J’aime pas cette forêt

Ahh que non je n’aimais pas cette forêt. Lors de mon voyage allé on l’avait soigneusement contourné, mais là c’était le chemin le plus direct jusqu’à Rochair. Comment je m’étais retrouvé là ? Ma mission était finie, tout simplement, j’avais raccompagnée saine et sauve la jeune petite constellationniste à Cait Shelter. On avait mis pas moins d’une journée et demie pour faire Carmina à sa guilde, en prenant vraiment son temps, moi qui avais visé large pour le planning, on avait mis pas plus de temps que je ne l’avais espéré. Et maintenant je me retrouvais dans cette forêt tout ce qu’il y a de plus hostile avec mon plus gros probleme majeur, j’avais la dalle.. Mais par chance, je n’étais pas seul. Ouais, j’avais trouvé ce jeune mage en chemin, à l’orée de la forêt, dès que je l’ai vu je m’étais rendu compte qu’il n’était pas très à l’aise à l’idée de voyager seul, je lui ai alors gentiment proposé un coup de main. Fallait avouer qu’au premier coup d’œil ce menu fretin n’était pas ce qu’on pouvait appeler un monstre de carrure, mais y avait une bonne aura autour de lui, Eradius étant assez sensible à la magie, je savais donc que c’était un mage, mais sans plus. En fait, Je ne savais que deux choses, son nom, Tobias Grant, et sa destination, Lamia Scale. Ahh cette bonne vieille guilde de Lamia Scale, je m’y étais rendu y a quelques mois, ils ont une bonne taverne, une bonne ambiance et une vraie convivialité qui m’avait fait chaud au cœur, en tout cas bien mieux qu’a Fairy Tail. Non pas que je les aime pas, mais à part se foutre dessus, ils étaient pas bien diplomates. Délicatesse n’étant pas leur qualité première.

Mais une chose était sûr, c’était rassurant d’avoir un peu de compagnie pendant une partie de ce voyage retour parce qu’honnêtement, j’aime pas cette forêt.. De mémoire je me rappel m’être perdu dans mon jeune temps dedans, j’en menai pas large d’ailleurs, efflanqué comme j’étais à mes vingt ans je sais pas comment j’ai fait pour survivre. Maintenant que j’y repense, Eradius m‘avait encore sauvé la vie ce jour-là. Mon camarade d’aujourd’hui ne me semblait pas plus vieux que je ne l’étais à l’époque, alors lui filer un coup de main ne me dérangeais pas, au contraire. Je n’étais plus ce jeune candide d’autrefois, j’avais pris du galon, de l’assurance, et j’avais Dissidia, haha, rien que ça me faisait me sentir mieux. Surtout qu’a la ceinture maintenant j’avais un nouveau compagnon, un joli petit katana ramassé sur le corps d’un bandit de chemin. Bon, c’était un joli cure-dent, mais il ne valait pas ma belle Dissidia. D’ailleurs ce jeune Tobias n’arrêtait pas de la regarder comme moi regardant un morceau de viande juste avant de le dévorer. Bon quand même pas, mais il la regardait souvent. Moi aussi de temps en temps je jetais un coup d’œil rapide vers lui, observant sa silhouette, sa carrure, son allure. Je ne le connaissais pas après tout, voyager avec un inconnu n’était pas chose aisé, heureusement que c’était un officiel. Bon sang qu’il était étrange, un béret, une sorte de long imper, enfin pas la panoplie du combattant de premier ordre. C’était comme cette petite jeune de Cait Shelter, d’apparence inoffensive, elle était capable d’invoquer des esprits pour se battre, ou voyager enfin bref, de la magie quoi. Moi qui n’avais jamais pu m’y employer, oh mais fallait voir aussi cette expression sur le visage de ces mages de seconde zone quand je leurs mettaient une fessée alors que je ne maitrise pas la magie. Haha, qu’est-ce que j’adore ça. C’est toujours aussi jouissif. Bon des fois ça me cause du tort, et ça se voit sur mon corps, mais heureusement je peux me régénérer. Mes blessures semblaient d’ailleurs intriguer le jeune Tobias.

Tobias : Dites-moi, ça en fait des cicatrices, vous avez participé à une guerre ou quoi !?
Jecht : Hehe, plus ou moins, vous êtes pas loin du compte
Tobias : Avec des armes aussi lourdes, ces blessures doivent être courantes. Détruire des cailloux, c'est bien.. mais pouvoir parer des coups, c'est mieux, non?
Jecht : Pardon ?

Quoi ? Au début j’ai fait semblant de pas avoir compris mais en fait ce moustique cherchait les ennuis j’avais l’impression. De mon mètre quatre-vingt-cinq je m’approchais de lui très proche, droit, les mains sur les hanches. Sans déconner s’il avait un soupçon d’intelligence il aurait su qu’on joue pas avec un mercenaire comme on joue avec un mage, surtout quand celui-ci se balade avec deux armes légendaires plus un katana. J’avais en plus trouvé une nouvelle manière de me battre avec Eradius et Dissidia, joignant la décharge d’énergie pure du gantelet dans la lame pour générer à sa pointe une explosion sur zone. Bref, une tuerie donc j’étais tout récemment fier. Je me mit à croiser les bras, décidément, ce petit avait du cran, ça me plaisait, j’allais lui lancer un petit défis et quelque chose me disais qu’il n’allait pas être contre.

Jecht : Dis donc gringalet, t’as des tripes pour m’parler comme ça, ça te dirais de tester ça en un petit duel amical ? Hmm ? Oh et pour donner du piment au truc, celui qui perd est de garde cette nuit, Héhé

Spoiler:

De gringalet à Musclé aux quatres bras

Je n’étais pas certain de ses intentions, ni des miennes d’ailleurs, mais être à deux en plein milieu de cette forêt pas spécialement accueillante était un poil plus rassurant que de la farcir tout seul et qui plus est sans une goute à boire ! Eh bien oui, pensez-vous, je venais d’escorter une jeune mage de quinze ans pendant deux jours, alors boire une goutte d’alcool en sa présence n’était même pas envisageable. Je pense encore des fois à cette règlementation morale sur l’alcool avant vingt ans, je me demande si c’est très raisonnable tout ça étant donné que l’on sait d’avance que les jeunes générations à venir vont toujours être plus dépravées que les générations passées. Bof, finalement c’est peut-être pas plus mal parce que sinon ils vont tous finir comme moi. Bref, minute réflexion étant finie, je me trouvais accompagné de ce jeune mage de Lamia Scale, bien habillé et tout qui venait de me faire une critique sur ma belle Dissidia. Quelle idée suicidaire, mais ça tombait plutôt bien, ça faisait un moment que je ne m’étais pas mesuré à un mage, l’occasion était belle surtout que s’il faisait de telles remarques c’était quand même qu’il devait avoir du répondant et pas mal d’arguments niveau baston pour venir se frotter à moi. C’était un peu présomptueux de sa part par contre, mais bon, on allait bien vite voir qui du gringalet ou du lieutenant allait montrer le plus les crocs.

Mais il en avait dans le ventre, ça se voyait, il ne s’était pas défilé que je m’étais montré imposant devant lui. Il en voulait lui aussi, allez savoir quelle tour il allait me jouer, les mages sont tellement étranges avec leurs magies prenant toutes formes possible. Ma polyvalence me valait la chance de pouvoir affronter presque n’importe quel type de magie, j’ai dit presque, je suis pas non plus surhumain. Mais en tout cas rien ne laissait présager la suite. Le gosse recula un poil, mais pas par peur, il alla directement de déshabiller en enlevant chemise, sac et béret. Oy Oy, il fallait qu’il s’arrête là parce que moi j’étais pas de ce bord-là.. ça me rappelais la fois où j’avais affronté un type qui changeait d’apparence, il avait une magie bizarre, il me l’avait dit mais j’avais complètement oublié, je savais qu’il y avait le mot Soul dedans mais ma mémoire me faisait défaut, j’avais un peu de mal à me rappeler de tous les gens que j’avais étaler.. Truc Soul, c’était monster Soul ? Non.. un truc plus bestial. Mais oui ! Beast Soul ! Je m’en rappelais maintenant, c’était le Take Over, une magie de possession, j’avais lu énormément de choses dessus. Le gars était, d’aussi loin que ma mémoire remonte, aussi frêle que ce jeune Tobias, mais il avait changé du tout au tout, pouvant transformer son corps partiellement ou intégralement. Est-ce que ce jeune en face de moi avait la même magie ? Si c’était le cas ça aurait été vite plié, pas besoin d’en faire toute une montagne, deux coups bien placés et au dodo. Enfin, pour moi en tout cas ! mais j’avais comme l’impression que je n’allais pas être déçu de la suite des évènements.

Tobias : Comme tu peux le constater, je relève ton défi. Je manquais justement de sommeil, ça tombe bien [Je me contentais juste de répondre avec une expression impatiente sur mon visage, un sourire des plus dangereux qu’on ait vu chez moi] Mais dis-moi, ça ne te dérange pas de provoquer un mage de Lamia Scale en duel ?

Cette dernière provocation ne me fit rien, pas besoin de répondre, ma réputation me suivait, on me connaissait aussi pour mes frasques, ma méchante maladresse à frapper du mage dès que ceux-ci se montrent arrogants envers moi. Bon techniquement je suis passible de prison on m’a bien fait comprendre si je le refaisais, mais là, ce n’était pas une gigue sanglante ni une vulgaire confrontation de mérite à être ou non mage ou mercenaire. Là je le voyais plus comme une opportunité de défendre un point de vue amical, c’était étonnant, ce petit je ne le connaissais pas et pourtant je l’aimais bien dans le fond, il me rappelait moi à son âge, téméraire mais pas hasardeux, du courage à l’arrogance il n’y avait qu’un pas que lui semblait ne pas franchir. Je voulais pas non plus que ça se transforme en démonstration de virilité parce que j’étais plus vieux, taper sur du jeunot sans expérience je n’y vois si vous me permettez aucun mérite. Mais il avait du cran, c’était bien. Il allait lui en falloir quand il allait se rendre compte que Dissidia et Eradius n’étaient pas que des outils de décoration. J’avais dans l’optique de ne pas me servir de Mélodia, pour plusieurs raisons, de un, elle était trop tranchante pour un simple combat amical, la puissance de cette arme n’avait de limite que mes propres limites physiques, mais son pouvoir tranchant allait bien au-delà d’un simple Katana ; De deux, c’était assez compliqué d’utiliser la célérité offerte par cette lame à son plein potentiel dans un espace aussi confiné qu’une forêt, trancher des arbres sans le faire exprès n’était pas spécialement bon non plus pour mon capital de conscience moral. Oui, j’ai une conscience morale, vous croyez quoi. J’ai soif d’un coup, j’me boirais bien un verre.. Sauf que j’avais autre chose à gérer de plus dangereux que ma soif. Avançant vers moi, son corps se mit à muter, une seconde paire de bras poussa, sa peau changea, son aspect complet. Non, ce n’était pas qu’un simple Beast Soul, j’étais loin du compte.

Tobias : C'est quand tu veux... gringalet

Il était vachement plus grand que moi maintenant, ça faisait pas de doute, et en parlant de doute, pour ma part je doutais fortement que ce changement n’était que de l’esbroufe. Mais mon sourire ne se dissipa pas, au contraire, une sorte de frénésie montait en moi, un large sourire était visible sur mon visage, les dents bien apparentes, les canines également. Je n’avais pas ressenti une telle émulation passionnante depuis longtemps. Les bras toujours croisés, cette fois-ci c’était moi qui leva les yeux, mon regard était plein de détermination, une envie folle de savoir combien il était puissant venait de m’envahir. Et s’il était plus puissant que moi ? L’occasion était belle alors de tester deux trois coups spéciaux d’un niveau radicalement supérieur. Se doutait-il de ma capacité spéciale ? Surement. Je n’étais pas inconnu dans la région, on me connaissait principalement comme étant immortel, alors que c’était faux, je pouvais juste régénérer mes cellules afin de penser des plaies. Lamia Scale était loin, finalement je doutais qu’il me connaisse. Parfait, il allait très vite se rendre compte que ses coups n’allaient pas me faire mal. Laissant échapper un léger rictus témoins de mon enthousiasme, je m’apprêtais à apprendre le mot défaite à ce petit.

Jecht : Gamin, je vais te dire un truc vrai, je suis difficilement impressionnable, mais j’avoue qu’tu dégages quelque chose d’intéressant.

Laissant Planer une seconde ou deux après un échange de regards intensif, j’empoignais rapidement le petit katana récupéré récemment et frappa dans sa direction. Le coup n’était pas prévu pour être mortel, pas rapide, pas vif, il l’esquiva rapidement, c’était mon but. Jetant le fourreau au loin, j’avais un plan parfait qui se dessinait dans mon esprit, j’avais dans l’idée de jeter la lame et le fourreau dans deux directions différentes. Le katana, je l’éjectais droit en l’air au-dessus de ma tête, m’assurant ainsi une porte de secourt à mon plan A si mon assaut n’était pas concluant. J’étais Lieutenant dans l’armée bon sang, fallait pas qu’on me prenne pour un Bleu. Levant mon poing gauche avec un léger cri de rage, mon gantelet Eradius se mit à luire d’un puissant éclat de lumière à la luminescence arc en ciel. Dans un élan puissant et féroce, je rabattis mon poing vers le sol pour heurter celui-ci avec toute la puissance que pouvait me conférer mon Lacryma * Eradius CRASH ! * Le sol implosa littéralement sous le poids de mon poing, à tel point que je ravagea toute la zone sur une bonne vingtaine de mètres, envoyant dans les aires d’énormes débris de roches pure. Profitant de l’assaut initial, j’allais lui montrer que mon agilité n’était pas aussi banale que celle d’un simple humain, profitant de la monté des énormes blocs de roches, je pris impulsion sur le sol pour bondir sur l’un, puis bondir dans le même mouvement sur un autre, puis un autre, montant ainsi à une hauteur assez importante. Dès lors je me trouvais parfaitement au-dessus de ma cible, j’empoignai le katana secoué dans les airs et fondis vers Tobias en me laissant tomber avec le poids que m’offrait Dissidia. C’était cela mes véritables compétences, jouer avec tous mes atouts pour ne rien laisser au hasard.

Danse ! Dissidia !

Virevoletant dans les airs, je trouvais assez simple de pouvoir paraitre léger alors que j’avais Dissidia sur le dos, et tomber aussi rapidement alors que l’instant d’avant je ne paraissais pas plus lourd qu’une feuille. Elle était tout pour moi, ma vie, mon âme, ma sœur ... Dissidia. Peu de gens le savaient, mais elle était une arme de type légendaire. J’avais mené des recherches dans ma jeunesse à l’armée, comment une telle lame avait pu tomber dans une vulgaire réserve, aussi abimée et aussi délabrée ? La réponse trouvait ses origines bien avant ma naissance, cette lame avait combattue au siècle précédent, ayant été forgée par un saint homme au service d’un culte ancien, un ordre dont le nom ne m’évoquait rien avant de savoir vraiment ce qu’était Zentopia. Cette lame avait été forgée avec un métal très lourd, sa composition et sa densité lui donnait cet aspect noir, très brut de forme, mais sa particulatiré résidait dans un fait physique extraordinaire, sa masse n’était jamais fixe selon la température utilisé pour le reforger. Ainsi on décida à l’époque de forger une lame avec tout ce métal qu’ils avaient en réserve, couplant le mélange d’importantes quantités de Lacryma sous forme de poudre ajoutés en pleine fonte, et une incantation d’un mage maitrisant certaines arcanes de maniement de l’arme. Ainsi était née Dissidia, une lame possédant une faculté de modeler sa masse au gré du porteur en fonction de sa puissance physique. Peu de gens purent la manier, le plus célèbre fut l’archevêque Strauhnt, qui combattit une horde de démon à lui seul avec cette lame. Ce fut la première fois qu’elle fut perdue. Du reste, je le conterais surement au fil de cette bataille.

Parce que pour le moment j’avais décidé de jouer avec ce cure dent ramassé pour ne pas dire volé à un bandit qui nous avaient attaqué avec la jeune petite Alice Faust lors de notre périple jusqu’à sa guilde. Ouais, je sais, j’entends de là qu’on va me dire qu’un mercenaire se doit de savoir se battre avec toute les armes et tout. Hun hun, négatif, moi je peux pas trop forcer avec les jouets mal forgés, vous voulez savoir pourquoi ? Vous allez dire que je me vante, mais la vérité est pourtant avérée, je ne peux manier de katana simple car ma force physique est trop importante pour qu’une lame de ce type encaisse l’énergie que j’y insuffle sans rompre instantanément. Alors pourquoi avoir ramassé ce cure dent ? Non honnêtement j’ai pas le droit de le dire, on va me traiter de sentimental... Bon d’accord, je l’ai trouvée jolie, voilà tout. J’aime le travail bien fini à l’œil à défaut d’être correctement fait. Mais j’étais loin de m’imaginer que le cure dent en question était aussi faible que les autres. Ce Tobias était sacrément bon. Hein ? Oui oui, je sais, j’ai pas encore abordé la suite du combat. Mais en effet je confirme, la lame s’est brisée, j’aurais qu’a en racheter un autre et la faire reforger selon des méthodes plus efficaces. En réalité, il avait pas vraiment réagis comme je l’aurais espérer ce petit mage, vu sa peau j’aurais plutôt imaginer qu’il pare l’attaque que je lui balance un crochet du gauche qui l’aurait mis KO, au lieu de ça il était venu jouer sur mon terrain, dans les airs.

Tobias : Tu ne devrais pas me sous-estimer. Le but de ce duel est de me montrer ce que valent tes véritables armes., et je doute que ce cure-dent en face partie.
Jecht : Que ?!

J’avais à peine eut le temps de le voir venir qu’il était déjà derrière moi. Trop rapide pour être contré, le coup de pied percuta directement Dissidia dans le dos qui par chance avait amorti le coup en intégralité. Je me vis par contre envoyé vers le sol fissa, plus vite que je ne le voulais. Bam ! Mes deux pieds heurtèrent le sol avec violence, créant sous mon poids deux énormes craquelures dans la roche déjà bien entamée. A charge, je faisais bien cent kilo avec tout cet équipement. A mes pieds la lame du katana tombé était en deux, fendue nette comme du beurre. Un sourire malicieux sur le visage, fallait que je m’allège si je voulais pouvoir profiter de toute l’amplitude de mouvement que pouvait me conférer mes capacités. J’enlevais bien vite mon petit sac de provision attaché à ma ceinture derrière en bas de mon dos, d’un geste lent je l’envoyais non loin, sans quitter mon adversaire des yeux. Plus ça allait, plus ça me plaisait de me battre contre lui. Foutre dieu, cette journée était excellente ! Moi qui pensait m’ennuyer ferme à voyager, voilà que je trouve un mage dont le niveau est assez élevé pour éviter un coup qui se serait avérer mortel pour n’importe quel quidam. Ma descente en piquée avec le Katana était un petit coup que je pouvais me permettre avec Dissidia dans le dos, parce qu’en général j’utilisais Melodia pour le faire, mais comme il fallait que l’arme change d’apparence je perdais l’impulsion offerte par ma lame légendaire. Honnêtement je pense qu’il allait avoir une surprise de taille lorsqu’il verrait Dissidia, la lame bourrine et brute se changer en une lame plus fine, plus délicate et dont les qualités offensives rivalisaient avec sa sœur. Haaa ! J’en frissonne d’avance. Mes yeux ambre noisettes fixé bien fermement sur ses quatre bras, il me fallait trouver une tactique. Sortir mes véritables armes il disait ? J’avais un gros doute sur l’espérance de vie de ce jeune s’il me venait la nécessité de sortir Melodia, dans le doute, je pouvais continuer un long moment avec simplement Eradius, ce n’était pas un problème.

Jecht : Je suppose qu’on a fini le pré-échauffement ? Great, c’est l’heure de s’échauffer

Mon cynisme n’avait vraiment pas d’égal. Je ne souhaitais pas le provoquer, pour moi il s’agissait bel et bien d’un pré-échauffement. On allait pouvoir commencer les vrais efforts histoire d’éviter les claquages. Je fis par contre ouvertement preuve de confiance en moi, pas d’arrogance ou de position de supériorité, non non, mes yeux avaient toujours été francs au moins sur mes intentions, là je n’avais pas peur de l’avouer, je voulais m’amuser à pousser mes limites, ce gars me permettait de le faire. Je fis craquer mes doigts de mon poing droit avec mon gantelet, puis ma nuque en donnant un coup sec à gauche puis plus long et appuyé sur la droite. * Bon allez, on arrête de jouer aux cons .. * Mon regard se ferma à cette pensée. Eradius revêtit une petite robe rouge, comme celle d’une flamme, mais pourtant c’était bien pire que ça, c’était de l’énergie pure, un coup direct et j’étais sûr de lui arracher un bras. J’allégeais donc rapidement la quantité d’énergie produite pour pouvoir modeler un coup suffisant mais pas mortel. Après tout c’était ma faute cette situation, il y a encore cinq minutes on parlait pépère, on voyageait sans embrouilles, mais j’y peux rien, un mage reste un mage, j’aime pas qu’on m’prenne de haut. Pour une question d’honneur, j’allais très vite rectifier le tir, sa magie était impressionnante, mais il était loin de se douter que mes capacités étaient tout sauf ce que j’avais montré jusque-là. C’est maintenant que tout se jouait, reculant mon pied droit, brandissant droit vers lui Eradius, le poing fermé, je posais ma main droite sur le pommeau de Dissidia sans la dégainer. J’étais dans la meilleure position, une attaque de loin je déchargeais avec une salve d’énergie d’Eradius, un assaut frontal, Dissidia serait prête instantanément, une technique de trop haut niveau pour être contrée, je lui réservais alors une surprise. Mon regard était fermé, difficile de lire en moi, mais mon sourire frénétique ne disparaissait pas, cette émulation me donnait plus que jamais une terrible joie de combattre. Mais je ne pouvais me résoudre à attendre bien gentiment l’attaque bienvenue de ce jeune mage de Lamia Scale. Il voulait voir Dissidia ? Il allait être servi.

Jecht : Tibias Grant, je te présente donc Dissidia [Brandissant Dissidia droite en l’air] Danse ! Dissidia !

Imperceptible à l’oeil nu, je venais mentalement de commander ma belle de maximiser sa masse. La seconde suivit allait être magnifique. En une seconde le venais de mémoriser le poids maximal que Dissidia me conférait, cent quatre kilos, instinctivement j’allégeais ma lame à son maximal pour la faire fondre vers le sol, répercutant le poids mémoriser à la dernière seconde avant qu’elle ne rencontre le sol. Saccadé, c’est assez brutal à lire, dans l’effet, imaginez moi faire se mouvoir une lame de cent kilo en l’abatant sur le sol en direction de Tobias, percutant le sol avec virulence, générant encore plus d’énergie cinétique que mon gantelet précédemment. L’onde de choc fut brutale, le sol déjà un peu ravagé explosa littéralement sous la force d’impact de Dissidia sur une zone toute aussi grande. Le contraste entre une danse et la brutalité du geste était assez ironique, mais c’était un coup dans le vent, un avertissement. Je renvoyais Dissidia vers mon dos aussi facilement que si c’était un bâton de bois, arborant cette fois-ci non plus un sourire quelconque mais une expression ferme et sérieuse. L’échauffement pouvait commencer.

Longue nuit en prévision

Tobias : Bon. Puisque tu as peur de venir à moi, je vais te montrer que ce n'est pas mon cas.
Jecht : Peur ? Surement .. mais [Murmurant la fin de sa phrase tout bas] tu vois, j’ai plus peur de moi-même que de toi..

Ma mise en garde semblait ne pas avoir porté ses fruits à convenance. Qu’est-ce qu’il croyait, que j’aimais tailler de la roche par pur plaisir ? Sans rire, s’il s’approchait d’un peu trop près il risquerait de.. Quoi ? Une fois de plus sa vitesse d’exécution était surprenante, trop peut-être à mon gout. Soit il était vraiment trop rapide, ce qui m’étonnerait fort au vu de sa constitution, soit j’avais encore dû alourdir de trop Dissidia et n’avais pas pu bouger à temps pour esquiver. Son pied était trop proche pour esquiver, j’aurais pu parer, mais l’espace d’une seconde, j’avais envie de voir un truc, alors prenant un énorme risque, je ne bougeais délibérément pas de ma place. Je reçus le coup en plein torse, dans l’pectoral, un magistral hight-kick qui me fit reculer sèchement de ma position. Pendant un court moment je me suis pourtant vu agir sur deux options, bloquer le coup avec Eradius et lui balancer une décharge pure dans la jambe, ou alors mettre Dissidia en travers, ce qui au final aurait conduit au même résultat, avec le choc j’aurais été propulsé mais sans le coup direct. Mais non, il y avait autre chose que je voulais voir. Et ne j’étais pas déçu de mon initiative. Le souffle assez court, haletant, j’avais la tête légèrement penchée en avant, une énorme marque proche de l’équimose sur le torse, en plein eu milieu de mon tatouage du clan des dents de lion. A première vue, n’importe qui aurait prédit que je venais de ramasser sévèrement. Mais moi j’étais complètement dans un autre état d’esprit. Des coups, j’en avais mangés, celui-là n’était pas si terrible en proportion. Un sourire évocateur se dessinant peu à peu, je relevais la tête pour lancer mon regard dans celui de Tobias afin de lui faire comprendre que je pouvais en encaisser des comme ça toute la journée.

Il me fit comprendre également au même moment que son nom était Tobias grand et non Tibias. Arf, encore une bourde, j’étais sur pourtant d’avoir entendu le nom d’un os. Ça ne changeait rien, j’allais pas jouer les fillettes prudes et effarouchées pour si peu, il voulait que ça bouge ? ça allait bouger, et pas qu’un peu. Empoignant Dissidia fermement, je posais mon regard sur le pommeau de celle-ci, sa forme plus particulièrement. Ce ‘‘T’’ aussi étrange qu’utile allait s’avérer décisif dans ma prochaine attaque. Il me fallait jouer en trous coups, mais avec ça, il ne pourrait pas esquiver. Bon, bien sûr fallait que je joue avec le plat de la lame, pas question de lui arracher un bras même s’il en a trois autre en rab’, j’allais devoir jouer serrer, mais surtout précis. Il était rapide, surement résistant, mais il allait voir très vite qu’un mercenaire n’est pas qu’un pantin avec des jouets, surtout quand les jouets en question sont légendaires. Me levant avec quand même un peu de mal en m’appuyant sur ma jambe, je montrais les croqs et fonçait vers lui sans demander mon reste. Néanmoins, il allait avoir une surprise ... cinglante. Ramenant rapidement Dissidia sur mon épaule, je la fit changer d’apparence dans le même mouvement pour me retrouver en quelques secondes à un mètre de lui. Tu l’avais pas vu venir celle-là ? Attends la suite pour voir ! Oui je sais, je suis très enthousiaste pour si peu, mais j’avoue que jouer sur ce détail allait être drole, car dans la même seconde, j’avais déjà changé dans un jet de lumière Melodia en Dissidia. Situé à un mètre de lui, j’étais par contre certain qu’il n’avait pas vu l’apparence de Melodia, une lumière tel un halo autour de ma lame, très certainement, mais je prenais le soin de cacher pourtant la plus belle de mes lames afin d’éviter les convoitises. Néanmoins le prochain coup allait faire mal.

Jecht : Roooooh !!

Mon cri assez barbare n’était pas théâtral, empoignant fermement Dissidia, j’avais ramené mes deux mains sur la barre horizontale en forme de ‘‘T’’ pour donner le maximum d’amplitude à ma frappe, mais aussi et surtout pour frapper du plat de la lame. Utilisant toute ma force physique dans ce coup, d’où le petit hurlement sauvage, je frappais en direction de Tobias avec toute la puissance de ma lame couplée à ma force pure. Impossible de savoir si je l’avais touché, tout ce que je pouvais affirmer c’était que j’avais créé une sacrée onde de choc avec ce coup, pour ça que j’avais du mal à déterminer si ma frappe l’avait atteint ou non, c’est comme si je venais de heurter un mur même en frappant le vide, alors un obstacle, personnellement je faisais encore mal la distinction. N’attendant pas mon reste, j’allais profiter de l’instant pour user de ma seule possibilité de porter un coup peut être décisif. Eradius était chargé à bloc, ni une ni deux je visais l’endroit où devait se trouver le mage de Lamia Scale alors que je ne le voyais pas encore. Bam ! Une salve surpuissante vint heurter quelque chose. Mais pas ce que j’attendais. Encore une fois je venais de raser le sol. Non mais c’est pas vrai ! Il allait vraiment finir par croire que je le faisais exprès. Et pourtant, j’avais encore plus puissant si je voulais raser cette forêt, oui Dissidia n’était pas qu’une vieille lame faite pour taper avec du poids, j’étais surement le premier à avoir pu lui insuffler une sorte de second pouvoir grâce à mon lacryma.

Pourtant cette lame en avait vu du pays. J’avais réussi à retracer son histoire après l’an X712, l’année où on la retrouva après qu’elle fut perdue contre une attaque de démon. Prise en trophée, elle fut ramenée mais étant une lame « sainte » à la base, aucun ne put s’en servir. En réalité, son poids était toujours proportionnel à la puissance de son porteur, ainsi plus la force physique était grande, plus le poids de Dissidia s’en voyait accrue, et ce, exponentiellement.. ça valait pour moi aussi, heureusement que j’avais Eradius. Mais je me suis toujours demandé comment les autres avaient fait avant ça. Je sais que l’ancien porteur avait lui aussi un système mécanique semblable à mon gantelet pour porter cette lame, mais pour les autres, non, je pense qu’ils faisaient à la force pure. Du reste, j’ai reperdu historiquement Dissidia des écrits jusqu’en 744 où elle refit surface de manière plutôt subliminale mais intense, la grande bataille de la vallée du désert de Dissidia. Malheureusement pour l’histoire, elle ne se trouvait pas du « bon coté » à ce moment-là, c’était la lame du chef d’un clan opposé au conseil de la magie tout juste reformé. Le mage qui la portait était réputé invincible, fort comme dix hommes et armée d’une lame noire, sans noms. C’est à l’issue de cette bataille que cet homme l’avait nommée Dissidia.

Le Loup aux cocs de Lion

Tobias : Il est temps de passer aux choses sérieuses. Ça te va ?
Jecht : Amène toi

Faisant tourner ses quatre bras de manière dangereuse au-dessus de sa tête, il approchait rapidement vers moi. C’est alors qu’un compte à rebours se déclencha dans ma tête, indiquant clairement que je n’allais pas être celui qui allait se défendre, mais bel et bien celui qui attaque. * un * Ma cible avançait encore, surement qu’il allait attaquer avec du lourd, mais pour le moment j’avais ni l’envie ni le temps de parer son attaque, encore moins la dévier ou autre connerie du genre. L’encaisser allait être la dernière surprise au tableau. Se doutait-il un instant que son attaque risquait de ne pas avoir l’effet qu’il prévoyait ? * Deux * Mon visage se ferma à cette pensée, ma proie accéléra, fonçant avec un sourire proche de celui que j’affichais avant pour tenter de me surprendre * Trois * Fini de jouer, il était maintenant sur ma gauche, visiblement prêt à lancer une offensive importante * quatre * Maintenant fermement Dissidia, le l’alourdissais sans que ce soit perceptible avant qu’il ne lance son attaque à distance. Hibiki venait-il de dire ? * cinq * BAM ! une onde de choc vint me percuter de plein fouet, mais alors qu’il pouvait s’attendre à ce que je décolle, je n’avais ni bougé, ni esquissé le moindre mouvement, me contentant de fermer les yeux et sentir la force de répulsion venir se fracasser sur mon corps. * Six * ça ne semblait pas fini, il semblait vouloir poursuivre de plus belle en fonçant au-dessus de moi pour enchainer de nouveau * sept * Les pions sur mon échiquiers étaient déplacés, maintenant j’allais passer à l’offensive * Huit * Une énorme onde de choc bien plus colossale que la puissante vint traverser la distance le séparant de moi en aussi peu de temps qu’il ne me fallait pour engloutir de la bouffe. Toujours dans la même optique, j’encaissais son coup sans broncher, fléchissant légèrement un genou sous le poids de l’onde, mes pieds s’encastrant dans la roche, créant des fissures puis des craquelures et enfin d’énormes crevasses. La forêt entière plia devant cette force impressionnante qu’était cette attaque * neuf * Le coup était puissant, je saignais au niveau du front, mais j’avais utilisé tout le potentiel de ma capacité pour amoindrir le choc. Cette fois-ci, il était à ma merci. Allégeant Dissidia en une fraction de seconde, je pris une puissante impulsion dans mes jambes en bondissant aussi rapidement que son coup était parti pour arriver dangereusement à sa hauteur. Dans l’esprit d’esbroufe, je lançais Dissidia Littéralement comme une lance dans sa direction, l’évitant volontairement pour détourner son attention et enchainer avec un coup surprise.

Tobias : Hmm...déjà terminé ?
Jecht : DIX !

J’étais à un mètre de lui, impossible d’esquiver ce coup cette fois. Armant mon poing droit, je lui décollais un direct d’une puissance rare, un upercut non pas avec mon gantelet mais bel et bien avec mon vrai corps, ma vraie puissance, la voilà ma technique secrète, mon corps était ma quatrième et dernière arme Légendaire.

Jecht : Je te présente ma dernière arme, mon propre corps.

Loin d’avoir le sourire des beaux jours, je venais de lui envoyer un coup qui pouvait fendre la roche. Mon corps tout entier avait été affûté avec le temps pour effectuer de telles frappes. Mon poing écrasant, mon pied étant similaire à un obus, le reste de mon équipement venant compléter le dispositif, j’étais en quelque sorte l’arme parfaite, surtout avec mon attribut obtenu avec l’entrainement au temple des dents de Lions. Redescendant violement sur mes pieds, Dissidia vint se planter à quelques mètres de moi, droite dans le sol. J’avais quand même le souffle court, encaisser ce coup était plus dangereux que prévu. Mais je relevais bien vite la tête pour affronter du regard mon jeune opposant et lui montrer un nouveau tour que j’avais en réserve. Lentement l’équimose sur mon torse se résorba pour ne plus transparaitre, d’un geste lent j’essuyais le sang de ma plaie au front, montrant celle-ci qui se refermait également, mes cellules blessées se régénérant et laissant places à de nouvelles. Ce n’était pas spécialement nécessaire, j’avais aussi appris à supporter la douleur, mais montrer le moindre signe de faiblesse devant un adversaire était de la folie, quel que soit ce challenger. La renom du Lion Blanc n’était pas qu’une illusion, j’avais pas fait tout ce chemin en coupant des pâquerettes. Mais ce petit jeune avait un sacré tempérament, cela je ne pouvais lui enlever, plus que de la reconnaissance, ce genre d’attitude valait mon respect si on ne sombrait pas dans l’arrogance. Néanmoins, je venais de lui prouver l’efficience de toute mes armes, non seulement celles qu’il voyait, mais aussi de ce qu’il ne voyait pas

Jecht : On continue, ou tu en as assez vu ?

HRP:

Melodia, le Croc tranchant

Tobias : Sinon, pourquoi m'attaquer à main nue alors que ton gant t'aurais peut-être permis de remporter ce duel ?

Parce que ce n’était pas lui l’arme la plus dangereuse que j’avais à disposition. Je ne répondis volontairement pas à sa question, arborant un visage fermé à l’encontre de mon excitation ouverte du début. Ce gosse avec des tripes, mais trop d’ardeur. Témérité et arrogance étaient deux mots très proches lorsque l’on se précipite sans prévoir un plan de secours. J’en avais pour ma part encore trois, mais il était trop dangereux de m’en servir d’un, au cas où, ELLE ne serait utilisé qu’en ultime recourt, histoire de mettre un terme de manière nette à ce combat, mais je ne voulais pas d’une victoire où je menaçais la vie de mon adversaire. Il n’était pas question de survie ici mais de partis pris de positions. Je n’avais pas encore révélé tous les secrets de Dissidia, il allait être servi bien que surement déçu une nouvelle fois à sa tonalité que le combat soit trop long. Aussi puissante soit-elle, Dissidia n’était pas taillée pour tuer donc ça restraignait grandement ce combat dans une position de défense et contre-offensive avec mon corps, auquel cas il risquerait d’être grièvement blessé. Néanmoins il semblait vraiment intrépide, s’affirmant clairement comme celui qui menait la danse, relançant rapidement l’offensive en vociférant qu’il n’appréciait pas que je sois un mage. Un mage ? Moi ? Prenait-il ma capacité de Dent de Lion pour une magie ? J’allais lui répondre mais pas de suite. Le laisser mijoter là-dessus était peut être un atout supplémentaire avec lequel je pouvais jouer.

Tobias : On continue ! Je veux voir ce qu'un mercenaire a dans le ventre quand il y va franco et pas quand il tape dans le vent. Et puis, maintenant que je sais que tu peux te régénérer, je n'ai plus besoin de me retenir.

Ouais sauf que moi je commençais à fatiguer, j’ai pas vingt ans non plus ! Il fonça quand même sur moi avec une assurance plutôt inquiétante, la suite n’allait surement pas être drôle pour moi, mais qu’importe, même quand un combat est perdu, je le fini jusqu’au bout, quitte à finir par terre sans pouvoir bouger. Pas moyen que je tombe avant de lui avoir explosé un os ou deux avec Dissidia ou Eradius. Il voulait y aller à fond ? Dans ce cas il me fallait changer de tactique. J’allais essayer juste une seule fois de tenter un coup mortel. Espérons pour lui qu’il l’esquive ou qu’il trouve un moyen de me le parer, parce que sinon j’allais au-devant de sérieux ennuis. Pourtant il fonçait tête baissé, s’approchant dangereusement de moi en montrant une expression comme s’il semblait avoir le dessus quoi que je fasse. Mon visage en disait long sur mon appréhension, je le regardais venir sans bouger, d’abord parce qu’il venait trop vite, et ensuite parce que j’étais en train d’élaborer mes futurs déplacements, jetant ci et là quelques coups d’œil pour analyser le terrain. Etrangement, tout était si propice à ce que je me serve d’ELLE, mais je ne voulais pas, trop dangereux. Mon regard se porta au niveau du siens, il n’était qu’à cinq mètre désormais. Maintenant fermement Dissidia en agrippant le pommeau bien solidement par le ‘‘T’’ qui le compose, j’allais observer jusqu’à la dernière seconde avant de bouger pour me défendre. Levant ma lame rapidement en voyant qu’il préparait un coup direct, un frontal comme j’en fais souvent, je la plaçais rapidement en travers, la maintenant fortement à deux mains en avançant moi aussi vers lui. Le choc fut rude, plus pour moi que pour lui. Dissidia heurta son poing et l’onde de choc à son poids maximal, celui-ci avoisinant les cent-vingt kilos, mais ce ne fut pas suffisant. Le choc produisit un bruit fracassant, ma lame légendaire fut repoussée en arrière au-dessus de ma tête, mais lui aussi semblait avoir eu quelques surprises en se frottant à ma belle lame, ce n’était pas un alliage en fer ou quelconque autre bout de métal trouvé je ne sais où, cet alliage était unique, lourd, solide et dense !

Bien que la retenant avec toute ma force physique, je fus soufflé en arrière sur deux bons mètres en glissant sur les pieds avec la puissance du rejet du choc. Pas possible, une force égalant voire surpassant Dissidia en contact direct, c’était non seulement de l’inédit mais du jamais vu. Pas moyen que je joue les touristes étonnés pour autant, une fois stabilisé je rééquipa ma lame sur mon épaule, poussant sur mes appuis et chargeant sur lui. Il en fit étonnement de même. Mais j’avais sur ce coup plus de vitesse dans l’exécution de ma frappe car j’avais un avantage indéniable, l’allonge de Dissidia proche de deux mètres au maximum de son amplitude. Cherchant cette fois-ci moi aussi le contact direct, je fis étalage de toute ma brutalité dans un coup horizontal cinglant, passant pas loin de sa gorge. Alors qu’en cette position j’étais vulnérable à tout assaut normalement avec un coup si ample ouvrant outrageusement ma garde, je ramenais ma lame devant moi en moins d’une seconde comme si elle était plus légère qu’un Katana pour la placer en prévision d’un coup. Comme prévu j’encaissais un coup qui aurait pu m’être fatal, ou du moins bien décisif. Une fois de plus sous le coup de cet assaut je fus projeté bien qu’ayant ma lame devant moi, au loin en arrière. La fatigue était responsable de ce premier indicateur de faiblesse. L’épuisement était bien sûr un contre coup affligeant de l’usage de ma capacité. Puisant dans mes propres forces pour éviter les blessures trop graves, c’était le prix à payer pour continuer ce combat là où d’ordinaire j’aurais encaissé sa frappe comme la gifle d’une pucelle. Mon souffle était rapide, je plantais de nouveau Dissidia dans le sol pour m’appuyer un peu sur elle, le buste penché en avant, le visage masqué par mes cheveux, mon bandeau s’étant déchiré pour tomber devant mes pieds, il était temps pour moi de passer en mode Lion Blanc.
Je fis glisser ma main sur mon pommeau, ma lame se mettant aussitôt a émettre une lueur blanche nacrée, tel un voile l’enveloppant signalant à la perfection le danger naissant.

Jecht : Elle chante, elle chante encore et toujours, la mélodie qu’elle produit transperce toutes les défenses [ma voix devant de plus en plus lourde, le regard toujours plongé vers le sol, l’aura de ma lame s’accentuant de plus belle] son nom aussi plaisant que funeste est le doux son d'un croc tranchant. Il est temps. Chante ! Melodia !

Dans un flash luminescent et étincelant, je révélais enfin à Tobias ma lame la plus dangereuse. La sortant du sol avec lenteur, je la fis légèrement tourner sur elle-même d’un quart de tour pour la ramener sur mon épaule. Fine, élégante, affûtée, elle représentait toute la classe que Gaburon, son ancien possesseur, pouvait avoir. Fermant le poing d’Eradius avec un tremblement inquiétant, j’avais peur moi-même de la suite. Tout pouvait arriver.

Spoiler:

Le pouvoir qui rivalise avec l’immortalité

Tobias : A te voir comme ça, on ne croirait pas que tu sais manier une lame de ce genre. Et pourtant...

Certes, la raison trouvait aussi sa source dans le fait qu’à la base Melodia n’était pas ma lame, mais bien celle de Gaburon, mon grand frère de l’armée. A l’époque on arrivait à trois à égaler certains mages voire groupes de mages alors qu’on n’était que trois. Je pense notamment à Hakobe, c’est vrai que notre renom viens de là principalement, mais également de tous ces déplacements tactiques et stratégie qui nous valaient d’être souvent consultés. On peut ressembler à un sagouin et être aussi instruit ou cultivé qu’un snobinard de la haute. Personnellement j’avais choisis mon mode de vie et apparence, j’étais un guerrier, mais aussi un instructeur. Techniquement, si je plaçais bien mon argent je pourrais même selon Wolf vivre convenablement, et même plutôt bien, mais ça impliquerai de rester souvent à Rochair, de me sédentariser un peu plus et surtout d’avoir plus de responsabilités. Bon, il est vrai que j’avais de l’ambition à Minami no Okami, Wolf se faisait vieux, il m’avait dit qu’il comptait se retirer d’ici un ans ou deux de la peau de loup grise, donc ça impliquerait qu’il lui faille un successeur. La peau de loup grise c’est quoi ? C’est un des seuls membres de rang S et plus de la guilde la guilde qui peuvent l’arborer. Dans les ordres de rangs on a trois catégories : Peau de loup noire que possèdent les membres de rang A, peau de loup grise, et enfin peau de loup blanc, la seule, celle du maitre. J’ai pas encore la prétention de vouloir être maitre mais, il parait que j’ai fais bonne impression l’autre fois, et que j’risque d’avoir ma peau de loup noire bientôt. Qui sait, après tout, prendre du galon c’est dans l’ordre naturel des choses non ?

Tobias : Je n'ai plus qu'à prier pour que tu ne te blesses pas avec...

Ahh je l’avais presque oublié celui-là. Que je me blesse avec ? Ahh oui c’est vrai qu’il croyait au tout début que je m’étais fait toutes ces blessures avec mes armes. Bien, il était temps de montrer à ce petit joueur que depuis le début je le laisse volontairement prendre l’ascendant. Certes j’avais mangé plus que je ne l’avais espéré, mais il allait bien vite se rendre compte que j’étais loin d’avoir perdu, quoi qu’en laisse penser mon état actuel. Ces contrecoups, j’en avait subi de bien plus graves que celui-ci, et je connaissais mes aptitudes, la fatigue accentuée n’était jamais décisive, elle n’était que temporaire, et cela, c’était ma force, il ne s’y attendait pas du tout. Je dois bien lui accorder ça par contre, j’ai rarement connu des type de take over aussi puissant. Après ce combat j’aimerais bien en apprendre plus, ça pourrait me servir pour plus tard si j’tombe sur un autre type de magie similaire. Mais pour l’heure, j’allais jouer avec une arme complètement différente de Dissidia, et ça n’allait pas du tout être la même mélodie. Bandeau déchiré, souffle court, légers vertiges, certes pour le moment j’étais pas au mieux, mais ça allait vite changer, la célérité offerte par Melodia n’allait par contre pas être aussi énorme que tout à l’heure, rappelons-nous que je n’ai pas de limite de vitesse autre que ma résistance physique, plus je peux encaisser la vitesse distribuée, plus je peux aller vite. Mais malheureusement mon état temporaire faisait que je n’allais sans doute pas excéder deux voire trois fois ma vitesse habituelle, soit pas assez pour un effet de surprise, mais avec suffisamment d’ingéniosité j’arriverais à tirer profit de cette faculté.

Il relança l’offensive alors que mes réflexes ne revenaient que progressivement, mais une chose m’étonnait, ses attaques depuis tout à l’heure étaient les mêmes, à des degrés de puissances différentes, mais j’avais l’impression qu’il cherchait à n’employer que cette technique contre moi. Soit il en avait d’autres mois efficaces ou plus puissantes en réserve, soit il n’en avait pas d’autre d’intéressantes, auquel cas il était dans un sacré pétrin. J’allais lui montrer qu’il venait de perdre le seul avantage qu’il avait. L’onde de choc se propagea vers ma position, et dans un regain éphémère de lucidité je pointais Melodia droit devant moi et lançais exactement la même attaque. Mon Mel Force et son onde de choc s’entrechoquèrent pour s’annuler mutuellement, quelques secondes plus tard il récidiva, la même attaque, mais de mon côté, la même défense ! Un autre Mel Force tout aussi précis pour s’opposer avec vivacité à son attaque. Mon sourire revenais progressivement, mon allure était de plus en plus fière, me tenant de plus en plus droit, les yeux non plus vers le sol mais bien vers lui, j’empoignais ma lame en la posant sur mon épaule et fonça sur lui. J’avais retrouvé les bribes de forces que j’avais perdues avec ma régénération, certes je n’étais plus aussi frais qu’en début de combat, et pour cause, cet assaut pourrait bien être mon dernier, mais au diable le fait de perdre ou non, il allait voir que ma lame ne blessait pas le porteur, mais le ciblé. J’allais par contre rapidement supprimer son avantage par rapport à moi, le fait qu’il puisse en s’étant reculé, prévoir ma trajectoire. Un coup vertical sec dirigé vers lui dans un flash lumineux. BAM ! La lame d’un mètre cinquante causa instantanément un sillon de cinq mètres et plus, qui combiné à ma vitesse me fit arriver rapidement à sa hauteur.

Jecht : Jolie manœuvre ! Mais j’ai l’expérience de l’armée le jeune, ne jamais présager de la chute d’un adversaire tant que celui-ci n’est pas tombé !

Le regard ravivé, le sourire au beau fixe, le tempérament ardent comme au début, ce regain d’énergie temporaire était ma dernière chance, après quoi j’étais sûr de finir à terre non pas sous ses coups mais sur ma propre fatigue. Hey, j’avais un handicap par rapport à lui, je n’avais pas dormis la nuit dernière non plus ! Ayant effectué la surveillance de la jeune Alice Faust, je n’ai pas eu encore le temps de me reposer, donc au final ce petit n’aurait pas autant de mérite qu’il pensait, bien que moi-même je lui trouvais une puissance déjà énorme pour son jeune âge. Mais ça, il n’en saurait rien, geehee, malheureusement à cette portée il ne me restait que deux possibilité, le frapper avec Melodia au risque de vraiment le blesser, ou utiliser mon coup secret de Dissidia qui à cette distance nous foutrais KO tous les deux. Tant pis, le paris n’engageait que la victoire de l’un ou l’autre, un draw n’était prévu donc là ça allait lui faire assez mal, autant qu’à moi. J’étais à deux mètres de lui, Melodia fermement brandit au-dessus de ma tête, et dans un flash qui ne dura pas une seconde ce fut Dissidia qui prit le relais. Normalement cette attaque n’était pas sensé me toucher, mais à une si courte portée, je n’avais pas d’autre choix. La tenant fermement à deux main juste au-dessus de nous deux, la pointe de la lame puis les trois petits trous se mirent à émettre un rayonnement rouge vermillon avec un bruit de vibration d’air.

Jecht : Bakuhatsu ! EXPLOSION !!!

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Spoiler:

HRP:

Trop vieux pour ces conneries

L’attaque était armée, alors que je n’espérais qu’une chose, trouver le moyen de ne pas être pris dans mon propre souffle d’explosion, le jeune mage trouva un moyen ingénieux de renverser la situation à son avantage. Ma force contre sa force, se tenant chacun avec un explosif dans la main, mais s’il me frappe je libère le coup et on tombe tous les deux, si c’est moi qui force, il réplique avec ses deux autres bras et bonjour le pays des rêves. En sommes, une impasse classique dont la seule issue dépend de la conviction de l’un ou de l’autre. Bordel ça m’apprendra à trop forcer sur ma régen’ pour faire mumuse avec lui. En temps normal je la montre à personne ou je m’en sers qu’en extrême nécessité, d’où le balayage complet sur tout mon corps de balafres, va savoir pourquoi il a fallu que lui montre sans réelle nécessité. Bah, tant pis, au moins ça me fera une bonne excuse pour aller m’entrainer au Dojo avec l’autre blanc bec qui veux que je me serve d’avantage de mes poings que mes armes. A mon avis il comprend pas grand-chose à la vie celui-là, ça m’étonne pas qu’il soit célibataire finalement. Hmm, je m’égare là, où j’en étais ? Ahh oui, le combat ! Non sans rire ce Tobias est loin d’être mauvais, lui manque que de l’expérience à mon avis pour finir dans élite. Mais mon égo étant ce qu’il est, je préfère survivre que de pas pouvoir me lever avant une semaine, surtout qu’avec la dizaine de mission de malade que j’ai enchainé, un peu de repos ne me fera pas de mal, mais pour ça encore faut-il traverser cette forêt. Mais finalement, alors que je m’apprêtais quand même à libérer l’énergie accumulée par Dissidia, ce fut un tout autre scénario qui fut proposé.

Tobias : Stop ! J'ai enfin vu ce que je voulais voir. On s'arrête là avant de s'handicaper pour la suite ? Faut pas oublier qu'on a une forêt à traverser.
Jecht : Hun... Ouais... C’est préférable.

Réduisant progressivement la force que je mettais dans ma lame, je le vis lui aussi réduire sa puissance et son volume par la même occasion en dissipant son Take Over. Finalement le cross counter n’aurait pas lieu. Eradius qui avait accumulé une charge plus que conséquente commença à émettre une lueur pourpre puis mauve et enfin rouge pour changer de forme, passant d’un gantelet d’armure lourd à une longue manche bleue et noire s’arrêtant au niveau de l’épaule. Bon sang, j’avais vraiment consommé tant d’énergie que ça ? Faut croire. Alors que je le vis changer de forme, je plantais ma lame dans le sol pour éviter tout autre débordement. Poussant un petit soupir de soulagement, je me laissais tomber mollement par terre, m’asseyant en tailleur à côté d’elle. Finalement j’étais vraiment trop vieux pour ces conneries, un match nul hein ? Balivernes, j’avais perdu, il m’avait surement évité une sorte d’humiliation ou d’attaque à mon égo mais qu’importe, moi j’voyais plus les faits qu’autre chose. J’avais pourtant un petit sourire étrange sur le visage, comme si finalement je m’en foutais d’avoir perdu, j’avais trouvé quelque chose dans cette défaite, un autre point faible, une faiblesse que j’avais réussi à trouver et comprendre grâce à ce jeune, finalement même en ayant raté une occasion de prouver qu’un mercenaire peut surpasser un mage, je trouvais le moyen encore à trente-cinq piges de chercher à progresser, et foutre dieu j’allais progresser ! Je connaissais un gars à Rochair dans la guilde qu’était un vrai malade de combats, il pouvait encaisser des coups comme personne, comme s’il ne sentait pas la douleur. M’est-avis que j’allais pas tarder à prendre contact avec lui. Observant mon jeune adversaire encore plein de vigueur, je ne pus m’empêcher de sourire niaisement. J’avais mal aux avants bras, des crampes jusque dans mes épaules, des éraflures et blessures sur la quasi-totalité du corps, mais au final je n’étais pas tombé KO. Envoyant tout le poids de mon corps en arrière, je m’écroulais les deux bras tendus sur le sol au-dessus de ma tête en fermant les yeux, l’attitude un poil nonchalante mais une expression heureuse sur mon visage.

Jecht : Tu m’as mis une sacré branlée gamin, geehee, pas la peine de m’ménager, j’aurais perdu connaissance en deux minutes si on avait continué. T’es fort.

Ouvrant lentement les yeux, je fixais ce tapis de feuilles au-dessus de ma tête, les branches de tous ces arbres se rejoignant pour former un plafond perforé par la lumière. Ouais j’ai l’âme poète, mais étant toujours pressé en mission, dans l’action ou en travail intérieur, apprécier ce genre de subtilité n’est pas toujours donné. Finalement il me manquait quand même un petit quelque chose pour intégrer l’élite de Minami. J’en étais encore loin, mais je m’en rapprochais. Ce jeune avait des tripes à revendre, il me rappelait le moi d’il y a dix ans. Avais-je perdu en puissance toutes ces années ? Personnellement je savais que je n’avais pas progressé plus que ça, j’avais la même puissance depuis que j’avais quitté l’armée. La mort de mes deux frères d’armes avait été un putain de choc, j’ai vécu avec ça sur la conscience pendant longtemps, mais de là à ce que j’ai perdu en pouvoir ... En y repensant bien, finalement si c’est plutôt logique. Depuis combien d’années je n’avais pas eu d’adversaire à ma hauteur ? Dix ans que j’ai battu tout et tout le monde, dix ans qu’aucun mage ne m’a affronté sans gagner, dix ans que j’ai passé à rouiller en somme. Une seule petite minute s’était passé, mais pourtant tellement de questions me hantaient. Pourquoi avais-je de justesse gagné contre Wolf ... Pourquoi avais-je perdu de justesse contre Tobias ... Un mercenaire est dit en général sans puissance sans sa propre arme magique, mais d’aussi loin que remonte ma mémoire, j’avais cette puissance bien avant Dissidia, c’était la raison pour laquelle Eradius m’avait choisi et qu’il s’était imprégné de moi. Je savais que les mages pouvaient éveiller leurs puissance d’un coup, c’était rare, mais ça pouvait arriver, qu’ils pouvaient même pour certain apprendre des types de magies qu’ils nommaient perdu parce qu’elles étaient puissantes justement. Mais pour la plupart leur puissance était linéaire, ils progressaient graduellement et seulement avec temps et expérience. Ce Tobias devait vraiment posséder un potentiel latent puissant alors pour être aussi jeune et aussi doué.

Jecht : Tu sais. Gamin j’ai vu tous mes potes devenir mages, je les enviais. Ils étaient fort aussi, plus que moi. Mais finalement.. Voir vingt ans après qu’une infime partie d’entre eux seulement arrivent à me battre me fait dire que j’ai choisi la bonne voie. Qu’importe mage ou non, mercenaire ou non, c’est ce que tu en fais qui est important, peu de personne sait combien on peut être fort avec nos sentiments [ Laissant quelques secondes de silence, les yeux perché vers le ciel ] Et toi si tu continues de croire en les tiens, t’es bien parti pour viser les sommets.

HRP:

Old Memories

Tobias : Il n'y a pas longtemps, j'ai croisé un mage de Fairy Tail, du nom de Yue. Il m'est de loin supérieur et pourtant il est encore adolescent !

Ouais, ça ne m’étonne pas plus que ça. Gardant une expression un brin gamine sur mon visage, j’avais quand même une certaine inquiétude en moi qui montait depuis quelques temps. Plus ça allait, plus la jeune génération de mages qui arrivait était forte, et de plus en plus tôt. Moi qui n’avais qu’un regard extérieur par rapport à la magie suis le plus à même à le constater, finalement ma défaite contre ce jeune mage n’était pas si aléatoire, si je me bougeais pas le train à regagner en puissance j’allais vite être dépassé. En plus, personnellement et sans prétention, physiquement je suis au top, c’est donc maintenant ou jamais qu’il faut que j’apprenne des arcanes plus puissantes pour mieux gérer ma capacité de régénération. Surtout que je vais avoir certains avantages sur la nature par rapport à d’autres, les affres de la vieillesse ne vont pas trop me tracasser vu que mes cellules se régénèrent en permanences lentement de manière passives. Alors pourquoi ces cicatrices ? J’ai dans mon passé certains combats bien plus violents que celui-ci au compteur, des mages et mercenaires qui m’ont égalé alors que j’étais au faite de ma puissance. Et la défaite de 781 qui nous a valu de si lourdes pertes.. Ouais, c’est surement la raison pour laquelle ce gosse ne pourras jamais me comprendre, j’ai besoin d’être fort pour éviter la mort de mes camarades.

Tobias : Dis-moi, je t'ai frappé trop fort ou quoi !?
Jecht : Hunh ?
Tobias : Sérieusement, c'est quoi cette histoire de sentiments et de force ? Depuis quand l'un influence l'autre ?
Jecht : Gwahaha Haha !

Bien sûr que non je me foutais pas de lui, mais je dois avouer que le voir réagir de cette manière ne m’étonne pas le moins du monde. Bah c’est pas grave au final, mon joli petit moment mélodramatique est tombé à l’eau je présume. Arborant une sorte d’expression plus sérieuse, je l’écoutais cette fois ci me parler de mes points faibles qu’il avait remarqués. Ce jeune mage de Lamia Scale était définitivement fascinant sur tous les points, il m’avait non seulement surclassé, mais continuait de me surprendre avec son niveau d’analyse surement bien riche avec une seule rencontre. C’est généreux de sa part malheureusement je connais mes faiblesses mais je n’avais jamais eu besoin de m’en soucier jusque-là. Me grattant la nuque en y passant ma main, j’attrapais mon sac à portée et y sortais de quoi manger, des fruits principalement, j’en proposais à Tobias avant qu’il ne poursuive, enfin moi plutôt, il attendait une sorte de réponse pré-faite, ou une approbation de ma part sur le fait de connaitre mes points faibles. Bah, pourquoi pas. Quitte à m’être fait battre, autant que ça serve. Tout en mangeant une pomme je secouais la tête en hochant lentement de haut en bas pour lui dire que je l’écoutais avec attention. Il avait raison sur un point, Minami no Okami avait beau se faire la guilde qui rivalisait le plus avec les mages, cela ne voulait pas dire pour autant que les mages étaient nos ennemis. Pour preuve la petite Alice que j’avais ramenée saine et sauve hier à sa guilde alors que la majorité de ses membres étaient en déplacement ou occupés. Ça m’avait fait une belle balade, une agréable rencontre et techniquement un ajout supplémentaire d’arme à mon stock, dommage qu’elle se soit brisée si facilement. Ça me donnera une raison valable pour aller en acheter une d’un plus haut niveau. J’avais en tête une forge de renom à Lémuria, pourquoi pas aller y faire un petit tour. Je pourrais même en profiter pour améliorer enfin Eradius, depuis le temps que je veux y rajouter une spécialisation élémentaire, et le feu m’apparais être une voie certe assez banale, mais pourtant sacrément utile. On verra bien. Ecoutant avec attention le jeune mage de Lamia Scale, un doute étrange me vint progressivement à l’esprit. Bordel de moi-même ! mais c’est quoi son nom déjà !? Penchant progressivement la tête l’air béat sur le coté, j’essayais de me rappeler mais rien n’y faisait, pourtant j’étais persuadé qu’il avait un nom facile à retenir. Raah si Wolf me voyait il se foutrait de moi ouvertement. J’ai encore oublié un nom.

Jecht : Au fait ... c’quoi tom nom déja ?!

Affichant sur mon visage l’attitude la plus inutile au monde à savoir celle du « je suis complètement sérieux mais j’ai pourtant intérieurement envie d’exploser de rire » faisait que soit il allait me frapper soit exploser de rire avec moi. On avait beau s’être affronté il y a peu, j’appréciais ce gosse, je passais un bon moment, les combats, même étant des défaites, avaient au moins cet avantage de me faire sentir vivant. Ça me rappelait la première fois que j’avais manié Dissidia, j’avais ressentis une telle exaltation, une telle joie indescriptible alors que je n’avais que vingt piges. Vous vous rendez comptes ? Lieutenant dans l’armée à vingt ans, commandant une petite escouade de cinquante hommes sous l’égide d’un capitaine aussi charismatique que puissant, le Capitaine Striker. Et oui à l’armée aussi il y avait des mages, et lui ce n’était pas un des plus faibles, qu’on se le dise, il avait même une magie à vous décoller la rétine rien qu’à l’impact. Mais ce qui m’avait fasciné durant les quelques courtes années où il a été notre supérieur c’est son maniement d’arme très élevé. Il m’a beaucoup appris, surtout à manier Dissidia, c’est lui qui m’a fait développer mon style acrobatique en usant du plein potentiel des deux extrêmes de la manipulation de gravité de ma lame. Qu’on se le dise, j’avais beau ne pas avoir de magie, je n’étais pas défavorisé. J’ai entendu dire qu’il était devenu maitre d’une puissante guilde, mais je ne l’avais pas revu depuis que j’avais quitté l’armée, qu’il avait quitté peu après moi d’ailleurs. En tout cas, faudrait que je le revois, ces dix années auront surement été bénéfiques autant pour l’un que pour l’autre. TOBIAS ! Voilà ! Il a un nom sacrément facile à retenir finalement. Nom d’un Fenrir, ça m’a pris le temps en réflexion pour m’en rappeler.

Jecht : Blague à part, dis moi, Tobias Grant, d’où te viens une telle magie ?


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Spoiler:

Story line

La fascination laissa rapidement place à l’effroi. Non seulement ce jeune mage m’avait surclassé, mais en plus il venait exemplairement de détailler chaque point qui lui avaient sautés aux yeux comme des points faibles. Certains n’en étant pas, je me contentais alors de l’écouter, quelles facultés d’observations impressionnantes, à dire vrai bien plus que suffisantes pour le nommer à la tête d’un bataillon d’hommes. Je me revoyais quelque peu en lui lorsque je j’avais le même âge, nos légendaires batailles où nos sens tactiques avaient évités un maximum de victimes, où nos stratégies précises avaient écourtés énormément les conflits, et encore, nous on avait reçu une formation, lui venait d’analyser tout cela de manière à la fois nonchalante et surtout comme si ça lui paraissait naturelle. Bras croisés, en tailleur, je me contenais pour le moment de dire quelque chose, repensant à cette magie qu’il usait le faisant passer d’un maigrelet porteur de lance à une unité en valant cent. Puis il me parla de Dissidia et Melodia, détaillant avec brio le peu de capacités qu’il a pu en voir et ensuite en extraire le maximum d’informations. C’est à ce moment précis que je me remémorais le visage de mes deux frères d’armes, ainsi que ce jour sanglant ou on me les avait pris à cause d’un ordre stupide. Et si j’avais été un mage, aurais-je pu les sauver ? Si j’avais été plus fort, aurais-je péri à leur place ? Instinctivement à cette pensée ma main alla directement se loger sur une des énormes blessures non soignées que j’avais reçues ce jour-là. Sur le côté droit de mon buste, trois énormes cicatrices faisant penser à une griffure d’un animal géant, me première confrontation avec un Take Over.

Tobias : Dans ces moments-là, cet avantage peut se transformer en inconvénient.

Je relevais le menton, jetant mes yeux sur le visage de ce jeune garçon aussi puissant qu’insouciant des dures réalités de la guerre. Au final, toutes ces batailles n’avaient pas servies à rien, elles avaient au moins eu le mérite d’éviter à la jeune génération à venir de devoir se battre, ce n’était pas si mal, néanmoins les combats des mages et les combats de l’armée étaient sensiblement différents, les guerres entres guildes pouvant parfois s’avérer encore plus violentes qu’un conflit armée sur terrain neutre. En tout cas ce garçon était intelligent, bien que n’en n’ayant pas l’air. Un bon déguisement en somme. Contrairement à moi il savait surement jouer les idiots tout en étant intelligent, alors qu’au contraire on me connaissait à Minami pour mon tempérament de gamin irresponsable fortement prononcé. On m’avait en somme privé des allégresses de la jeunesse, alors je me rattrapais bien comme je le pouvais. Mon défaut de mémoire quant à son nom était juste un échantillonnage de l’incroyable naiveté que je pouvais montrer sans réserve. En tout cas il ne l’avait pas pris trop mal, il se mit même à rire un peu de ma bêtise, ouf, au moins un qui avait le sens de l’humour, pas comme la moitié des baletringues que je pouvais croiser sur mon chemin. Ma question sur sa magie par contre semblait l’avoir plus surpris que je ne le pensais, sa réponse fut toute aussi fascinante que le personnage qu’il voulait bien laisser paraitre.

Tobias : Elle me vient de ma famille.

Un Take Over des plus puissantes transmis par héritage familial. J’écoutais vraiment très attentivement ses explications, pour moi ça avait plus d’importance que prévu, cela voulait dire que l’on pouvait tracer une personne quant à son type de Take Over s’il était relativement puissant et transmis. Des recherches que j’avais faites, je ne connaissais que les Take Over de type Beast Soul et Animal Soul, j’étais loin de m’imaginer que l’on pouvait assimiler l’âme d’un démon. Bien que ne reflétant que l’image d’un barbare qui ne connait rien d’autre au combat, j’étais plus informé que je ne le laissais montrer, tout simplement parce que je cherchais indirectement la moindre petite information pour retrouver l’homme qui avait défait mes vieux compagnons et moi-même avec tant de facilité il y à presque dix ans maintenant. Vu la puissance, avais-je eu aussi affaire à un Take Over de cette nature ? Une vieille douleur se raviva vers mes côtes, les limites de ma capacité de régénération étaient atteintes. Sauf que ce jeune n’était pas là que pour m’instruire, lui aussi avait semble-t-il des questions, et sur mes armes qui plus est. Etrange, personne ne me questionnait jamais sur elles. Empoignant dissidia, je la ramenais sur mes genoux et posa mes mains sur le plat de la lame, le regard perdu sur les gravures que l’on pouvait y trouver.

Jecht : Quand j’ai trouvé Dissidia, elle était en très mauvais état. Ça faisait des décennies qu’elle n’avait pas été touchée pour la simple raison qu’elle est vivante. Je sais que c’est idiot à concevoir, mais elle réagit différemment en fonction de chaque porteur. Personne en trente ans n’a pu la soulever sans qu’elle n’écrase son porteur. Jusqu’à moi. [Laissant un petit blanc le regard perdu sur la lame lorsqu’elle changea de forme pour Melodia] Quant à cette beauté, elle est tout ce qu’il me reste d’un de mes deux frères d’armes de l’armée. Comme tu as pu le constater ce sont des armes assez spéciales, possédant leurs propres source de magie.

Faisant craquer ma nuque puis passant ma main sur mon épaule, je m'étirais longuement, commençant à perdre les sensations de douleurs présentes. Ma capacité de régénération faisait aussi son oeuvre sur un temps plus étalé et diffus. Mais mon intérêt pour ce jeune mage ne s'amenuisait pas pour autant, au contraire, cette magie dont j'espérait beaucoup pour la comprendre me laissait perplexe, assimiler une créature, fusse-t-elle un démon était une chose, mais c'était surtout le mécanisme et la maîtrise de ce pouvoir qui m'intéressait d'avantage.

Jecht : Dis moi, juste pour savoir. ça se passe comment pour ... enfin ... devenir comme ta transformation de tout à l'heure ?

Souvenirs douloureux
 

La magie dans ce monde fonctionne selon un principe assez simple de restitution d’une énergie accumulée dans un réservoir. Ecoutant ce jeune Tobias, je me représentais schématiquement ce que j’avais pu apprendre sur l’Eternano et toutes autres formes d’informations relatives à la magie. J’étais en somme loin d’être aussi stupide que j’en avais l’air, bien que l’étant quand même un petit peu. Mais s’il est une chose aussi que j’ai apprise avec le temps, c’est que toute les magies ne se ressemble pas. La preuve, j’avais la forte présomption que cette magie qu’il maniait s’appelait Beast Soul alors qu’il existait un niveau drastiquement supérieur. A mes yeux, il faudrait une vie entière vouée à l’étude de la magie pour espérer n’en saisir qu’une infime partie, et personnellement, j’avais autre chose à foutre de ma vie. Ce n’était par contre pas si sensiblement différents pour mes armes, si la magie pure était complexe à saisir, les principe de restitution d’énergie vitale par les armes était tout aussi compliqué. J’avais toujours pas pigé grand-chose, tant que ça fonctionnait, j’me disais que tout roule. Mais je dois reconnaitre que les questions que soulevait Tobias avaient éveillé un certain intérêt supplémentaire quant au principe initial de ces armes. Je savais que je mécanisme était purement psychique, que la volonté faisait le reste, mais le lien original entre porteur et arme m’échappait encore. Tout comme sa magie, il devait s’agir d’un principe réciproquement équitable, car lui-même venait de me soulever un point intéressant : cela se faisait naturellement comme une simple respiration. L’assimilation de la créature devait surement être un enchaînement alambiqué menant à une sorte d’incorporation directe.. Je haussais alors un sourcil en l’écoutant. Rien qu’en y pensant, je ne voulais pas savoir comment ça se passait. Imaginez s’il me disait qu’il faille manger la bestiole pour s’en approprier la force, non merci, je préfère largement un steak de chauquetaupe.
 
Croisant les bras, je l’écoutais le parler de réserve de magie, puis d’énergie, puis de démons, puis de libération etc.. Je penchais alors lentement la tête sur le côté, l’air aussi frais qu’un Koala amorphe, doux euphémisme. Bon d‘accords, je serais vraiment prêt à reconnaitre publiquement que ce jeune est plus intelligent que moi sans aucun soucis, mais qu’on ne vienne pas me dire que le premier quidam qui passe arriverais à digérer deux mots sur cinq aussi facilement sans avoir de migraine. Sauf qu’il semblait avoir compris que j’avais du mal à comprendre justement, il commença une petite démonstration de ce qu’il semblait appeler libération de magie. Un peu en mode méditation, il commença à dégager une forte pression, sa présence au sens de de présence spirituelle était assez remarquable. Et là, le déclic. En peu de mots il venait de me faire piger le principe surement d’une complexité folle à comprendre.

 
Jecht : Muoooooh ! Soka !
 

Redressant le buste l’air un peu ahuri, j’avais enfin tout compris ! fallait commencer par ça gamin ! Reprenant un visage un poil plus sérieux le temps qu’il dissipe son effet, j’avais maintenant quelques clefs supplémentaires dans ma tête qui se dessinaient progressivement. De un, un mage utilisant sa magie en continue viderait proportionnellement sa réserve s’il faille se battre longtemps. De deux, la fatigue serait proportionnelle également à l’effort fournis, ainsi user de sa magie s’il y est entraîné ne le fatiguerais pas tant, mais un effort supplémentaire en énergie le fatiguerais d’avantage. Mon cerveau était en ébullition, j’étais en train de m’imaginer et me remémorer chaque combat contre des mages où ils avaient finis à plat avant moi, c’était donc pour cette raison, se battre d’une manière différente en se fatiguant plus drainait aussi leur énergie. Il me suffirait donc de fatiguer un mage sans le combattre pour prendre un ascendant sur le déroulement de celui-ci ? Me grattant le menton, je me disais que la théorie c’était joli, mais en pratique c’était pas si simple, jusqu’à ce que le jeune mage de Lamia Scale me repose deux petites questions sur mes armes.

 
Tobias : Je n'ai pas vu de mécanismes particuliers sur tes armes, comment fais-tu donc pour actionner leurs capacités respectives vu que tu n'es pas mage toi-même ?
Jecht : Ah, ça ..
Tobias : Sinon, je n'ai toujours pas compris ce que tu entendais par la force des sentiments. Tu voulais dire quoi par là ?
Jecht : Bah en gros, c’est bizarre à dire, mais c’est instinctif ! La magie n’est pas quelque chose d’absolue dans ce monde. Bon on va dire que dix pourcent de la population sont des mages, le reste est composé à majorité de civils ou de membres de l’armée. Mais même chez les humains normaux on à des cas disons ... Spéciaux.
 

Je levais un peu les yeux en l’air, passant ma main dans ma nuque en cherchant mes mots. Je n’étais pas doué pour parler, si lui pouvait facilement trouver des tournures pour parler à un idiot de ma gamme, le cas contraire était bien plus difficile. Pour m’illustrer, je farfouillais donc dans mon sac en balbutinant deux trois mots et en cherchant un petit couteau. Relevant la manche d’Eradius, je lui tendis alors mon bras en évidence et me coupais lentement une petite partie de l’avant-bras, une légère incision avant de frotter pour essuyer le sang et lui montrer ma plaie se refermant lentement.

 
Jecht : ça, c’est un capacité que j’ai depuis toujours, sans rentrer dans les détails, je me sers de ma force physique pour régénérer mes cellules. Pour les armes, c’est complètement différent. Chaque arme est unique dans son mode d’application, Dissidia et Melodia sont des armes de catégorie deux, sur une échelle de cinq. Plus le nombre est petit, plus l’arme est classée puissante, les armes blanches basique étant de catégorie cinq.
 

Je lui expliquais ainsi qu’il existait divers types d’armes et divers modes de classifications de celles-ci. Les catégories une étant celles que l’on nomme artéfacts, elles sont tellement rares que seules de grands hommes en ont eu entre les mains. Dissidia et Mélodia étaient des armes de types Lacryma pure implantés lors de la forge, ce qui veut dire aucune apparence de Lacryma magique, et la restitution de l’énergie plus puissante. Je cherchais dans un de mes livres dans mon sac un papier que j’avais souvent sur moi, c’était un truc que j’avais trouvé chez un forgeron afin de classifier le prix des armes. Il n’y avait pas tout, mais ce papier montrait une image assez simpliste d’un Lacryma, d’une épée, un plus entre les deux, et un égal en dessous montrant la lame avec un halo d’énergie. Je le tendis alors à Tobias, arborant une tête assez gêné de lui montrer un dessin assez enfantin pour expliquer le pouvoir de mes armes. Mais cela n’expliquait ni la puissance ni le fonctionnement. Pendant qu’il regardait le papier, je me grattais de nouveau la barbe en cherchant comment je pourrais expliquer quelque chose qui me paraissait tout comme lui naturel.

 
Jecht : Après dans le principe, c’est sensiblement aussi proche que ton développement magique. Tout se base sur l’individu. Sauf que chez nous, ce n’est pas de l’énergie magique, mais physique, ou spirituelle si tu préfères. Plus un mercenaire à une grande force d’âme, plus la lame ne réagira de manière importante. Une simple épée de feu peut d’un individu à un autre produire différentes intensités. Il suffit de le vouloir, et la volonté fait le reste.
 

Pour une fois j’étais fier de moi, j’avais réussi à expliquer un truc compliqué avec des mots intelligents. En même temps si j’avais pris ce jeune pour un idiot je doute qu’il l’aurait bien pris, mais j’étais persuadé qu’il avait saisi, s’il avait pu gérer avec une magie aussi complexe que la sienne, une simple histoire de Lacryma, d’armes et d’énergie basée sur la volonté devrait suffire pour qu’il assimile tout ce qui m’avait pris quelques décennies à assimiler. En y repensant bien, je ne lui avait pas vraiment dit toute la vérité, notamment sur Eradius. Car en effet même si des armes de catégories deux étaient difficiles à trouver et manier, j’étais en possession d’un artéfact originel. La puissance, la polyvalence et la rareté de ce lacryma en faisait un artéfact de catégorie un. Une lame élémentaire puissante étant de catégorie trois, et une élémentaire faible de catégorie quatre, on avait difficilement à l’idée que ce gantelet était en réalité ma plus puissante arme. Je n’osais pas trop non plus en parler, parce que si ce lacryma m’avait choisis à l’époque, c’était aussi à cause de ma faiblesse, tous dans ma famille étaient des mages, depuis plusieurs générations déjà, j’étais le seul qui était vraiment.. Normal. Quand je repense à mon mentor, des fois je comprends avec le recul que cet homme a toujours cherché le meilleur en l’être humain normal, il avait ce don pour rendre chaque personne exceptionnelle même si elle n’était pas mage. C’est pour cela aussi qu’il avait voulu que je fasse mes classes, d’une manière ou d’une autre, il devait forcément savoir que l’armée révélerait mes vraies aptitudes. Levant légèrement le menton vers Tobias, j’étais en train de me demander s’il pouvait vraiment saisir le concept de forces des sentiments. Mes douloureux souvenirs me rappelaient aussi tous les jours que je n’avais pas tout le temps été un homme de bien, surtout lors de la mort de mon contrat de protection. Je fermais alors les yeux, bras croisés, le visage un peu plus fermé.

 
Jecht : J’ai pas toujours été militaire. J’ai travaillé pendant quelques années aussi en tant que garde du corps pour un homme qui ... Bah qui était un véritable enfoiré, j’ai pas d’autres mots. Escroquerie, trafique, enlèvements même. Ce mafieux était un salaud, mais il payait bien, donc je faisais mon travail. Un jour il a enlevé une jeune fille parce qu’elle lui plaisait, c’était la faute de trop. Son fiancé est venu la chercher, il a explosé toute la garde que j’avais entraîné  Je l’ai affronté. Je l’ai mis KO. Il s’est relevé, je l’ai remis KO. Il s’est de nouveau relevé et .. m’a battu. [laissant un temps mort avant de relever les yeux vers Tobias] La puissance des sentiments de ce garçon, ce jour-là, je ne l’oublierai jamais. Par amour je l’ai vu dépasser certaines limites qui auraient été inconcevables en temps normal. Comprends-tu mes paroles, Tobias Grant ?

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Reprendre la route

Ce jour, jamais je pourrais l’oublier, un gamin de dix-huit ans pas plus haut qu’un arbuste qui m’avait mis une rouste tes des plus mémorables. J’avais en quelque sorte échoué dans ma mission de protection, mais ce n’était pas plus mal, car j’avais eu au moins avec la mort de mon contrat la possibilité de partir pour recommencer une nouvelle vie ailleurs. Les monstres que j’ai affronté, les entrainements que j’ai subi, la détermination qu’il m’a fallu pour en arriver là, je crois que jamais, au grand jamais je n’aurais pu un instant imaginer la vie que j’aurais mené le jour ou Eradius était venu se greffer sur moi quand j’étais jeune. Et si ce jour-là j’avais pris un autre chemin, si je n’avais pas rencontré mon mentor, quelle vie aurais-je eu si ce n’était simple pions dans une armée de conscrits.. Et voilà qu’aujourd’hui, alors que je me croyais au faite de ma puissance, ce jeune garçon de dix ans de moins venait non seulement de me battre comme un prodige, mais en plus possédait un honneur et un respect digne des plus grands hommes que j’ai pu rencontrer. Il me rappelait un peu mon frère d’une certaine manière, du moins, dans le tempérament, du peu que je l’ai connu. Toujours est-il qu’avec ma petite histoire chiante sur ma vie j’en oubliais que j’avais un petit creux moi.

Tobias : Je comprends surtout que tu ne sais pas du tout ce que KO veut dire !!
Jecht : Tu m’étonnes, t’aurais vu ma tête ! Mwhaha

C’était assez étrange, c’était le premier mage que je rencontrais qui n’était pas imbu de lui-même, débordé d’orgueil  quant à sa magie ou possédant un sentiment de supériorité normal chez cette caste. Non, lui m’apparaissait normal, limite comme un vieux pote de la guilde que je pouvais connaitre depuis toujours. Il manquait juste d’un peu d’expérience de vie, mais m’es- d’avis que ce jeune sera redoutable d’ici quelques années. Croisant les bras, lui souriant comme un enfant, je me rendais compte que finalement je n’étais peut être aussi pas si vieux, j’avais encore de la réserve. Moi qui pensais ne plus pouvoir apprendre ou progresser, me voilà pris d’une soudaine envie de me refaire une deuxième jeunesse. Pour cela je devais changer de style, il me fallait une nouvelle arme, de nouveaux équipements pour Eradius, et surtout un entrainement drastique sur ma régénération. Toute ma vie j’avais eu une bonne santé, cicatrisant plus rapidement que n’importe qui mais sans le controler. Les blessures que j’ai sur le corps datent d’avant la maitrise de ma capacité spéciale, ce don unique développé aux ordres des dents de lions. Ma renommée àvait été faite là-dessus aussi, on me connaissait depuis ce temps-là comme immortel, alors que j’étais juste bien plus solide. Mais dans le fond c’est vrai que depuis que j’avais appris à contrôler ce pouvoir, je n’avais jamais cherché à l’améliorer, d’où le fait que je me fatiguais encore beaucoup trop en m’en servant. Je connaissais un gars à la guilde qui avait la même faculté, mais qui lui l’avait tellement développé qu’il ne sentais plus la douleur lorsqu’il prenait un coup, ce vieux Zaraki, faudrait que je passe le voir un de ces quatre qu’il m’apprenne un peu comment faire. En tout cas j’étais à bloc maintenant, j’avais le moral, la santé, et un nouveau pote. D’ailleurs, il était temps de lever le camp, c’est pas que, mais on avait de la route.

Tobias : Je suppose qu'il te faudra quelques jours au moins pour te remettre de notre petit duel... Donc, t'en fais pas, je m'occuperai des créatures si on est attaqués.

Nom d’une femme de joie ! Oh le petit insolent. Je suis pas si usé que ça Namého ! Me levant promptement en prenant mon sac, je fis une petite moue désapprobatrice histoire de me moquer un peu de lui. Rangeant toutes mes affaires, je pris Melodia pour l’attacher à ma ceinture avant de me rendre vers le simple Katana brisé en deux comme une allumette. Dommage, il était beau .. Prenant les deux morceaux, je les enroulais de tissu avant de les mettre dans mon sac que je plaquais aussitôt sur mon dos pour emboîter le bas à Tobias.