplexe, mais je n’allais pas m’en plaindre. Payant mon trajet à l’aide des jewels que j’avais subtilisés de la bourse de ce rustre de serveur (Quoi, vous pensiez vraiment que j’allais me laisser jeter dehors sans chercher à me venger!?), je m’étais installé à mon aise dans le véhicule en même temps que les autres passagers… et je m’étais endormi. Il faut dire que le mouvement de roulis du véhicule n’avait rien fait pour m’aider à résister à mon passe-temps favori.

Bref, lorsque je me suis réveillé, je me trouvais au dernier arrêt de la carriole. Je me pressai donc de descendre afin d’avoir une idée d’où j’étais tombé. Faisant preuve d’un excellent sens de la logique, je déduis du fait que tous les hommes autour de moi portaient des habits militaires et qu’ils marchaient en chant l’hymne national que je me trouvais dans un camp militaire. Le seul camp militaire de cette envergure se trouvant près de Laliveron étant Tolbac, je supposais que c’était là où j’étais. Quant à savoir pourquoi le dernier terminus de la carriole était cet endroit, je n’en avais pas la moindre idée.

Il y avait un petit attroupement de soldats entourant un homme qui brandissait une feuille de mission comme si sa vie en dépendait. Personne n’avait vraiment l’air de s’en soucier, rendant les efforts du soldat vains. Prenant pitié de ce pauvre homme, je m’approchai un peu plus afin d’écouter ce qu’il disait. Seulement, mon attention fut détournée par une immense construction venant tout juste d’entrer dans mon champ de vision. C’était moi où il y avait une immense arbalète pointant vers l’océan? Cette arme était d’une taille ridiculement colossale. Qui avait eu l’idée de construire un truc du genre? Ça démolissait complètement la beauté de la place. Certes, la ville était un avant-poste militaire, mais c’était tout de même une ville animée où il ne devait pas être si désagréable de vivre. Sans cette atrocité vandalisant la beauté de l’horizon, ce serait sûrement un endroit plus agréable. En même temps, militaires et sens de la beauté ne sont pas nécessairement synonymes…

*Roi, lève le bras!*

Sans réfléchir, j’obéis à l’injonction et levai mon bras droit vers les cieux. Cela ne prit que quelques secondes avant que je maudisse mes stupides réflexes. Le type qui essayait en vain de convaincre ses camarades à propos d’une mission il y a encore quelques secondes se dirigea vers moi et me serra dans ses bras tout en partageant son bonheur d’avoir trouvé un dernier volontaire sans avoir eu besoin d’aller chercher hors de la ville.

« Hein? Euh… Volontaire? Quoi? Où? Quand? Comment? »

Sans faire attention à mes questions et à mon air de poisson en manque d’air, le militaire me traîna par la main dans une destination qui m’était encore inconnue. Mais à quoi est-ce que je m’étais porté volontaire au juste!? Cela m’apprendra à écouter cet imbécile de Shiro occupé à ricaner comme un abruti dans mon crâne, ravi de m’avoir eu. Évidemment, il avait fait attention à ce que mon kidnappeur avait raconté alors que j’étais occupé à me décrocher le cou pour mieux regarder l’arbalète géante. Bon, espérons simplement qu’aucune violence ne sera impliquée… Avec un peu de chance, on me mettrait devant un chaudron et j’aurais la possibilité de relever un peu le niveau de cuisine de cette ville. Après tout, c’est bien connu que la nourriture produite par des soldats est à peine comestible.

Après un trajet de quelques minutes, nous arrivâmes dans un espace vide, assez grand pour manœuvrer correctement sans se marcher sur les pieds. L’endroit ne ressemblant pas le moins du monde à une cuisine, cela ne m’inspirait pas la moindre confiance. Avant que je n’aie le temps de demander à mon guide la raison de notre présence en ce lieu, celui-ci me remercia encore une fois de m’être porté volontaire avant de désigner deux personnes au fond comme étant les autres membres de mon équipe et de se carapater loin de moi. Donc, il m’avait emmené jusqu’ici avant de me laisser tomber comme si je n’avais pas la moindre importance? Quel rustre! Bon, en même temps, si j’étais là pour une mission, autant la faire et en profiter pour remplir ma bourse. Le serveur de Laliveron que j’avais volé n’était pas vraiment riche. D’ailleurs, j’avais presque des remords. Presque.

N’ayant aucune intention de rester planter là où j’étais pour le restant de la journée, je me rapprochai des membres de mon équipe, dixit mon guide. Le premier portait un long manteau rouge qui devait sans doute faire crever de chaleur son propriétaire. Une espèce de foulard orange, une ceinture brune, des gants blancs, un pantalon de cuir noir ainsi des bottes de la même matière complétaient son habit. Sans être moi-même un grand fan de mode, je pouvais tout de même dire que cet individu n’avait aucun goût vestimentaire. Mais ce qui montrait définitivement qu’il ne possédait aucun sens esthétique était le triangle de poil qu’il portait sur le menton. Ses lunettes lui donnaient un air d’intello que démentait sa taille et son gabarit pour le moins imposant. En même temps, peut-être était-ce son manteau qui lui donnait l’air costaud et qu’il était plus frêle qu’il en avait l’air. Il semblait plus âgé que moi, peut-être aux alentours de la trentaine d’années. Son visage un peu carré n’affichait aucune expression et il semblait dur à approcher.

Le deuxième homme semblait avoir plus ou moins le même âge que moi. Sa peau un peu hâlée donnait l’impression que le jeune homme aimait bien profiter de l’air pur de l’extérieur. Ayant les yeux marron et des cheveux noirs qu’il portait assez courts, le jeune homme avait une silhouette assez fine qui lui donnait un air assez frêle. Néanmoins, le katana qu’il portait dans son dos remettait ce dernier point en doute. S’il maniait une arme, il ne devait sans doute pas être faible. Encore une fois, le garçon était d’une taille considérable, me faisant sentir comme un nain. Pourquoi tous ceux que je rencontris étaient-ils toujours plus grands que moi? Quoi qu’il en soit, le manieur d’arme semblait déjà avoir un sens vestimentaire moins douteux que celui de son compagnon. Vêtu d’un simple T-shirt blanc et d’un pantalon de la même couleur que ses yeux, son style était simple, mais parfait comme ça. Affichant un sourire chaleureux, il semblait bien plus amical que son voisin.

Bon, bien que j’ignorais totalement en quoi consistait la mission, je me dis qu’ils devaient le savoir et décidai donc de les interroger. Le plus âgé de mes nouveaux équipiers semblant peu sympathique, je me rapprochai du jeune homme au katana et tendit la main.

« Bonjour! Moi c’est Onyx. J’imagine que je suis le troisième élément de votre groupe. Personne n’ayant eu la bonté de m’éclairer à propos du contenu de cette mission, pourriez-vous me dire ce que nous faisons ici? »

Dernière édition par Onyx Keegan le Mer 11 Juil - 1:16, édité 3 fois

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Mer 3 Oct - 19:33

J’espérais que ma stratégie était bien rentrée dans leur petite tête blonde, ou au moins la conclusion de là où je voulais en venir : il n’y avait pas besoin de savoir construire une horloge pour réussir à lire l’heure dessus. Mais je ne savais pas s’ils avaient bien compris que la véritable formation de départ ne serait qu’une base à utiliser avant de pouvoir s’adapter à la stratégie opposée. C’était un pierre-papier-ciseaux, sauf que dans ce jeu-là, on avait le droit de changer sa main après le coup de sifflet de départ. Cependant, réussir à s’adapter demandait un entraînement, ou tout du moins, une synergie efficace. Les deux éléments plus opposés que nous serait un brin d’herbe avec la théorie de la gravité ; difficile de faire un puzzle avec. Peut-être que l’idéal serait de rester dans cette optique de deux attaquants et un défenseur. C’était évidemment la formation la plus équilibrée mais elle comportait un défaut particulier que je pourrais facilement retourner à notre avantage si les ennemis en face adopteraient le même comportement.

Ce qui me gênait dans cette théorie de chifumi, c’était qu’elle ne prenait pas en compte la puissance des différents protagonistes. Une pierre pouvait battre une feuille, par exemple. Je partais consciemment du principe que tout le monde était de la même force. Ce qui était plus que faux, évidemment. Et ça m’énervait grandement. Je raccourcissais donc la stratégie à un problème seul de formation en éludant les capacités magiques de chacun des guerriers. Si ça se trouvait, les trois Chevaliers étaient des abrutis sans aucune cervelle et sans aucun autre pouvoir que de détruire des parcours d’obstacles. Mais ils avaient combattu leur plus grande peur sans difficulté. Ils étaient forcément dangereux. On ne formait pas les Chevaliers Runiques pour servir de boucliers humains le temps que les vrais hommes se préparent.

Si j’oblitérai un peu la force des adversaires, je pouvais me concentrer sur nos propres ressources militaires. Onyx avait avoué (je dirais plutôt, craché) son pouvoir sans en dire plus. J’avais à faire à des complexés ou quoi ? Entre l’autre persuadé que les Dragon Slayers étaient une magie utilisée uniquement par des violeurs, et l’autre qui sortait magie du sable comme s’il avouait un trois centimètres sous le caleçon, y avait de quoi leur prendre la tête de l’un pour la faire cogner contre l’autre, sans oublier d’hurler un truc incompréhensible mais qui, invariablement, viendrait du cœur. Je fis rapidement savoir mon état d’esprit au roux :

« Arrête de chier dans la colle. On te demande pas si t’as tiré ton coup avec un mec cette semaine, mais tout ce que tu peux nous offrir pour qu’ils deviennent la honte de la caserne. »

Onyx sortit cependant un stylo et traça une rune en plein ciel. Enfin, c’était ce qu’il appelait une rune. Personnellement, je n’avais jamais entendu (ou retenu) une telle magie, mes connaissances se limitant à mon propre pouvoir et à ceux de Jek. Il me tendit le stylo que je récupérai en le remerciant. Si je comprenais bien, il fallait que je couvre de runes toute la zone de défense. Je voyais déjà ce que je pouvais en faire.

Le départ allait bientôt commencer, et on se mit en position. Ren et Onyx devant moi, prêts à foncer vers le drapeau ennemi afin de le ramener dans notre base. Je sortis encore une fois ma boîte fétiche pour leur donner trois allumettes chacun.

« Si vous réussissez à approcher de la zone de défense, foutez le feu à une allumette et lancez-la. Je vais transformer leur bastion en tonneau dont ces précieuses allumettes seront l’étincelle. Le véritable but, plus que de blesser la demoiselle et j’espère que vous réussirez à ne pas en venir là, c’est d’exploser les éventuelles runes ou autres magies de piège qu’elle aurait placées autour. Faîtes-le avant de pénétrer la zone, sinon, vous exploserez avec. J’activerai mon pouvoir que si vous approchez, sinon, je resterais en soutien. »

Tous les spectateurs se tenaient prêt. Le coup d’envoi allait bientôt être donné, et même si je n’allais pas courir au-devant des ennuis, je ressentais une certaine palpitation qui disait que j’allais en chier. Tiens donc. Seule la seconde épreuve avait été une partie de plaisir. Et la confrontation directe allait pas être de tout repos. Ah merde, j’avais oublié. Je rajoutai très rapidement à mes deux coéquipiers avant que le départ ne soit lancé :

« Oubliez pas. Votre but, c’est pas les types en face, c’est le drapeau. Et rien que le drapeau. Réfléchissez plutôt à la manière de les contourner et d’être plus rapides qu’eux plutôt que de les confronter. N’engagez le combat que si vous êtes sûrs de les exploser, sinon, vous nous exposez à la défaite directement, sans préavis. »

Allez, c’était enfin parti. Plus que cinq secondes et on allait pouvoir. Oh merde, j’avais oublié :

« Et si vous n’utilisez pas les allumettes, vous me les repasserez à la fin du combat. »

Go, départ. Onyx et Ren partirent comme des fusées vers l’objectif ennemi. Je constatai rapidement que les autres avaient aussi adopté une formation en deux attaquants plus un défenseur. Selon ma propre logique, et pour tirer parti de la seule formation pouvant combattre deux attaquants, la meilleure solution serait de totalement abandonné mon poste pour aller les rejoindre et ainsi provoquer un trois contre deux qui nous seraient largement favorables, juste avant d’aller exploser la dernière du trio. Mais si je ne partais pas avec eux en plein combat était deux hypothèses que je ne voulais pas effacer de mon esprit. La première d’entre-elle était de sous-estimer les mages qui nous arrivaient dans la gueule. S’ils étaient assez costauds pour défaire mes deux singes sans aucun problème, je serais bien plus utile à faire exploser moi-même mon propre bastion et à le défendre qu’à me jeter avec eux dans la bataille. Si je le faisais trop tôt, autant dire que je détruisais toutes les chances de notre équipe. Je n’allais pas intervenir de suite, mais dès que j’aurais compris les forces adverses. Si je voyais qu’il y avait un semblant d’égalité, alors j’interviendrai tout de suite pour éliminer deux de nos adversaires. D’abord capter l’information, puis ensuite me jeter dans la bataille. Seconde hypothèse qui m’empêchait de bouger : la femme militaire. J’avais peur de provoquer un banal « trois contre trois » qui ne nous serait pas vraiment favorable, si on partait du principe que les Chevaliers Runiques étaient de meilleurs combattants que nous. Gardons l’atout de la cervelle, ça pouvait être utile. Si je me lançais dans l’affrontement, il y avait à parier que la dame aussi allait combler la déficience en quantité de leur camp.

Tout allait se jouer dans les secondes à venir, c’était pour ça que j’étais parfaitement concentré sur le combat des gamins. J’entrevoyais plusieurs possibilités : soit il y avait égalité, donc j’interviendrai. Soit on gagnait le deux contre deux, et j’interviendrai. Soit on perdait le deux contre deux et je me terrerais. Soit la fille userait de ses talents et je devrais trouver quelques chose pour l’arrêter. Soit elle interviendrait directement dans le combat du centre et alors... Je foncerai comme un dingue sur leur drapeau en explosant la zone moi-même, usant de mes dons de lévitation et rampant près du sol, faisant un détour pour rester invisible jusqu’à griller toute leur zone. Discrétion, rapidité. Ce qu’il me fallait maintenant, c’était de savoir s’ils avaient des sorts pour combattre à distance. Parce que dans ce cas où personne n’irait dérober le drapeau, je pourrais y foncer en volant en faisant en sorte que personne ne me repère, sans toutefois traîner.

Je me demandais si on avait le droit de prendre notre drapeau, mais ça serait de toute façon, plus qu’improductif. Il était plus simple de préparer la zone dans laquelle il était, surtout qu’on pouvait s’y cacher. Je me mis derrière la petite base de terre où siégeait fièrement notre drapeau, n’attendant qu’un ennemi pour s’en emparer. Je regardais tout de même le combat se jouer au loin, prêt à foncer si je voyais qu’il n’y avait qu’un petit coup de pouce à donner à mes partenaires pour enterrer les deux combattants. Une main sur la terre pour les observer, je pris dans mes dents le bouchon du stylo magique et le jetai au loin. Je me mis à dessiner des runes autour du drapeau, assez visible pour que les adversaires aient une seconde d’hésitation en les voyant au dernier moment. Plus pervers, j’en dessinai aussi directement sur la hampe de notre drapeau.

Mais avant tout, il ne fallait pas oublier que j’avais une brave femme en face qui allait gêner mes deux zigotos s’ils fonçaient. Je récitai ma formule fétiche pour modifier la densité en oxygène autour de leur drapeau. A partir de maintenant jusqu’à ce que je supprime mon propre pouvoir, il n’y aurait plus d’air à respirer dans leur propre camp. Je pourrais aller maintenant rechercher leur drapeau, mais j’attendais d’en savoir plus sur les pouvoirs ennemis avant de m’y lancer. Parce que s’ils ne se battaient qu’au corps-à-corps, alors je pourrais nous faire léviter. La dernière inconnue, c’était Luvinia, et elle était la seule raison pour laquelle je ne bougeais pas de mon poste. Si je voyais qu’elle était obligée de se tirer à cause du manque d’oxygène, il y avait peut-être moyen à ce que je bouge à mon tour. Par contre, ce qui serait intéressant serait de voir son pouvoir en action et enfin me permettre de prendre les dispositions nécessaires. Si elle non plus ne pouvait pas attaquer de loin et ne se limitait qu’au contact, alors la déduction était facile : si on réussissait à s’emparer de leur drapeau, ils ne pourraient plus nous rattraper.

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Dim 7 Oct - 8:02

J'ignorais s’il en était de même pour mes deux camarades, mais bien que j’avais hâte que l’arbitre donne le signal du départ pour que nous puissions faire mordre la poussière à nos opposants, cela ne m’enthousiasmait pas autant que cela ne le devrait. Depuis le tout début, nous avions, à tort, présumé que nous allions devoir engager le combat contre eux. Les deux épreuves précédentes avaient pourtant été le contraire de ce que nous avions prévu et je n’avais toujours pas eu l’occasion de faire mes preuves. Je me rappelais parfaitement les paroles que j’avais prononcées, soit que si jamais ils me sous-estimaient, j’allais leur faire ravaler leurs paroles… Sauf que jusqu’à maintenant, c’était plutôt le contraire que je leur avais montré. Non seulement je ne leur avais été d’aucune utilité lors de la première épreuve, mais j’avais également subi un échec lors de la deuxième épreuve. Si j’échouais de nouveau, j’aurais démenti mes paroles du début à la fin… La seule façon qu’il me restait de sauvegarder mon honneur était de briller dans ce combat dont nous pensions tous qu’il constituerait l’entraînement. Cependant, si nous gagnions, cela signifierait que les seules capacités que je possédais étaient combatives. Présentement, cette idée ne me dérangeait pas particulièrement puisque je ne voulais rien de plus qu’éclater la tête de ces abrutis d’officiels qui n’avaient aucun respect envers les terrains de jeu. Néanmoins, ce n’était pas habituel de ma part de prendre plaisir à me battre. Mes passe-temps favoris étaient de fainéanter, de narguer les autres ou bien d’admirer des créatures magiques. Me battre n’entrait pas dans cette énumération et n’y apparaîtrait jamais. Que la seule façon qu’il me restait de tenir ma parole était de vaincre quelqu’un dans un combat était assez ironique.

Le signal du départ me coupa dans mes pensées et je me lançai à la suite du Dragon Slayer, les allumettes de Blaid en poches et ses derniers conseils résonnants toujours à mes oreilles. D’ailleurs, je n’avais pas très bien compris son commentaire lorsque j’avais informé mes équipiers de la nature de ma magie. Qu’est-ce qu’il souhaitait que je dise de plus? Un mage de foudre fait des éclairs, un mage d’eau fait de l’eau, un mage de sable fait du sable. Il me semblait pourtant que cela coulait de source… Ren et moi nous dirigeâmes vers le centre du terrain alors que deux membres de l’équipe adverse firent de même. Courant toujours derrière Ren, j’écoutais le son des grains de sable crisser sous mes semelles, me concentrant sur leur existence même. Pour pouvoir utiliser du sable qui n’était pas mien, il me fallait être en parfaite symbiose avec celui-ci, le ressentir sans le voir, devenir le sable lui-même. Plus qu’être un simple outil, le sable devait devenir une simple extension de mon corps, tel un membre supplémentaire. Entendant les bruits de pas de nos adversaires se rapprocher, je rouvris les yeux que j’avais fermés pour mieux me concentrer sur le sable omniprésent et je vis que nous étions arrivés au centre du terrain, face au peureux qui avait affronté Ren et à l’intello pas si intello que cela qui m’avait vaincu lors de la deuxième épreuve. Le premier semblait se… trémousser? Être pris d’une crise de folie? Danser? Bref, je n’avais aucune idée de ce qu’il faisait, espérant seulement que ce n’était pas contagieux. Quant à Harlie… une de ses mains se mit à grandir à une vitesse folle, devenant rapidement géante. Je clignai des yeux, un peu interloqué. Il n’avait pas l’intention de faire ce que je croyais qu’il allait faire, non? J’aimais bien les crêpes, mais seulement lorsque je n'en étais pas l'ingrédient principal!

« Ô, vent rapide qui souffle au travers des cieux. Vernier ! »

La voix de Ren et les étranges paroles qu’il prononça me surprirent, surtout qu’une étrange sensation me parcourut au même moment, mais je n’y accordai pas beaucoup d’attention, trop occupé à regarder la paume gigantesque de notre ennemi s’abattre sur nous. Je me jetai sur le côté en roulant sur moi-même, jurant à mi-voix, convaincu que je n’allais pas réussir à éviter à temps. Sentant le sol trembler sous l’impact, je me relevai, déchirant en même temps un pan de ma veste qui avait été piégée sous la main du chevalier runique. Ce faisant, je faillis perdre l’équilibre, comme si j’avais bougé trop rapidement. Qu’est-ce que… !? Les paroles de Ren me revinrent à l’esprit. Vent rapide? Alors c’était lui qui avait augmenté ma vitesse? Incroyable… C’était la première fois qu’une telle magie était effectuée sur ma personne et je devais admettre que même si c’était pour le moins déstabilisant et que cela allait nécessiter un petit temps d’adaptation, c’était plus qu’utile! D’un bond, je m’éloignai de la main du chevalier runique avant que lui vienne l’idée nous balayer d’un revers, estimant mentalement la durée du mouvement pour avoir une base sur laquelle me fier pour utiliser ma nouvelle vitesse surdéveloppée.

« Tu peux les piéger dans le sol ? S’ils sont immobiles, je pourrais au moins me charger du grand blond, le soutien qu’il prodigue ne doit pas être pris à la légère, surtout avec le gigantisme… »

Me retournant vers Ren, je lui fis un mouvement de tête pour indiquer mon accord et posai immédiatement un genou au sol avant de déposai mes deux mains à plat sur le sol, le voyant se diriger vers le chevalier. Me concentrant sur la texture du sable sous mes paumes, je ne quittai pas du regard la zone sous les pieds du blond. Habituellement, j’essayais d’avoir un contact direct avec la zone que je souhaitais transformer en sables mouvants, sauf que puisque le sable était déjà présent, ce ne serait pas nécessaire. Il suffisait que je me concentre suffisamment sur la zone visée et je devrais être à même de pouvoir effectuer le sort sans problèmes… enfin, je devrais… Soupirant, je cessai de réfléchir à des choses inutiles, me concentrant uniquement sur le sable qui m’entourait, sa texture, sa chaleur, sa présence…

« Ryuusha! »

Un cercle magique apparut sous mes paumes ainsi qu’un autre sous le mage de soutien, dixit Ren, et le sol sous lui devint quasiment liquide, pouvant l’aspirer et l’immobiliser totalement s’il ne prenait pas garder à éviter de s’enliser lui-même en continuant sa danse ridicule. Lorsqu’il avait parlé de piéger nos adversaires, le Dragon Slayer avait parlé au pluriel, n’est-ce pas? Sauf que si le mage à lunette utilisait sa magie du gigantisme sur ses pieds, mon sort ne serait pas suffisant pour le retenir… Je levai mon bras droit devant moi, paume vers le sol, une certaine excitation me parcourant en sentant la magie circuler en moi. Même dans le cas où elle ne causerait pas trop d’inconvénients à mon adversaire, lui projeter une vague sablonneuse dessus pourrait au moins diriger son attention sur moi. S’il devait attaquer quelqu’un, je préférais que ce soit moi, pas Ren. Après tout, si j’étais blessé, le mage pourrait me remettre sur pieds avec sa magie de soutien. Le contraire était malheureusement impossible… Ensuite, je ferai un acte que j'évitais habituellement de faire : j'allais faire usage de la lame que m'avait offerte mon maître pour porter un coup au chevalier runique. Après avoir vu mes deux sorts précédent, il n'envisagerait probablement pas que je puisse me battre au corps à corps... C'est avec des yeux déterminés que je saisis le manche de mon couteau d'une main alors que de l'autre, je lançai mon sort, un cercle magique apparaissant et le sable à mes pieds se soulevant dans une vague pour s'abattre sur le mage ennemi, juste avant que je ne bondisse à sa suite pour lui porter un coup dès qu'il serait déstabilisé.

« Suna no Nami! »

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Dim 7 Oct - 17:08

Spoiler:

Le duo attaquant des chevaliers runiques se fait surprendre par la vitesse de leurs adversaires et pas qu'un peu. Ils n'ont pas eu le temps de dire "ouf" que le danseur s'enlisait dans le sable et qu'une grande vague de cette même matière s'abattait sur eux. Cependant, le sort de résistance physique fait par Lucian perdure bien qu'il ait arrêté de danser, cela permet à Harlie d'assez bien encaisser le sort d'Onyx et de tirer son compagnon du pétrin avant que Ren ne le touche. Trop occupé par ce sauvetage in extremis le chevalier à la main de géant ne voit pas le mage de sable arriver, sa lame ne se plante pas dans sa chair grâce au sort du danseur, mais elle glisse sur sa peau et lui entaille le dos de haut en bas. Une plaie plus grande que profonde, la protection avait été utile, ce n'était que superficiel, néanmoins la douleur causée pas celle-ci affaiblie le pilier de l'équipe adverse dont bras redevient d'une taille normale

Attention il ne faut pas pour autant crier victoire trop tôt.

Lucian exécute une nouvelle danse, plus souple et majestueuse boost aussi leur vitesse, il concentre ses sorts sur son partenaire pour pouvoir cumuler les deux effets en étant lui, totalement exposé pour qui arriverait à passer devant Harlie sans s'en prendre une. Prenant sur lui le chevalier à lunette fait grandir ses deux bras pour tenter encore une fois d'écraser Ren et Onyx en profitant lui aussi d'une bonne vitesse en plus de sa défense.

Du côté du camp Luvinia a fini de placer ses runes autour du camp, une telle métamorphose de la part d'Harlie ne pouvait vouloir dire qu'une chose, les mages leur donnent du fils à retordre pourtant elle reste en défense. Excès de confiance ? Plan secret ? Ou appât ? Mystère.

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Attaquants :
Lucian 2.600 PM Magie des runes + Dancer
Harlie 3.300 PM Magie des runes + Gigantisme

Défenseur :
Luvinia 3.000 PM Magie des runes + ???

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Mar 9 Oct - 22:41

Les stratégies n’étaient pas vraiment mon fort, je comptais énormément sur l’effet de surprise que je faisais naître chez mes adversaires lorsque je déclenchais Vernier et que ma vitesse était bien supérieure à la moyenne. Néanmoins, je devais suivre ce que Blaid nous avait dit, il fallait que nous restions concentrés sur notre but qui était le drapeau et non nos adversaires, même si leur faire un maximum de dégâts était une façon de se venger des autres épreuves. Bref, nous avions chacun reçu trois allumettes de la part du mage de l’air qui nous assurait qu’il serait en mesure de faire exploser le drapeau adverse de l’autre côté du terrain si l’un de nous y mettait le feu. Evidemment, l’intensité d’une flamme dépendait proportionnellement de la teneur en oxygène de son environnement, ce qui me faisait penser que je pouvais réduire à néant les flammes d’un mage de feu en avalant suffisamment d’oxygène, c’était quelque chose que je devrais essayer pour le savoir.

Ce n’était pas le moment d’y penser, j’avais d’autres choses à faire pour le moment. L’un des deux chevaliers runiques qui nous faisaient face commençait à dévoiler sa seconde magie, celle de la danse, une magie qui se basait sur les mouvements faits par l’utilisateur pour procurer un soutien à lui-même et son entourage. Autrement dit, il avait les mêmes capacités que moi, sauf que je n’avais pas l’obligation de danser, il me suffisait juste de réciter les incantations. Son partenaire, qui avait déjà fait preuve de sa force physique développée, faisait grandir sa main de manière imposante, c’était donc la magie du gigantisme. Voilà deux magies qui allaient nous mettre des bâtons dans les roues, surtout que même si j’avais reconnu la magie, j’étais incapable de savoir quel était le soutien dont ils bénéficiaient. Néanmoins, cela ne m’empêchait pas de répliquer avec un soutien de vitesse qui faisait apparaitre un cercle magique sur Onyx et moi, nous rendant aussi légers que des plumes pour augmenter notre vitesse. La main de géant s’écrasa donc sur le sol sans toucher l’un de nous et Onyx semblait quelque peu surpris de voir ses réflexes améliorés, ce qui me fit sourire encore plus.

Ayant soudainement une idée, je la proposais à Onyx qui acceptait d’un hochement de tête, puis il plaçait ses mains sur le sol tandis que je partais devant pour attirer l’attention en lui donnant suffisamment de temps pour préparer son attaque. Je remarquais que ma cible s’était arrêtée de danser et qu’elle s’enlisait dans les sables mouvants que mon partenaire avait créés. Mais pourquoi l’autre était libre ? En fait, la réponse me parvenait juste après la question, il maîtrisait le gigantisme, ce n’était pas un peu de sable qui allait le gêner, toutefois, pour protéger mes arrières, Onyx créa une vague de sable et je pouvais donc avancer sans craindre de retour. Arrivé face à eux, j’allais porter mon coup lorsque la main du géant tira le danseur de son piège en le protégeant de mon offensive furtive par la même occasion. Pourtant, il n’était pas sorti d’affaire pour autant puisque le mage de sable avait sorti son arme blanche pour infliger une sérieuse blessure qui se révélait n’être que superficielle. Ainsi donc, le soutien obtenu était donc celui de la défense, ce qui était vraiment bien réfléchi quand j’y repensais. Le grand blond se lançait dans une autre danse plus souple et rapide, ce qui me faisait penser au soutien de la vitesse et j’avais raison puisque l’instant d’après, le chevalier aux lunettes faisait grandir ses deux bras pour nous écraser Onyx et moi.

Pourtant, je voyais des failles dans ce plan, le soutien n’était attribué que pour l’attaquant, laissant le soutien non protégé, bien que son partenaire pouvait réagir rapidement et le protéger de toute attaque bien menée. Sans compter que la dernière du trio attendait toujours à l’arrière et elle devait surement avoir terminé de poser tous les pièges possibles et inimaginables. Je remarquais également que la vitesse n’était pas encore assez augmentée pour atteindre la nôtre et je décidais de prendre un risque tout en laissant Onyx se débrouiller pour esquiver ou contre-attaquer à sa manière. Je bondissais au moment où la main devait m’écrabouiller et si tout se passait bien, je pourrais grimper sur cette dernière afin de les surprendre une nouvelle fois. Si j’arrivais à me placer sur ses mains, j’utiliserais un Yokugeki pour les frapper tous les deux, le danseur n’ayant plus de défense sentirait l’impact tandis que je viserais la tête de celui à lunettes pour le déstabiliser au maximum et profiter d’une plus grande ouverture. Bien évidemment, tout ceci était hypothétique, il fallait que j’arrive à bondir sur ses mains géantes et j’allais pas tarder à voir si mon idée était exploitable ou non, à mes risques et périls.

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Mer 17 Oct - 22:31

La bataille faisait rage au centre du terrain, où quatre compétiteurs acharnés dégainaient magies sur tactiques dans l’espoir de pouvoir vaincre l’opiniâtreté ennemie, les corps faisant soulever la poussière comme une tornade. Dans les échanges qui suivaient, impossible de comprendre les stratégies des combattants d’aussi loin ; ils se battaient comme ils le pouvaient, utilisant les multiples années d’expérience et de combats derrière eux pour vaincre ceux qui s’entraînaient à défaire le mal. C’était presque épique, les deux statures frêles d’Onyx et de Ren qui faisaient face à un mastoc binoclard, dont les pouvoirs et caractéristiques physiques étaient certainement soulignés par le danseur étrange qui faisait du surplace et qui étaient bien évidemment la première cible des deux mages adverses. Le tout sonnait presque faux, donnant ainsi un aspect de tableau déluré à l’ensemble qui me parvenait à moi, simple spectateur.
D’ailleurs, j’étais en train de les observer en me grattant le cul.

J’en venais presque à me demander si je n’allais pas rejoindre Luvinia pour lui expliquer à quel point elle était belle, lui conter fleurette tandis que les nuages seraient les seuls observateurs du combat qui se jouait. Mais j’avais peur qu’elle ne montre peu de réceptivité aux avances que j’imaginais dans ma tête, les yeux perdus, les mains haletantes tenant le stylo dont je terminais de gribouiller la hanse du drapeau avant de m’attaquer aux alentours en recopiant à peu près le signe que m’avait dessiné le rouquin. Je n’étais pas doué en dessin ; je n’étais d’ailleurs pas très doué en calligraphie de toute manière, mais le but n’était pas la précision du trait, mais sa simple présence. Agissant exactement comme si je possédais le don de déclencher les pouvoirs inconnus des runes, j’en cachais partout comme un être perfide. Derrière de gros cailloux, sur le sol en les cachant à moitié par de la poussière et du sable, ou les cachant sous des pierres. Je bourrai tellement l’endroit que ça en devenait effroyablement excessif. Je ne savais pas si c’était de cette façon qu’on utilisait les runes. Moi, je cherchais pas à les déclencher : ce que je voulais, c’étaient que les adversaires les aperçoivent et marquent au minimum un cran d’arrêt. Les écritures ne servaient à rien d’autre. Et tiens, où était le capuchon du feutre ? Merde, je l’avais jeté où ?

Je n’hésitais pas à regarder le match et apprendre le plus possible d’informations sur les combattants. Tous les combattants, d’ailleurs. Certes, les ennemis étaient la priorité, mais quand on avait extrait tous le jus de la connaissance de quelqu’un ou de quelque chose, il était inutile de s’y attarder dessus. De plus, je trouvais que les magies qu’opéraient mes partenaires étaient bien plus intéressantes à connaître : ce fut même en les voyant que je me rendis enfin compte qu’on disposait tous les trois de sorts élémentaires. Certainement les plus beaux sortilèges de tous. Ren maîtrisait des aptitudes liées au vent, voire à l’air en général. Je ne savais pas ce qu’était un Dragon Slayer, ou à quelques infos louches prêtes (j’étais pas sûr que Ren bouffait le cadavre de rats toutes les trois semaines pour garder son capital magique, comme il aurait perdu sa fertilité…). Mais le résultat était là, et il disposait de techniques plutôt intéressantes : bénir ses potes, et je savais qu’il pouvait soigner. Des attaques offensives et défensives en plus, et il se transformait en véritable couteau suisse. Doté d’un katana. Alors d’un couteau suisse avec un couteau dedans. Quant à Onyx… rah, le petit salopiaud. Il se battait parfaitement bien. Gestes fluides, magie super pratique (surtout vu l’environnement). Il avait caché son jeu depuis le début. Genre il était lâche, genre il était fébrile et tout. Nan, c’était un vrai putain de mage. Quel petit salopiaud. J’en fis un petit sourire en l’encourageant. Il était en plus très très doué.

Pour les adversaires, je devais avouer que l’analyse était bien plus compliquée. D’accord, on avait un bon costaud qui ne savait faire autre chose que de crisper ses muscles et détruire l’environnement des alentours, mais n’étant pas moi-même dans le cœur de la bataille, j’avais grande peine à déterminer l’utilité de son pote de soutien. J’en venais même à me demander si ses danses ne m’étaient pas destinées, de façon plus ou moins indirecte. Je ne flairais pas d’ondes magiques particulières dans ma petite parcelle de colline, mais ça ne voulait rien dire. Ce que je pouvais croire, c’était évidemment qu’il donnait des capacités à son pote ; ensuite, amélioration de capacités physiques (un grand classique qui ne se dénaturait jamais) ou aide au gigantisme, je ne le savais pas. Faudrait être dans la peau de mes camarades pour comprendre.

Pour le moment, j’étais bien dans la mienne. Il me manquait plus qu’un transat et une bonne pipe allumée pour me réjouir de ma confortable position ; un hamac avec comme piquet les deux drapeaux serait aussi infiniment réjouissant, mais j’étais de plus en plus prudent concernant la Magicienne. Si on laissait un gars protéger le drapeau, c’était justement pour protéger le drapeau. Quitter mon rôle pourrait être fatal ; il fallait avoir la tête sur les épaules, pas subir un coup de sang sur un coup de poker. Attendre et frapper quand il le fallait, sans que le bras ne puisse être saisi ; un classique des arts martiaux. Rester là où j’étais, tout en surveillant le moindre geste suspect de Luvinia malgré la distance. Et continuer à bourrer l’endroit de pièges grossiers et inefficaces.

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Dim 21 Oct - 7:05

Ma façon de me battre avait toujours été la même et ne changerait jamais : épuiser mes ennemis en une série d’attaques tout en préservant au maximum mes réserves de magie en attendant ouverture ou un indice sur leurs faiblesses. Car oui, tout le monde avait ses faiblesses. Une difficulté à couvrir ses deux côtés à la fois, un trop grand orgueil, une propension à se laisser emporter trop facilement… Impossible d’y échapper, personne n’était parfait. Bref, pour l’instant, tant que je pouvais affaiblir l’ennemi sans trop me dépenser, le reste ne m’importait pas vraiment. C’est pour cela que j’utilisai le sable de l’arène pour produire la vague que je lançai sur les deux mages ennemis et non le mien, même si je savais que cela me désavantagerait. Comment? Simplement parce que soulever le sable déjà présent, puis le propulser sous forme de vague sur l’adversaire était moins efficace que de créer une vague à partir de rien du tout. En effet, une vague conçue à partir du sable déjà présent augmentait progressivement sa vitesse et sa force de frappe au fur et à mesure qu’elle avançait alors qu’une vague de sable issue de ma propre magie était déjà à sa vitesse maximale au moment de sa création. Enfin, ce n’était pas trop important. Même si nous ne succédions pas du premier coup, rien ne nous empêcherait de vaincre nos adversaires à l’usure.

Profitant de l’augmentation de vitesse procurée par mon compagnon du ciel, je m’élançai à la suite de mon attaque, le couteau que m’avait offert mon maître en main, prêt à m’en servir si nécessaire. Le corps à corps m’avait toujours rebuté, mais si c’était ce qu’il me fallait faire pour gagner, je mettrais volontiers mon dédain de côté et trancherais en deux le chevalier runique à lunettes. Sans surprise, ma vague de sable ne blessa pas vraiment l’équipe adverse, sauf que cela déstabilisa tout de même Harlie même si cela ne fut qu’une fraction de seconde. En profitant, j’effectuai un large mouvement de bras vers le bas et sentis ma lame glisser sur le son dos. Surpris, je reculai de quelques pas, perplexe. À la place de sentir mon arme blanche trancher de la chair, j’avais eu l’impression d’avoir donné un coup de couteau sur une plaque de métal… Non, pas une plaque de métal, plutôt une planche en bois très résistante. Après tout, j’avais bien senti ma lame pénétrer légèrement dans la peau du mage utilisant le gigantisme, même si c’était peu visible. Juste avant que je n’atteigne ma cible, celle-ci avait utilisé sa main de taille démesurée pour tirer son compagnon de mon piège de sable. Est-ce que la résistance accrue du lunetteux provenait de lui? Si c’était le cas, c’était assez problématique… Certes, j’avais compris qu’il était un mage de soutien comme Ren, mais je n’avais pas pensé qu’il pouvait augmenter les capacités physiques des autres…

D’ailleurs, parlant du grand blond, le voilà qui entamait une seconde danse, probablement pour augmenter une autre capacité physique. Plutôt embêtant, mais en même temps, il n’y avait rien à faire pour l’en empêcher sinon le mettre hors de nuire le plus rapidement possible pour pouvoir se concentrer sur Harlie et le drapeau. Inutile de se presser pour rien, pour commencer, il fallait savoir quel soutien le chevalier à lunettes venait d’obtenir. Presque aussitôt que cette question traversa mon esprit, elle fut répondue alors que le mage du gigantisme fit grandir ses deux bras, les levant dans les airs avec la probable intention de nous écraser comme de vulgaires cafards. Ce qui retint mon attention fut qu’il avait fait grandir ces mains bien plus rapidement que la dernière fois. Donc, une augmentation de la résistance ET une augmentation de la vitesse. Par contre… la différence entre sa nouvelle vitesse et l’ancienne ne me semblait pas si grande que cela… Cela voulait-il dire que le mage de soutien adverse était moins puissant que Ren? Intéressant, dans ce cas…

Ce n’est qu’en voyant les mains géantes du mage hostile commencer à s'abaisser que je réalisai que ce n’était pas le moment de réfléchir. D’instinct, je savais que je ne serais pas assez rapide pour éviter l’attaque. Certes, l’augmentation de vitesse d’Harlie était plus petite que la mienne, mais l’épreuve précédente avait prouvée qu’il était naturellement plus rapide que moi, ce qui faisait que nous étions environ aussi rapides l’un que l’autre. Il me fallait un autre moyen de m’en tirer… Allez Onyx, penses, penses, penses… Soudainement, je levai un bras dans les airs, me concentrant sur le sable de l’arène pour le manipuler et lui faire prendre la forme d’une sphère dans le creux de ma main. Sauf que les mains s’approchaient de plus en plus et… Une goutte de sueur coulant le long de mon front, je ravalai un juron et complétai la sphère en générant mon propre sable. Bien que plus demandant en énergie, c’était plus rapide et je ne pouvais me permettre de gaspiller de temps. Prenant une grande inspiration, je fermai un œil et visai.

« Suna no Tama! »

La sphère de sable quitta ma paume et je fermai mon deuxième œil, ne voulant pas voir si j’avais visé juste ou non. Qu’on me traite de lâche, mais si j’avais manqué mon coup, je préférais mourir sans m’y attendre que de voir la mort se rapprocher de moi sous la forme d’une main géante. Si je priais malgré le fait que je n’étais pas croyant, est-ce que cela fonctionnerait tout de même? Un bruit assourdissant et la terre qui trembla m’arrachèrent à mes pensées. Rouvrant les yeux, je pris une grande goulée d’air, ne réalisant que j’avais retenu mon souffle que maintenant. Aha! Et autant pour Shiro qui n’arrêtait pas de me traiter de baka et pour tous les abrutis qui prétendaient que les roux n’avaient pas d’âme! J’avais parfaitement réussi à viser l’interstice entre l’index et le majeur de la main gauche du chevalier à lunettes, lui faisant écarter les doigts au dernier moment. D’ailleurs, c’était justement dans cet espace entre ses deux doigts que je me tenais présentement. Maintenant, il était temps de contre-attaquer… D’ailleurs, la position des deux membres de l’équipe adverse était pour le moins intéressante…

* Tous les soutiens sont sur celui à lunettes, sinon le blond ne se cacherait pas derrière lui… Tu penses à ce que je pense, Roi? *

* Je crois bien ~ *

Reprenant en main ma lame, je la lançai celui qui avait été mon adversaire pendant la deuxième épreuve avec un léger pincement au cœur. Bien que je sache très bien que je pourrais la récupérer un peu plus tard, je n’aimais pas vraiment me séparer du dernier cadeau de mon maître… Ignorant mon malaise, je levai mes deux bras vers le ciel, préparant un nouveau sort. Les yeux mi-clos, je contrôlai avec soin ma respiration, me concentrant pour bien manipuler les grains de sables dont le sol de l’arène était constitué. Un « Mini Sunaarashi » murmuré échappa mes lèvres et un cercle magique apparut au-dessus de mes paumes. Un léger sourire se forma sur mes lèvres alors que le sable autour du chevalier à la vue déficiente se mit à se soulever en petits tourbillons avant de s’élever de plus en plus haut, volant dans tous les sens pour finir par former une tempête de sable miniature enveloppant Harlie dans son étreinte étouffante.

Maintenant, mon adversaire du jour d’avant avait une visibilité nulle. C’était parfait. Lorsque j’avais lancé mon couteau juste un peu plus tôt, je ne m’étais fait aucune illusion. Le mage du gigantisme était trop résistant pour que cela lui fasse le moindre dommage. Sauf que justement, à cause de cela, il ne penserait pas à éviter. En fait, il ne pourrait pas éviter, puisque le chevalier blond était juste derrière lui. En évitant, ce serait son compagnon qui se prendrait le couteau et puisque les soutiens dont il bénéficiait lui provenaient justement de son équipier… Cette impossibilité d’éviter, Harlie l’avait probablement déjà constatée. Sauf que maintenant qu’il était entouré de sable, cela devenait de plus en plus vital qu’il encaisse les attaques. Avant, le mage froussard pouvait regarder par-dessus son épaule pour éviter l’attaque si jamais Harlie évitait. Sauf que maintenant, si le chevalier à la musculature assez impressionnante évitait, il ne la verrait qu’à la dernière minute lorsqu’elle sortirait de mon sortilège. Le mage du gigantisme ne pourrait se permettre cela et n’oserait pas trop bouger, ne souhaitant pas laisser son partenaire sans défense. Et tout cela laissait le champ libre pour Ren. Quant à moi, je m’écartai des mains géantes avant que son propriétaire ne se mette en tête de les bouger de nouveau et me pressai de me laisser tomber dans une des quelques tranchées qui parsemaient le terrain. Puis, je me mis à marcher silencieusement, contournant avec soin le mage à la manie de vouloir transformer les gens en crêpes. Attaquer le blondinet par surprise me semblait soudainement une excellente idée.

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Mer 24 Oct - 19:04

L'assaut groupé du Dragon Slayer et du mage de sable eu plus ou moins l'effet escompté. La tourbillon de sable autour d'Harlie était parfait pour réduire son champ de vision, mais l'arme du rouquin ne passa pas au travers, repousser par son propre sort. Ren fut ne resta pas bien longtemps sur le bras du géant partiel tant il agita celui-ci pour le faire tomber, mais c'était assez pour frapper avec son Yokugeki. Lucian fit un sacré vol plané, il était K.O, il avait trop forcé sur son pouvoir et ne résista pas à l'attaque du mage de Quatro Cerberus. Harlie lui, subit un peu moins de dégât que son collègue, mais étant blessé et ne bénéficiant de plus aucun soutien il prend la sage décision de se retirer du combat. Ils sortirent tous les deux du terrain direction l'infirmerie.

Cependant, le combat n'était pas fini, car à l'instant même où le duo masculin quitta cet endroit, trois chaînes surgirent du sol, agrippant chacun des mages pour les tirer par la cheville vers le camp ennemi. Luvinia passait enfin à l'action, sûre d'elle et de ses pièges elle voulait aussi s'amuser un peu. Elle relâcha ses adversaires juste devant la zone où elle avait disposé ses runes, les invitants à approcher, s'ils en avaient le courage, prête à frapper de ses chaînes celui ou ceux qui n'auront pas assez de tripes pour avancer.

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Attaquants vaincus :
Lucian 2.600 PM Magie des runes + Dancer
Harlie 3.300 PM Magie des runes + Gigantisme

Défenseur :
Luvinia 3.000 PM Magie des runes + Magie des chaînes

Info : Trouvez un moyen cohérent de passer les pièges de la dame pour remporter un bonus ^^

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Dim 28 Oct - 16:26

Comment savoir si un duo fonctionnait à merveille avant même de le tester sur le terrain ? Voilà une question qui méritait bien une réponse précise, mais le problème était qu’elle n’en avait pas. Personne ne pouvait prédire si un duo serait efficace ou non, tout n’était que probabilités sur les magies et les sortilèges utilisés par les deux mages, le temps de réaction des dits-mages ainsi que leur relation qui pouvait leur permettre de donner le meilleur comme le pire d’eux-mêmes. En fait, avant de commencer ce combat aux côtés d’Onyx, je n’avais rien sur quoi me baser pour savoir si notre coopération allait porter ses fruits ou non. Mais, maintenant que j’étais dans le feu de l’action, je dirais que oui. Nos mouvements et nos sortilèges étaient parfaitement synchronisés et je devais sans doute remercier le formidable sens de l’observation du mage des sables, il était remarquable, bien qu’il nous ait fait croire l’inverse au départ. Ce jeune rouquin à l’allure frêle renfermait une puissance impressionnante et qui n’avait pas besoin d’aide pour se développer d’elle-même, il le faisait très bien tout seul. Lorsque je m’étais élancé vers eux pour les surprendre, Onyx avait ajouté une couverture à mon plan pour avoir plus de chances de le voir se réaliser, et à ce moment-là, il avait également réagi de manière exemplaire.

Nos deux adversaires avaient, eux aussi, une parfaite maîtrise de leurs magies ainsi qu’une synchronisation parfaite, néanmoins, avec des assauts bien placés, nous pouvions parvenir à les surprendre et à renverser la situation en notre faveur. Le chevalier runique danseur avait donné un soutien de défense et de vitesse à son allié, se dépossédant lui-même de ces avantages. Pendant ce temps, le chevalier à lunettes bénéficiait d’une réaction vive et pouvait se concentrer sur l’attaque sans réellement craindre une riposte avec la défense qu’il possédait à présent. Il avait lancé ses deux mains gigantesques sur nous et j’avais tenté un petit pari, joueur comme j’étais. Je pris mon élan avant de bondir dans les airs, dans un mouvement gracieux qui caractérisait les êtres célestes, avant d’atterrir sur les bras de mon opposant, puis, je fonçai droit sur lui tout en chargeant les vents dans mes bras. Mon attaque aurait pu échouer si Onyx n’avait pas été présent pour me seconder habilement, il avait lancé son arme droit sur le géant tout en sachant que ce dernier ne pouvait pas esquiver s’il ne voulait pas que son allié soit blessé, de plus, il avait entouré le mage visé d’une tempête de sable, réduisant son champ de vision à néant. C’était ma chance ! Malgré le fait que mon support tanguait pour se débarrasser de moi, je pris mon élan avant d’abattre mes bras droit devant moi, faisant jaillir des ailes faites de vents violents qui frappèrent les deux adversaires, puis je bondis une nouvelle fois pour me mettre hors de portée d’une riposte et pour observer les dégâts causés.

Le danseur n’avait pas supporté l’utilisation abusive de sa magie suivi du coup qu’il venait d’encaisser et il volait un peu plus loin avant de rester inerte au sol. Un de moins. Le costaud n’avait pas subi de lourds dégâts, néanmoins, l’accumulation de ces derniers et la perte de son soutien le forçaient à abandonner l’affrontement et il rejoignais son camarade pour aller sans doute à l’infirmerie. Et de deux ! J’espérais toutefois qu’ils ne soient pas gravement blessés, je ne voulais pas leur faire de mal, mais c’était un peu le but du jeu, si l’on pouvait alors l‘appeler ainsi. Dans le pire des cas, je me chargerais moi-même de les remettre sur pieds pour être certain qu’ils aillent bien, je ne pouvais pas m’empêcher de me faire du souci, même pour mes adversaires… sauf certaines exceptions qui ne méritaient pas ma compassion. Bref, il ne restait que la troisième et dernière membre du trio de chevaliers et nous pourrions enfin être tranquilles avec toute cette histoire. Au moment où je me fis cette remarque, je sentis quelque chose m’agripper la cheville avant d’être violemment tiré par cette dernière, m’entrainant droit vers l’autre bout du terrain, à la base du drapeau adverse. Le voyage avait été instantané, mais chaotique et je remarquais également que je n’avais pas été le seul à l’avoir subi, Onyx et Blaid étaient à mes côtés.

Je ne comprenais pas vraiment que ce qu’elle avait dans la tête, pourquoi nous avoir amenés tous les trois alors qu’elle serait en position d’infériorité numérique ? Tout simplement parce qu’elle avait truffé la zone de pièges et que sa magie des chaines pouvait être une véritable plaie si elle savait bien la manier, ce dont je ne doutais pas un seul instant en observant son regard, elle était sûre d’elle. Bien, si mon instinct était correct, un seul pas et nous tombions directement dans la gueule du loup, à savoir un piège inconnu qui nous mettrait hors course, mais si nous ne bougions pas, elle viendrait nous chercher avec ses chaines magiques. Le peu que je connaissais de la magie des runes, c’était qu’elle encerclait une zone dans laquelle une règle était inscrite, obligeant ceux qui étaient à l’intérieur de la suivre. Toutefois, encore fallait-il déclencher les runes en posant le pied à l’intérieur de leur enceinte. Mais que se passait-il si jamais un mage volait au-dessus de la zone ? Les runes allaient-elles se déclencher si elles ne sentaient pas la présence d’une cible en leur sein ? J’avais encore une autre option, je pouvais tout simplement utiliser un sort de Dragon pour réduire la zone à néant et ainsi profiter de la lenteur de la reformation des pièges runiques pour la neutraliser et remporter l’épreuve finale.

Toutefois, je n’étais pas quelqu’un qui privilégiait la destruction massive, c’était plutôt l’œuvre de Fairy Tail et vu que je représentais la guilde en tout temps, je me devais de suivre ses principes. Sans compter que je n’allais pas faire plaisir à ce vil capitaine en lui montrant les plus puissants sorts du Dragon, quoique… je lui montrerais s’il décide de m’affronter et là je ne me retiendrais pas. Je secouais mentalement mon esprit pour chasser ce genre d’idées barbares et je me concentrais sur mon objectif pour ne pas faire attendre notre ultime adversaire. J’allais encore faire un petit pari avec ce pas, puisque je ne connaissais pas le déclencheur des runes, bien que je le soupçonnais d’être le pied au sol, sinon, pour quelle raison Luvinia nous avait-elle amené juste devant ? Tout simplement parce qu’elle pensait que seul Onyx était un mage de distance, je n’avais utilisé que des techniques de corps à corps, et si elle avait deviné que Blaid était un mage de l’air, elle ne devait pas trop en avoir peur avec sa magie des chaines. Toutefois, elle ne semblait pas avoir pensé au fait que j’avais plus d’un tour dans mon sac et j’allais lui montrer de quoi j’étais capable. Hors de question d’utiliser de très puissantes techniques, pour renverser le terrain, mon souffle suffirait amplement, sans compter que mes deux partenaires pourrait faire de même, surtout Onyx dont le terrain était sous son contrôle… partiel, certes, mais il était un mage de sable quand même. Sans faire le moindre pas en avant, j’inspirais à fond avant de relâcher ma toute première technique de Dragon, tout en espérant que les deux à côté de moi allaient me rejoindre et terminer une bonne fois pour toutes ces épreuves ennuyantes.

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Lun 29 Oct - 0:27

La zone que je défendais était assez remplie de runes comme ça. Je pouvais en faire plus, bien évidemment, mais quand on n’avait moins d’une minute devant soi, on avait du mal à colorier une large zone d’écritures sibyllines dont vous ne connaissiez ni d’Eve, ni de majuscule. Je réussis dans un moment de gloire à retrouver le capuchon égaré du feutre qu’Onyx m’avait passé. Faudrait que je fasse plus gaffe aux biens matériels quand ils appartenaient aux autres, quand même. Je refermai le bouchon du pouce, levant mes yeux sur la fin de la bataille.

Trop peu d’éléments, trop loin, je n’aurais pas pu décrire un déroulé du combat qui s’était joué, mais connaître déjà le nom des vainqueurs était largement suffisant. Le mage de soutien n’avait pas résisté longtemps, et son collègue avait suivi. Peuh… les magies de soutien… Vraiment merdiques si elles se limitaient à elle-même. Une magie de soutien, ni offensive, ni défensive, devait être sacrément utile pour compenser son manque de potentiel agressif. Dans un deux contre deux, il fallait que le mage de soutien procure un avantage plus grand qu’un second combattant, auquel cas, il n’était qu’une gêne. Pour que la magie de soutien, sans atteindre ce niveau, fut une magie intéressante avec laquelle coopérer, il faudrait soit qu’elle puisse permettre des combinaisons intéressantes avec le mage combattant, soit qu’elle permette d’être utilisée dans le combat en plein cœur de l’action, soit de par sa nature, soit par l’intelligence (la perfidie) de son mage. Par exemple, Ren avait des magies de soutien, mais elles étaient couplées avec ses sorts offensifs. Il devenait multifonction et ne devenait que plus dangereux à affronter, surtout dans des batailles à plusieurs mages où placer une bonne pièce, un bon magicien, au bon endroit, était primordial ; le Dragon Slayer était en quelque sorte, une pièce très facile à installer, et très disponible. Onyx était moins utile, mais plus efficace dans certains segments ; il fallait bien savoir le placer. Quant à moi, c’était pire : mon peu de techniques offensives efficaces ou trop tarabiscotées m’empêchaient de nombreuses actions. Rester en arrière était un moyen simple de laisser les deux autres, bien plus efficaces en situation de combat, faire exploser leur potentiel.

Quand je vis que les deux combattants adverses tombèrent au sol dans des gargouillements terrifiés (j’étais trop loin pour savoir s’ils étaient vraiment atteints de gargouillements terrifiés, mais je me plaisais à l’imaginer), j’étais satisfait car le combat était terminé. Un trois contre un, c’était dans la poche, quoiqu’on en dise. Je savais que mes pensées suffisantes ne m’avaient pas aidé pour la première épreuve, mais j’étais dans un terrain où j’étais légèrement plus expérimenté. Qu’importe qu’elle piège la zone, elle-même était finie. Je voulus allumer une clope pour fêter notre victoire (je restais tout de même sceptique ; la véritable victoire ne serait acquise que quand leur drapeau serait avec le nôtre, dans notre base). Mais bon, on pouvait difficilement faire mieux engagé pour notre équipe. Leur principale offensive avait été déjouée, et il ne restait plus qu’à exterminer leur propre camp, certainement bourré de pièges (plus efficaces que mes fausses runes, sans chercher à m’avancer). Je sortais déjà la pipe de ma poche qu’un bruit rampa sous mes pieds.

Ma première pensée fut que cette attaque ennemie allait faire exploser toutes mes défenses, mais je me rappelai ensuite qu’il ne risquait rien d’arriver de très grave avec mes petits dessins inoffensifs. Une chaîne d’argent vint m’enserrer les chevilles en crevant la terre comme un abcès. Certainement l’œuvre de Luvinia, la dernière inconnue de l’opération. Je fus traîné sur le sol comme un sac à patates, traversant tout le terrain pour me retrouver devant la base adverse. Les deux autres avaient été aussi sous le coup du sort, et on se retrouvait à trois devant le dernier assaut, invités avec un machiavélisme étrange par Luvinia elle-même. C’était quoi, ça ? Ma réaction première m’avertit d’un énorme piège, ce à quoi je lui répondis qu’effectivement, et qu’ils étaient tous massés devant nous. Mais nan, c’était pas ça le piège. J’en venais à me demander si les chaînes, au lieu de traîner des vulgaires magiciens, pouvaient aussi aller s’emparer du drapeau directement et le ramener à toute vitesse dans les mains du camp adverse. Moi, c’est ce que je ferais en tout cas, si je possédais une telle magie. Pourquoi se jeter au front quand on pouvait tranquillement rechercher l’objectif en un tour de formule magique ? Moi, tout ce que je voyais, c’était que Luvinia, sous le couvert d’un message du genre « Venez tous vous faire exploser par mes défenses », cherchait juste à trouver un prétexte pour m’éloigner de notre drapeau, que je ne défendais évidemment plus.

Sans un mot, Ren passait déjà à l’offensive et utilisa un souffle d’air pour balayer la zone devant lui. Cherchait-il à déjouer tous les pièges, ou visait-il la magicienne ? La seconde solution était en premier lieu, la plus évidente. Je ne voulais pas qu’on en vienne à s’attaquer à unE mage, mais en nous invitant tous à venir l’affronter, on ne pouvait plus dire qu’elle cherchait de son côté à éviter l’affrontement. Laissant tomber mes principes pour me diriger vers le but de cette épreuve, j’en venais à réfléchir à quelques solutions barbares pour mettre à mal la colline ennemie. Mais il y avait toujours le drapeau à défendre, et je me faisais une priorité d’accomplir au moins cette mission jusqu’au bout. Encore une fois, je me sentis obligé de causer avec mes coéquipiers :

« Piège ou pas piège, on s’en fout en fait. On attaque la magicienne à distance sans chercher à pénétrer dans la colline. Dès qu’elle est KO, on passe aux courses. Si on peut exploser tous les pièges en plus, c’est un super cadeau. Je retourne au drapeau parce qu’il est un peu seul et que j’aime pas ça. » Ah ouais, j’avais oublié de leur dire un truc : « Et félicitations pour le combat. Vous venez de nous faire gagner la troisième épreuve. »

Juste après, j’augmentai considérablement la densité en oxygène dans la zone autour du drapeau. La saturation arriva très rapidement, formant une zone si dense en oxygène que l’air extérieur ne pouvait plus y pénétrer. Je fis craquer trois allumettes et observai à peine les flammes que je les envoyais foutre le feu à ma grosse boule d’air. Je me demandais si j’allais pas exploser le drapeau avec, mais c’était le cadet de mes soucis : tant qu’il restait un morceau de tige de fer qu’on pourrait fièrement ramener à notre camp, j’étais satisfait. Après mon lancer dont l’accomplissement signifierait une magnifique détonation qui pulvériserait la zone sur quelques mètres, je repartis à toute vitesse vers notre drapeau, utilisant ma propre magie pour accélérer mes pas en les allongeant. Désolé les gars, je vous laissais encore une fois tout le boulot. Mais le prix d’une victoire plus certaine était à ce prix, et je n’avais pas envie de payer. Comment se faire passer pour un perfectionniste à la place d’un hypocrite lâche ?

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Dim 4 Nov - 2:26

Silencieusement, je marchai en direction de ma cible, attentif aux directions que Shiro me donnait. Seulement, je n’avançai pas très loin avant de saisir qu’il y avait un problème. Me figeant dans mes pas, mon regard oscilla entre le chemin devant moi et le ciel alors que j’hésitais sur la conduite à suivre. En me glissant dans le corridor creusé à même le sol de l’arène, j’avais eu l’intention de me faufiler jusque derrière le duo ennemi pour le prendre en sandwichs, Ren en avant et moi en arrière. Seulement, j’avais aussi eu l’intention de suivre ce qui se passait grâce à mon ouïe. Malheureusement, le sable étouffait le bruit et tout ce qui me parvenait était des sons indistincts. Normalement, cela n’aurait rien eu de très dramatique. Seulement… si je ne pouvais savoir ce qui se déroulait, je ne pouvais pas non plus savoir si Ren avait besoin de mon aide. Et si le chevalier bigleux paniquait de ne plus voir où nous étions et qu’il se mettait à paniquer? Ses mouvements deviendraient bien plus imprévisibles, et le danger qu’il présentait serait décuplé... Mon équipier était puissant, j’en avais bien confiance. Mais Harlie l’était tout autant. Depuis le début, je l’assistais, couvrant ses arrières lorsqu’il attaquait. Nous nous étions battus en duo et jusqu’à maintenant, notre duo fonctionnait étonnamment bien. Saisir ma chance pour prendre nos adversaires par surprise valait-il vraiment la peine de ne pas être là pour soutenir Ren? Ren…. Pourquoi m’inquiétais-je pour lui? Cela ne me ressemblait pas.

Seul. Depuis combien de temps est-ce que je voyageais seul, combattais seul, survivais seul? Enfin, seul si on excluait Shiro. La règle numéro de la survie était de ne jamais s’attacher, de ne jamais s’inquiéter du bien-être de qui que ce soit avant le sien. Cette règle, je l’avais appliquée depuis la disparition de mon mentor, ne m’attachant pas aux autres enfants du village, me concentrant seulement sur mon entraînement. Le seul auquel je confiais mes pensées, c’était celui avec qui je partageais le même esprit. Dur de faire autrement quand il savait tout ce que je pensais. Ma solitude actuelle me satisfaisait parfaitement, même si elle pesait parfois un peu trop lourdement sur mes épaules. La façon dont mon maître m’ébouriffait les cheveux me manquait, tout comme l’étrange façon dont Serenity se roulait sur elle-même lorsqu’elle riait. Avant d’être séparés d’eux, jamais je n’aurais imaginé que penser me de me remémorer des souvenirs à leur sujet me procurerait de la douleur. Je n’aimais pas la souffrance. Du coup, je m’étais promis de ne jamais m’attacher à quelqu’un d’autre. De toute façon, j’avais Shiro et même si celui-ci s’amusait régulièrement à mes dépens, il me comprenait. Pour cela j’avais pris l’habitude de mettre une barrière invisible entre les autres et moi, afin d’éviter le risque de créer des liens avec des personnes et de les perdre à leur tour. Certes, j’étais poli, raisonnablement social et je ne repoussais pas les gens. J’étais plus subtil que cela dans ma solitude. Tout en restant social, je réussissais toujours à éviter de donner des détails trop personnels, de façon à ne créer que des relations superficielles et à éviter aux autres de s’impliquer dans ma vie. Je ne me souciais que de ma personne et c’était ainsi depuis longtemps.

Pourtant, laisser Ren se débrouiller seul alors que je me faufilais dans la tranchée me semblait incorrect. Avais-je fait une erreur? Était-ce le fait d’avoir combattu avec lui qui m’avait poussé à ne plus ressentir que de l’indifférence à son égard? Peut-être était-ce la faute du sourire apaisant qu’il portait quasiment en permanence ou du fait qu’il soit gentil à l’excès. Avec un soupir, je tournai les talons et revins à mon point de départ. Il était inutile de transiger plus longtemps, je ne pourrais ce sentiment qui m’oppressait lorsque je m’imaginais un Ren blessé. Dans mon esprit, j’entendais Shiro me traiter d’idiot, me dire d’ignorer le « baka qui se baladait avec une aiguille géante » et de continuer, d’aller chercher le drapeau discrètement afin d’obtenir tous les honneurs. … Aussi rapidement qu’il avait commencé à parler, il se tut, comprenant son erreur. Moi qui pensais qu’il me menait derrière le mage de soutien adverse… Voler la victoire en laissant tomber les membres de mon équipe… Pensait-il vraiment que c’était mon genre? Certes, je devais admettre que s’il n’y avait pas eu Ren, je n’aurais eu aucun scrupule, mais… En même temps, c’était justement pour cela que Shiro avait tenté de me manipuler. Si j’appréciais bien la compagnie du jeune homme, ce n’était pas son cas. Il le trouvait probablement trop tendre… Avait-il réellement oublié que le Dragon Slayer du Ciel avait prouvé qu’il n’était pas si calme qu’il en avait l’air en passant à deux doigts d’attaquer l’organisateur du tournoi suite à la première épreuve?

… Poussant un soupir devant le comportement de celui qui parasitait mon cerveau, je tendis les mains vers le haut de la paroi la plus près de moi, fléchissant les genoux pour prendre de l’élan. Bondissant, mes doigts se refermèrent sur le rebord du mur et je me soulevai à la force de mes bras. Posant mes avant-bras sur le sol de l’arène, je pris conscience de ce qu’il se passait et mes yeux s’écarquillèrent devant le spectacle. Visiblement, j’étais sorti de ma cachette juste au bon moment. Fasciné, j’admirai l’adresse de Ren alors qu’il sauta du bras d’Harlie sur lequel je n’avais pas la moindre idée de comment il était monté. Juste un peu avant de tirer ma Suna no Tama, j’avais cru le voir bondir, mais je croyais qu’il cherchait à éviter l’attaque, pas à… sauter sur la main! Je ne savais toujours pas la signification exacte du nom de « Dragon Slayer du Ciel » désignant sa magie, sauf que la façon dont il bougeait alors qu’il était dans les airs me renseignait sur la partie « Ciel ». Le jeune homme au teint hâlé semblait se mouvoir aussi bien dans les airs que s’il avait été sur Terre. Puis, toujours en suspension, il fit un mouvement de bras qui sembla projeter deux grands tourbillons de vent sur le duo adverse. Comme des ailes. Ne voyant toujours rien à cause de la technique que j’avais utilisée, le chevalier à la vue déficiente fut durement touché par l’attaque alors que le blond ne vit rien arriver, ce qui lui valut un vol plané.

Voyant que l’attaque de mon équipier avait dissipé ma sunaarashi, je me remis sur mes mains et grimpai hors de ma cachette. Lucian était visiblement hors d’état de continuer la partie, mais ce n’était pas le cas de celui que j’avais affronté lors de la deuxième épreuve. Il allait encore continuer à leur donner du fil à retordre… Ou peut-être pas. Rapidement après avoir constaté l’état de son équipier, il fit un signe aux arbitres, montrant qu’il se rendait. À cette constatation, mon regard se durcit considérablement. Plaisantait-il? Certes, il ne pourrait plus bénéficier de soutiens, mais cela ne voulait pas dire qu’il ne pouvait plus se battre… Réalisait-il qu’il abandonnait la dernière membre de leur groupe, la forçant à combattre seule? Ce genre de comportement… je ne m’attendais pas d’une telle absurdité de la part d’un futur membre des forces de l’ordre. De ma part, cela n’aurait pas été surprenant. Après tout, je n’étais qu’un vulgaire mage solitaire sans attaches ni morale, du moins dans l’œil de la majorité des gens. Mais un chevalier runique? Le comportement d’Harlie me dégoûtait. Sauf qu’évidemment, ce n’était pas comme si je pouvais y faire quoi que ce soit… Je me rapprochai de Ren, souhaitant voir s’il avait une idée pour la suite. Il ne peut-être plus qu’une personne dans le camp adverse, mais… cela ne voulait pas dire que la partie était gagnée. Vigilance constante!

Comme pour se moquer de mes pensées, quelque chose commença à s’enrouler autour de ma cheville et instinctivement, je bondis en arrière, tombant sur le sol. Néanmoins, j’avais tout de même réussi à éviter la… chaîne? D’où était-elle sortie? Plus important encore… où était passée mon espadrille!!? L’instant suivant, la chaîne surgit de nouveau du sol pour s’enrouler une nouvelle fois autour de ma cheville, me tirant ensuite vers le terrain adverse. Grimaçant à cause de la tension subie par ma jambe, je parvins de peine et de misère à me plier en deux, saisissant avec difficulté la chaîne d’une main afin de diminuer la douleur qui commençait à envahir ma cheville. Constatant à la dure que le sol de l’arène n’était malheureusement pas aussi plat qu’il le semblait au premier regard, je murmurai « Sabaku Fuyū... » n’ayant aucune intention de sentir les bosses du terrain plus longtemps. Le sable sous moi me souleva légèrement du sol et je continuai d’être traîné vers le camp adverse, mais un peu moins rudement. Quelques instants plus tard, la chaîne libéra brusquement ma cheville avant de plonger de nouveau dans le sol et je faillis perdre l’équilibre avant de me rétablir à la dernière minute grâce à mon nuage de sable.

Curieux, je regardai autour de moi. Sans surprise, Ren se tenait à mes côtés, ayant probablement été transporté de la même manière. Ce qui me fit froncer les sourcils, ce fut de voir que Blaid était également là. Sa présence ne pouvait signifier qu’une seule chose : la mage adverse avait assez de puissance magique pour manipuler ses chaînes… sur la surface entière de l’arène. Sinon, elle n’aurait pas pu se rendre jusqu’au fumeur. Sauf que si c’était le cas, pourquoi n’était-elle pas intervenue plus tôt pour aider les garçons? Pire encore, si elle ses chaînes pouvaient se rendre jusqu’à notre camp… qu’est-ce qui l’empêchait de se saisir de notre drapeau en ce moment même? Ce fut seulement à ce moment que je réalisai l’ampleur du problème. Si nous reculions, il n’y avait aucun doute possible si le fait que la jeune femme nous en empêcherait. Si nous avancions, nous devrions faire face à ses runes. Et finalement, si nous ne faisions rien… Notre drapeau se ferait capturer. Bref, il ne nous restait qu’une seule solution: mettre hors de nuire la jeune femme avant qu’elle ne puisse toucher à notre drapeau. Évidemment, il était hors de question de s’avancer dans la zone devant nous, celle-ci étant probablement truffée de runes. Passer par la voie des airs était une stratégie intéressante, mais je n’arrivais pas à me souvenir si un contact physique avec les runes était nécessaire pour déclencher celles-ci. Par conséquent, il ne nous restait plus qu’à attaquer à distance. Un peu avant de partir, Blaid nous avait justement suggéré une idée assez destructrice, mais plutôt intéressante. Faire tout sauter.

Ren, qui était probablement arrivé à la même conclusion, prit une grande inspiration avant de relâcher un véritable tourbillon de vent vertical sur le terrain. Un sourire s’afficha sur mes lèvres, un peu impressionné malgré moi. Levant une main vers le ciel, je concentrai ma magie pour créer une assez grande quantité de billes au-dessus de la zone probablement piégée… et de la mage qui était à l’intérieur. Ce faisant, j’écoutai Blaid parler, acquiesçant lorsqu’il parla de retourner prendre soin de notre drapeau et fronçant les sourcils lorsqu’il nous félicita. Certes, nous avions une certaine avance, mais cela ne voulait pas dire que la partie était gagnée. Après tout, la mage utilisant la Chain Magic avait sûrement une idée derrière la tête en nous amenant tous au même endroit… Allumant quelques allumettes, le mage de l’air les lança dans les airs, allumettes qui semblèrent soudainement exploser alors qu’elles furent probablement alimentées en oxygène. Quant à moi, je visai la partie n’ayant toujours pas été touchée et retournai ma paume vers le ciel, mes billes de sables s’abattant sur le sol comme une pluie de grêlons.

« Suna Shigure! »

Immédiatement après, j’enlevai l’espadrille qui me restait, la soupesant quelques secondes avant de l’envoyer devant moi. Si nous avions détruit toutes les runes, il ne se passerait rien. Sinon, il faudrait improviser. Je n’avais toujours pas désactivé le nuage de sable sur lequel j’étais et dans le pire des cas, nous pourrions toujours utiliser la voie des airs. Seulement… je n’étais toujours pas certain que cela tromperait les runes. Enfin, qui vivra verra…

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Dim 4 Nov - 12:34

Les chevaliers runiques étaient sans nul doute de grands experts de la magie des runes, ils en connaissaient les forces comme les faiblesses et savaient généralement comment en tirer profit. Alors, ils disaient à qui voulait bien l'entendre que les runes une fois posées étaient indestructibles en omettant un sacré détail, ce n'est qu'une fois pris au piège qui les extrêmements dur de les détruire. De ce fait, Luvinia ne s'attendait pas à un tel coup d'éclat et regarda l'ensemble de ses runes partir en fumée.

Une seule de ses runes resta en place, celle qu'elle avait disposé autour du drapeau et d'elle-même, tant qu'elle serait debout personne ne pouvait prendre ou causer de dommage au drapeau. On pourrait croire que les jeux étaient fais, mais sous-estimer la femme soldat serait un bien mauvais choix. Cela dit, elle laissa volontairement Blaid s'enfuir, elle s'en sortira probablement mieux contre deux mages qui ont déjà dépensé pas mal d'énergie que s'ils avaient le pirate en pleine forme avec eux. Puis, la présence du mage à la barbichette l'aurai déconcentrée.

Maintenant que le terrain était ravagé elle pouvait se battre sans retenue, ses chaînes ne pouvaient pas juste attraper des gens, elles faisaient aussi de joli "BOOM". Elle envoya donc trois chaînes sur Ren et Onyx, chaînes qui grâce à son habileté au combat pouvaient poursuivre leur cible en puisant dans son énergie.

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Attaquants vaincus :
Lucian 2.600 PM Magie des runes + Dancer
Harlie 3.300 PM Magie des runes + Gigantisme

Défenseur :
Luvinia 3.000 PM Magie des runes + Magie des chaînes

Bonus bourrin : Car parfois la subtilité ne sert à rien +20 PM chacun (admirez la rime ~)

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Mer 7 Nov - 19:12

Qui avait dit qu’être bourrin ne servait à rien ? Je ne le savais pas, mais il avait tort, dans certaines situations, la force brute primait sur tout le reste et il semblerait qu’à trois contre un, ce soit la bonne solution. Néanmoins, j’avais sous-estimé la puissance défensive des runes, ou alors, elles étaient en trop grand nombre pour que tout soit détruit d’un coup. Nous avions pourtant chacun utilisé une technique pour en finir rapidement: Blaid avait concentré l’oxygène avant de faire exploser la zone avec des allumettes, Onyx avait mitraillé le sol de grêlons de sable et j’avais lancé une tornade horizontale sur la zone. Il ne semblait rester que notre dernier opposant et le drapeau qui devait encore être protégé, mais plus pour longtemps si nous finissions le travail en moins de temps qu’il ne le fallait pour le dire. Sauf que quelque chose venait de contrarier ce plan, Blaid décidait de retourner avec le drapeau au cas où elle parvienne à le récupérer avec une de ses chaines, ce n’était pas idiot comme réflexion, néanmoins, je pensais qu’il ferait mieux de rester avec nous. Après tout, il avait réussi à perturber cette jeune militaire, il pourrait bien continuer le temps de lui ravir le drapeau, sans compter qu’Onyx et moi avions utilisé pas mal de notre énergie et je commençais à le sentir maintenant que les échanges s’étaient calmés et avaient repris un rythme lent. Bah, au final, ce serait une victoire totale du mage de sable et moi, surtout que notre duo fonctionnait plutôt bien depuis le début, autant poursuivre sur cette lancée.

Notre adversaire se décidait enfin à passer à l’action et faisait danser ses chaines pour nous atteindre. Je me demandais quelles étaient les caractéristiques de ces dernières, elles pouvaient servir de grappin, vu qu’elles nous avaient tous tirés jusqu’ici, mais était-ce leur seule utilité ? Je ne connaissais pas cette magie dans les moindres détails, même si j’adorais me renseigner sur tous les types de magies existants, leurs secrets et leurs spécificités m’étaient pour la plupart inconnus. Comme je le disais souvent, la connaissance était une force qui pouvait tout changer dans le déroulement d’un combat. Ne pas savoir était une entrave dans l’avancée de mes pas et je n’aimais pas cela. Quoi qu’il en soit, elle ne savait pas une chose, Vernier était toujours actif aussi bien sur Onyx que sur moi. Certes, ma magie se faisait drainer petit à petit, mais elle assurait un renversement de situation favorable au cas où le besoin s’en ferait sentir. Éviter les chaines devenait un jeu d’enfants avec une vitesse supérieure à celle à laquelle elles étaient lancées, maintenant il fallait trouver un moyen de les bloquer ou de les neutraliser. Je restais immobile afin que les chaines me foncent dessus puis j’esquivais d’un bond sur le côté dans l’espoir qu’elles restent bloquées dans l’obstacle derrière moi. Mon coup avait tout simplement échoué, puisqu’une explosion avait eu lieu au moment de l’impact, m’éclairant un peu plus sur les propriétés de ces chaines.

Toutefois, j’avais toujours le même problème, comment l’atteindre si elle ne sortait pas de ses runes ? Sa maîtrise des chaines était vraiment épatante, elle ne me laissait même pas le temps de réagir ou de communiquer avec Onyx pour prendre en place un plan de secours. Je devrais donc me débrouiller seul et j’allais devoir prendre des risques, ce que je n’aimais pas spécialement faire puisque si j’étais inconscient, je ne pourrais plus soutenir Onyx, ni le soigner si ce cas se présentait. Une idée lumineuse atterrissait finalement dans mon esprit et j’allais devoir trouver le bon timing pour l’exploiter. J’esquivais ses chaines une fois de plus et d’un mouvement vif, je les agrippais avant de tirer dessus de toutes mes forces. Si je ne pouvais pas venir à elle, elle viendrait à moi et dans le cas où mon plan était un franc succès, je préparais de mon autre main, un Tekken pour recevoir la jeune femme et ainsi neutraliser la dernière de nos opposantes, ce qui signifierait la victoire tant méritée.

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Mar 13 Nov - 23:43

Il me fallut quelques secondes à pleine vitesse (boosté avec mes propres bottes d’air sous pression, okay) pour rejoindre le camp opposé, notre camp, où flottait encore notre drapeau, aussi insouciant que pouvait l’être un innocent bout de tissu attaché à une barre de fer. Sa présence me réconfortait, la magicienne n’avait pas cherché à nous le piquer avec son pouvoir ; je n’allais pas lui laisser le temps de s’en prendre directement à notre drapeau.

Non, je n’étais pas un lâche. Non, je ne fuyais pas un combat certainement rendu difficile par des runes écrites partout. Il fallait quelqu’un pour jeter un coup d’œil, et accessoirement, protéger ce foutu drapeau. Même si ça paraissait inutile, il fallait que quelqu’un remplisse le job, surtout avec les capacités qu’elle avait présenté. Les deux autres étaient chauds bouillants, certainement plus doués que moi, ils parviendraient facilement à déjouer les fourberies de ma dame Chevalière. Ils étaient pas plus cons qu’un autre à ce que je sache. Même si ça me faisait chier de rester accroché à mon bout de colline comme d’un pauvre à son pécule, même si ça me démangeait d’aller prêter main forte à mes camarades, il fallait que je reste ici et que je fasse gaffe à ce qu’on ne se fasse pas bêtement éliminer de l’épreuve parce qu’on ne faisait pas assez attention à la cible qu’on devait impérativement défendre. Qui savait, les deux autres idiots de mage n’étaient peut-être pas totalement hors-combat et il faudrait quelqu’un pour être certain de ne pas se faire prendre en ciseaux comme les plus incapables des merdes. Il fallait que je temporise, que je me calme. On avait absolument besoin de moi ici pour être certain de ne pas perdre sur des coups vicieux, et mon utilité là-bas n’était pas si élevée : je le répétais, les deux autres devraient être capables de nous rapporter l’objet de toutes nos convoitises (du court-terme), ce qui rendait la présence d’un troisième gars totalement inutile. Peut-être qu’ils pédaleraient plus dans la semoule, peut-être qu’ils seraient blessés… mais bon, vu comment ils avaient transformé en pâté les deux autres mages, ils devaient pas être du genre à se plaindre parce qu’une écharde leur rentrait sous la peau.

C’était étrangement quand l’équipe adverse était réduite que je sentais que notre drapeau était le plus vulnérable. Preuve de cette réflexion, ma main gauche attrapa la hanse du drapeau pour être certaine qu’il ne s’envole pas comme un ballon de baudruche dans le camp opposé. Ouais… c’était bien comme ça, j’avais un peu la classe. Ma stature droite, tenant un drapeau comme si, en fier aventurier, j’avais posé le pied sur une quelconque terre sauvage dont la virginité ne demandait qu’à être colonisée. J’aimais bien poser ; fallait toujours prendre le temps de poser quand c’était la seule activité nécessaire. Ca fortifiait l’égo, comme une gratouille sur la tête d’un chat capricieux. Tandis que j’observais sereinement les efforts de mes coéquipiers, serrant dans ma main la froideur du métal, je me dis que je pouvais me permettre d’allumer ma pipe. J’aurais toujours l’air de poser, mais je ressemblerais plus à un fier aventurier bourgeois qu’un fier aventurier tout court. L’argument n’était pas assez valable pour empêcher l’herbe de brûler. Il y eut un petit craquement sec ; j’alimentai le feu par quelques bouffées avant que la fumée ne se lève. J’avais pas trop tassé les herbes, ça allait pas tenir longtemps.

Maintenant, j’avais la pose. Main sur le drapeau, l’autre tenant la pipe par le corps, le bec légèrement humecté de salive. Je pensais qu’avec une femme à la place de la pipe, j’aurais l’air encore plus classe. Je regardais les deux autres se démener tandis que je sifflotais gaiement ; j’aurais vraiment voulu les aider. Mais la prudence avant tout : ne rien tenter de crétin alors que le résultat serait le même. Ne jamais laisser de chance à l’adversaire quand on le pouvait, même si ça nécessitait quelques petits sacrifices du genre arrêter de risquer sa peau pour s’amuser à prendre des poses avec une pipe entre les dents. Je faisais avec ce que j’avais, hein ?

Ma pipe s’éteignit rapidement, comme prévu. Je lâchai un juron avant de verser un peu d’herbe dedans et en l’écrasant rapidement avec les branches de mes lunettes.

« Allez Titine, fais pas chier. »

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Mer 28 Nov - 6:16

Constatant que rien ne se passait, je déduis avec une logique impressionnante que notre entreprise consistant à nous débarrasser des runes de la jeune chevalière avait été un succès. Néanmoins, je doutais que ce soit suffisant pour vaincre la demoiselle. Après tout, même si nous n’avions plus rien à craindre des symboles magiques qu’elle avait posés, il lui restait toujours sa seconde magie, seconde magie plutôt embêtante. De prime abord, la magie de notre adversaire n’avait rien de très compliqué, constituant à se servir de chaîne pour attraper des objets ou pour frapper l’ennemi. Mais si la dame n’était pas totalement sans talent, quelques options additionnelles s’offraient à elle, dont celle de doter ses chaînes de particularités élémentaires, entre autres… S’il était passablement aisé de s’en sortir sans trop de mal après avoir été touché par une chaîne basique, se relever après avoir été frappé par une chaîne électrifiée était d’un niveau beaucoup plus élevé. Comme si cela ne suffisait pas, un adversaire avec une telle magie avait toujours tendance à essayer de garder ses ennemis à distance en les attaquant sans leur laisser de pause pour ne pas les laisser s’approcher, souvent peu à l’aise au corps à corps. Bref, si seulement elle pouvait choisir la même solution que le chevalier myope et abandonner, je sauterais de joie…

Une demi-seconde plus tard, des chaînes fonçant dans ma direction et dans celle de mon partenaire nous indiquèrent que non, la demoiselle ne cèderait pas aussi facilement sous la pression même si elle était seule contre deux et qu’elle venait tout juste de perdre un atout important. Il fallait admettre que la chevalière était courageuse, mais cela ne voulait pas dire que cela lui donnerait la victoire, malheureusement. La détermination était un sentiment admirable, sauf que ce ne serait pas suffisant… du moins, je l’espérais… D’un geste las, je levai mes deux mains devant moi, ne souhaitant pas prendre le risque de laisser les armes de notre adversaire m’atteindre. Ce faisant, je remarquai que mes bras me semblaient plus… lourds… qu’auparavant. Je fronçai les sourcils, n’étant soudainement plus aussi certain de moi que je l’étais encore quelques fractions de seconde plus tôt. Je croyais avoir un peu plus de temps… Ce combat ne devait pas durer plus longtemps… Me concentrant, je prononçai un « Suna no Kabe! » retentissant, un mur de sable horizontal se formant devant moi pour stopper les chaînes. Simple, efficace, rapide. Évidemment, je ne m’attendais pas à ce que les liens métalliques esquivent… ou explosent! Alors que deux des chaînes eurent le temps de changer leur direction à la dernière minute, s’élançant vers le ciel, la dernière d’entre elles heurta de plein fouet mon mur en produisant un son assez particulier : Boom!

Le souffle de l’explosion me projeta littéralement et j’atterris quelques mètres plus loin, le nuage de sable sur lequel je me tenais n’atténuant qu’en partie la rencontre brutale que je fis avec le sol. Gémissant, je roulai sur moi-même, posant mes deux mains au sol pour me relever. Il ne fallait pas que je reste là, les armes de la jeune femme allaient bientôt refaire leur apparition… Seulement… Mon corps entier m’élançait. Le pire, c’était que cela faisait un petit moment que je m’étais rendu compte que quelque chose n’allait pas, sauf que j’avais vainement espéré que mon corps tiendrait un peu plus longtemps… Dans le feu de l’action, j’avais commis l’erreur d’oublier de prendre en considération le fait qu’enchaîner sort après sort n’était pas quelque chose qu’on pouvait se permettre sans conséquence. Beaucoup d’abrutis prétendaient que les mages n’utilisaient la magie que pour éviter de se battre au corps à corps et de s’épuiser… Une telle stupidité était aberrante… Les mages n’avaient rien à envier aux mercenaires, la magie étant une discipline aussi exigeante physiquement que n’importe quel art martial. Même si la source de notre magie nous venait d’un noyau magique à l’intérieur de notre corps, il ne fallait pas oublier que c’était en passant par notre corps que nous pouvions projeter nos sorts. Sans une endurance physique suffisamment élevée pour supporter la puissance déployée, le corps n’arrivait tout simplement pas à suivre le rythme. J’ignorais ce qu’il en était de notre adversaire et de Ren, mais je me doutais que je n’allais pas réussir à tenir bien plus longtemps, même s’il nous suffisait de tendre la main pour saisir la victoire…

*Alors pourquoi tu ne laisses pas tomber? Pour le bien du gamin trop gentil et du fumeur à lunettes? Tu t’en fiches complètement et tu le sais parfaitement… Alors dis-moi, Roi, pourquoi tu n'abandonnes pas comme le lâche que tu es?*

*Tsss…*

Comme si je pouvais raisonnablement accepter de perdre contre des chevaliers runiques… Je ne me rappelais même plus quand j’avais commencé à éprouver du mépris pour les représentants du conseil de la magie, chevaliers runiques ou simples agents. Cependant, je me souvenais très bien de la raison pour laquelle je ne les appréciais pas… Bien que mon village natal était relativement isolé, des chevaliers runiques y venaient de temps en temps, en mission ou pour quelques raisons obscures qu’ils ne dévoilaient jamais. Comme tous les jeunes, je les regardais de loin, admirant leur armure étincelante et les imaginant combattre des monstres et de vilains mages noirs comme dans les histoires. Sauf que le jour où j’avais eu besoin d’aide, lorsque mon maître était parti, aucun n’avait daigné m’écouter. Même après quelques années sans nouvelles de lui, ils avaient continué d’ignorer mes requêtes, disant qu’un homme d’un trentaine d’années pouvait très bien se débrouiller par lui-même… Pourtant, je ne demandais rien de difficile, seulement de le mettre dans leur registre des personnes disparues ou bien de s’informer auprès de leurs collègues au cas où ils l’auraient vu… Retrouver quelqu’un de disparu n’était apparemment pas un accomplissement assez spectaculaire pour les intéresser et ils préféraient se soûler dans la taverne de la famille Hanami, rêvant de célébrité et d’importance. Pathétique… Il était absolument hors de question que je perde contre des chevaliers runiques, qui qu’ils soient!

Entendant un sifflement, je roulai sur moi-même, profitant du sort de soutien que Ren maintenait toujours sur nous pour éviter de peu d’être touché par les chaînes qui frôlèrent le sol avant de faire demi-tour vers ma direction. Jurant, je me relevai en maudissant mes muscles endoloris et me mis à courir en direction de la demoiselle, réussissant à courir juste assez rapidement pour tenir les chaînes à distance. Néanmoins, courir ne les ferait pas disparaître… Les yeux baissés vers le sol pour être certain de ne pas trébucher, je continuai de courir encore un moment, mon souffle devenant de plus en plus court. Je ne pouvais pas continuer ainsi… Prenant ma décision, je changeai brusquement de direction, évitant de justesse les liens de métal qui me suivaient et me dirigea vers leur maîtresse. Elle voulait jouer avec des explosifs? Il était temps qu’elle apprenne que ce n’était pas sans dangers… J’observai avec un plaisir malsain la surprise s’installer sur le visage de la mage alors que je m’approchai de plus en plus d’elle, ne montrant aucun signe de changer de direction ou bien de ralentir. Sans doute pensait-elle que j’avais l’intention de l’attaquer… Sauf qu’il n’y avait rien de plus faux. C’est sans intenter le moindre geste hostile à son égard que je passai une dizaine de centimètres à sa droite, me retournant après un mètre, les deux mains tendues devant ma personne.

« Suna no Kabe! »

Juste avant que mon bouclier de sable ne s’élève devant moi, je vis Ren qui tenait des chaînes d’une main, un étrange orbe dans l’autre main. Cela me fit sourire, soulagé que même si mon idée ne fonctionnait pas parfaitement, Ren puisse donner le coup final. Quant à moi... Les chaînes me suivaient de si près que j’étais persuadé qu’elles n’allaient pas pouvoir éviter de percuter mon bouclier et exploser… juste derrière la jeune femme. Je n’étais pas naïf au point de croire que mon sort me protègerait entièrement de l’explosion, mais j’entretenais tout de même l’espoir qu’il me protégerait suffisamment pour que je sois encore apte à combattre. Mais même si ce n’était pas le cas… La jeune femme ne pouvait possiblement résister à l’explosion de deux de ses chaînes ET de l’attaque de Ren, si?

Spoiler:

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Lun 3 Déc - 20:24

Se battre sans retenue rimait aussi avec se battre à corps perdu. Mine de rien Luvinia s'approchait dangereusement de l'état de fatigue de ses deux adversaires. Après avoir posé tant de runes, créer des chaînes si longues qu'elles en traversaient le terrain, quoi de plus normal ? Elle donna donc tout ce qu'elle avait dans ses attaques explosives sachant que ça serait les dernières.

Pourtant, Ren et Onyx lui tenaient toujours tête. Le Dragon Slayer avait beau tirer sur la chaîne de la femme soldat, tant que de son côté elle tentait de la faire disparaître en la ramenant dans la paume de sa main le duel de force stagnait. Pendant ce temps le mage de sable avait champ libre pour mettre son plan a exécution. L'explosion qui en découla mit la militaire hors de combat et le rouquin aussi au passage, son bouclier n'ayant pas entièrement pu le protéger.

Au final, c'est grâce au fait d'avoir toujours un coéquipier en pleine forme que l'équipe des mages l'emporte sur celle des militaires. Le drapeau n'attendait plus qu'eux, ou plutôt celui des trois qui auraient encore assez la forme pour grimper le chercher.

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Info : Victoire de l'équipe des mages. A vous de conclure le topic avant de venir demander vos récompenses Wink

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Sam 8 Déc - 19:26

Les chaines sifflaient, tels des serpents prêts à sauter sur la moindre ouverture pour mordre à mort leurs adversaires qui n‘étaient autres qu’Onyx et moi. Je ne voyais pas comment ce dernier s’en sortait, j’étais bien trop occupé à esquiver les assauts qui m’étaient destinés. Toutefois, je sentais qu’il devait être dans le même cas que moi, la dépense d’énergie dans Vernier se faisait sentir de plus en plus, je commençais à avoir mes membres plus lourds, comme s’il y avait des interférences, ce qui n’était pas bon signe. Mes réserves magiques s’épuisaient bien plus rapidement que je ne l’avais imaginé et pourtant, notre adversaire ne semblait pas prête à abandonner, malgré le fait que sa magie lui pompait son énergie à elle aussi. Je n’avais pas le choix, Blaid était parti, Onyx était hors de portée, j’allais devoir agir seul pour m’en sortir et j’avais un plan qui tenait la route tout en passant par-dessus l’obstacle des runes.

La mage chevalier envoyait encore une fois ses chaines explosives et je me décalais in extremis avant de saisir ses chaines d’une poignée de fer. Heureusement pour moi, elles ne pouvaient pas être électrifiées, sinon, je l’aurais sûrement senti passer et j’aurais été inapte à poursuivre l’épreuve. Je tirais dessus de toutes mes forces pour qu’elle sorte enfin de sa protection runique, ensuite, je pourrais enfin la neutraliser et nous pourrions terminer cette épreuve. Néanmoins, un problème se posait, j’avais beau tirer comme un forcené, rien n’y faisait, je ne parvenais pas à la faire bouger d’un millimètre, elle luttait pour ramener ses chaines. L’état de faiblesse dans lequel j’étais n’arrangeait en rien la situation puisque je ne pouvais pas forcer davantage, sans compter que Vernier allait lâcher d’une seconde à l’autre si j’en croyais les perturbations dans les effets du sort. Finalement, Onyx réagissait de son côté et j’avais juste le temps d’apercevoir une explosion proche de notre adversaire avant de voir les deux se faire expulser par le souffle.

_ Onyx !

Je lâchais les chaines, surtout parce que cela ne servait plus à rien étant donné que leur propriétaire était assommée, puis je me dirigeais vers le rouquin afin de vérifier s’il n’était pas blessé. Mes mains s’auréolaient de lumière pour constater que le mage des sables ne craignait rien, le choc avait dû être un peu trop puissant ou il avait été trop proche pour s’en tirer sans casse. Le but de l’épreuve était de prendre le drapeau adverse n’est-ce pas ? Je me dirigeais vers ce dernier avant de sortir la tige de la terre pour mettre fin à ce tournoi entre mages et chevaliers. La victoire nous était accordée sous le regard du capitaine, regard que je décidais d’affronter avant qu’il ne baisse lui-même la tête, montrant qu’il avait bien compris que j’avais encore du ressentiment envers lui. Ses chevaliers étaient très doués et ils formaient une équipe qui était bien complexe à neutraliser, si nous n’avions pas travailler en équipe dès le début, nous ne serions jamais arrivés à les avoir, je devais remercier Onyx et… En fait non, il n’y avait qu’Onyx qui m’avait donné un coup de main, Blaid était resté en arrière pour protéger le drapeau, du moins c’était ce qu’il nous faisait croire, au final, il n’avait strictement rien fait pour arracher cette victoire.

La tension du combat retombait et la fatigue la remplaçait aussitôt, faisant trembler mes jambes sous l’effort que je leur demandais pour tenir debout. Félicités par les chevaliers runiques spectateurs en compagnie des deux autres, j’étais obligé de m’asseoir si je voulais éviter de m’écrouler. Le combat avait été plus intense que je ne le pensais au final, il fallait dire que nous n’avions pas affronté n’importe qui, ils étaient les meilleurs de leur promotion et je savais pourquoi maintenant. Des magies redoutables lorsqu’elles étaient alliées entre elles, mais encore plus dévastatrices si jamais ils parvenaient à gagner suffisamment de temps pour former des runes. Heureusement que le blondinet et l’intello musclé n’avaient pas utilisé des runes eux aussi, sinon les pièges auraient été activés et nous aurions été blessés, avant de perdre lamentablement. De mon point de vue, j’avais bien utilisé mes sorts de Dragon, je ne les utilisais pas souvent à la chaine de cette manière, je préférais nettement soutenir mes alliés, mais pour le coup, se déchainer par moments faisait un bien fou. Après avoir été rassasié, je décidais de reprendre la route de Val pour rejoindre la guilde et je restais un dernier moment avec Blaid et Onyx pour leur dire au revoir, néanmoins, je n’avais même pas eu le temps de faire demi-tour que le mage des sables m’interpelait…

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Sam 22 Déc - 0:48

[Scusez du retard, je vais être normal. Plus ou moins.]

Quelques déferlements magiques et explosions plus tard, tout était terminé. Il suffisait de plisser les yeux pour savoir que la victoire penchait salement de notre côté. Trop loin pour pouvoir discerner les manœuvres de mes camarades de classe, je partais néanmoins du principe suivant : eux bougeaient, les autres non. Et l’immobilisme n’était jamais parvenu à avancer vers un drapeau pour se payer le demi-tour le trophée posé sur l’épaule. Donc je supposais rapidement que c’était nous qui allions gagner. Je voyais la silhouette de Ren sortir le bâtonnet d’une main qui avait intérêt à être triomphante. Mes yeux brillaient d’un « Bravo, petit gars » avant que je ne secoue ma pipe d’une main experte afin de débourrer la sortie. Je supposais qu’on avait gagné ; pas besoin au Chasseur de Dragon de parader devant une foule uniquement constitué de supporters de l’équipe perdante. Je haussai les épaules devant la victoire et tirai une latte qui s’envola par la suite dans les cieux.
A la tienne.

J’étais content qu’on ait pu gagner au nez et à la barbe de ces abrutis ; les Chevaliers Runiques des environs allaient devenir impitoyables avec les simples infractions des citoyens aux alentours. Et moi, je serais déjà loin, à gravir quelques sentiers rocailleux, à apercevoir quelques lignes d’horizons surplombant de vastes paysages, longer des falaises côtières en proie à la furie des éléments, ou encore en train de me noyer dans un pichet de bière d’où la mousse s’évaporait lentement. La belle vie, en somme. Je me figurais que si j’avais participé au combat, le résultat aurait pu être le même, mais j’aurais tâché mes habits et me serais défoncé à la tâche avant d’avaler le sol. De toute façon, gardien du drapeau, c’était une tâche très importante, quasiment obligatoire. Pouvait-on dire de la Chevalière qu’elle avait été inutile à défendre son côté de terrain ? Nop, certainement pas. Dans un match, ce n’était pas forcément ceux qui touchaient la balle qui jouaient. D’accord, j’avais choisi cette si importante fonction afin de ne pas trop me faire éclater la gueule, mais eh, mettons les meilleurs pions là où ils étaient les plus utiles. Histoire de maximisation des capacités de chacun. Je n’étais pas doué dans le combat frontal, j’aimais pas ça et j’arrêtais pas de frimer devant l’adversaire pour gagner du temps et trouver une stratégie (une fois sur deux, elle consistait à me retourner prestement et prendre la poudre d’escampette).

Au retour dans notre petit dortoir où on passa récupérer nos affaires, je félicitai le petiot et le rouquin. Ils avaient géré quand même le plus compliqué, ils avaient géré l’inconnu et les bosses, alors que j’avais géré le parterre. On sentit que chacun allait tranquillement partir dans son coin sans revoir les autres sauf si Dame Fortune avait envie de s’amuser devant nos expressions hagardes. Dans ce cas-là, on pouvait penser qu’elle n’avait vraiment rien d’autre à foutre. On eut un dîner de félicitations (l’ambiance était là, mais il y avait trois chaises qui manquaient à l’appel. Je devinai qu’elles auraient été remplies à un drapeau près). Mais une baisse de température lors du dernier repas des vétérans était un prix suffisant à payer pour avoir remporté la victoire. On avait son égo susceptible ou on l’avait pas (ou on l’avait vendu à un prix défiant toute concurrence). La nourriture tombait bien, l’alcool était débité plus rapidement qu’un pays en dette, et que l’eau plate reste dans sa cruche.

Ren partit. Je ne trouvai plus le rouquin mais je pouvais penser à juste titre qu’il était parti aussi, peut-être avec le brun au katana. Je profitais de l’excuse du train à telle heure afin de rester un peu et d’être logé aux frais de la princesse. J’allais encore rester quelques heures et j’espérais que je retrouverais cet imbécile de Jek perdu je ne savais où. On m’avait laissé gentiment le dortoir tant que je partais avant la nuit. J’étais tout seul sur une banquette, attendant l’horaire fatidique en jetant un œil intéressé vers la fenêtre et son soleil souriant. Je redressai mes lunettes d’un doigt, me calai sur l’oreiller, et je continuai à attendre.

Je fus pris d’un petit pinçon de mélancolie, comme si je regrettais déjà cette petite aventure. Je ne me comprenais pas cette sensibilité soudaine et grognai. Y avait-il une morale à ces trois petits jours passés à bonne vitesse, sous tension ? Sinon que rester derrière la ligne de front était toujours une bonne idée ? Je repensais surtout à la toute première épreuve.
Quelle terreur. Jamais, au grand jamais.
Je fermais les yeux pour effacer l’image, je les rouvris, j’étais de nouveau seul. Tout était bien. J’aimais bien la solitude. Je savais m’en satisfaire, je savais me draper de solitude, non pas par condescendance envers le reste du monde, mais plutôt par envie d’ermitage permanent. Ne jamais se mêler des affaires des cités, des mages, du Conseil, des Guildes. N’être utilisé qu’à flux tendu, que quand on avait besoin de toi, c’était le strict minimum afin de pouvoir subvenir à nos besoins, parce qu’on ne pouvait pas vivre dans un monde sans argent alors que c’était lui qui contrôlait tout, même les terres où l’homme n’était jamais allé. Tout ce qui était visible avait un prix, et le reste, on cherchait toujours où accrocher l’étiquette.
Puis dans ma tête, tout se mélangea. Le rouquin, le fric, Ren, le reste du monde, les Chevaliers Runiques, Jek. Et aussi moi. Je somnolais un peu, j’avais l’impression. Une bonne sieste, ça me ferait du bien. On pouvait dire que je n’avais pas fait grand-chose sinon dessiner des dizaines de petites runes un peu partout, mais l’adrénaline était retombée, et la victoire était dans la main. Le repos du guerrier en quelque sorte, le droit à l’apaisement.

Le ciel déclinait entre mes paupières mal refermées, je me grattai le coin de l’œil. Le soir retombait doucement et je sentais que l’activité du camp s’éteignait en même temps que le ciel. Je me levai, dérouillai mes muscles dans un étirement salvateur et balayai le dortoir vide d’un regard cerné. Il manquait deux personnes dans ce dortoir, c’était évident. Rester seul ici alors que la salle avait accueilli trois personnes, c’était un peu moche. Je sentais que je ne pourrais y dormir que si les deux autres revenaient. Les souvenirs nous laissaient toujours une drôle d’empreinte dans le bide ; j’étais étonné à quel point j’avais été marqué par ce petit concours étalé sur trois petits jours de rien du tout, et des habitudes que j’y avais déjà prise. Blaid, il était temps de se tirer. Quand le passé cherchait à vous faire des croche-pattes, il fallait aller demander de l’aide à l’avenir, un bon pote quand on savait bien lui parler. Mais avant, il restait une dernière chose à faire…

Quelques coups cognés sur la porte du dortoir où créchait Luvinia n’aurait jamais pu faire croire à cette dernière la promesse de la (superbe) image qu’elle avait eu devant elle pendant quelques secondes : un magnifique Blaid, les trois boutons du haut ouvert, le regard langoureux qui annonçait une cloque prochaine, une fleur (arrachée sans scrupule dans le fourré le plus proche) entre les dents, la pose du macho qui s’assume, et l’énergie dominante du mâle qui n’avait pas envie de dormir cette nuit-là.
La suite, vous la devinez.
Moi, en train de courir à travers tout le campement, quelques gardes au cul, sans oublier la marque de la main gravée au fer sur ma joue. Pour rajouter au spectacle, il ne fallait pas oublier le bagage à moitié défait, la nuit qui subjuguait les rares lumières encore allumées, ma course effrénée parce que je savais que le train n’allait pas m’attendre à cause de toutes mes conneries. Certes, déposer une rose au bord de sa fenêtre ou devant le pallier de sa porte aurait pu être de bon aloi, mais les romantiques étaient des homosexuels refoulés.

Je réussis à chopper mon train à la wonder. En gros, il avançait déjà en longeant le quai, je courus encore plus vite et sautai par la première fenêtre ouverte juste après y avoir fait passer ma valoche. La grande classe, comme d’habitude. J’étais en route maintenant vers des contrées lointaines et inconnues que je nommerais par le nom du meilleur pub de la région. C’était plus facile pour la mémoire.

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Jeu 3 Jan - 9:57

Gémissant légèrement, j’ouvris les yeux avant de les refermer immédiatement en réalisant la quantité de lumière qui m’entourait. Toute cette lumière n’était pas bonne pour ma tête qui pulsait douloureusement. Néanmoins, excepté ma tête, je me sentais exceptionnellement bien pour quelqu’un qui venait tout juste de se faire littéralement soufflé par une explosion alors qu’il n’y avait qu’un simple mur de sable entre cette dernière et moi-même. En fait, c’était étrange de n’éprouver que si peu de douleur puisque je me rappelais très bien à quel point le choc avec le sol avait été rude lorsque j’avais été projeté par le souffle de l’explosion. Juste après, un voile noir s’était abaissé devant mes yeux et j’avais perdu pied avec la réalité. Est-ce que quelqu’un m’avait soigné pendant que j’étais inconscient? Après avoir pesé le pour et le contre pendant quelques moments, j’ouvris de nouveau les yeux, les plissant en remarquant que j’étais positionné juste sous le soleil. Fichu astre à la… Me relevant sur un coude, j’observai mon entourage rapidement, cherchant à établir avec peu d’incertitude ce qui s’était déroulé pendant mon inconscience. Visiblement, je ne m’étais pas trompé en pensant que quelqu’un m’avait soigné si je m’en remettais aux quelques bandelettes de tissu que je sentais autour de mon front et à quelques autres endroits… . Parfait! Néanmoins, cela ne répondait pas à la question dont la réponse m’angoissait le plus, à savoir… Qui avait gagné? Est-ce que nous avions fait tout cela pour rien? Est-ce que j’avais échoué encore une fois, me montrant inutile jusqu’à la toute fin?

*Shiro… Qui a gagné?*
*Raaaaaaah!! Bon sang! Stupide Roi! Baka baka baka baka!*
*... Donc?*
*On a gagné, triple imbécile! Mais ça ne change pas le fait que tu es un profond abruti!*
*....*
*Ne dis pas rien!! Tu… tu… tu… Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter un Roi aussi idiot!?*

Refusant de réponde à celui qui partageait mon esprit, je me levai, cherchant du regard mes équipiers. Il ne fallait pas croire que je prenais offense des insultes de mon parasite, au contraire. Je savais pertinemment qu’il essayait de me dire, à sa manière, qu’il avait eu peur que je sois sérieusement blessé et de ne plus jamais recommencer. S’il avait été un autre que Shiro, cela m’aurait probablement ému, mais… Enfin, c’était Shiro, quoi! Le jour où j’allais m’émouvoir pour sa considération alors que c’était lui qui me plaçait dans la grande majorité des situations périlleuses dans lesquelles je finissais ne viendrait jamais. De plus… Était-ce si inconcevable que je sois prêt à être blessé afin d’atteindre mon objectif? Il ne fallait pas être stupide, je n’avais accepté le risque pour nul autre que moi. J’avais toujours été le genre de personne à préférer voir les gens être blessés pour me protéger que le contraire. J’excusais ce comportement en le mettant sur le dos de mon instinct de conservation trop développé. Shiro et moi étions en parfait accord sur ce point. Par contre… je n’étais pas invincible, le passé me l’avait démontré de façon plus qu’explicite. De façon trop explicite. Il fallait que je sache si ce qui était arrivé n’était qu’un accident qui ne se reproduirait qu’avec très peu de chances ou si j’étais réellement… faible. Seulement, Shiro ne pouvait comprendre cela. Essayer de lui expliquer que j’avais besoin de me prouver mes capacités était inutile, je le savais pertinemment pour avoir déjà essayé dans le passé. Cela n’était tout simplement pas dans son mode de pensée. Du coup, mieux valait l’ignorer, même s’il me hurlait des insultes. Pour l’instant, il fallait que je trouve Blaid et Ren...

C’est alors que certains officiels réalisèrent que j’avais repris connaissance. Comment avaient-ils pu le manquer alors que cela faisait plusieurs minutes que je m’étais levé, je l’ignorais, mais ils semblaient sincèrement surpris… Selon moi, c’était plutôt suspect, mais je préférais ne pas me poser de questions sur leur état mental, histoire de ne pas arriver à une conclusion fâcheuse. Rapidement, je fus mené auprès du mage de Quatro Cerberus et du mage à la pipe pour que nous nous fassions féliciter pour notre victoire. J’avais beau faire de mon mieux pour paraître aimable, je n’arrivais tout simplement pas à comprendre le raisonnement derrière ces félicitations. Ce n’était pas comme si nous avions décidé de participer dans ces Jeux pour le simple plaisir de compéter. Nous avions participé parce que nous avions été engagés pour le faire, tout simplement. Du côté des Chevaliers runiques, il y avait probablement eu un tas de préliminaires pour savoir qui allait avoir l’honneur de participer, tout cela pour que les élus perdent lors de la dernière épreuve. Je ne pouvais qu’imaginer ce que ressentaient nos hôtes alors qu’ils maintenaient un visage enthousiasme même s’ils avaient probablement plus envie de déprimer. En fait, je déprimais quasiment à leur place. Un banquet avec de l’alcool à volonté avait peut-être un certain attrait pour quelqu’un comme Blaid, mais pas pour moi. Je n’avais jamais vraiment aimé me saouler, ni manger de la nourriture qui avait été préparée par quelqu’un d’autre. C’était bien sympathique, mais tout ce dont j’avais hâte, c’était de pouvoir me libérer sans offenser qui que ce soit et d’aller voir s’il y avait bel et bien une plage que je pouvais squatter près de la base…

Après ce qui me sembla être des heures, le repas de « victoire » se termina enfin et nous nous retrouvâmes libres de faire ce que nous voulions. Blaid avait visiblement envie d’aller cuver son vin quelque part, probablement dans le même lit qu’une des filles de la base. Ren, quant à lui, nous dit ses adieux avant de se diriger vers la sortie de la base. Quant à moi… Je ne savais pas vraiment ce dont j’avais envie. J’aurais bien aimé me trouver un coin tranquille pour dormir avant de repartir le lendemain matin, sauf que… Depuis que le mage au katana avait mentionné le nom de sa magie, cela n’arrêtait pas de me tourner dans la tête. Pourfendeur de Dragon… Bien que je savais maintenant à quoi ressemblait cette magie, cela ne me disait pas plus quel en était le but. Je pouvais pardonner beaucoup de choses, mais les meurtres inutiles me répugnaient plus que tout, surtout ceux d’animaux. Oh, il ne fallait pas croire que je comparais les Dragons aux animaux, loin de là. Seulement, il n’y avait jamais de limites à la l’imbécilité humaine, spécialement lorsque les hommes se pensaient supérieurs à toutes les autres espèces. Je pouvais admettre qu’il arrivait que chasser devenait une question de survie, mais la plupart du temps, les chasseurs ne chassaient que pour le plaisir, la richesse ou la gloire. Ren ne m’avait pas semblé être ce genre de charognard, mais cela ne voulait rien dire. Après tout, les apparences sont souvent trompeuses… Hésitant toujours, je finis par transiger en faveur de l’interrogatoire et interpellai Dragon Slayer du Ciel. Je ne voulais pas paraître accusateur… sauf que j’étais un peu malgré tout, anxieux de sa réponse.

« Ren? Dis-moi… Tu voulais dire quoi lorsque tu disais que tu étais un Dragon Slayer? Est-ce que tu en as déjà vu un? Mais surtout... As-tu réellement déjà taché tes mains du sang d’un Dragon? »

Spoiler:

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Jeu 3 Jan - 20:48

_ Ren? Dis-moi… Tu voulais dire quoi lorsque tu disais que tu étais un Dragon Slayer? Est-ce que tu en as déjà vu un? Mais surtout... As-tu réellement déjà taché tes mains du sang d’un Dragon?
_ Jamais !

Aussitôt que cet unique mot sortait de ma bouche, je regrettais de l’avoir prononcé, du moins, c’était surtout le ton avec lequel j’avais parlé qui me mettait mal à l’aise. Onyx ne semblait rien savoir de l’origine de ma magie et il en était de même pour de nombreuses personnes, je ne pouvais pas lui en vouloir de penser à tort que la signification mot à mot de ma magie en était le but principal. En effet, j’étais un Dragon Slayer, un Pourfendeur de Dragons, un mage destiné à rivaliser avec un Dragon jusqu’à même pouvoir le tuer. Pourquoi nos parents nous avaient-ils appris une telle magie alors qu’ils étaient eux-mêmes la cible de cette dernière ? C’était à n’y rien comprendre et cette question resterait sans réponse tant que je n’aurais pas retrouvé ma mère. Néanmoins, je devais approfondir ma réponse pour le mage des sables qui n’allait pas comprendre pourquoi j’avais une telle réaction.

_ Je… je suis désolé, je n’aurais pas dû m’emporter. Contrairement à ce que signifie ma magie, je n’ai jamais touché à un Dragon de cette manière. En réalité, les Dragons Slayers sont les enfants de Dragons, nous ne pourrons jamais leur faire du mal. Mais il faudrait peut-être que je t’explique tout en détails pour que tu puisses comprendre.

Je prenais une longue inspiration tout en réfléchissant aux termes que j’allais utiliser, il fallait dire que c’était la première fois que je racontais cela à un parfait inconnu, enfin, pas tout à fait, puisque nous avions combattu l’un à côté de l’autre, mais je n’en savais pas plus sur lui. Pourtant, quelque chose me disait que je pouvais lui faire confiance, que contrairement à Blaid, il méritait d’avoir les réponses à ses questions. C’était une sensation étrange pour moi, j’allais livrer une partie de mon passé en me fiant à une simple intuition, comme quoi, les gens pouvaient dégager de bonnes ondes qui forçaient à leur faire confiance. Je me demandais par où commencer, je ne savais pas trop comment débuter cette révélation et je décidais finalement d’y aller à l’instinct. Mon visage souriant prenait, sans que je m’en rende compte, son expression mélancolique qui m’avait valu mon surnom.

_ Je n’ai jamais connu mes parents, d’après Grandine, ma mère dragonne, j’étais seul lorsqu’elle m’a trouvé et adopté. Elle m’a élevé comme son propre fils et je la considère comme ma mère, très certainement comme tous les autres Pourfendeurs de Dragons. Lorsque nous étions en âge d’apprendre la magie, chaque Dragon a enseigné la sienne à son enfant, une magie capable de combattre d’égal à égal un Dragon. Jusqu’au jour fatidique… Le 7 juillet de l’année 777, Grandine a disparu sans laisser de trace, d’après ce que je sais, plusieurs Dragons, voire tous, sont portés disparus depuis ce jour.

Je mettais une pause tout en luttant contre les larmes qui me titillaient les yeux, le souvenir de Grandine était toujours omniprésent dans mon esprit et le vide que son départ avait créé dans mon cœur n’était toujours pas rempli. Cette mission avait révélée des blessures que je croyais enfouies au plus profond de moi-même. Les illusions dont nous avions été victimes étaient tellement réalistes et reflétaient admirablement bien nos peurs qu’elles avaient été une véritable horreur. Il avait suffi de voir dans quel état était chacun de nous à la sortie de cet entrepôt, même les Chevaliers Runiques en avaient eu pour leur compte. J’avais même montré à quel point le Ciel pouvait dangereux lorsqu’il était hors de lui, même si j’étais d’un naturel calme et posé, cette épreuve avait été la pire pour moi. Je reprenais la parole pour terminer mon récit, tout en essayant de ne pas montrer ma peine:

_ Âgé de sept ans, j’ai rejoint la guilde de Quatro Cerberus et depuis, je progresse avec ma magie tout en recherchant un indice me permettant de retrouver ma mère… ou un autre Dragon. C’est pour cela que j’ai réagi brusquement à ton interrogation, jamais je ne pourrais faire de mal à un Dragon, mais ma magie est ainsi et je n’en connais pas la raison.

C’était un demi-mensonge. Grandine m’avait déjà raconté que tous les Dragons n’étaient pas aussi sympathiques qu’elle, il en existait un, sa cruauté n’avait d’égal que son mépris pour la race humaine. Acnologia. Mais pour les habitants de Fiore, il s’agissait d’une légende, il n’y avait pas de personnification de l’Apocalypse. Pourtant, au fond de moi, je craignais qu’un jour, il m’arrive de devoir lui faire face pour sauver les humains de ce fléau sans nom, peut-être était-ce pour cela que chaque Dragon avait enseigné sa magie à un humain avant de le laisser pour qu’il se noie dans tous les autres. Et lorsque le moment viendrait, il nous faudrait nous réunir pour l’affronter. C’était peut-être un rêve, un cauchemar, une utopie, une idée sortie de mon imagination, mais d’un autre côté, cela pouvait être véridique et j’espérais plutôt me tromper. J’observais Onyx pour voir quelles étaient ses réactions après toutes ces révélations et s’il était satisfait de mes réponses. Ne semblant pas vouloir poursuivre sur le sujet, nous pouvions enfin nous dire au revoir et reprendre chacun notre route. Quatro Cerberus droit devant, je rentrais enfin à la maison !

Sujet: Re: Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

Sam 19 Jan - 6:34

« Jamais! »

Tressaillant devant l’exclamation virulente du jeune mage, je rentrai ma tête entre mes épaules et fixai d’un air piteux le bout de mes chaussures que j’avais récupérées avant de partir. Pourquoi avais-je la soudaine impression d’avoir à nouveau huit ans et d’être en train de me faire gronder par ma mère? Ce n’était pas comme si j’avais dit quelque chose de si stupide… J’étais curieux, un point c’est tout! Quel était le mal à avoir une curiosité quelque peu envahissante? Ce n’était quand même pas si j’avais menacé de le pendre par les pieds au-dessus d’un chaudron de lait caillé! Pourtant, à voir l’air scandalisé du jeune homme devant moi, je ne pouvais m’empêcher l’impression d’avoir dit une énorme bêtise dont je devrais avoir honte et avoir envie qu’un trou apparaisse soudainement sous mes pieds pour me faire disparaître… Sauf que justement, je ne comprenais pas ce que j’avais dit de si offusquant… Je ne voulais pas insulter l’autre mage, seulement m’informer…

« Je… »

Étonné de constater que le Dragon Slayer avait repris la parole, je penchai la tête sur le côté, le regard empli d’incertitudes. N’était-il pas en colère moins de trente secondes auparavant? Pas que j’allais me plaindre qu’il me réponde, mais… Je l’écoutai jusqu’au bout, sans l’interrompre et sans afficher la moindre expression. Puisque mon vis-à-vis semblait assez sensible au sujet que j’avais abordé, mieux valait ne pas avoir de mauvaise réaction. Ne pas vouloir ruiner d’éventuelles chances d’amitié avec quelqu’un était plutôt une attitude inhabituelle chez ma personne, sauf que le mage de mon âge m’était plutôt sympathique. Alors que la majorité de mon entourage avait la fâcheuse manie d’être bruyant, le mage était d’un naturel plutôt calme, ce qui était rafraîchissant. D’autant plus qu’il venait de confirmer qu’il n’avait jamais tué de Dragons. Je dois avouer que ce dernier point me soulageait plus que de raison. En fait, bien que je lui avais posé la question, je n’avais même pas pris la peine de réfléchir à ce que je ferais si sa réponse avait été positive. Ce qui aurait été certain, c’était que mon estime de lui aurait dramatiquement chuté. Heureusement, ce n’était pas le cas. Autant de raisons de ne pas mécontenter le mage de soutien en lui manquant de respect. Sauf que… « les enfants de Dragons »? Oui, j’avouais, il m’arrivait de ne pas être une étoile lorsque venait le temps de la réflexion. Néanmoins, il y avait des limites à l’exagération. Le membre de Quatro Cerberus essayait-il réellement de me faire croire qu’il avait une Dragonne comme mère? Une Dragonne et un humain ne pouvaient tout simplement pas s’accoupler. C’était physiquement et génétiquement impossible…

« Je n’ai jamais… »

Perplexe, je penchai un peu la tête sur l'autre côté, essayant de réorganiser dans ma tête ce que venait de m’expliquer Ren. L’adoption expliquait amplement le titre de « mère » qu’il donnait à cette Grandine, les liens de sang ne signifiant parfois que très peu… C’était d’ailleurs pourquoi il était parfois ardu de tracer la ligne entre nos amis et notre famille, celle-ci n’étant pas toujours composée de ceux pour qui nous comptions.... Après tant d’années passées à ses côtés, j’avais fini par considérer mon maître comme un membre de ma famille, sans même m’en rendre compte. Cependant, contrairement au Dragon Slayer du Ciel, je n’avais jamais eu le malheur de perdre tous ceux dont était constituée ma famille en une seule journée. Je pouvais comprendre en partie à quel point cela avait pu être dur pour lui, mais je n’étais pas naïf au point de prétendre pouvoir le comprendre entièrement sa douleur. Cela aurait été un sacrilège que je n’étais pas près de commettre… Par contre, je n’avais aucun remords à me pencher plus profondément sur la date de la disparition de la mère de Ren. Le chiffre sept se répétait un peu trop souvent dans celle-ci pour qu’on ne puisse rien trouver à cet égard. Certains chiffres avaient une signification, bien que parfois difficile à comprendre. Il en était de mon honneur de roux trop curieux de trouver un indice à ce sujet, tant que ledit indice ne se trouvait pas dans une bibliothèque…

« Âgé de sept… »

Évidemment qu’il ne s’en servirait jamais pour blesser un Dragon… Après tout, c’était Ren. Je ne le connaissais pas depuis si longtemps, mais à part son petit éclat contre le capitaine de la garde, il n’avait jamais vraiment agi avec la moindre hostilité, même pendant que nous nous battions contre l’équipe adverse. Certes, il avait combattu avec détermination et courage, mais il n’y avait pas d’animosité derrière ses gestes. Avoir douté de lui en premier lieu avait été assez stupide de ma part… En même temps, avoir une nature douce n’empêchait pas certaines personnes ayant de nobles objectifs de ne pas se rendre compte que leurs actes sont contraires à leur nature. Cela me faisait toujours rire lorsque j’entendais parler de gens qui tuaient les tueurs en clamant que le meurtre était impardonnable... Charmant paradoxe… Cependant, je pensais bien que je pouvais me fier à Ren, son regard empli de mélancolie alors qu’il parlait de sa mère ne pouvant mentir. Au moins, il avait pu trouver une nouvelle famille en sa guilde, même si cela ne pouvait vraiment faire disparaître la blessure qu’il portait, seulement l’atténuer. Les guildes ne m’inspiraient pas vraiment que très peu confiance et je n’avais aucune envie de changer mon statut actuel, mais je ne pouvais nier qu’elles pouvaient constituer un havre pour d’autres. D’ailleurs, le jeune homme au katana voulant sans doute retrouver son refuge, je ne pouvais rester silencieux plus longtemps…

« Ils disent que ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts… Que ce sont les épreuves qui nous font devenir meilleurs... Néanmoins, s’il était possible d’éviter ces épreuves, rester faible et pathétique ne manquerait pas d’attraits… » Ma voix se coupa quelques instants, le temps que je rassemble ce que j’avais à dire, puis je repris parole. « Ton histoire soulève plus de questions qu’elle n’en répond, mais que tu ne possèdes pas les réponses ne fait que la rendre encore plus intéressante… Si jamais je découvre quelque chose qui pourrait t’aider à retrouver celle que tu cherches, sois sûr que je t’en informerai aussitôt. J’imagine que tu rentres à ta guilde? Bon voyage, en espérant que nous nous reverrons un jour! »

J’avais prononcé la dernière phrase avec un sourire sincère, ne souhaitant pas que ce soit ma dernière rencontre avec le mage aux yeux bruns. De plus, un au revoir se devait d’être joyeux, représentant d’un futur ensoleillé plutôt que d’un passé inaltérable. Cette mission avait été éreintante, douloureuse et difficile, mais également enrichissante. J’avais soudainement envie de faire taire mon côté le plus pessimiste, me concentrant sur le présent. C’était une belle journée, mon mal de tête avait diminué depuis la fin de la troisième épreuve et j’étais libre de faire ce que je voulais! De plus, n'étais-je pas à la recherche d'une plage quelques minutes auparavant?

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Un ancêtre, un pacifiste et un rouquin (Mission : Blaid/Ren/Onyx)

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