Malgré mon appartenance à une guilde, je n'en restais pas moi un jeune adolescent. Et tout comme adolescent, je devais aussi m'offrir des moments de plaisir. La baston et la drague sont deux activités très intéressantes, mais elles ne valaient pas une sortie en plein dans un endroit inconnu. Pour ma distraction du jour, j'avais décidé de visiter la ville d'Hespéria. J'avais entendu tellement d'éloges au sujet de cette ville. C'était un lieu quelque peu féerique pour toutes les personnes : aussi bien pour les enfants que pour les adultes. Les enfants pouvaient trouver leur intérêt dans le parc d'attractions. Certaines rumeurs parlaient d'un parc d'attraction gigantesque avec tellement de manèges, qu'une journée ne suffisait pas pour tous les faire. Certaines rumeurs étaient exagérées certes, mais il y avait toujours aussi une part de vérité. J'avais aussi entendu que cette ville possédait un magnifique port qui offrait une vue sur l'immensité de l'océan. J'avais tellement envie de me retrouver dans cette ville pour la visiter. J'approchais enfin de mon but après quelques jours de marche.
***
Le but de mon voyage était là, juste en face de moi. Le soleil était déjà haut dans le ciel. La faim commençait à se faire sentir. Il était temps que j’arrive. Je m’empressai alors de rentrer dans la ville pour trouver un endroit où me restaurer. La première chose qui me marqua, ne fut pas les attractions qui étaient visibles au loin ou la beauté de la ville, mais le nombre de personnes présentes dans la ville. J'avais rarement vu autant de monde concentré en une ville. Sans doute que toutes ses personnes avaient le même objectif que moi. Enfin, il ne fallait pas que je perde mon premier objectif : trouver un endroit où me restaurer. Comme tout chat qui se respecte, j'aimais bien le poisson. Ainsi rien ne sembla plus normal que de prendre, ou du moins essayer de prendre la direction du port pour manger du poisson. Mais c'était sans compter la grandeur de la ville. Je me lançai alors dans une grande chasse au trésor.
Tout autour de moi, il y avait plein de jeunes personnes de mon âge. Difficile de demander le chemin à ces personnes qui avaient l'air si pressé. De plus, je pensais qu'il y avait peu de chance qu'ils connaissent le chemin. Je pris dons la décision d'y aller à l'instinct. Mais ce fut mon erreur... Avant même que je m'en rende compte, je me retrouvai perdu... Plus j’avançais et plus l'odeur de la mer commençait à disparaître. Si seulement j'avais pris ce satané chat qui accompagnait la plupart du temps. Je suis sûr qu'il aurait pu trouver vite fait un restaurant où se restaurer. Je me rendis alors compte que malgré son grand nombre de défauts, c'était un compagnon irremplaçable.Mais d'ailleurs, je pensais qu'il était venu avec. J'en était même sûr. Bah, quand il aurait faim, il saurait où me trouver. En plein dans ma réflexion, je remarquai que je m'étais perdu dans l'arrière ville. Il n'y avait quasiment personne. Enfin par rapport aux rues principales. Décidément, la chance n'était pas de mon côté. Mon estomac commençait à se tordre de douleur, ce qui était tout à fait normal comme je n'avais pas mangé depuis cinq heures. Alors que je désespérais, un vieillard passa à côté de moi. Il se retourna en entendant le bruit de mon estomac. Il prit la parole :

«Alors jeune homme, que faites vous en lieu si reclus de la ville ? »

«Je me suis perdu... À l'origine, ma destination était le port pour trouver un endroit où manger du poisson. Mais ne connaissant pas le chemin,,. Je décida de trouve ce lieu à l'instinct. Ce qui fut plutôt un échec un total comme vous pouvez l'entendre... »

«Que diriez-vous de venir manger le poisson que j'ai péché ce matin ? Après, je pourrais vous indiquer le chemin du port si vous éprouvez toujours de l'intérêt à le visiter. »

«Youpi ! J'accepte votre proposition. Je ne saurais pas comment vous remerciez. »

Ainsi, le vieil homme me conduit chez lui et m'apprit à cuisiner le poisson. J'appris des choses vraiment intéressantes. Je ne regrettais pas de ne pas avoir un sixième sens pour l'orientation. Une fois à table, une saveur inconnue traversa mes papilles. Je n'avais jamais langé un tel poisson, même à la guilde. Mon estomac se dénoua et j'eus l'impression de renaître. Pendant toute la durée du repas, n’échangeai avec le vieil homme. J'appris que dans sa jeunesse, c'était un marin qui parcourait les continents à la recherche des meilleurs poissons. Je compris alors ses connaissances culinaires sur la cuisson du poisson. Une fois notre repas fini, mon nouvel ami m'indiqua le chemin à prendre. Il suffisait de suivre une certaine ruelle. Je suivis alors son conseil. Mon estomac remplit, je ne faisais plus trop attention à ce qui m'entourait, j'avais qu'une seule envie : voir le lieu d'où provenait le poisson. Perdu dans ma pensée, je rentrai dans une personne.

Russel : oups, pardonnez-moi, je réfléchissais beaucoup trop. Vous allez bien ?

Léo : pas de problème. Ne vous inquiétez pas, je suis tout autant responsable que vous. Que diriez-vous d'une glace pour oublier cet accrochage ? C'est moi qui offre.

Il est vrai que j'étais tout aussi responsable que ce dernier : j'étais aussi en train de rêver. C'était aussi l'occasion pour moi de rencontrer une nouvelle personne et partager de bons moments. Pour l'instant, les seules personnes que je connais se limitent à Frost, et d'autres personnes ayant voulu ma mort. J'avais enfin une chance d'élargir mes connaissances. Et puis c'est aussi plus sympa de découvrir de nouveaux endroits avec des personnes de notre entourage.

Dernière édition par Léo Spark le Dim 4 Sep - 17:04, édité 1 fois

Malgré son apparence qui peut être impressionnante et déconcertante, cette personne avait tout de même l'air sympathique. Il accepta de venir manger une glace alors qu'il n'était pas obligé. Il proposa de payer les boissons. Il m'invita dans un petit commerce de quartier pour prendre notre goûter. Bon, j'aurais préféré manger ma glace devant le port, mais ce lieu n'avait pas l'air si mal que ça. Une fois assis, le jeune homme me demanda comment se faisait-il que je me baladais dans cet accoutrement. Cela faisait longtemps que je n'avais plus entendu cette question. Il me fit un peu rire. Cela me rappelait tellement de souvenirs. J'essayai de faire une explication brève, mais complète.

Léo : C'était mon maître épéiste qui me l'avait offert pour plaisanter. Il trouvait que je ressemblais à un chat dans tous mes faits et gestes. Il décida donc de m'offrir cette tenue lors d'un de mes anniversaires. Pour rigoler, je l'avais portée pendant quelques jours. Mais avant même que je m'en rende compte, il faisait partie intégrante de moi.

Cela me semblait bizarre de me confier tout de suite à un inconnu sur ce sujet. Rare était les personnes qui connaissaient l'origine de ma tenue. Même Frost n'est pas au courant, je crois. Ce n'est pas quelque chose que je dis généralement lors de ma première rencontre avec quelqu'un. Mais comme ce jeune homme l'avait demandé, je lui expliquai. Je réalisai alors que je ne m'étais pas présenté ? Sans doute le mage eu la même pensé car il ouvrit la discussion sur ce sujet. J'appris que le jeune homme s’appelait Russel. Je n'avais jamais entendu ce prénom. Son compagnon portait aussi un nom que je jugeais bizarre : Kikihime. J'aimais bien. Je trouvais que cela sonnait comme kiki. Bon maintenant, c'était à moi de me présenter, je suppose.

Léo : Moi, c'est Léo Spark, mage de feu de Blue Pegasus. Ma magie est le feu. Et vous, vous m'avez dit que vous êtes mage, mais sans préciser votre magie.

Bah oui. Il est bien gentil de dire qu'il est mage, mais s'il ne me dit quelle est sa spécialité, cela ne sert à rien. Et puis c'est toujours sympa de parler de sa magie. Je trouve ça excitant de découvrir de nouvelles magies. On peut toujours en apprendre plein de choses. Et puis ce que l'on apprend pourrait peut-être nous sauver la vie lors d'un combat.
Ensuite, j’expliquai au mage que je n'étais pas venu dans cette ville pour visiter le parc d'attractions. Enfin pas cette fois. Aujourd'hui, je voulais admirer le port et laisser mes pensées prendre le large. Je n'avais jamais vu lamer jusqu'à présent. Je me demandais à quoi elle pouvait ressembler. Je lui retournai alors la question pour savoir ce qu'il pouvait bien venir faire dans une ville aussi touristique.
Le serveur était enfin venu prendre os commandes. Je ne savais vraiment pas quoi prendre. Tout avait l'air si bon sur la carte. Les sorbets me tentaient bien, mais il y avait aussi d'autres glaces qui m'attiraient. Je me résolus finalement à prendre un assortiment de toutes les glaces présentes sur la carte. L'appel des sucreries était trop fort pour que je puisse résister. Maintenant se pauser le problème des boissons. Qu’est-ce que je pouvais bien prendre ? Je ne savais même pas pourquoi je me posais la question. J'allais bien évidemment prendre un bon verre de lait. J'imaginais déjà à quoi aller, pouvoir, ressembler toutes les bonnes choses que j'avais commandées. Je me mis à ronronner à cette pensée. Me rendant compte de ce que je venais de faire, je pris un air gêné en regardant mon compagnon de table. On se connaissait à peine et j'avais déjà un comportement peu habituel. Une fois sa commande prise, le jeune homme répondit à ma question :

Russel : Je suis venu pour visiter le port. Connaissant déjà celui de Carmina, je voulais voir à quoi celui-ci pouvait ressembler. Et puis, c’est l’occasion pour faire découvrir de nouvelles choses à Kikihime.

C'était vraiment un comportement adorable envers son animal de compagnie. Moi, je n'avais pas pris Catchou car il m'aurait sûrement embêté en n'en faisant qu'à sa tête. Lorsque je regardais Russel et Kikihime , j'avais envie que notre relation évolue de cette manière avec Catchou. J'avais l'impression qu'il ne me voyait que comme un distributeur de nourriture. Il fallait que j'essaye de faire quelque chose pour notre relation. Bon je verrai ça une fois que je serais rentré. En attendant, je voulais moi aussi visité le port

Léo : Que dirais-tu de faire cette visite ensemble ? De cette façon, on pourrait mieux se connaître.

Au même moment, le serveur arriva avec nos commandes. C'était tellement magnifique. J'avais envie de me jeter sur tout ce que j'avais commandé et de tout dévorer. Mais il fallait que je me tienne bien. j'attendis donc que le serveur pose nos commandes sur la table et je me lançai dans une dégustation silencieuse. Je crus rêver. Les glaces étaient si bonnes, si fraîches. Pas comme celle de Frost qui n'avait aucun goût.

Spoiler:

J'étais vraiment concentré sur la nourriture. Les glaces étaient vraiment bonnes dans ce petit commerce. Il faudrait que je me souvienne de l'adresse lors de ma prochaine visite dans cette ville. Le garçon avec qui je partageais ce moment était sympathique. J'appris qu'il était un mage de feu, tout comme moi. Mais qu'il maîtrisait aussi la magie de la téléportation. C'est vraiment génial de savoir utiliser une telle magie. Tu veux aller à un endroit, il suffit d'y penser, de vouloir y aller et hop tu es à destination. Enfin, je suppose que ça marche comme ça dans les grandes lignes. Il doit tout de même y avoir quelques restrictions. Ce mage de feu était, je dirais, totalement mon opposé. Il portait une tenue simple qui lui permettait de se fondre dans la foule. Il n'avait pas l'air très bavard à première vue et j'avais l'impression qu'il dégageait une puissance magique assez importante. S'il était aussi fort que ce que je pensais, je pourrais peut - être lui demander de m'entraîner un peu. Si je lui demandais ça, se serait à la fin de notre visite du port. Aujourd'hui, c'était journée détente pour moi.
Alors que nous dégustions, nos commandes respectives, il m'apprit que son compagnon de voyage s'appelait Kikihime. Son élément était l'eau. Il avait décidément eu beaucoup plus de chances que moi ou il avait réfléchir avant de s'attacher à l'animal. L'eau et le feu n'étaient pas compatibles, mais dans un combat cette différence d'éléments pouvait jouer en sa faveur. Moi avec Catchou, je n'étais pas très bien servi. Il était ingrat en maîtrisait le même élément que moi. Mais bon, fallait faire avec.
Nous venions de finir nos glaces quand l'individu qui m'accompagnait m'adressait la parole :

Russel :Alors mon cher Léo, que voulez-vous voir en premier ?

C'était gentil de sa part de me proposer de choisir le premier endroit où nous nous rendrions. J'avais plusieurs idées en tête. Le marché de poisson, l'endroit où les pêcheurs vendaient leurs prises. Avec un peu de chance, je pourrais acheter des poissons. Le second d'endroit où j'avais envie d'aller était le quai où les bateaux attendaient leur propriétaire. J'avais entendu dire qu'il y avait plein de beaux bateaux et qu'on avait une vue sur l'horizon. Tant pis pour mes poissons, je passerais les acheter plus tard.

Léo: je voudrais bien aller au quai où attendent les bateaux. J'ai toujours voulu voir les bateaux de riches personnes.

Nous prïmes alors la direction des quais. Durant le trajet, nous échangeâmes sur tous les sujets de discussions possibles. J'étais content d'avoir rencontré une personne comme celle-là. Il était sympathique et ouvert d'esprit ; il ne ressemblait pas à tous ces touristes venus visité la ville qui ne pensait qu'à leur poire. Je ne me rendais pas compte que nous étions déjà arrivés aux quais tellement j'étais absorbé par notre discussion.

retour de vacances:

J’hallucinais. Autour de moi, tellement de bateaux étaient amarrés. Il y avait pour tous les goûts : des petits, des gros, des colorés,… Un vrai festival. Je n'avais qu'une seule envie, allez à l'extrémité du quai, là où je serais le plus loin de la civilisation. J'avais envie de m'éloigner, de me perdre dans mes pensées et me mettre à rêver de voyage. Je m’avançai, ignorant pendant un temps Russell et son compagnon. J'avais même fini par oublier Catchou, d'ailleurs, où il était passé ce sale matou. Bah, je le retrouverais bien plus tard. Quand il aura faim, il sera me trouver. J'avançais entre les bateaux, ne sachant pas de quel côté tourner la tête. Il y avait des bateaux vraiment magnifiques, sans doute à des propriétaires fortunés. Un jour, j'aurais un bateau et moi aussi, je partirais naviguer sur la mer. Je voyagerais et rencontrais pleins d'animaux fantastiques. Bon, après ça resterait à l'état de rêve. Qu’est-ce qu'irait faire un mage de feu sur l'eau ? A part se noyer dans toute cette étendue, je ne vois pas ce qui pourrait m'attendre. Une sirène peut-être ? Stop, il fallait que j'arrête de partir dans des fantasmes quelque peu bizarres. Derrière moi, j'entendais Russell parler. Sa voix résonnait comme une douce mélodie provenant du monde réel.
Alors que je divaguais encore, mon partenaire de visite me tira de mes pensées.

Russell : un pêcheur vient de rentrer de son travail. Sans doute prêt à aller au marché. Pour notre prochaine destination, que dirais-tu d’aller voir ce qui se vend là-bas ?

Son idée n'était pas si mauvaise que ça. En plus, j'avais bien pensé à y aller. Mais je n'avais pas envie de perdre de vue cette immensité d'eau dans laquelle mon regard se plongeait. Une sensation de repos envahissait mon corps m'empêchant de bouger. J'avais envie que ce moment dure éternellement. Mais toute bonne chose à une fin.

Léo : pourquoi pas ? En plus, se serait l'occasion pour moi d'acheter du poisson ; j'en raffole tellement. Je pourrais peut-être aussi retrouver Catchou. Cela fait un certain moment que je ne l'ai plus vu.

Avant de me retourner pour suivre le pêcheur, je jetai un dernier regard vers cette immensité en me promettant de revenir pour replonger dans un rêve éveiller. Les rumeurs sur cette ville n'étaient donc pas fondées ; je ne regrettais pas de m'être servi de ma journée de repos pour venir visiter cet endroit. Quelques souvenirs de mon enfance revinrent en mémoires. Pas les plus chaleureux malheureusement. Tout en avançant en suivant le pêcheur, je me mis à penser à l'enfance des personnes ayant grandi dans cette ville. Je les enviais. Ils n'avaient sans doute pas eu à connaître les horreurs et difficultés de la vie. Cette pensée me fit aboutir à un constat flagrant et logique, mais que tout le monde oubliait : on naissait tous de la même façon, mais on ne grandissait pas dans les mêmes conditions ; quand certains grandissaient dans la solitude, d'autres grandissaient dans un milieu riche. Il faudrait un jour que ce genre de choses changent. En me rendant compte de l'ampleur de la tâche un sourire apparu au coin de mes lèvres. Jamais je ne réussirais à faire un tel travail.

Certains marchés se déroulaient à l'intérieur et d'autres à l'extérieur. Celui-là se déroulait dans les deux. Une partie était à l'extérieur et une autre à l'intérieur. On y voyait des poissons de toutes sortes et de toutes les couleurs. Cela me fit penser à tous les bateaux que l'on avait pu voir. C'était assez impressionnant. J'avais l'impression que des étoiles se formaient devant mes yeux. Je n'avais encore jamais vu cela auparavant. Ma nature de chat me poussait à vouloir en manger. Mais j'avais un minimum de... Quoi ! Il était là ce gros matou. Alors que je m'inquiétais un peu pour lui, Catchou était venu directement au marché. Quelle ne fut pas ma surprise quand je le vis avec un poisson dans la bouche. En plus, vu la taille du poisson, il devait coûter cher. J'espérais que personne ne l'avait vu, sinon, c'était fini de mon porte-monnaie. Je voyais déjà tout mon budget bonbons s'envoler.

Léo : est-ce que ça te dérange si on se retrouve ici dans environ 20 min ? J'ai une affaire importante à régler qui risque d'être problématique si je ne la résous pas tout de suite.

Sans atteindre sa réponse, je me précipitai vers mon chat. Il n'était plus très loin, à quelques mètres. Il tourna alors la tête en ma direction. Je n'avais vraiment pas de chances avec ce matou. Il prit alors la fuite le poisson toujours la bouche. Il fallait que je le rattrape et vite avant qu'il ne fasse d'autres bêtises.

Il savait vraiment bien m'attirer des ennuis ce chat. Et cela, partout où j'allais. Je me demande si je n'aurais pas préféré ne jamais tombé dessus. J'aurais évité bien des situations délicates : me retrouver quelque peu dévêtu devant une femme, me faire attaquer par surprise, et j'en passe les meilleurs. Alors que j'allais l'attraper ce sale matou avait pris la fuite. Même pas capable d'assumer ses actes. Si je l'attrape, j'en ferai une friture de chat. Bon, réfléchissons, où pouvait-il être allé avec son poisson ? Je me creusais la cervelle sans trouver d'idée probable. J’interpellai un marchand :

Léo : Monsieur, n'auriez-vous pas vu un chat ? Je suis à sa recherche.

… : Bien sûr que si, il m'a volé du poisson il y a environ une heure. Si je l'attrape, je le tue sur le coup !

Léo : Ah, euh... Je suis aussi à sa recherche à cause d'un poisson...

Je n'aimais pas tellement mentir, mais la situation l'obliger. Je tenais à ma peau et à celle de mon compagnon aussi. J’espérais que c'était le propriétaire du poisson que j'avais vu tout à l'heure sinon, j’étais dans une situation encore plus complexe que ce que je pensais. Il fallait que j'arrive à me sortir de cette situation en un seul morceau. Bon, première étape: retrouver Catchou. Rien de mieux qu'un chat pour en trouver un autre après tout. Généralement, je me comportais comme ça quand j’étais tout seul chez-moi, mais la situation l'obligait. Je me mis alors à quatre pattes sur le sol et adoptais le comportement d'un chat. Sans réfléchir, je réagis à l'odeur du poisson sur les étales. Je volai un poisson un parti en courant. Derrière moi, j'entendais les jurons du marchand. Encore un autre sur le dos. Pour l'instant, le compte était de deux. J'espérais qu'il n'allait pas monter. En plus, je ne pouvais pas faire demi-tour pour aller rendre le poisson maintenant. J'aurais sans doute fini sur son étalage. Autant trouver un endroit tranquille où le manger. Tellement ma préoccupation pour le poisson était grande que j'en vins à oublier Catchou.
Enfin un petit coin tranquille à l'abri des regards. Je pourrais déguster ce produit en tout tranquillité. Rien de mieux. Alors que je pensais être seul, je vis des yeux perçants dans la pénombre de ma cachette. Ceux d'un autre chat. Je n'avais pas envie de me battre et encore moins contre un chat. Alors que le matou sortis de sa cachette, je reconnus son pelage. C’était Catchou. Alors c'était là qu'il était venu se cacher avec son poisson. Comme je le pensais, rien de mieux qu'un chat pour trouver un autre chat. Bon, première étape réussi, il fallait maintenant faire la deuxième étape. Le ramener avec moi. Je remarquai que son regard était attiré par le poisson. Encore ? Mais il en avait déjà mangé un. Bon après tout, je pouvais partager avec lui. D'un coup de lame, je séparai le poisson en deux lui tendant une moitié. Je voyais qu'il hésitait. Il me connaissais le bougre. Il savait que je lui tendais un piège. Enfin, si on pouvait appeler cela un piège. Je voulais simplement le convaincre de venir avec moi pour éviter de se faire attraper par ces marchands.
Je le laissai prendre son temps pour manger le poisson. Depuis cette cachette, les personnes de l'allée ne pouvaient pas nous voir. Une fois le poisson fini, je lui fis signe de me suivre. À mon étonnement, il m 'obéie. Enfin une preuve de respect de sa part ? J'en doutais. Mais les faits étaient là et je n'allais pas me plaindre. Malheureusement pour nous, le marchand à qui j'avais volé le poisson se trouver juste à la sortie de notre cachette. Lorsqu'il nous vit, il se mit à hurler. Alors une foule de commerçants se lancèrent à nos trousses. Comment se faisait-il qu'il y en ait autant ? Je venais de comprendre ; Catchou n’avait pas volé un, mais plusieurs poissons. Il était vraiment irrécupérable ce chat. Plus qu'une option la fuite. Alors que nous courions pour sauver notre peau dans les allées, nous tombâmes sur Russell. La chance ou un signe du destin ? Aucune importance. J'en profitai pour lui glisser quelques mots :

Léo : Je suis coursé comme tu peux le voir. Si tu veux qu'on se revoie, rejoins-moi à la sortie de la ville. J'aimerais encore te dire quelque chose.

Avait-il entendu ces paroles en coup de vent ? Je l’espérais. Je voulais encore lui demandait de m'apprendre à mieux utiliser ma magie. Mais bon, chaque chose en son temps. Pour l'instant, je devais survivre à tous ces pêcheurs qui nous pourchassaient, le harpon à la main.

Alors que je courais à toute allure, je remarquai que la sortie du marché était juste devant moi. J'aurais peut-être une chance de m'en sortir si je réussissais à sortir de ce maudit endroit. Plus que trois mètres, deux mètres, un mètre. Je franchis la porte. Enfin, j'étais dehors. Il allait falloir que je soit intelligent pour m'en sortir. Si je me faisais attraper, il y avait de fortes chances que je finisse éventré à côté des poissons ou en prison dans le meilleur des cas. Je voulais quand même savoir, si j'avais pris de l'avance sur mes poursuivants. Je jetai un coup d'œil derrière moi. Je remarquai alors un immense mur de flamme qui les séparaient de moi. Il n'y avait qu'une seule personne qui avait pu faire ça. C'était Russell. Il faudrait que je le remercie comme il se doit. Je devais profiter de ce court laps de temps pour trouver une solution. Catchou et moi, on était bien trop visible si on restait ensemble. Il fallait que l'on se sépare. Mais un chat comme lui ne passait pas inaperçu. Il ne restait qu'une seule chance : qu'il se transforme en être humain comme il s'avait si bien le faire. Je le regardais droit dans les yeux. Je ne savais pas s'il allait m'écouter ou non. Mais une chose était sûre : notre survie dépend de mon autorité.

Léo : je vais te demander quelque chose Catchou. Juste pour cette fois, écoute moi s’il te plaît. Je pense que tu n'as pas envie de finir en prison tout comme moi. Alors tu vas prendre une apparence humaine et partir dans la direction opposée à la mienne. On se retrouvera à l'entrée de la ville.

À mon grand étonnement, sans attendre son reste, Catchou se transforma en humain. Plus précisément en jolie jeune femme. Pourquoi n'utilisait-il jamais ce genre de transformation pour me faire plaisir... Je pris donc une direction autre que celle de mon compagnon avant que le mur de flammes s'estompe. Je profitai de mon escapade pour m'acheter une cape de couleur rouge comme mes flammes. J'avais toujours voulu m'en acheter une et ce fut l'occasion idéale pour réaliser ce souhait. Je me cachai alors en dessous de mon achat pour essayer de passer inaperçu au milieu de ville. Je ne savais pas toujours pas si les pêcheurs me pourchassaient encore. Mais je n'allais pas tarder à avoir une réponse.

Alors que je commençais à reconnaître les petites ruelles dans lesquelles je m'étais aventuré, j'entendis un certain raffut émaner d'une des rues principales. Je m’approchai alors, tout en faisant en sorte de ne pas sortir de l'ombre de ma ruelle. Qu'elle ne fut pas ma surprise quand je vis que c'était le groupe de pêcheur qui causait tout ce remue-ménage. Il était vraiment lourd à la fin. Ce n'était pas les poissons que Catchou avait volés qui allait les faire mourir de faim ! Enfin, je ne pense pas... Il avait l'air encore plus furax qu'avant. J’espérais que Catchou avait eu la chance de ne pas se faire attraper. Enfin, qui pourrait soupçonner cette jeune fille d'être un chat. En plus, il était débrouillard ce matou. Il ne fallait pas que je m'en fasse pour lui.


Enfin la sortie de la ville. Elle était au bout de cette ruelle si je ne me trompais pas. Je n'avais pas revu les poissonniers depuis leur remue-ménage. Il avait sûrement stoppé les recherches après autant de temps. J'allais enfin avoir un peu de répit après toute cette agitation. Je me demandais si Catchou était déjà arrivé. J’accélérai alors ma cadence de marche. Je voulais être sûre qu'il soit encore entier. Je retirai la capuche de mon visage pour profiter du soleil qui inondait la sortie de la ville. Je voulais aussi pourvoir repérer plus facilement Russel et Catchou. Je remarquai aussitôt Russel. Il était assis sur un banc, en dessous d'un arbre. Juste derrière lui, se tenait une jeune femme. C'était Catchou. Je conclus assez rapidement que Russell ne l'avait pas reconnu. Comment se douter en même temps que ce chat pouvait prendre l'apparence de cette déesse. J’allai à leur rencontre en même temps que Catchou reprenait sa forme féline :

Léo : Hey, me voilà. Merci pour le coup de main. Je ne sais pas comment te remercier. Ah oui, je voulais te demander quelque chose aussi. Est ce que tu accepterais de m'apprendre la magie de feu et devenir mon maître dans ce domaine? J'ai bien vu, avec ton mur de flammes, que tu m'étais largement supérieur.

Ma demande faite, je n'avais plus qu'à espérer qu'il accepte ma demande. Je savais que je pourrais apprendre vraiment beaucoup de choses avec ce mage. Je me remémorais le mur de flamme qu'il avait construit pour m'aider à fuir. Pour faire quelque chose d'aussi gigantesque en si peu de temps, c'était forcément un mage avec une très grande force. En plus, il accepterait peut-être de m'apprendre certaines de ses techniques.

Russell : Pour ce qui est de l’apprentissage. . . Disons que tu es, bien sûr, de toi ? Non pas que je refuse ta demande, mais . . . Hum . . . Comment dire ? Je ne suis pas le plus doué en termes de magie du feu.

Peut-être qu'il n'était pas le plus doué, mais il était quand même fort. En sentant la puissance magique qui l'entourait, je dirais qu'il était presque deux fois plus fort que moi. Bon après, il ne voulait peut-être pas d'apprentis en magie... Mais il n'avait pas refusait ma proposition non plus.

Léo : Tu n'es peut-être pas le plus fort, mais avec ce que j'ai vu, je peux dire que tu as des choses à m'apprendre.

Il était hésitant, il fallait donc que j'insiste si je voulais le faire accepter. Ce n'était pas très sympas comme méthode mais je ne pense pas qu'il la regretterait. Et puis au moins il aurait quelqu'un avec qui rigoler de temps en temps. On pouvait sentir une certaine solitude dans son visage.

Russell : Si tu es partant pour un entraînement spartiate. Je n’aurais qu’un seul conseil à te donner : Ne lâche rien !

Ça voulait dire qu'il acceptait ma demande ! J'étais le plus ravi des mages, je pense. Cela faisait du bien ce genre de bonnes nouvelles après avoir passé une partie de sa journée à fuir. J'avais tellement de questions à lui poser : comment devenir plus fort ? Est-ce que faire qu'un avec sa magie était nécessaire pour la maîtriser entièrement ? Mais je ne voulais pas non plus lui faire regretter son choix. Il allait falloir que je sois un peu patient que je ne le brusque pas trop. Ça allait lui changeait d'avoir un jeune homme comme moi sur le dos. Il allait devoir faire preuve d'une véritable patience avec moi. J’esquissai un sourire.

Léo : Bien sûr que je suis prêt. Je veux absolument maîtriser cette magie qui est si captivante. Je voudrais qu'elle devienne un prolongement de mon corps. Je serais donc près à tout pour réaliser cet objectif.

Je me demandais tout de même ce qu'il allait bien me faire subir. Ça allait me changer de mes entraînements de dragueur. Russell recommença alors des présentations en bonne et du forme; je ne pus m'empêcher de rigoler. Il avait tout de même un certain sens de l'humour. Je décidai donc de le suivre.

Léo : Léo Spark, mage dragueur de Blue Pegasus. 17 ans, pervers et fiers de l'être.

J'étais peut-être allé un peu loin en disant que j'étais un pervers. J'aimais juste regarder les jolies pour m'occuper. J'espérais qu'il n'allait pas changer son jugement sur moi et revenir sur ses paroles. A mon grand soulagement, il ne releva même pas ma remarque et me proposa d'aller manger avec lui ses achats du jour. Je ne pouvais pas refuser. J'allais peut-être apprendre des nouvelles techniques de cuisson. Cela signifierait aussi que mon entraînement avait commencé. On prit donc tous les deux la direction de la sortie de la ville. J'avais vraiment passé une bonne journée.