Tu te réveillais dans un soupir, alors même que tu t'étais endormie sur le bureau du Master de la Guilde, la veille. Ton bureau. En effet, hier avait été un grand jour, pour les Loups Affamés, car Arthur Connor, le Maître actuel avait décidé de raccrocher, te donnant, à toi, la seconde de la Guilde, la tâche de mener la meute, désormais. Tu n'avais pas été vraiment surprise, pour le coup, même si tu ne pensais pas que ça arriverait si tôt. Quelle affaire pouvait être suffisamment urgente pour qu'il décide de quitter la Guilde ? Hum, ça ne sentait vraiment pas bon, tout ça.

Toujours est-il que tu étais le nouveau Maître, désormais et que tu ne comptais pas faillir à la tâche. C'est d'ailleurs pour ça, que tu t'étais endormie sur ton bureau, car tu avais travaillé plus que de raison. Résultat, ton corps était endolori de par la position inconfortable dans laquelle tu avais été. Bah, tu ne t'en faisais pas, ça reviendrait très vite. En tout cas, ce n'était pas le travail qui manquait, c'était le cas de le dire. D'ailleurs, tu pris la peine de rédiger une lettre officielle envers ton roi, à envoyer plus tard, en fin de journée. En effet, même s'il était au courant et approuvait ta nomination, il fallait tout de même la saluer avec les formes, question de principe.

Une fois ceci fait, tu finis par te lever tout en t'étirant longuement. La journée allait être longue, mais tu ne pouvais pas te permettre de faiblir, pas devant tes camarades, tes frères... ta meute. Tu avais désormais le rôle de guide et tu ne pouvais donc pas te montrer faible devant eux. Une fois prête, tu sortis alors de ton bureau, avec la majeure partie de ton armement. Il ne manquait en fait à ta panoplie qu'Excalibur et Aëgis, que tu laissais dans ta chambre. Inutile d'être pleinement armée, alors que tu étais sur ton territoire et que tout était calme. Et puis, tu savais qu'en cas de besoin, une minute suffirait amplement à aller les chercher et tu ne doutais point des capacités de tes partenaires à contenir l'ennemi le temps que tu ailles récupérer ton armement. Néanmoins, tu n'étais pas nue, portant tout le reste de ton équipement habituel... ainsi que Kusanagi, symbole de ton statut.

La descente des escaliers avait été pour le moins... sportive, avec tous les pièges qui y traînaient. Un moyen comme un autre de s'entretenir physiquement et de ne pas perdre tes réflexes, car désormais, tu partirais moins souvent en mission. Ce parcours était une très bonne idée, donc. En quelques secondes, tu retrouvais déjà tous tes réflexes, car les pièges avaient été placées de manière à optimiser le réveil des muscles, parfait. Une fois descendue, tu pris la peine de regarder tout autour de toi, saluant la plupart de tes collègues, qui étaient encore ici. Il était rare qu'autant de monde ne soit présent et c'était uniquement à cause de la convocation d'hier.

Tu savais que la grande majorité avait accepté sans concessions ta nomination, même si tu te doutais qu'il y avait encore un ou deux dissidents. Après tout, tu avais beau connaître la plupart des personnes ici présentes, ton nouveau statut était tel que désormais, vos relations seraient différentes. Du coin de l’œil, tu vis notamment Aki Kazama, qui avait sa tenue de majordome aujourd'hui ainsi que Marc Dumont. Deux des plus puissants membres de la Guilde et en lesquels tu ressentais une pleine confiance. Finalement, tu pris la décision de te diriger vers le bar, où était présente une jeune femme que je ne connaissais que peu : Izilla Umine.

Cette dernière avait un caractère assez froid et prenait certaines distances avec les autres membres de la Guilde. Au final, jusqu'à présent elle ne s'était vraiment ouverte qu'envers Arthur. Très bien, ce serait un bon début. Sans même prendre la peine de demander, tu décidas de prendre place à ses côtés, demandant au barman un grand verre d'eau, afin de te rafraîchir la gorge. Finalement, tu pris la parole, d'un ton assez neutre.

« Bonjour, Izilla... Comment vas-tu ? »

Autant commencer quelque part et puis, c'était toujours bon savoir comment se sentaient tes subordonnés. Remerciant d'un sourire le barman qui te tendait ton verre, tu commenças à boire une gorgée, avant de continuer à parler, d'un ton assez neutre

« Alors, que penses-tu de la situation actuelle du Royaume ? »

Une question aussi importante posée de manière aussi directe ? C'était ta manière de faire. Ainsi, tu pourrais examiner les réactions de ton interlocutrice et également te faire une idée de cette dernière, de manière plus générale. En effet, il ne fallait pas être idiot pour comprendre que dans un tel contexte, la question revêtait d'un sens particulier. Et puis, tu étais curieuse de savoir si elle allait te donner ses pensées, quant à ta nomination au poste de Maître.