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 N'essaie pas, fais-le [Pv Maitre Anko]

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Yuna Tsubomi
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Yuna Tsubomi

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MessageSujet: N'essaie pas, fais-le [Pv Maitre Anko]   N'essaie pas, fais-le [Pv Maitre Anko] EmptySam 5 Mar - 0:11



Pour le coup, j’avais vraiment merdé.

Mage têtue et fière, j’avais pris une mission de rang B. Elle ne semblait pas trop difficile, et j’estimais avoir les capacités pour la mener à bien. Pas de compagnons, pas d’arme. J’étais partie seule. L’objectif de la mission ? Accompagner deux explorateurs dans des tunnels souterrains. Rien de bien compliqué ! La lettre sur le petit papier avait dû être surestimée ! Je partis donc, sac sur l’épaule, et confiante. La routine. Et pour une fois, je n’aurais pas à supporter un partenaire. Les choses fonctionneraient à MA manière. Je pris le train, je marchai un peu. Une demi-journée me suffit à atteindre le sud. Là, je rencontrai les deux explorateurs. Deux types bien baraqués, qui me montrèrent les galeries. Jusque-là, il n’y avait rien à signaler. Nous nous engageâmes dans les tunnels, et je restai aux aguets. A l’issue d’une demi-heure de marche, nous atteignîmes l’objectif des deux hommes: trois gros œufs. Je ne posais pas trop de questions, les deux individus ne semblant pas de nature très bavarde. L’un d’eux annonça seulement qu’il voulait explorer d’autres galeries pour trouver des nids similaires. Son compagnon et moi, nous restâmes donc pour surveiller celui que nous avions déjà trouvé. C’est là que les choses dérapèrent.

Les galeries tremblèrent. L’homme qui m’accompagnait jura dans sa barbe. Il m’ordonna de rester à mon poste, et couru rejoindre son partenaire. Je déglutis. Ma petite personne se trouvait maintenant seule face aux grandes galeries. Un cercle magique vert apparut. Une liane jaillis de ma main. Et maintenant ? Les tremblements s’arrêtèrent. Une minute s’écoula, interminable. Puis une seconde. Le silence devint pesant. Mes prunelles effectuaient de brefs allers-retours autour de moi. Un battement de cœur. Un deuxième. Toujours le silence.
Soudain, j’entendis un hurlement, et un grand fracas retentit. Mon cœur cogna brutalement dans ma poitrine. Sans réfléchir, je courus, m’engageant dans la galerie qu’avaient empruntée les deux hommes. J’arrivai à un croisement. Le silence revint. Il n’y avait personne. Essoufflée, je parcourais la salle du regard quand mes prunelles se posèrent sur quelques gouttes de sang.

La façade en face de moi éclata. En jaillis une gueule béante et couverte de dents aiguisés et sanglantes. Mon sang ne fit qu’un tour, je fuyais dans la galerie d’où je venais. J’évitai de justesse la bête, qui s’enfonça dans une nouvelle paroi pour y disparaître. Les yeux écarquillés, les jambes tremblantes, je me mis à courir. Bon sang, pourquoi avait-il fallu que je tombe sur un ver abyssale ?!! Je croisai de nouveau les œufs, mais ne m’arrêtai pas. Ma seule chance de survie, c’était la sortie. Je fis un effort pour me souvenir de la galerie que nous avions emprunté. La terre trembla de nouveau accompagnant les battements douloureux de mon muscle cardiaque. Je me figeai. Où allait-il sortir ?! La réponse ne tarda pas. Le ver jaillit de la paroi à ma gauche, quelques centimètres devant moi. Je reculai vivement. Ce n’était pas passé loin ! Le ver ne m’attaqua pas, et continua sa route dans la façade de pierre en face de lui. Mais je n’eus pas le temps de reprendre ma course, car la queue du ver me heurta de plein fouet alors qu’elle disparaissait dans le trou que venait de faire l’animal. Je volai sur quelque mètre, avant de me cogner violemment contre la roche. Un gémissement s’échappa de ma gorge. Mon fouet émeraude s’échappa de mes mains.

Etourdie, je me redressai avec peine. Ma tête me faisait mal. Les galeries semblaient tourner autour de moi. Je me relevai, mais mes jambes cédèrent et je trébuchai contre la paroi, haletante. Je sentis un liquide chaud couler sur mes tempes. Nouveau tremblements. Continuer… Juste continuer… Je me mis à marcher. Je jetai un regard derrière moi. A une cinquantaine de mètre, la façade de pierre céda. Le ver apparut de nouveau, et j’étais sur son chemin. Mes yeux s’écarquillèrent. Je ne réfléchis pas, je me mis à courir. A corps perdu, je priais pour atteindre la prochaine intersection. Les déplacements de la bête étaient de plus en plus sonores. Elle avançait trop rapidement. Ou peut-être était-ce moi qui étais trop lente ? Il me fallait plus de temps. Je lâchais une graine. J’en faisais une fleur. Des spores en sortirent et foncèrent sur l’animal géant.

L’explosion me propulsa plus loin. Mes oreilles sifflaient. Je n’en demandai pas plus, il fallait que je sorte. Je me relevai et titubai vers le croisement. Tourner. Continuer… … … Pour aller où ?
… Où étais-je ?
La bête hurlait de douleur derrière moi. Au moins, mon attaque l’avait arrêtée. Moi, je courrais, trébuchais, me relevais et me remettais à courir. Mon crâne me faisait mal. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine. J’étais perdue. Une sortie. Je vous en prie. Donnez-moi une issue à ce cauchemar.
Je sentis que la bête se remettait en mouvement. Enragée, elle semblait chercher l’objet de son malheur. Vite… Vite… Je tournai de nouveau. La semer… La semer.
Là, j’en vis une. Une sortie. Un trou dans la roche, assez grand pour que j’y passe. Seulement, ce dernier fendait la pierre au niveau du plafond. En clair, il m’était inaccessible. Le ver se rapprochait. En plissant les yeux, je vis qu’il y avait des arbres, à la surface. Je sortis une graine : Chain Plant. Le fouet liane grandit. Il se glissa dans l’ouverture et s’enroula autour d’un arbre. Je tentais de me hisser à la force de mes bras. Mais je parvenais à peine à me maintenir à quelques centimètres du sol. Le ver n’était plus très loin. J’eus une illumination. Holder Plant ! Je fouillais fébrilement dans mes poches. Mes mains tremblaient. La bête déboula dans la galerie où j’étais. Vite. Viiiiiite. La graine devint une feuille géante. Je montais dessus. La bête fonça sur moi. La tige grandit. Je m’élevais rapidement vers l’ouverture et m’y glissait en m’aidant de la corde. J’évitais le ver de justesse. Celui-ci continua sa route en hurlant. J’attendais quelque seconde, le cœur battant. Le dos et les jambes appuyés aux deux extrémités de la paroi, mes bras maintenaient fermement la liane. Maintenant, il fallait monter.

Je pris le contrôle du bout de plante qui pendait sous moi. Celui-ci s’enroula autour de ma taille, et se noua fermement. Je levais la tête. L’épaisseur de la roche n’excédait pas les deux mètres. Je n’aurais pas grand-chose à escalader. Secouant la tête, tremblant de tous mes membres, je commençai à grimper. Je m’aidai de mes jambes, poussant contre la paroi. Par la pensée, je resserrai ma liane à chaque centimètre gagné. Ainsi, de proche en proche, pas à pas, je finis par atteindre la surface, les bras endolori, le crâne ensanglanté. Essoufflée, tremblante, je restai longtemps sur le sol, face contre terre. Je revins à la réalité. J’étais vivante. Et j’étais seule… Les hommes, eux, n’avaient pas survécu, et j’aurais subit le même sort si je n’avais pas eu autant de chance. J’avais échoué, lamentablement échoué. Si j’étais encore en vie, ce n’était pas grâce à moi. Le hasard avait juste déterminé de mon sort. Anéantie par cette pensée, je restai immobile. Les minutes passèrent. Il se mit à pleuvoir. Les gouttes se mêlèrent à mes larmes silencieuses. Un soupir s’échappa de ma bouche. Je détestais la pluie…

Réunissant mes forces, je me redressai. Mes jambes flageolantes menaçaient de céder sous mon poids. Il fallait que je rentre. Il fallait que je me soigne. Vidée de mes forces, j’avançai, observant la plaine où je me trouvais. J’étais incapable de dire comment rentrer chez moi… Alors je pris une direction au hasard, espérant que cela me mènerait quelque part.
Mes vêtements furent rapidement imbibés d’eau. Mes cheveux se collèrent à mes tempes. La pluie était glacée. Un vent frais mordait ma chair humide. Un nuage de condensation s’échappa de ma bouche. Je titubais. J’avais du mal à marcher. Mais je ne voulais pas m’arrêter non plus. Pas en pleine nature. Pas par ce temps. Mes tremblements de froid et de fatigue se firent plus brusques. Les yeux vitreux, je claquai des dents. A demi consciente, je marchais pendant une heure, frictionnant mes mains gelées, luttant pour rester éveillée. Enfin, je finis par apercevoir un bâtiment. La chance était de nouveau avec moi. Soulagée, j’avançai vers mon futur abri. J’imaginai sa chaleur, j’imaginai la douceur de draps fraîchement lavés. J’étais fatiguée, j’avais froid, j’avais mal, mais cela me donna la force de continuer. Quelques minutes s’écoulèrent. Une petite pente, ainsi qu’une vingtaine de mètres me séparaient de mon but. J’échouai à la première étape. Mes jambes ne me portèrent plus, je tombai et dévalai la pente. Enfin, ma tête heurta le sol. Ce fut le coup de trop. Je tombai dans les pommes à moins de vingt mètres de mon objectif.

La vie m’avait faite pas mal de crasses. Mais celle-là, je la trouvais vraiment pas drôle.




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Anko Mizuhime
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MessageSujet: Re: N'essaie pas, fais-le [Pv Maitre Anko]   N'essaie pas, fais-le [Pv Maitre Anko] EmptyDim 6 Mar - 0:07






Une main de fer dans un gant de velours







Ce n'était pas un géant que Tormund Fléau-d'Acier, mais les dieux lui avaient accordé un torse large et un ventre massif. Anko Mizuhime l'avait surnommé Tormund Cor-Souffleur pour la puissance de ses poumons et avait coutume de dire que Tormund était capable, de son rire, de balayer la neige des cimes. Dans son courroux, ses beuglements rappelaient à Anko les barrissements d'un mammouth.

Ce jour-là, Tormund beugla maintes fois et avec vigueur. Il rugit, il cria, il tapa du poing sur la porte si fort que le loquet se tordit et que le bois se fendit. Une corne d'hydromel ne se trouvait jamais très loin de sa main, si bien que les nuées de postillons qui accompagnaient ses élocutions se sucraient de miel. Il traita Mizuhime-Sama de mauviette et de « femme », la maudit d'être une bougre de femelle au cœur tendre, de tourne-casaque, de lâche et l'accusa de mener la guilde à sa perte. En deux occasions, il manqua de jeter sa corne à boire à la tête de la jeune femme, mais seulement après l'avoir vidée. Tormund n'était point homme à gâcher du bon hydromel. Anko laissa tout cela déferler sur elle. Jamais elle n'éleva la voix elle-même, ni ne répondit à la menace par la menace, mais elle ne lâcha pas non plus davantage de terrain qu'elle n'était dès le départ préparée à en concéder.

Finalement, alors que les ombres de l'après-midi s'étiraient à l'extérieur du bureau de Mizuhime-Sama, Tormund Fléau-d'Acier tendit sa main. « Tope là, et qu'la dame me pardonne. Y a cent mères qui me pardonneront jamais, ça j'le sais. »

Anko Mizuhime serra la main offerte. Les paroles de son serment lui résonnaient dans le crâne. « Je suis l'épée dans les Ténèbres. Je suis le feu qui flambe contre le froid, la lumière qui rallume l'aube, le cor qui secoue les dormeurs, le bouclier protecteur du Royaume des humains. » Et pour elle, un nouveau refrain : « Je suis la femme qui a ouvert la porte et laissé entrer les cohortes des plus démunis. » Elle aurait donné tant et plus pour savoir si elle agissait au mieux. Mais elle était allée trop loin pour faire demi-tour. « Topé et conclu », déclara t-elle. La poigne de Tormund broyait les phalanges. Voilà au moins chez lui une chose qui n'avait pas changé. Sa barbe était identique aussi, bien que, sous cette broussaille de poil blanc, le visage eût considérablement maigri et qu'il y eût des rides profondes gravées dans ces joues rubicondes. « Le dragon aurait dû t'tuer lorsqu'il en avait l'occasion », dit-il en s'efforçant de son mieux de transformer la main d'Anko en bouillie et en os.

« Mizuhime-Sama ! Elle s'est réveillée ! », tonnait dans les larges allées de la guilde. Tormund libéra la main de la jeune femme et s'esclaffa. Cela non plus n'avait pas changé ; il riait encore facilement et souvent. « Bonnes nouvelles. J'vais t'laisser r'trouver la gamine. T'lui passeras l'bonjour. C'est qu'elle en aura fait des histoires la mioche ! » Il flanqua une claque dans le dos d'Anko et s'en alla. Enfin.

À l'extérieur le jour était lumineux et le ciel dégagé. Le soleil était revenu dans le ciel après quelques jours d'absence et, au sud, la ville s'étendait, sinueuse et miroitante. Quand le temps était couvert, elle semblait bâtie de roc blanc. Par les nuits sans lune, elle était noire charbon. Par de telles journées, Rochair était belle. D'ici, elle pouvait tout voir et tout entendre. Tandis que la master de Minami poursuivait son chemin jusqu'à l'infirmerie de la guilde, des mercenaires la saluèrent et elle entrevit Claire Dumas un bouquin dans les mains. Ses hommes la regardèrent passer, sortant de leur chambre pour savoir ce qu'il en était de la nouvelle-venue. Pour tous ces hommes, elle n'était qu'une fille nubile et point déplaisante à voir. Des bonnes hanches, une bonne poitrine, bien faite pour pondre des enfants. Fort juste tout cela, mais Mizuhime-Sama dépassait tellement cette description. Elle régnait sur sa meute d'une main de fer et ne ployait jamais le genou, elle les confrontait autant qu'ils leur en déplaisent. Elle l'avait prouvé en tenant tête à Tormund qui ne voulait pas d'une enfant dans les pattes. Elle l'avait aussi prouvé en succédant à l'ancien master.

L'espionne pénétra dans la pièce où résidait la jeune fille. Deux jours et deux nuits qu'elle était ici et elle ne venait que de se réveiller à l'instant. Son visage ne lui était pas inconnu, mais déjà lors de leur première rencontre, la mercenaire avait craint pour la vie de sa partenaire et entrevit une mort qui n'était que fiction. Balayant sa toison rousse d'une main, refermant la porte de l'autre, elle s'assit sur le lit de sa convive et lui adressa un sourire chaleureux.



« Comment te portes-tu jeune fille ? Ce n'est pas la première fois que nos routes se croisent, mais j'espérais te revoir dans de meilleures conditions ! »

Anko repéra quelques signes de faiblesse. Cela l'inquiéta plus qu'elle n'aurait su le dire. Si jeune et déjà vagabonde, explorant la grandeur de ce monde et affrontant les dangers qu'il recelait. Elle n'était pas taillée pour survivre et, même si elle maîtrisait la magie, la jeune fille ne saurait sûrement pas vivre assez longtemps pour profiter de tous les bénéfices d'une longue existence. C'était décidé. La master de Minami No Okami ne comptait pas laisser repartir cette magicienne sans lui avoir appris à rester en vie. Trop de morts pesaient sur ses épaules et si son expérience lui permettait d'en limiter le nombre, cela ne pouvait qu'apaiser son âme durement estropié.


Dernière édition par Anko Mizuhime le Dim 10 Avr - 21:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: N'essaie pas, fais-le [Pv Maitre Anko]   N'essaie pas, fais-le [Pv Maitre Anko] EmptyJeu 31 Mar - 15:14


Une lumière étincelante m’éblouie. Je battais des paupières, désirant tendre ma main en guise de protection. Seulement mon bras demeurait lourd, douloureux même. Je fus bien incapable de le bouger. Un bruit de porte se fit entendre à ma gauche. Je bougeai légèrement la tête. Seulement, comme si une barre de fer enserrait mon front, le geste fut douloureux. Je m’immobilisai. Où étais-je ? Que s’était-il passé ? Je ne parvins pas à dissiper le désordre brumeux qui régnait dans ma tête. Des voix inconnues retentissaient, lointaines. Mes paupières lourdes barraient ma vue, mais un couteux effort parvint à les lever un peu. La lumière encore trop vive me fis presque tourner de l’œil. Je ne distinguai pas grand-chose. Mon énergie entière ne servait qu’à maintenir mes yeux ouverts. Une seconde s’écoula, puis deux. Le lit dans lequel je reposai finit par m’apparaitre. Les contrastes se firent plus prononcés. Enfin, je distinguai les murs, le plafond, la fenêtre filtrant les rayons du soleil. Les infos semblèrent me parvenir au ralenti. Je ne connaissais pas cet endroit.

Qu’est-ce que je faisais ici ?

Un bruit retentit à ma gauche. On ouvrait de nouveau la porte. Je tournai très doucement la tête. La conscience de mes muscles, de mon corps, s’éveillait doucement. Je sentais des courbatures, la douleur lancinante de plaies fraichement ouvertes. Mais surtout, j’étais assaillie d’un terrible mal de crâne. Tourner ce dernier vers la nouvelle arrivante s’apparentait à déplacer un poids. Un poids très lourd... Qui pesait sur mes os et les rendait douloureux. Mes paupières tremblaient. J’étais encore bien faible. Mais je parvins à distinguer cette dame. Sa chevelure rousse fit écho à un souvenir qui me parut lointain. Celui d’une bataille terrible et dramatique. Qui était-elle, déjà ? Quelqu’un d’influant, sans doute. Quelqu’un d’un rang supérieur au mien. Quelqu’un qui se déplaçait lentement vers mon lit, pour s’y assoir. Anka ? Quelque chose du genre… J’avais du mal à réfléchir. On était mardi, non ?


- Comment te portes-tu jeune fille ? Ce n'est pas la première fois que nos routes se croisent, mais j'espérais te revoir dans de meilleures conditions !

Quelques secondes s’écoulèrent, durant lesquels j’assimilai lentement les mots que l’on venait de me dire. Mon cerveau se remettait doucement en marche.

-Où… est-ce….que… je suis ? murmurai-je d’une voix faible, articulant à peine.

La réponse ne se fit pas attendre. Minami… Hein ? Qu’est-ce que je faisais… à Minami ? Je focalisai mon attention sur mes derniers souvenirs. Oui… Minami… C’était bien cela. Le bâtiment que j’avais vu avant de m’évanouir… C’était la guilde de Minami… non ? Pourquoi… pourquoi je m’étais évanouie, au fait ? Je fermai les yeux, m’efforçant de me souvenir. Qu’était-il arrivé ?

Un souvenir me revint brusquement. Un ver énorme me fonçait dessus. Je sursautai, et me redressai vivement avec un petit cri d’exclamation. Grave erreur. Ce fut comme si quelqu’un me frappai le crâne avec une batte. Je me courbai soudain, tenant ma tête entre mes mains. Je geins, les muscles tremblant. Ite… Mes muscles étaient si douloureux. Certaines parcelles de ma peau, aussi. Des hématomes ? Mais mon crâne… C’était bien le pire. J’avais bu ? Non, il fallait croire que la réalité n’était pas aussi joyeuse. Mes souvenirs revenaient, un à un. Les galeries. Le ver que je fuyais. Mes chutes. La peur qu’il jaillisse des parois, à tout moment…
…Du sang sur les murs de pierres…


-L-l-les hommes que j’accompagnais…

Ma voix se brisa. Je sentis ma gorge se nouer. Les explorateurs… Ma mission… J’avais tout foiré… Je redressai doucement la tête, lançant un regard à la dame. Son visage devint flou. Je sentis les larmes me monter aux yeux. Enfin, elles s’échappèrent pour dévaler la pente de mes joues. J’ignorai mes muscles douloureux, et ramenai mes jambes contre moi, y enfouissant ma tête. Quelle idiote… Qu’est-ce que j’avais cru, hein ? J’étais à peine capable de me sauver moi-même, alors sauver les autres… Comment pouvais-je encore aspirer à être mage, après ce qu’il venait de se passer ? Mes épaules furent secouées de sanglots. Je ne parvenais pas à réprimer ma tristesse.

-Je n’ai pas réussi à… à les…


Spoiler:

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