Je venais enfin d'arriver à ma destination. C'était en ce lieu que je devais m'entraîner. Mais il fallait déjà que ce vieux croûton reveuille m'apprendre les bases de la magie. Bon avant de toquer à sa vieille cahute, il fallait déjà que je trouve les mots. Je ne savais plus exactement depuis combien de temps on ne s'était pas vu. Il allait sans doute m'accueillir à bras ouvert et m'offrir un verre de lait. On rigolerait tous les deux jusqu'à la tombée de la nuit autour d'un bon repas. Bon stop! Finis de rêvasser ! Je savais très bien comment ça allait se finir. Avec son comportement, il allait me menacer de ma beauté le cul parce que je ne lui avais pas rendu visite. Mais je ne pouvais que le comprendre, depuis que j'étais parti, je n'avais pas donné de nouvelles... Enfin s'il agissait comme ça, c'est parce qu'il s'inquiétait à mon sujet. J'avais juste besoin de toquer et de supporter son sermon. Ce serait l'histoire de quelques minutes maximum. Allez, il fallait que je me lance *toc toc toc*.
J'entendais ses pas se rapprochaient de la porte. Il était lourd et faisait beaucoup de bruit. D'un seul coup, la porte s’entrouvrit. Je vis le visage de ce vieille. Il m'inspirait la terreur. Je vis un marteau dans sa main. Il ne comptait pas assommer son visiteur quand même ?
Leo: salut vieux croulant. Comme tu vas ? Tu m'as reconnu, j'espère. C'est Léo. Tu sais l'homme chat a qui tu as appris la magie.
Forgeron: quoi!? Te re voilà seulement maintenant. Bientôt un an que j'ai plus de nouvelles. Je vais te fracasser le crâne viens là.
Pas le temps de rester, ma vie était en danger fasse à ce vieux fou. Une seule solution : la fuite. Je partis au quart de tour sans demander mon reste. Mais je me rendis vite compte qu'il ne me poursuivait pas. Je m'étais fait avoir pas sa feinte. Je retournai donc toquer. Aucun signe de vie. Il allait sans doute me faire passer la nuit à la belle étoile. Quel homme mal élevé, traiter ainsi son disciple !
***
Après une nuit passée au côté de Catchou, mon réveil fut quelque peu... Énergique. Je dormais encore profondément quand un liquide froid coula sur mon corps provoquant un choc intérieur. Je sursautai et quelle ne fut pas ma surprise de voir le vieil homme un sceau à la main. Il n'avait rien de mieux à faire à cette heure - ci. Le soleil venait à peine de se lever.
Forgeron: aller dépêche toi, on a du pain sur la planche.
Ne posant pas de questions, je réunis mon peu d'affaires et le suivis accompagné de Catchou. Il nous conduisit dans sa demeure et m'indiqua un endroit où je pouvais poser mes affaires. Je reconnais l'ancien lieu où je logeais. Rien n'avait changé, même l'odeur. Cette odeur de ferraille. Tant de souvenirs. Nous passâmes une grande partie de la matinée chacun dans notre coin: lui travaillait, moi je l'observation. Je n'osais ni me rapprocher ni prendre la parole. J'avais peur que la seule personne pouvant enrichir ma connaissance de la magie me chasse de chez lui. Cela dura ainsi jusqu'au repas du soir.
Je fus étonné par la quantité de nourriture présente sur la table. Il y avait de quoi nourrir une dizaine d'hommes. Est-il content de me revoir ? Sûrement, j'avais quand même passé quelque temps durant ma jeunesse avec lui. On s'asseyait en silence à nos places respectives du passé. Un silence pesant dura jusqu'à que le Forgeron d'un air gêné prit la parole. C'était assez bizarre de le voir dans cet état. J'avais envie de rigoler.
Forgeron: Ça va? Je n'ai pas de nouvelles et tu débarqués comme ça. Je pensais que tu m'avais oublié moi. Comment se sont passées tes aventures depuis ton départ ? Et l'épée de ton père toujours en état?
Leo: tellement de questions. Désolé de ne pas t'avoir informé ou prévenu de mon arrivé, mais j'avais oublié le nom de ce lieu... Si tu savais tout ce qui m'était arrivé. Entre combat et rencontre, je n'ai jamais eu un seul instant de répit. Cette épée est toujours aussi brillante que dans le passé. Elle m'a d’ailleurs sauvé plusieurs fois la vie.
Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais l'impression qu'il était totalement absorbé par mon récit.
On pouvait voir qu'une flamme était présente au fond de ses yeux : la flamme de la nostalgie. Je ne l'avais jamais vu auparavant, mais je devinai qu'elle apparaissait à un certain âge quand on écoutait les exploits de la jeunesse. Mais comment lui expliquer la raison de ma venue, la terrible humiliation que j'avais subie avec mon compagnon... J'avais tellement honte. Une partie de moi avait peur de le décevoir, ce qui était tout à fait normal. Je le considérais comme un membre de ma famille à part entière. J'avais beau faire en sorte d'éviter ce sujet, sa curiosité me poussa tout de même à aborder cette peur qui dormait au fond de mon esprit
Forgeron : sinon qu'elle est la raison de ta présence ? Tu ne reviendrais pas voir un maître Forgeron sans une bonne raison ?
Leo: bah... euh... Je suis venu pour... Réapprendre les bases de la magie... Je suis trop faible, bien trop faible. Je n'ai pas sus protégé mon compagnon et j'ai été ridicule. On était face à un adversaire qui possédait une telle puissance. C'était une vraie démone. Avec mon compagnon, on a à peine pus la frôler, en pensant à cela tout mon corps se mit à trembler. Je me demandais si tu acceptais de me réapprendre cette magie qui te permet de faire tes armes ?...
Je ne savais toujours pas comment j'avais réussi à raconter cet incident qui avait eu lieu à la guilde de Blue Pegasus. Les blessures de mes épaules se mirent à me piquer. Je devinais l'orgie de ces picotements. C'était quelque chose de plus grand que la peur et qui ne cessait de grandir. Je crois que certaines personnes appellent ça la terreur. J'espérais sincèrement qu'il accepterait ma demande. Je n'avais trouvé aucune autre solution à ce problème qui me causait mon manque de force.
Forgeron: tu as perdu ? Et face une démone ? Un ricanement se fit entendre. Tu n'as cas t'entraîner et la reaffronter plus tard. La honte n'est pas d'avoir perdu, mais de fuir son adversaire. On va dire que j'accepte ta requête. Tu ne touches pas à ton verre de lait ?
Je n'avais même pas remarqué que mon verre contenait du lait. Ce vieux fou pensait vraiment à tout. Même si notre relation était particulière, il savait me refaire plaisir et connaissait à l'avance mes réactions. Au même moment, ou je vidai d'une traite mon verre de lait, Catchou fit son retour. Il était passé où ce sale matou? Bon, il apparaissait tout de même au bon moment. Il nous rejoignit à table et mangea avec nous. Le forgeron me resservit un autre verre de lait. S'engagea alors une discussion interminable sur toutes mes aventures. Je commençai par lui raconter comment j'avais rencontré ce chat. Il ne put s'empêcher de se moquer de moi. Je lui appris que j'appartenais à une guilde, la guilde Blue Pegasus. Il fut étonné en apprenant cela. Pensait-il que je n'avais pas ma place dans une guilde? Il me partagea ensuite le désir qu'il avait éprouvé dans sa jeunesse, le désir d'appartenir à une guilde. Ce fut alors à mon tour d'être étonné. J'avais toujours pensé que forgeron était une vocation. Je lui parla ensuite de Natsirt, mon premier adversaire du Domus Flau.
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