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 Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud]

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Ashton Grimm
Modo / InugamiModo / Inugami

Ashton Grimm

Messages : 248
Date d'inscription : 20/06/2012
Âge : 34
Guilde : Cait Shelter
Magie / Malédiction / CS : Gugan no Âku - Arc of Embodiment

- Caractéristiques du Mage -
P.M.: 4.130
Statut: Mage de Rang A
Renommée : Mage Célèbre
MessageSujet: Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud]   Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud] EmptyDim 8 Juil - 2:07
Dans la chambre d’Ashton, la chaleur devenait étouffante, insupportable. En plus de cela, l’humidité ambiante n’arrangeait rien et rendait la peau du jeune mage complètement moite. Pour éviter que cela ne continue, le jeune homme aux cheveux aussi sombres que les corbeaux venait de prendre sa troisième douche froide de la journée. Après s’être rhabillé promptement, mettant aussi son manteau aux manches déchirées malgré la chaleur, il décida de sortir un peu, « s’échappant » du four qu’était son dortoir dans la guilde. Il voulait aussi échapper à certains hurluberlus de Cait Shelter qui semblaient avoir des intérêts totalement différents des siens. Les plantes, les fleurs, l’histoire, tout ça… Quand on lui en parlait, il sentait un mal de crâne s’insinuer au plus profond de son cerveau, le tout agrémenté d’une voix toute fluette, lui susurrant à l’oreille un léger :

*Casses-toi… Vite, casses-toi avant qu’il ne te fasse un exposé complet de ce qu’il sait sur les civilisations anciennes ou je ne sais quoi d’autre…*

Il fallait dire que pour certains, même un caillou était intéressant. Un vulgaire caillou pour Ashton, des années et des années d’histoire pour certains ancêtres qui résidaient encore à Cait Shelter… Pourtant, jamais il ne se lasserait de les voir ces énergumènes de la guilde, mais à petite dose, pas quand il allait faire des emplettes. D’ailleurs qu’est-ce qu’il pouvait bien aller acheter cette fois ? Lui-même ne le savait pas. Il fallait dire que pour lui, faire des achats n’était pas une institution, ni un besoin, juste un passe-temps. De fait, il pouvait se retrouver à acheter une babiole inutile qu’il trouvait amusante ou alors une arme puissante mais qu’il jetterait à la première occasion s’il n’arrivait pas à s’en servir. Heureusement pour lui, le dernier cas ne s’est encore jamais produit. Il avait fallu lui répéter une bonne dizaine de fois, lors de sa première escapade en ville, qu’acheter une clé d’argent ne lui serait d’aucune utilité pour qu’il finisse par comprendre que cela pouvait être une dépense inutile vu qu’il avait déjà quelques clés, comme celle de sa chambre ou de ses différents cadenas. Et oui, pour lui, clés magiques et clés de chambre n’étaient qu’une seule et même chose. Pas qu’il était stupide ou autre, juste qu’il n’avait qu’une connaissance très relative de la valeur des choses. La première des choses à laquelle il devait penser n’était autre que : quelle ville? Oui, car pour faire des achats, on ne les fait pas dans la forêt. Après quelques réflexions intenses sur la question, le jeune homme décida bon gré mal gré de partir pour Oak Town. Non seulement cette ville était dans la même région que sa guilde, mais en plus de cela, il avait entendu ici et là qu’une boutique de magie s’y trouvait.

Il prit dès lors le moyen de locomotion le plus rapide pour s’y rendre. Le train ne faisant pas partie des options, il prit un autre moyen de transport en commun, la diligence. Il se demandait alors comment certaines personnes pouvaient être malades dans les transports ? Il en avait vu des tas des énergumènes qui dévoilaient leurs petits-déjeuners au grand jour dès l’instant où ils se retrouvaient pris dans un moyen de locomotion. Qu’est-ce qui n’allait pas dans leurs têtes à ces gens-là? Toujours était-il qu’il s’installa dans le compartiment qui, bien que vide d’âme pendant quelques minutes, fut bien vite comblé par la présence d’une mère et de ses deux enfants. Leur faisant un signe de la tête explicitant un bonjour, il tourna ensuite son regard vers la fenêtre, posant son front contre celle-ci. Le moyen de locomotion commença à avancer tranquillement puis, comme c’était toujours le cas, accéléra de plus en plus jusqu’à atteindre sa vitesse de croisière. La discussion entre les enfants à propos de la « blessure » du garçon (qui était plutôt une égratignure, à vrai dire) l’amusa et lui rappela quelques vagues souvenirs de l’époque où tout allait « pour le mieux » dans le camp de son maître.

______________Flashback_______________

Une petite fille pleurait. C’était tout du moins ce qu’entendait Ashton au loin quand il rappliqua à toute vitesse pour voir s’il n’y avait rien de grave. Voyant que c’était sa sœur qui geignait, il s’arrêta brusquement et se cacha sur le coin d’une bâtisse le plus vite possible. A vrai dire, Alice avait déjà reçu de nombreuses brimades sur le fait qu’elle ne pouvait pas se protéger toute seule, qu’elle avait toujours besoin d’Ashton pour se défendre. Lornas avait d’ailleurs expliqué au jeune enfant que toujours protéger quelqu’un ne voulait pas automatiquement dire qu’on faisait du bien à cette même personne, et qu’on l’enlisait dans sa propre faiblesse. Le jeune mage, qui ne contrôlait pas encore sa magie de façon exact et n’avait encore créé aucune arme se retrouvait, à cause de sa trop grande envie de protéger sa seule famille (c’était ce qu’il s’évertuait à dire, reniant ainsi l’existence de ses parents à qui il en voulait à l’époque et encore à l’heure actuelle). Les empêcheurs de tourner en rond étaient plus vieux qu’Ashton et sa sœur mais leurs magies respectives étaient bien ridicules. L’un pouvait faire des bulles de savons par les oreilles et l’autre pouvait se fourrer indéfiniment des céréales dans le nez sans que ceux-ci aient à retomber. Toujours était-il qu’ils considéraient le fait d’être nés trois ans plus tôt comme légitimant le fait de maltraiter les plus petits.

Ils avaient, ce jour là, « kidnappé » la peluche d’Alice, qu’elle gardait toujours avec elle, en toute circonstance. Ashton lui-même la taquinait avec cela, la traitant de gamine. Cependant, si lui se donnait ce droit, il n’admettait pas que des idiots comme les deux précédemment cités en fassent de même. Se faisant des passes élevées avec la peluche, ils disaient à la jeune fille que son frère ne viendrait pas l’aider. Les poings serrés, le jeune garçon se tenait là, à écouter, jusqu’à ce que son sang ne fit qu’un tour à l’entente d’une seule phrase. En effet, l’un des deux garnements s’amusa à appuyer sur la « détente ».

« De toute façon il finira par t’abandonner, comme tes parents ! »

Courant à toute allure vers celui qui venait de prononcer ces mots, Ashton lui envoya un coup de poing qui lui cassa le nez sur le coup. L’autre enfant s’en mêla et, bien que recevant des coups, Ashton réussit tout de même à s’en sortir honorablement. Ce fut une toute autre paire de manche quand son maître vint l’enguirlander, ayant rappliqué suite aux cris d’Alice. Après s’être fait passer un savon en règle, Ashton fut soigné dans l’infirmerie sommaire du camp, avec un gaze sur son œil droit qui avait enflé et quelques bandages sur les bras à cause de griffures et égratignures. Sa sœur vint lui demander s’il allait bien puis lui dit qu’il n’aurait pas dû se battre, que ce n’était pas bien. Elle le remercia cependant d’être venu pour la protéger.

« N’écoute pas leurs bêtises, moi je t’abandonnerai pas ! » Dit-il, l’air bougon, regardant ailleurs. « Si t’as un problème, peu importe ce que c’est, tu peux m’appeler, je serai toujours là. »

La jeune fille sourit puis parti alors, voyant Lornas arriver. Ce dernier était en fait déjà dans le coin de la porte mais Alice aussi bien qu’Ashton ne l’avaient pas vu. Il s’approcha du jeune garçon puis lui dit, sur un ton qui se voulait plus doux et paternel que d’habitude.

« Alors comme ça tu continues à la protéger malgré mes leçons? Soit, Si tu veux la protéger, fais-le, mais je te poserai une question tout de même. Jusqu’où es-tu prêt à aller pour ça? Il y a beaucoup de danger dehors, tu sais… Le monde lui-même peut-être un danger si l’on se retrouve seul. Alors, si c’est le cas, si Alice a des problèmes et qu’elle te demande de la protéger du monde entier, qu’est-ce que tu feras ? »

Ashton sembla hésiter un instant, quelques dixièmes de secondes à vrai dire puis, regardant son maître droit dans les yeux avec son seul œil pouvant encore voir, un air déterminé sur le visage qui lui donnait soudainement un air bien plus mature qu’à l’accoutumé, il tint des propos qui furent une surprise pour Lornas tant par le sens qu’elle avait, mais aussi par son poids et la conviction dont faisait preuve le gamin de dix ans qu’il avait en face de lui.

« Si un jour le monde entier lui en veut, alors je deviendrai l’ennemi du monde! »

Cela imposa un petit silence entre les deux interlocuteurs, Ashton attendant l’approbation de son maître et ce dernier se demandant que répondre à cette affirmation qui l’avait vraiment désarçonné. A vrai dire, ce qu’il ne savait pas, c’est que son apprenti voulait une confirmation et une seule : celle que jamais il n’aurait à agir ainsi, à devoir se battre contre le monde dans lequel il vivait et qu’il aimait malgré tout. Lui se doutait bien que cela ne serait jamais le cas, mais dans ce cas, pourquoi avoir posé cette question? Lornas se leva alors puis, avant de sortir lui dit de se reposer car l’entraînement reprendrait très bientôt. Tout cela s’était passé une semaine avant la destruction du camp par les mages noirs.

__________Fin du flashback_____________

Le trajet était fini. Repensant à tous les moments qu’il avait vécu depuis ce jour là, Ashton se dit qu’il était finalement plutôt bien tombé chez les Cait Shelter, même s’il n’avait pas la même fibre qu’eux, que la passion qui l’animait était toute autre. Il avait certes trouvé parmi eux une famille, mais ce n’était pas pour autant qu’il abandonnait les recherches sur sa sœur. Descendant de la diligence, il remercia le chauffeur puis fit un aimable sourire à la famille qui l’avait accompagné sur tout le trajet. Une fois tout cela fait, il se tourna vers Oak Town pour découvrir une ville qu’il n’appréciait que très peu. Entre les disparités très affichées entre les riches et les plus modestes et toutes les magouilles qui semblaient se faire en douce, cette ville ne respirait vraiment pas la joie de vivre. Mais bon, il avait fait le choix de venir jusqu’ici, avait pris la diligence pour cela, alors il n’allait pas repartir sans avoir acheté quoi que ce soit, certainement pas !

Il erra donc pendant quelques temps dans les rues, se méfiant de tout et de tout le monde, bien que tout le monde à Oak Town se méfiaient aussi de lui. En réalité, sa tête et son nom étaient assez connus dans la région Nord de Fiore pour savoir que si l’on se frottait à lui, on finissait généralement par avoir des ennuis. Pour faire simple, on pourrait imaginer qu’il y avait au-dessus de sa tête une pancarte lumineuse sur laquelle il était écrit en vert fluo assez funky « petites frappes, passez votre chemin » sans pour autant que les gens n’en sachent vraiment la raison. Toujours était-il qu’au bout d’un certain moment, il trouva enfin la boutique de magie. Il n’y avait pas à dire, elle était loin d’être aussi grande que celles de Crocus ou d’autres villes renommées. Cependant elle était bien fournit en poussières et toiles d’araignées. Au bout de quelques minutes, Ashton éternua, remuant dans un courant d’air nasal un flot de poussières grises qui volèrent, passant devant les quelques rayons de soleils pénétrants par les vitrines de la boutique. Cela eu pour effet de faire sursauter le vendeur qui n’avait même pas remarqué qu’un client avait fait son apparition. Remarquant le visage de la personne, il eu un air assez significatif et qui devait très certainement dire quelque chose comme : « C’est bien ma veine… ».

Et en parlant de chance, l’éternuement du mage avait révélé au grand jour un casque magique. La première réaction d’Ashton fut de se demander comment un casque d’apparence très récente avait pu être caché par de la poussière. La deuxième réaction, et sûrement la plus cohérente, fut de se trouver idiot quand il compris que cela n’était qu’une simple feuille au fond de l’armoire présentant le casque en question, avec, écrit en gras et rouge : Pour le casque, demander au vendeur. Et bien soit, Ashton avait trouvé son achat du jour, un casque, un joli petit casque magique surmonté de deux cristaux de lacryma n’ayant pour simple utilité que de servir comme bases de données magiques. Il se dirigea alors d’un pas décidé et optimiste vers le vendeur. Posant son avant bras sur la table et affichant un sourire respirant la joie de vivre, il s’exclama avec une certaine énergie.

«Hey là, Papy ! Je vous achète un casque magique s’il vous plait! Dites-moi qu’il vous en reste, allez!»

Et voilà, encore une lubie éphémère du mage de Cait Shelter qui voulait absolument un objet qu’il venait juste d’apercevoir, et ce sans aucune raison valable si ce n’est celle que, sur le moment, il trouvait cela important et urgent d’avoir un casque.
Onyx Keegan

Onyx Keegan

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MessageSujet: Re: Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud]   Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud] EmptyLun 16 Juil - 3:13
La scène devant moi semblait être quelque chose de courant dans cette ville, mais je n’arrivais pas à en détourner le regard. À quelques mètres de moi, un petit bonhomme n’ayant pas plus de 10 ans et habillé de haillons fouillait dans un tas d’ordures, apparemment à la recherche de ce qui composerait son dîner. Il marchait nu-pieds sur la colline de déchets, sans paraître se soucier des éclats de vitres parsemant le sol sur lesquels il risquait de se couper. Sans étonnement, le môme était petit pour son âge. Ses côtes saillantes et ses bras maigres me donnaient des frissons dans le dos. En le regardant, je ne pouvais m’empêcher de penser : et si mes parents s’étaient installés ici et que j’étais né dans ce dépotoir, est-ce que j’aurais été comme lui? Les chances que la réponse à cette question soit positive étaient trop nombreuses pour que je m’attarde trop longtemps sur cette interrogation. Cet endroit était déjà assez déprimant sans que j’en rajoute.

Rapprochant mon genou droit pour pouvoir m’y accouder, je laissai tomber mon front sur mon avant-bras dans un effort futile pour ne plus voir l’univers qui m’entourait. La ruelle dans laquelle je m’étais arrêtée était si sale qu’on ne pouvait même pas percevoir le sol à travers la crasse. La peinture des rares bâtisses à en être recouvertes était écaillée et toutes les fenêtres avaient été brisées en morceaux. Des liquides inconnus et suspicieux tapissaient le sol couvert de déchets. Cependant… ce n’était pas le pire. Non, le pire, c’était les gens qui vaquaient à leurs occupations dans cet endroit sordide sans sembler se préoccuper le moins du monde son état dégradé. Comme si c’était
normal que des gosses se tuent à fouiller des ordures pour survivre et qu’il était normal de vivre dans un endroit si peu salubre.

Une odeur putride se dégageait d’une porte ouverte à ma droite et je n’avais aucune envie d’aller en constater la raison. Il y avait trop de risques que je tombe sur un cadavre ou bien sur un type en train de bouffer des rats crus. Confronté à une réalité comme celle-là, je m’ennuyais de chez moi. N’y avait-il pas un homme sage qui avait dit que la maison d’un homme était son château? Bien que mes souvenirs concernant l’homme ayant fait cette déclaration soient plutôt flous, je ne pouvais m’empêcher de me dire qu’il était dans le vrai. La maison d’un homme, c’était plus qu’une bâtisse dans laquelle on vit et grandit, c’est un foyer, un sanctuaire. Qu’elle soit petite ou immense, propre ou couverte de crasse, vide ou débordante des nombreux meubles y étant entreposés, la maison d’une personne est son refuge, sa dernière cachette. Semblable à son propriétaire, une maison n’est pas qu’un immeuble, mais également les personnes qui y vivent et les souvenirs qui y sont rattachés. Or, en ce moment, j’aurais donné une fortune pour pouvoir retourner chez moi.

Le fumet se dégageant des mets végétariens que ma mère préparait me manquait. La voix de mon père qui me disait de rester tranquille et de lire son satané manuscrit me manquait. Ma chambre avec ma collection de livres des animaux du monde cachée sous mon lit me manquait. Bon sang, même voir la sale tête du fils de l’herboriste me manquait! Je ne voulais pas être ici dans cette espèce de bidonville! Le pire, c’est que je savais pertinemment où j’étais : Oak Town. Une ville où la séparation entre les différentes castes était horriblement nette et qui n’était qu’à deux pas de chez moi. D’ailleurs, ce n’était pas la première fois que je m’égarais dans cette ville. Du coup, les habitants me connaissaient plus ou moins, mais sans plus. Ce n’est pas comme si j’étais réellement du genre à attirer l’attention volontairement. Enfin, mes cheveux attiraient l’attention, mais il n’y avait rien de volontaire… Peut-être que je devrais les teindre. Seulement… Moi avec des cheveux noirs ou blonds…

*Ce serait affreux. Je t’interdis de faire ça! Je suis prêt à chanter si tu oses! D’ailleurs, tu ne m’as toujours pas dit pourquoi tu détestais tant que je chante…*

Évidemment, ce parasite venait y mettre son droit de veto! Je ne pus m’empêcher de gémir intérieurement. La dernière fois qu’il avait tenté de chanter, j’avais cru mourir… Le pire, c’est que cette peste partageant mon esprit croyait réellement bien chanter… Seulement, les sons qu’il émettait lorsqu’il chantait ressemblaient à des cris d’agonie de pauvres chatons se faisant égorger. M’insultant intérieurement de m’être égaré dans des pensées inutiles, je me reconcentrai sur le problème qui m’occupait actuellement : je voulais retourner à Shirotsume, sauf que je risquais probablement de ne jamais atteindre ma destination. La chance étant rarement de mon côté lorsqu’il s’agissait de retrouver mon chemin, les risques que je me retrouve dans un désert quelconque à la place de chez moi étaient bien plus nombreux que le contraire. De plus, je me doutais que Shiro n’accepterait pas de m’aider. Il n’appréciait pas vraiment quand j’accordais plus d’attention à quelqu’un d’autre qu’à lui. C’était plutôt égocentrique de sa part. Seulement, puisque j’étais le seul à connaître son existence, ce n’était pas si étonnant.

Soupirant, j'appuyai une de mes mains sur le mur contre lequel j’étais adossé pour m’aider et me remis sur mes pieds. Il était temps que j’arrête de divaguer et que je me mette à l’ouvrage. Si je ne pouvais me rendre à Shirotsume de moi-même, je pourrais toujours trouver quelqu’un apte à le faire. Pour ce faire, il me fallait tout d’abord sortir de la partie pauvre de cette ville et atteindre la partie riche ou du moins sortir du bidonville. Me mettant en marche, mes yeux s’égarèrent sur le petit bonhomme qui fouillait toujours les ordures. Il semblait qu’il n’avait toujours pas trouvé de quoi se sustenter. J’hésitai un moment avant de me décider. Personne ne devrait être réduit à une telle extrémité seulement pour se remplir l’estomac. Déviant légèrement de mon chemin, je me dirigeai vers lui et fit semblant de ne pas le voir. Voyant mon ombre apparaître, il releva les yeux vers moi, mais trop tard pour m’éviter et je trébuchai sur lui, le plaquant au sol.

« Non mais t’es stupide, dégages du chemin quand tu vois quelqu’un venir! Déchet! »

Après avoir insulté le pauvre môme, je me dépêchai de me relever et de continuer mon chemin, n’accordant plus la moindre importance à celui que j’avais volontairement bousculé. S’il était intelligent, il ne dirait rien et cacherait les quelques jewels que je lui avais glissés afin d’être sûr de ne pas se les faire voler. Je doutais que quiconque eût remarqué le petit échange entre nous. De cette façon, l’enfant aurait quelque chose à manger ce soir, ma conscience me laisserait tranquille et les gros bras de la ruelle ne se sentiraient pas obligés de voler le petit. Un petit sourire s’afficha sur mes lèvres alors que je continuai d’avancer dans une direction quelconque. Tromper tous ceux m’entourant de cette façon était assez amusant. Ces pauvres imbéciles n’avaient rien vu de ce qui se passait sous leurs yeux. C’était un passe-temps comme un autre, sauf que c’était plutôt satisfaisant.

Je continuai de marcher pendant une dizaine de minutes, prêtant attention à ne jamais tourner aux embranchements afin d’être certain de ne pas retourner sur mes pas. Devant mes yeux, la ville évolua lentement, la peinture de plus en plus présente sur les murs des immeubles alors qu’il y avait de moins en moins d’éclats de vitres parsemant le sol. Il semblerait que je m’éloignais de la partie la plus sordide de la ville. À cette constatation, je me détendis, soupirant d’aise en sentant la tension dans mes épaules se dissiper. Le danger dans le bidonville était omniprésent et ne pas être sur ses gardes pouvait facilement résulter d’une mort atroce ou bien d’un passage à tabac. Comme mentionné plus tôt, les gens de cette ville me connaissaient plus ou moins et évitaient généralement de me provoquer. Seulement, il y avait toujours des nouveaux ou bien des imbéciles qui ne prennent pas la peine de réfléchir avant de s’attaquer à plus fort que soi.

Marchant sans autre but que de trouver un endroit où je pourrais trouver un guide afin de me rendre dans ma ville natale, l’enseigne d’une petite boutique attira mon attention. Une boutique de magie? Dans un coin perdu comme ici? Je m’arrêtai quelques instants, détaillant la bâtisse d’un regard critique avant qu’un petit truc blanc dans la vitrine n’attire mon attention. Une lettre? Pourquoi mettre une lettre dans la vitrine d’une boutique de magie comme si c’était un objet de valeur? Intriqué, je m’approchai de la vitrine et constatai que je m’étais trompé. Il ne s’agissait pas d’une simple lettre, mais bien d’une lettre magique. Intéressé, je dirigeai vers la porte et j’entrai dans le magasin. Dès que je mis le pied à l’intérieur, mes yeux se remplirent d’eau alors que la poussière me monta à la gorge. Bon sang, mais quel abruti laissait tant de poussière s’accumuler dans son magasin? C’était totalement antimarketing!

Essuyant mes yeux de revers de ma manche, je remarquai une feuille sur le mur juste à côté de la porte. Cela montrait l’image d’un manteau portant le nom de "Manteau Anonyme". Plutôt intéressant. Je m’avançai un peu plus dans le magasin afin de trouver un vendeur pour me renseigner sur la lettre et le manteau avant de m’arrêter brusquement. Dépassant de derrière une étagère, je pouvais voir un pan de manteau qui me rappelait quelque chose… C’était moi qui m’imaginais des choses ou bien c’était le manteau de mon maître? Enfin! Je l’avais enfin trouvé! Mes membres bougèrent d’eux-mêmes et je courus vers celui que je cherchais depuis si longtemps avant de me jeter sur lui de toutes mes forces. Mes bras entourèrent sa taille et je plaquai l’homme au sol, le serrant contre moi.

« Sensei!!! »

Avant qu’il ne m’abandonne, j’avais pris l’habitude de le saluer de cette façon même s’il finissait toujours par me gronder en me disant que j’étais trop grand et trop lourd pour cela. Juste pour être sûr qu’il ne puisse pas s'enfuir, je resserrai un peu plus la pression de mes bras autour de sa teille, le visage enfoui dans son dos. Sauf que… c’était moi ou bien il avait rapetissé?

*Effectivement, il est plus petit… il a aussi une couleur de cheveux différente, un manteau semblable, mais pas identique et il a changé de visage. Étrange, n’est-ce pas?*

Les paroles sarcastiques de Shiro m’ouvrirent les yeux et je me dépêchai de me remettre sur mes pieds pour constater que je m’étais trompé… Ce pauvre type que je venais d’écraser ne ressemblait pas le moins du monde à mon maître. D’ailleurs, sa tête me disait quelque chose… Ce n’était pas ce mage excentrique avec un nom de chien ou quelque chose du même genre? Bulldog? Doberman? Inugami? Oui, Inugami! Me reprenant, je tendis ma main vers celui qu'on surnommait pour le dieu des canidés tout en m’excusant abondamment. Loin de moi l’idée de me mettre un mage puissant sur le dos!

« Gomen! Je t’ai pris pour quelqu’un d’autre, je suis vraiment désolé! Gomen! »
Cloud Redfield

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MessageSujet: Re: Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud]   Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud] EmptyMer 18 Juil - 0:25















Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud] Oak_to10

En tant que membre de la célèbre Fairy Tail, je me devais en tant que mage de celle-ci de remplir de manière honorable un quota de requête afin de glorifier le blason de la guilde. Comment ça, vous ne me croyez pas ? Bon d'accord, même si ce facteur pouvait être possible, la principale raison restait l'appel de la monnaie sonnante et trébuchante, l'appât du gain, du jewel. Et oui, car même si je n'étais pas un avare proche de mon argent, il me fallait quand même posséder une somme de jewels assez conséquente pour pouvoir vivre correctement. Certes, je ne vivais pas dans l'opulence, mais j'avais réuni suite à diverses actions, des fonds relativement conséquents. Enfin, suffisamment conséquent pour se permettre un petit débordement. Rien de totalement excentrique, ni d'exorbitant. Juste trouver quelque chose qui me permettrait de joindre l'utile à l'agréable lors des différents trajets pour me rendre aux quatre coins du gigantesque Royaume de Fiore.

De retour de mission, j'avais décidé de passer en ville afin de faire le tour des magasins et de satisfaire mes attentes avec un quelconque objet. Et finalement, se fut dans une ville de la partie nord de Fiore que mon chemin vint se perdre. Plus précisément, il s'agissait de la cité d'Oak Town. Pourquoi cette ville parmi tant d'autres ? En fait, d'un naturel flemmard, tant qu'à être dans cette ville, autant en profiter. Seulement, un détail me revint à l'esprit. Un détail qui avait son importance, voire même un peu trop d'importance. Même si, d'apparence, elle ressemblait à toute autre ville, il se révélait en fait que celle-ci soit en réalité sous l'emprise totale de la guilde locale, c'est-à-dire Phantom Lord. Bien entendu, cette vision de la situation ne me revint uniquement qu'après que j'eu franchi les portes de la ville et que je me retrouvais désormais déjà bien avancé en terres "hostile". Oui j'ai bien dit hostile ! Les diverses rumeurs parcourant le royaume étaient loin d'en faire l'éloge et rapportaient même parfois des choses étranges. Vous l'aurez compris, pour croiser la légalité au coin d'une rue de cette citée, il faut se montrer extrêmement chanceux.

De plus, selon les dires, il valait mieux tracer sa route et non s'arrêter pour prendre des photos comme un vulgaire touriste, les gens étant apparemment peu accueillant. Autant dire que ma présence ici était loin d'être désirée. Et histoire de me placer dans une situation encore plus délicate et bien plus rigolote, les relations entre Fairy Tail et Phantom Lord n'était pas des plus amicales. Si mon appartenance à la guilde des fées était révélée, je finirai sans aucun doute avec un troupeau de mage aux fesses, cherchant à me faire la peau et à m'expulser de leur ville. À la manière de Fairy Tail et de Magnolia, les membres de Phantom Lord avaient tendance à s'approprier la ville en régnant de manière totale dessus. Je me devais donc de rester incognito durant l'ensemble de mon "séjour" ici. Par chance, ou plutôt par habitude, j'avais pris soin avant d'entrer dans la ville de dissimuler plus ou moins mon faciès grâce à la capuche de ma longue veste blanche. De plus le tatouage de guilde sur mon épaule, étant recouvert par mes vêtements, il n'y avait aucune raison pour que mon identité soit révélée. Bon, il me suffisait d'être discret, de ne pas attirer l'attention sur moi et tout devrait bien se passer ... enfin ... en théorie.

Arpentant les rues de la ville à la recherche d'une quelconque boutique, me situant à la périphérie, j'étais donc actuellement dans les quartiers les plus délabrés, les plus insalubres, mais aussi les plus douteux. Les diverses scènes que j'observais au fur et à mesure de ma progression me débectaient toutes les unes plus que les autres. Cette pauvreté, cette misère, présente dans toutes les parcelles de la citée. Un nombre incalculable de fois, je dus me résoudre à modifier mon itinéraire. Les ruelles sombres et peu rassurantes de la ville me l'obligeant. Essayant déjà par habitude d'éviter au maximum le contact humain, je devais donc aussi prendre soin d'éviter les nombreux types louches qui traînaient un peu partout aux alentours.

Plus je m'aventurais dans cette ville, plus la sensation de dégoût m'envahissait. Cette ville regorgeait de tant de choses que je détestais. Un bien triste constat. Des enfants sans toit, obligés de faire les poubelles pour se fournir de la nourriture. Un taux de criminalité important, des activités illégales à la pelle couplées à des conditions de vies plus que déplorable et vous obtenez à quelques détails près, la situation de la ville. Alors que je marchais à vive allure, je me perdais peu à peu dans mes pensées. Un tas de questions me venait à l'esprit. Comment cette ville pouvait-elle s'enfoncer à ce point dans la misère et la pauvreté ? Pourquoi de telles disparités économique entre le centre et la périphérie de la ville ? Mais surtout, pourquoi la guilde Phantom Lord laissait-elle ça dans cet état ? Ce dernier point restait encore la plus grosse aberration que j'avais constaté depuis mon arrivée ici. Si ces membres se considéraient propriétaire de cette cité, pourquoi n'essayaient-ils pas de la glorifier, de l'embellir, de la sortir de cette situation désastreuse ? Peut-être que l'exemple de Fairy Tail et de Magnolia ne me permettait pas de concevoir ce genre de choses possible. Quiconque essayait de s'en prendre à notre chère citée et à ses habitants, se retrouvait immédiatement mis hors d'état de nuire et cela, aussi puissant soit-il. Allez donc demander à Alandro Redfox !

Bref, alors que, comme à mon habitude, je m'égarais dans mes pensées, je finis par m'apercevoir que j'avais parcouru une distance considérable et j'avais fini par m'éloigner des quartiers défavorisés sans pour autant mettre aventuré dans l'extrême opposé de ceux-ci. Je me mis alors à scruter les bâtiments alentour à la recherche d'une boutique ou effectuer mes emplettes. À première vue, il n'y avait autour de moi que de vulgaire "magasin" miteux et en piteux états. Bien, j'allais donc poursuivre mon chemin quand un bruit attira mon attention sur une bâtisse spécialisée dans la vente d'objet magique. Espérant trouver mon bonheur, mais aussi la source de l'étrange bruit que je venais d'entendre, je pris le risque de m'aventurer dans cette étrange boutique. Une fois à l'intérieur, la poussière présente me retomba sur la gorge, me laissant ainsi tousser à deux reprises. De plus, cette abondance de saleté vint m'irriter les yeux. D'un revers de manche, j'essuyais les quelques larmes qui venaient de perler aux coins de mes yeux. À ma grande surprise, l'échoppe était bien rempli malgré un surplus de toiles d'araignées impressionnant.

Puis alors que j'avançais dans la boutique, je pus apercevoir la tête du vendeur. Au vu de celle-ci, je me doutais que voir tant de personnes en même temps dans son bazar devait certainement le surprendre. Et oui, car en réalité il y avait rassemblé ici, une petite assemblée. La situation ne pouvait pas se montrer plus étrange. En effet, deux autres personnes étaient présentes en plus du pauvre tenancier un peu confus. Et l'une d'elle se retrouvait à terre alors que l'autre essayait tant bien que mal de s'excuser. Réfléchissant quelques secondes, le bruit qui m'avait attiré ici, ne devait être que le résultat de l'agitation de ses deux personnes. Sans leur prêter la moindre attention, je m'aventurais dans les quelques rayons de la boutique à la recherche de mon bonheur. Constatant avec regrets le peu d'intérêt de ce commerce, je m'apprêtais à repartir quand j'aperçus quelque chose qui vint me taper dans l'oeil. Parmi toutes la poussière et les "déchets" présents, une affiche brillait d'une lumière étonnante. En effet, le contraste entre celle-ci et le reste de l'environnement était marquant. Tellement marquant que je fus inexorablement attiré par celle-ci. Observant rapidement, elle vantait les mérites d'un casque audio alimenté grâce à des lacrymas. Intéressant ...

Il ne me fallut que quelques petites secondes pour que mon choix se porte sur cet objet. Depuis longtemps, j'adorais la musique sans pour autant vouloir en jouer. Savoir jouer de la musique en tant que tel ne m'intéressait guère. Ce que j'appréciais, n'était ni plus ni moins d'écouter ces différentes mélodies. Se laisser embarquer, bercer par le rythme entraînant, voilà en réalité ce qui allait me pousser à faire cet achat. De plus, d'un naturel rêvasseur, j'avais tendance à m'égarer totalement dans mes pensées et, nul doute que ce casque contribuerait aussi à cela. M'évadant ainsi entièrement, oubliant tous les petits tracas et soucis que peut rencontrer un mage au cours de ses éprouvantes missions. Je voulais en arrivant ici, joindre l'utile à l'agréable et bien, c'était chose faite. Enfin il me restait encore à aller rechercher le casque auprès du vendeur.

Ressortant des rayons, je m'aperçus que les deux personnes présentes lors de mon entrée n'avait pas disparu. Il faut dire que mon séjour dans les rayons avait été plus court que prévu puisque j'avais presque trouvé au premier regard ce que je cherchais. M'avançant au comptoir, toujours le visage "masqué" par la capuche de ma veste, je fis mine d'ignorer les deux autres protagonistes, m'adressant alors uniquement au commerçant. « Possédez-vous encore un exemplaire de casque magique s'il vous plait ? » Pour une raison que j'ignorais, j'avais créé avec ma demande un certain malaise chez le vendeur. N'avait-il plus de casque en stock ? Toujours est-il qu'il ne me restait plus qu'à attendre une réponse positive ou négative du vendeur, ou bien encore des deux autres personnes se tenant à quelques mètres de moi.




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Ashton Grimm
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Ashton Grimm

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MessageSujet: Re: Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud]   Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud] EmptyMar 24 Juil - 11:33
Le jeune mage se demandait de plus en plus s’il était en train de parler à un mur ou si le vendeur était muet. A vrai dire, il était même plutôt possible, au vu de l’état pitoyable de son magasin, qu’il fut surpris de voir quelqu’un venir lui demander ce qu’il avait en stock. Peut-être que lui-même se demandait si son client, ou potentiel pigeon, était un idiot notoire. A vrai dire, tout cela commençait à agacer le jeune mage qui était loin d’être réputé pour avoir une patience de sage. Entre la poussière, le vieux vendeur qui ne semblait même pas savoir où il était et la ville déplorable dans laquelle il se trouvait, une certaine envie de tout casser commencer à bouillonner en lui. Il n’aimait rien ici, absolument rien. La guilde de phantom Lord, pour le peu qu’il en savait, l’agaçait grandement. Les disparités étaient tellement grandes que cela en devenait vomitif de voir ne serait-ce qu’un habitant habillé richement se moquer de la pauvreté de certains alors que c’était leurs voisins. Et tout le reste aussi, la chaleur à Cait Shelter, le voyage qui avait été assez long. Ce n’était pas juste le fait d’attendre qui le mettait sur les nerfs, mais un cumul d’ennuis qui faisaient qu’il se disait qu’il aurait mieux de rester chez lui.

Alors qu’il attendait une réponse, il se sentit soudainement percuté par un IPNI : Individu Percutant Non Identifié. Quelle joie de se sentir voler avec légèreté quelques secondes. L’atterrissage, par contre, était bien moins sympathique. Il fallait dire que de se retrouver agrippé par un énergumène que l’on ne connaissait pas et qui, de surcroit, ne semble pas vouloir vous lâcher, n’est pas quelque chose de très réjouissant. Beaucoup d’idées passèrent soudainement dans l’esprit d’Ashton, sans que celui-ci ne les comprennent toutes. Lui mettre une grosse raclée ? Demander s’il le connaissait ? Lui mettre une grosse raclée et lui demander, après, s’il le connaissait ? La dernière solution semblait la plus adaptée. A vrai dire, beaucoup de critères entraient en jeu à ce moment précis du processus de réflexion du jeune mage : Le premier était que la personne était un homme du même âge que lui. Cela ne jouait absolument pas en sa faveur. Se faire plaquer au sol par une fille, même inconnue, il faut dire que cela à quelque chose de plus charment que de se faire écraser lourdement par un mec qui vous prend pour son maître. Ca, c’était la deuxième raison qui l’énervait. Sensei…

*Non mais franchement ? J’ai une tronche de vieux ? Je porte une barbe de quinze mètre ? J’ai des courbatures ? Une canne ? Je donne des noms d’animaux aux gens ? J’ai l’air de dire « Tu voleras plus haut que les papillons de la lune quand tu auras compris ce qu’est la véritable puissance, petit scarabée ! » ? il m’énerve déjà lui… *

Enfin, la dernière raison mais pas des moindres : Non content de l’envoyer rejoindre la poussière du sol, s’entraînant lui-même dans la chute, l’IPNI avait décidé de faire d’Ashton une peluche humaine et de le serrer comme ci il n’était rien d’autre qu’un jouet pour mioche… Comprenez donc sa frustration ! Même quand c’était la maître de Cait Shelter qui avait des « crises » de pastellisation du monde et qu’elle imaginait des fleurs en bonbons et des arbres en chamallows, il s’énervait et finissait généralement par décrocher un coup à quiconque faisait la mièvrerie de trop, par réflexe pur et simple, alors imaginez qu’il soit littéralement enlacé par un inconnu comme-ci cela faisait des lustres qu’ils ne s’étaient pas revus, il y avait de quoi péter ses derniers fusibles et faire disjoncter la boîte crânienne…
Il fallait qu’il se calme, qu’il pense à autre chose. Non, il n’était pas tenu par un malheureux imbécile qui voulait peut-être un autographe, non, il n’était pas dans un vieil endroit plein de poussière, non, la ville n’était pas moche comme pas possible… Non, il était loin de tout ça, il était à Hargeon… Oui, voilà, il faisait beau, le soleil était au rendez-vous et il était sur le bord de l’eau, les pieds en éventail en train de boire une boisson rafraichissante, pendant que la porte de la boutique s’ouvrait… Attendez, qui s’amusait à rentrer dans la boutique maintenant ? Il était en train de se concentrer pour oublier la journée qui allait de mal en pis. Jetant un rapide coup d’œil à la porte, il vit un jeune homme se glisser à l’intérieur du magasin. Ce nouvel arrivé faisait à peu près la même taille qu’Ashton, peut-être même un peu plus grand. Habillé tout en noir, une capuche impoliment gardée sur la tête en entrant dans le magasin. Au début, cela n’ennuyait en rien le jeune mage, on pourrait même dire qu’il s’en fichait éperdument. Le seul petit problème tenait au fait qu’il snobait sans vergogne les deux jeunes qui étaient au sol et le vendeur. Bon, snober des jeunes dans la vingtaine qui ne trouvaient rien de mieux à faire que de se rouler dans la poussière, passe encore, mais le petit vieux tout rabougri, il n’avait rien fait de mal… Ou peut-être que si finalement, il tenait mal son magasin, il méritait donc, lui aussi, qu’on le snobe purement et simplement. Si tu veux du respect, achètes-toi un plumeau !

Mais attendez un peu… Ashton ne l’avait pas remarqué mais… Depuis combien de temps il ne ressentait plus d’étreinte autour de lui ? Depuis combien de temps était-il donc tout seul à être à terre à se lamenter et s’énerver mentalement ? Quand il se « réveilla » de sa torpeur dû à l’énervement, il regarda autour de lui et vit enfin son agresseur. Première chose, il était plus petit que lui. Pas que cela soit très remarquable ni très dur de le remarquer. La chose la plus simple à voir était aussi la couleur de ses cheveux. Depuis quand les hommes se teignaient-ils les cheveux ? A moins que ce soit une couleur naturelle, après tout, Rose n’avait-elle pas une tignasse violette ? Enfin, troisième chose facilement remarquable, il lui tendait la main et se confondait en excuse. Ce genre de pitrerie ramena de mauvais souvenirs d’entraînements. Faire semblant de se confondre en excuse et, au moment où vous prenez la main salvatrice, elle vous envoie balader avec une certaine force de l’autre côté avec, en prime, quelques bleus. C’est au moment même de cette réflexion, réminiscence d’entraînements tordus, que le quatrième protagoniste de notre affaire décida de faire son grand retour. Toujours encapuchonné, il ignora totalement les deux mages avant d’aller demander au vendeur SON casque. Non mais il se croyait où celui-là ? Chez mémé ? Si c’était le cas il pourrait même attendre la fée des dents le soir, vu qu’il risquait de perdre ses trente-deux dents s’il continuait comme ça.
Une profonde inspiration, puis deux. Les yeux fermés, il tentait de nouveau de se calmer. Rouvrant doucement ses deux paupières, il attrapa la main d’Onyx puis fit un grand sourire avant de dire avec toute la gentillesse du monde.

« Règle numéro une : Ne jamais faire confiance à quelqu’un qui vous a donné un coup et qui vous tend la main tout de suite après.»

Tirant le jeune rouquin vers lui, en mis son pied entre eux et le fit tout simplement passer au dessus de lui. Le choc souleva un amas de poussière étouffante qui virevolta, se déposant un peu partout, faisant même tousser Ashton, mais au moins, cela valait le coup. Le plus gros du problème, c’était le sol qui avait fait un très mauvais bruit. Le genre de bruit qui signifie que le bois n’était plus de première fraîcheur. Enfin bon, rien de cassé, pas de membres en miettes et au moins, il n’aurait rien à payer qu’il n’aurait pas acheté. Fier de lui, mais pas totalement, Ashton se releva tout seul puis inversa la situation. C’était maintenant Onyx qui était à terre et lui, debout de toute sa hauteur, regardant la personne allongée, un petit sourire narquois aux lèvres malgré une veine frontale qui semblait encore un peu trop développée pour laisser croire qu’il était complètement zen.

« Je suis vraiment désolé, mais au moins, maintenant on est quitte. »

Il fit un simple geste de la main et se tourna ensuite vers l’encapuchonné. Ca, c’était le deuxième service, l’autre empêcheur de tourner en rond, celui qui voulait piquer son casque qu’il n’avait pas encore pu acheter parce qu’il venait de se faire percuter comme un mal propre. Sa première réflexion était la bonne. Celui-là était plus grand que lui de quelques centimètres, mais ce n’était pas comme-ci cela allait l’empêcher de lui apprendre les bonnes manières. Mettant son bras entre le jeune homme et la caisse, Ashton le poussa avec calme mais non sans une certaine force avant de le regarder vers l’endroit ou devaient être ses yeux. Le regard d’Ashton se voulait calme car lui-même se pensait calme, sauf que… Lorsqu’on a une veine sur le front qui semble grossir de façon disproportionnée et qu’en cas d’énervement, les paupières ne clignent plus, vous imaginez un peu la tête qu’il avait effectivement à ce moment là : un véritable psychopathe.

« Dis, on ne t’a pas appris que dans les magasins faut faire la queue ? C’est pas parce qu’on n’est à terre qu’il faut ignorer les autres ! Et en plus, dans un magasin, on enlève son chapeau ou sa capuche ! Sois poli si t’es pas joli ! »

Et enfin, le troisième et dernier : Papy. Alors lui, le vendeur édenté, il avait tout intérêt à fournir au plus vite un casque magique à Ashton s’il ne voulait pas se retrouver à servir de plumeau pour dépoussiérer son propre magasin. Maintenant que le jeune homme avait passé ses nerfs sur les deux autres mages, il ne leur en voulait plus. Il était quitte avec Onyx et il était repassé premier sur la queue, tout allait bien. Tout, sauf le vieux apathique qui semblait toujours aussi perdu.

« Eh, le schnok, tu sais ce que c’est un casque ou tu veux que j’aille le chercher moi-même dans ta réserve ? Prends-en deux d’ailleurs, l’encapuchonné t’as dit qu’il en voulait un aussi… »

Oui, la politesse, tout ça… Faites ce que je dis, pas ce que je fais… Tout le monde est un peu comme ça, non ? On ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, si ?
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MessageSujet: Re: Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud]   Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud] EmptyLun 30 Juil - 14:38
Malgré tout le bordel ambiant provoqué par les nouveaux venus dans la boutique, et le manque de politesse de l'un d'entre eux, le marchand se dirigea vers la réserve pour sortir deux boîtes contenant des casques magiques. Puis, avec un large sourire qui ne présage rien de bon, il finit par s'adresser à nos compères.

- Cela fera 120.000 Jewels... chacun...

Et oui, le seul type de personne pouvant se permettre de manquer de courtoisie avec un marchand, c'est le genre gros richou qui n'a pas peur de dépenser... Ou à la rigueur, stupide sans-gêne qui ne s'est pas dit qu'il valait mieux éviter d'être grossier avec le mec qui vous fixe les prix des objets que vous voulez lui prendre.

=======================

Malus Game Master : Comme indiqué, il vaut mieux se montrer poli avec les marchands : + 20.000 Jewels à débourser pour l'achat de l'objet.
Intervention Game Master : - 120.000 Jewels à retirer de vos FT / Ajout d'un casque magique pour les deux concernés.
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MessageSujet: Re: Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud]   Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud] EmptyMer 1 Aoû - 6:14
Quelques secondes à peine après le début de mes excuses les plus sincères auprès d’Inugami, la porte du commerce où nous étions grinça et laissa entrer nouvel arrivant qui fut pris d’une brève crise de toux causée par la poussière omniprésente. Tout en continuant ma tirade, j’observai du coin de l’œil la personne qui venait d’entrer dans la boutique. Cette ville était trop dangereuse pour que je garde le dos tourné à un inconnu sans garder au moins un œil sur lui tant que je ne connaîtrais pas ses intentions. Certes, puisque nous étions dans une boutique, il était fort probable qu’il était là pour faire des achats, mais prudence est mère de sureté, surtout que le nouvel arrivant portait une longue cape blanche qui cachait son visage. Cherchait-il à dissimuler son identité dans l’optique où il commettrait un crime ou bien voulait-il simplement préserver son intimité? Dans le doute, mieux valait rester méfiant. Je ne laissai tomber ma garde légèrement que lorsque je vis le dernier pan de la cape de l’inconnu en blanc disparaitre entre les rangées.

Je ne donnais pas ma confiance au premier venu et surtout pas à quelqu’un d’aussi louche. En fait, je n’accordais ma confiance totale à personne. Certes, il m’arrivait d’être très sociable, mais cela ne voulait pas dire que je me liais vraiment avec mes interlocuteurs. Je me contentais de communiquer et de m’amuser pendant quelques moments, entretenant l’illusion de ne plus être seul. Avoir des amis n’était pas ma priorité et ne la serait sans doute jamais. Intimement, je me doutais bien que la distance que je mettais entre moi et les autres me nuirait un jour. Seulement, je ne souhaitai pas avoir d’attaches. M’associer à quelqu’un pour que cette personne que j’estimais me trahisse ensuite? Hors de question. Rien n’était définitif, surtout pas l’amitié. Cela pouvait être lâche de ma part, mais je préférais être peureux et seul plutôt que de m’attacher à quelqu’un et de courir le risque de me faire abandonner. Comme mon maître l’avait fait. Sauf que… Tout en n’ayant pas d’amis, rien ne m’empêchait d’avoir des connaissances. Évidemment, il s’agissait de deux choses complètement différentes…

Secouant la tête, je refusai de m’enfoncer plus longtemps dans des pensées qui ne me mèneraient nulle part et je reportai mon attention sur la victime de mon excès d’enthousiasme qui gisait toujours sur le sol. Étonnamment, même si je m’étais écarté de lui et que je lui avais présenté mes excuses, il n’avait toujours pas bougé de là où il était. Étendu le nez dans la poussière, il ne bougeait pas du tout, comme s’il était mort… Une petite minute… Ce type n’était pas censé être un mage super puissant? Les rumeurs étaient pourtant affirmatives, Ashton Grimm, aussi surnommé Inugami, était un mage doué capable de mettre à terre n’importe quel adversaire… et un complet cinglé, n’hésitant pas une seconde à mettre en pièce la cargaison qu’il devait protéger seulement pour vaincre ceux qui voulaient dévaliser la cargaison en question. Le jeune homme était supposé faire partie d’une guilde officielle, mais ne semblait guère se soucier d’accomplir correctement ses missions dans faire de dégâts collatéraux. Sans vouloir paraître méchant, ce genre de comportement me poussait à croire que le pauvre type était, soit complètement inculte vis-à-vis le fonctionnement de la civilisation, soit totalement stupide. Personnellement, je penchais vers la seconde option. Inugami ne faisant toujours pas le moindre mouvement, je pris sur moi de le réveiller et j’avançai mon pied droit dans l’intention de voir s’il réagirait si je le tapotais du pied, tout cela en continuant mes excuses et en souriant d’un air niais, évidemment.

Avant que je ne puisse mettre mon plan à l’action, Ashton se redressa sur son séant, me fixant avec une drôle de tête. Fasciné, je regardai une veine pulser à son front, signe physique démontrant son degré avancé d’irritation. J’avais déjà entendu parler de ce phénomène, mais je croyais que cela n’existait que dans les livres. Pour réussir à s’énerver suffisamment pour se faire monter le sang à la tête de cette façon, il fallait réellement être susceptible. Cette réflexion m’amena à questionner l’intérêt de donner une arme à un type à la détente si facile en lui tendant la main. Seulement, à cet instant, je fus distrait par l’inconnu de tout à l’heure qui venait de montrer son nez à nouveau et de se pointer devant le vendeur. Curieux, j’écoutai sa commande et fus ravi de constater qu’il ne souhaitait qu’un de ces stupides casques magiques à la mode et non un des objets que je voulais acquérir. Cela n’aurait pas été plaisant de devoir me trouver une autre boutique vendant les mêmes objets seulement parce qu’un individu non identifié avait passé sa commande avant la mienne.

À ce moment, le dieu des canidés saisit ma main en souriant. Seulement, la veine palpitant sur son front n’avait toujours pas disparu et j’envisageai quelques instants de me dégager, histoire d’éviter de faire partie des dommages collatéraux dont le mage semblait si friand. Cependant, sans avoir eu le temps d'amorcer le moindre geste, Ashton ouvrit la bouche et se mit à déballer un beau tissu d’absurdités. Un coup? D’où est-ce qu’il sortait cela? Certes, je l’avais plaqué sur le sol. Cependant, ce n’est pas comme si je l’avais blessé par cette action. Non seulement il était plus grand que moi, mais de plus, il était un mage assez connu, donc avec sûrement un peu de résistance. Ensuite, pour cette histoire de confiance… il sous-entendait que si je ne l’avais pas plaqué au sol, il m’aurait fait aveuglément confiance? Je ne voulais pas le contredire, mais il semblait qu’il surestimait la bonté de la populace.

Avant que je n’aie le temps de partager mon avis avec lui, je me sentis tiré vers le mage décidément plutôt vindicatif alors que celui-ci se servit de son pied droit comme appui pour me projeter par-dessus lui. Malgré moi, je fus pour le moins impressionné. La technique utilisée avait été parfaitement exécutée et le sol se rapprochait maintenant de moi à grande vitesse. Soupirant, je fermai les yeux en attendant l’impact qui ne tarderait pas et qui ne me ferait aucun dommage. Au moment où je touchai le sol, mon corps se transforma partiellement en mon élément de prédilection, absorbant l’impact, mais produisant tout de même un bruit assez conséquent. Inquiet, je fronçai les sourcils. Le plancher était-il réellement solide? Risquait-il de céder soudainement sous nos pieds? En même temps, le même son avait été produit plus tôt sans avoir de répercussions lorsque je m’étais jeté contre le jeune homme ne partageant aucune ressemblance avec mon maître si ce n’était son caractère de cochon.

C’est à ce moment que mon regard croisa celui de l’inconnu et que je réalisai… que mon corps était toujours métamorphosé. Je me pressai de me reconstituer comme il se doit, juste à temps pour qu’Ashton qui venait tout juste de se lever ne remarque rien. Loin de moi l’idée de dévoiler mes capacités au premier venu, surtout pas à un mage aussi susceptible. Par contre, l’inconnu en blanc m’avait vu. Malgré l’ombre de son capuchon, j’avais très bien discerné ses yeux briller et ses pupilles se poser sur moi. Je me mordillai les lèvres nerveusement. Je n’aimais pas cela… Inugami choisit ce moment pour se retourner vers moi pour me narguer, se méprenant sur la raison pour laquelle j’avais une drôle de tête. Oh, grand bien lui fasse, je ne me souciais nullement de l’image qu’il avait de moi. Dès que le jeune homme se désintéressa de moi pour se rapprocher de l’inconnu, je me redressai sur mes coudes, curieux de voir la suite.

Ashton commença par faire déplacer le nouveau venu avec son bras pour prendre place devant le comptoir, tout cela avec un calme qui me semblait être d’un trop gros contraste avec sa réaction un peu plus tôt. En même temps, vu la longueur du comptoir, il n’était nullement obligé de se faire déplacer l’homme en blanc. Une autre preuve de son égocentricité… Puis, le jeune homme aux cheveux noirs agressa littéralement l’inconnu de façon verbale non seulement en le critiquant, mais également en l’insultant et en lui donnant des ordres. Mauvaise idée! Il ne fallait pas être un génie pour deviner que s’il continuait sur ce ton et que l’homme en blanc ne possédait que la moitié de son caractère impossible, cela allait déraper. Normalement, je ne m’en serais pas vraiment soucié. Seulement, si ces deux zigotos décidaient de mettre le bordel dans la boutique, j’avais le mauvais pressentiment que je serais considéré comme étant aussi responsable que les deux autres. Cela suggérait que je devrais fournir un effort pour remettre en état la boutique et cela ne me plaisait pas vraiment. Peut-être que je serais mieux de m’éclipser discrètement pendant que je le pouvais encore…

Posant la main droite sur le sol, je m’en servis comme point d’appui et je me relevai péniblement. Certes, le sol était dur, sauf qu'être couché restait toujours bien plus intéressant à mes yeux que de devoir marcher… Je me dirigeai alors vers la porte avec l’intention de filer lorsqu’Ashton commit l’erreur qu’il aurait dû éviter : il insulta le vendeur. Non seulement ce type mesquin n’avait pas le moindre sens civil, mais il osait insulter le pauvre vendeur? Non mais pour qui est-ce qu’il se prenait!? Se plaindre de la lenteur du vendeur? Celui-ci n’attendait tout simplement qu’après les commandes! Il avait gentiment attendu que le troisième client commande et attendait probablement après la mienne avant d’aller chercher les articles. De quel droit est-ce que ce foutu Grimm osait-il le traiter comme cela alors qu’il ne faisait que son travail!? Cela pouvait paraître stupide à souhait, mais j’avais un certain respect pour les vendeurs puisque mon père vendait des bouquins. Combien de fois est-ce que j’avais dû le défendre contre des abrutis qui demandaient des livres rares alors qu’ils n’avaient pas la monnaie nécessaire? Combien de temps avait-il passé à devoir ranger son magasin avec une mine déprimée après le départ de ceux-ci? Ce genre de comportement m’insultait au plus haut point. Certes, le mage de Calt Shelter était connu, avait un énorme égo et n’avait pas menacé le vieil homme, mais cela ne pardonnait pas ses paroles impolies! Dire qu’il osait donner des leçons de politesse aux autres alors que lui-même n’était qu’un rustre!

Revenant sur mes pas, je m’approchai de ce cher Grimm avec la ferme intention de mettre les points sur les "i". Cependant, je n’eus pas le temps de sévir. Offrant aux deux autres client un sourire édenté, le vendeur se dirigea vers sa réserve avec un air mauvais avant de revenir avec les objets demandés et de déclarer avec une expression narquois le prix qu’il demandait. Je stoppai net à ce moment alors qu’un sourire se dessina sur mon visage. Ainsi, le vendeur était parfaitement apte à prendre soin de lui-même et à se venger d’une façon bien plus sournoise qu’avec ses poings. J’étais certes inculte dans tout ce qui concernait la musique, mais je savais pertinemment que cet item coûtait bien moins cher. Cependant, avec tout cela, je n’avais toujours pas passé ma commande… m’avançant, je pris soin de rester un peu à l’écart du chien… euh… d’Inugami et je m’adressai d’un ton enjoué au vendeur, voulant montrer à Grimm comment faire preuve de politesse.

« Désolé pour le dérangement, mais est-ce que… Wow, vous avez deux casques magiques? Dans la dernière boutique que j'ai visité à Carmina, ils n’en possédaient aucun! Votre boutique est assez surprenante! Une boutique comme la vôtre doit sûrement avoir en stock un exemplaire ce manteau d’anonymat mentionné sur la feuille à l’entrée, non? Est-ce que vous pourriez m’en vendre un s’il vous plaît? J’aimerais également me procurer une de ces lettres magiques, histoire de donner de mes nouvelles à ma famille, s’il vous plaît. Merci beaucoup! »

Et voilà! Tout d’abord, accoster poliment la personne tout en s’excusant sans préciser de quoi afin que l’attention de mon interlocuteur ne se concentre pas dessus cet élément. Puis, le flatter avec de fausses informations pour qu’il se sente important. Ensuite, passer sa commande sans oublier un élément personnel pour qu’il se sente plus près de moi, surtout s’il avait une famille, le tout sans oublier les formules de politesse. Enfin, le remercier même s’il n’avait toujours rien fait pour qu’il se sente apprécié. Bon, j'avais brodé un tissu de bêtises peu crédible, mais quelle importance?

*Mon cher Roi, il semblerait que je déteigne sur toi ~*

*Shiro! Je ne t’ai pas sonné!*

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Dernière édition par Onyx Keegan le Lun 1 Avr - 21:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud]   Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud] EmptyVen 3 Aoû - 15:12
Sentant que le rouquin était quelque peu plus civilisé que son confrère grossier et trop direct, le vendeur fit la moue pour finalement aller chercher l'objet de sa demande dans l'arrière boutique. Lorsqu'il revint, il tenait un cintre sur lequel trônait une housse de vêtement qu'il ouvrit pour faire apparaître le manteau d'anonymat réclamé par le grand roux, pour rajouter par-dessus plusieurs exemplaires de lettres magiques afin d'offrir le maximum de choix à notre ami.

- Pour le manteau, c'est 200.000 Jewels mon gars. Mais vu la qualité de l'ouvrage, crois-moi, ça les vaut largement ! Et pour la lettre, c'est 10.000 Jewels l'unité, mais c'est sacrément pratique !
Cloud Redfield

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MessageSujet: Re: Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud]   Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud] EmptyVen 3 Aoû - 20:39













Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud] Seller11

En compagnie de deux autres joyeux hurluberlus, je me trouvais actuellement dans la lugubre ville d'Oak Town, en plein milieu d'une de ces boutiques louches et peu accueillantes. J'avais informé le vendeur de ma commande, il ne me restait plus qu'à patienter en attendant de recevoir l'objet que je convoitais. Seulement voilà, les deux personnes se trouvant à mes côtés se révélaient être de véritables phénomènes en tous genres et chacune de leurs actions me paraissait encore plus absurde que la précédente. Des choses étranges, illogiques et totalement irréfléchis, j'en avais déjà vu des tonnes. En tant que membre de la célèbre guilde des fées, à vrai dire, peu de choses parvenaient encore à me surprendre désormais. Et pourtant leurs agissements n'avaient absolument rien de communs. Le regard en coin, j'observais attentivement leur comportement, oubliant totalement le commerçant.

L'une des deux personnes me rappelait vaguement quelqu'un. Il était probablement un mage assez connu, disposant d'une renommée suffisamment conséquente pour que son visage m'évoque quelque chose. Fouillant rapidement les diverses parcelles de ma mémoire, j'essayais tant bien que mal de mettre un nom sur le faciès de cette personne. Sans obtenir le moindre résultat. Le seul détail dont je possédais le souvenir, était le fait que ce protagoniste appartienne à une guilde officielle du nom de Cait Shelter. Un bien maigre détail certes, mais il me permettait au moins de ne pas avoir à me méfier de lui. Quand à l'autre personne présente dans la boutique, elle ne semblait pas cacher de mauvaises intentions. Et bien entendu, pile au moment où je commençais à relâcher mon habituelle vigilance, la situation s'anima quelque peu. Alors que l'un tentait de s'excuser auprès de l'autre, la personne à terre saisit la main de son interlocuteur avant d'exécuter une impressionnante prise, l'envoyant valser et défier les lois de la pesanteur.

Pourquoi avait-il fait ça ? Simplement par souci d'équité. Ayant subi un plaquage, dans son esprit, il lui semblait probablement normal de penser qu'il avait le droit de renvoyer l'ascenseur à son "agresseur". Regardant le jeune homme décoller, je ne pus que constater l'étendue de la brutalité du mage appartenant à la guilde des chats. Alors que je m'attendais à ce qu'un bruit assourdissant se fasse entendre lors de la percussion entre l'inconnu et le sol. Cependant, à ma grande surprise, à la place de la sonorité attendue, cette dite personne s'écrasa lentement sur le sol, sans presque aucun bruit. Lors de l'impact, le corps de cet anonyme s'étala de tout son long et se décomposa légèrement, éparpillant des grains de sable un peu partout aux alentour de celui-ci. Cette aptitude me confirma le fait que ce même protagoniste était bel et bien un mage, utilisant une magie, une magie élémentaire liée à l'élément du sable qui plus est. Cela était toujours intéressant à savoir. Néanmoins, le fait que je détienne désormais cette information ne semblait pas plaire à cette personne. Effectivement, l'observant attentivement, je pus déceler qu'elle avait compris que j'avais perçu sa capacité. Peut-être essayait-elle de la cacher. Détournant le regard rapidement, j'attendais toujours patiemment ma commande.

L'autre protagoniste quand à lui, n'avait vraisemblablement rien vu à ce phénomène puisqu'il était actuellement en train de venir me chercher des noises. Estimant le comptoir du commerce trop petit pour deux, il revint faire le forcing afin de récupérer la place qu'il considérait comme sienne. Me déballant un speech préparé en quatrième vitesse, considérant mes agissements impolis, il me fit reculer légèrement d'un geste du bras. Malgré le fait que celui-ci paraissait relativement calme, il ne pouvait réellement cacher son état d'énervement extrême qui se traduisait par une impressionnante veine apparaissant sur sa tempe. D'ailleurs, il ne le savait probablement pas, mais il se révélait être particulièrement chanceux d'être tombé sur moi et non sur un autre membre de Fairy Tail. Commençant à connaître la personnalité de chacun d'eux, à n'en pas douter, s'il avait eu le malheur de tomber sur quelqu'un d'autre, le pauvre marchant aurait pu dire au-revoir à son échoppe. Possédant pour la plupart un "sens de la destruction" redouté dans tout Fiore, nul doute qu'une bagarre aurait explosé en quelques secondes. Néanmoins, d'un naturel plus calme que la majeure partie des membres, malgré l'envie de le remettre à sa place, ma réaction se limita à un profond soupir extériorisé, lui laissant ainsi comprendre à quel point ses remarques non justifiées m'exaspéraient.

Puis après qu'il eut fini son petit sermon à mon égard, il se tourna vers l'humble vendeur de ce commerce. Sa première réaction fut d'élever la voix contre ce même marchand afin de lui faire comprendre qu'il trouvait son délai d'attente trop long. Insultant le dirigeant de "vieux scnock" afin de reprendre les termes exactes, il lui "ordonna" de partir à la recherche de deux casques dans son arrière boutique. Le comble ! Alors qu'il venait de me faire la remarque que mes agissements étaient plus ou moins déplacés et impolis, ce membre de Cait Shelter venait de montrer à tous, sa réadaptation de la notion de politesse en se montrant de la façon la plus grossière possible. L'envie de faire taire se malotru me traversa rapidement l'esprit, toujours est-il qu'il était déjà trop tard, le vendeur avait bien entendu les dires de cette personne. Suite à cela, il se dirigea vers son stock, récupéra deux casques et revint au comptoir, le sourire au coin des lèvres. Ce détail ne m'échappa pas et me laisser à penser qu'il ne présageait rien de bon. Et effectivement lorsque ce même commerçant annonça le prix de l'objet tant convoité, je compris directement que cette dite personne venait de nous enfler royalement, le mage de la guilde des chats et moi-même. À cette pensée, mon visage se décomposa, laissant apparaître, malgré le fait que mon faciès soit légèrement caché par ma capuche, une expression d'incompréhension des plus flagrantes.

Cependant, suite aux propos plus que déplacés de ce mage, tenter de négocier le prix n'était probablement pas une bonne idée. Cent vingt mille jewels pour un casque. Malgré le fait que je ne sois pas un franc connaisseur, il ne m'étonnait guère que le coût de cet objet fut très certainement augmenté d'une vingtaine de pour cent. Décidément, l'envie de rabattre le clapet de cet homme mesquin me démangeait de plus en plus. Toutefois, nul doute que si je tentais quoi que ce soit, je finirais par attirer l'attention sur ma personne. Cherchant absolument à éviter cela, je dus me résoudre à payer ce surplus injustifié afin de ne pas créer d'histoire. Rassemblant l'argent nécessaire, je posais la main sur la boite contenant un casque magique, espérant simplement que le mage de Cait Shelter ne recommence avec un de ses caprices pour la simple et bonne raison qu'il voulait ce casque et non l'autre que lui proposait le vendeur. Mais alors que je m'apprêtais à partir après avoir réglé mon emplette, le mage manipulant le sable refit son apparition. Cette même personne, commença alors à évoquer sa commande. Seulement elle tenta de dissimuler celle-ci sous un flot de louanges en tous genres à propos de la qualité de la boutique. La raison ? Je supposais qu'elle avait compris que le commerçant n'était pas forcément de bonne humeur suite aux maladresses de l'autre mage.

Souhaitant acquérir un manteau d'anonymat et une lettre magique, ledit intéressé commença à complimenter le vendeur sur son "impressionnante" marchandise. Allant même jusqu'à insinuer qu'il n'avait pas pu se procurer un casque magique identique à celui que je désirais alors qu'il se situait à Carmina. Immédiatement, à l'écoute de ses paroles, mon cerveau tilta. Cela ne pouvait être qu'un pur mensonge. Si Carmina, la capitale culturelle de Fiore, reconnu pour être une citée musicale, ne possédait pas un malheureux exemplaire de casque magique, il serait bien entendu impossible de s'en procurer dans l'ensemble du royaume. Pour autant, est-ce que l'avis du tenancier s'avérerait être le même que moi ? Je n'en savais trop rien, si bien qu'il était probable qu'il extorque à nouveau un autre de ses clients. Déposant les jewels sur le comptoir, je reprenais la parole afin de remercier le vendeur. « Merci beaucoup ! Au-revoir ! ». Dans ma voix pouvait s'entendre une pointe de frustration. Je saisis alors la boite renfermant ma dernière acquisition, l'ouvrant délicatement afin de voir, dans un élan de curiosité, l'aspect que l'objet avait en réalité. Car si l'affiche promettait généralement quelque chose de grandiose, il n'était pas rare que le produit en lui-même, soit nettement moins aguicheur une fois la réalité dévoilée. Mais cette fois-ci, le réel concordait parfaitement à l'affiche. Moi-même surpris par la qualité du produit, alors que je me retournais, maladroit comme pas deux, je perdis l'équilibre, manquant par la même occasion de faire tomber mon précieux achat. Quelque peu déboussolé par ce brusque incident, je m'exclamais désormais à voix haute, dévoilant ainsi cette "boulette" au reste de l'assemblée, tentant tant bien que mal de rattraper le casque du bout des doigts. « Oh ! Oh ! Reviens-là toi ! » Finalement après quelques frayeurs, j'avais réussi à "stabilisé" et saisir fermement mon achat.

Dans ce mouvement incontrôlé, la capuche que je prenais soin de garder sur la tête, retomba au niveau de mes épaules, dévoilant de cette façon ma tignasse blonde et mon visage. En théorie, ma renommé, quasi inexistante ne devait pas me causer de souci. Malgré tout, je préférais rester méfiant. Alors que je m'étais éloigné quelques peu du comptoir et avais subi cette maladresse, je me retournais en direction des trois autres protagonistes. Ceux-ci ne semblait pas avoir remarqué ce qui venait de se produire. Alors que je les observais pour la dernière fois, je vis le vendeur se mettre en action. Partant une nouvelle fois dans l'arrière boutique, il revint alors presque immédiatement après, rapportant au passage, la commande du mage aux cheveux roux. Annonçant le prix, à n'en pas douter, suite à l'éloge prononcé par ce même mage, le tarif proposé semblait correspondre et aucun pourcentage ne paraissait avoir été ajouté. Vraisemblablement, la courtoisie se révélait payante, puisque parmi les trois clients, ce mage fut le seul à avoir mené de manière correcte son emplette. Pourtant, si ce vendeur avait été ne serait-ce qu'un peu plus lucide, il n'aurait eu aucun mal à déceler cette calomnie.

Ne préférant pas m'attarder ici, je repris le chemin de la sortie, avançant lentement au cas où les trois autres protagonistes auraient une quelconque remarque à me faire. Franchissant la porte, le contraste lumineux entre l'intérieur et l'extérieur de la boutique était bien trop important. Si bien, qu'une fois sorti, mes mirettes mirent un certain temps à s'habituer à ce brusque changement. Contraint de placer mon avant-bras afin que celui-ci serve de pare-soleil, je me situais encore actuellement devant la vitrine du commerce, alors que les deux autres clients n'étaient toujours pas sortis. Ne souhaitant pas m'attarder dans une quelconque discussion, mais surtout, pressé par l'envie de rentrer au bercail afin de retrouver l'ambiance ultra conviviale de la guilde et les divers exploits ou destructions auraient à expliquer. C'est ainsi que je repris la route en direction de Magnolia, fier de mon nouvel achat.




Ashton Grimm
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MessageSujet: Re: Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud]   Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud] EmptyJeu 7 Fév - 18:41
Ashton n’avait aucune idée du prix exact du casque magique qu’il venait d’obtenir. A vrai dire, il était même plutôt correct de dire qu’il s’en fichait. Au fond de lui, il lui semblait qu’il venait de réaliser une promesse de longue date, bien qu’il ne se rappelait plus vraiment de ce à quoi un objet pareil pouvait se rapporter. Bien entendu, il y avait le son, ce qui pouvait le conduire indubitablement à la musique… Qu’avait-il bien pu promettre, donc, en rapport avec l’art musical… Soudain, ses yeux s’écarquillèrent, un sourire se forma sur ses lèvres. Il était déjà venu dans cette ville il y avait de cela quelques années, à ses débuts dans la guilde, à sa première mission, et cela avait un rapport direct avec sa nouvelle acquisition. La colère ayant totalement disparu chez lui, il ne fit même pas attention à la pseudo-leçon de politesse imposée par le rouquin, qui ressemblait plus à une preuve d’hypocrisie totale aux yeux du mage aux cheveux noirs. Il ne fit pas attention non plus au fait que le blondinet avait filé assez vite pour retourner d’où il venait. Ashton lui-même sortit alors tranquillement, la joie aux lèvres et les yeux brillants de plaisir. Pour lui, Oak Town venait de retrouver un peu de couleurs malgré les zones d’ombres de la ville, comme la pauvreté et la corruption quelque peu ennuyeuse. Le mage à la Lost Magic attendit alors devant le magasin que son confrère rouquin ne sorte du magasin pour s’excuser, tout de même, de la réplique agressive à sa bousculade.

Une fois ce dernier à portée, alors même qu’il ne le regardait pas, trop concentré à ouvrir la boîte de son casque, Ashton s’exclama alors sans aucune violence ni colère dans la voix.

« Je suppose que je devrai m’excuser d’avoir mal réagit quand tu m’as bousculé ? »

Question rhétorique, à vrai dire, mais qui faisait toujours son effet. Cependant, il était impossible de déterminer si ces « excuses » étaient sincères ou non étant donné l’intonation et les actions du mage qui ne concordaient absolument pas entre elles. Après avoir enfin ouvert la boite du casque, il posa celui-ci autour de son cou puis daigna enfin tourner son visage vers Onyx. Il fit un mince sourire amical puis dit alors.

« Par contre je n’en dirai pas autant pour le vendeur, vu l’état de son magasin, il me semble qu’une augmentation des prix des casques peut l’aider à rénover un peu tout ça… Il a fait une augmentation de combien à peu près ? Dix Mille, Quinze mille ? »

En effet, ayant remarqué le sourire du mage aux cheveux de feu à l’annonce des prix, Ashton avait tout de même remarqué l’arnaque, qui s’était déroulée, donc comme il le souhaitait. Donner de l’argent en plus de son plein gré aurait pu passer pour de la pitié, chose que le jeune homme lui-même n’aurait pas accepté. Se remettant alors de tout son long, lâchant le mur du magasin qui ne risquait de toute façon pas de tomber, le membre de Cait Shelter rentra les mains dans ses poches puis soupira un petit coup d’un air soulagé.

« Bon, je t’offre un café pour m’excuser, ça te va ? Par contre, avant ça, je dois aller voir quelqu’un… Si tu veux me suivre, libre à toi, ça pourrait te plaire… Et je t’assure que ce ne sera pas un combat ou autre… Pas de grabuge cette-fois ci… Au fait, je m’appelle Ashton Grimm. »

N’attendant pas vraiment la réponse de son homologue mage, Ashton commença à avancer. Il lui semblait bien se rappeler de l’endroit où il devait aller, à moins que le bâtiment n’ait été détruit durant les dernières années. Passant par des rues plus ou moins étroites, il se retrouva alors sur une place devant une maison avec une certaine grandeur ancienne et passée. Des murs ayant été sublimes, des fenêtres de luxe cassées et une porte finement gravée mais dont le vernis semblait s’écailler sur toute la surface. Devant cette maison se tenait une petite assemblée d’enfants et d’adultes assis en cercle devant une jeune femme et sa guitare. Le son qui sortait de l’instrument semblait être divin, la voix cristalline et douce de la fille, étant bien plus enchanteresse que toutes les magies, envoutait le cercle présent autour d’elle. Ashton attendit qu’elle finisse sa chanson puis, lorsqu’elle en commença une autre, il enclencha son casque pour enregistrer la musique. La jeune femme le remarqua puis eut soudainement un grand sourire affichait sur le visage. La chanson commença alors. Une chanson douce et triste à la fois, se nommant, selon les dires de la jeune femme, My Friend.

Pendant la durée de cette musique, Ashton avait les yeux fermés, savourant chacune des paroles, les ressentant au plus profond de lui, un sourire aux lèvres. Une fois finie, la jeune femme aux cheveux blonds et à l’air purement angélique malgré ses habits ordinaires et bas de gamme, remercia les auditeurs avec une grande innocence et sensibilité. Une fois la foule se dispersant, elle marcha délicatement vers Ashton. Ce dernier lui montra alors le casque puis dit avec un sourire aux lèvres.

« Promesse tenue ! La mission est enfin complète ! Alors, t’as pas l’air d’avoir perdu de ton talent, Emily. T’as gagné des admirateurs, en plus.»

Un sourire mince de la dite jeune femme qui répondit alors avec un une joie non dissimulée.

« Et au moins tu as pu m’entendre chanter cette fois ! Ca doit bien faire quatre ans que je ne t’ai pas vu, mais t’as l’air de te porter comme un charme ! Bon alors… Oui, mission accomplie, même si je pensais pas que tu reviendrais. »

« Je tiens toujours mes promesses, surtout quand c’est des missions ! » Dit le jeune mage avec un sourire narquois. Sur ces paroles amicales, la jeune femme lui dit alors qu’elle devait rentrer chez elle à cause du médecin qui venait bientôt. Il la laissa donc rentrer dans la maison puis se retourna pour voir si le jeune rouquin l’avait suivi, dans quel cas il l’emmènerai directement au café le plus proche.

Pour la musique du post, c'est celle-ci
Onyx Keegan

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MessageSujet: Re: Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud]   Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud] EmptyMar 2 Avr - 8:19
Hypocrisy

« Pour le manteau, c'est 200.000 Jewels mon gars. Mais vu la qualité de l'ouvrage, crois-moi, ça les vaut largement! Et pour la lettre, c'est 10.000 Jewels l'unité, mais c'est sacrément pratique! »

À l'entente du prix, je clignai bêtement des yeux en direction du vendeur. Aucune hausse de prix à l'horizon? Pourtant, mon précédent discours n'avait eu pour seul but que de narguer les deux autres jeunes hommes, sans plus... Certes, je n'allais pas me plaindre de ne pas avoir à débourser plus que nécessaire, mais je ne pensais pas le vendeur naïf au point de ne pas voir, ne serait-ce que partiellement, à travers ma tentative de sauver un peu de Jewels... En même temps, vu le regard mauvais qu'il lançait en direction de celui qui portait le surnom d'Inugami, il était fort possible qu'il avait pris la décision de me vendre les articles souhaités au véritable prix pour la simple satisfaction de remuer le fer dans la plaie du mage de Cait Shelter... Oui, c'était sans doute cela! Néanmoins, cette certitude ne m'empêcha pas de prendre le tissu avec méfiance, le manipulant avec précaution pour m'assurer de sa qualité. Cette recherche minutieuse de potentiels défauts de fabrication se révélant être infructueuse, je reposai le vêtement sur le comptoir avant d’observer les modèles de lettre qu’on me proposait. Il y en avait un avec des personnages, un avec des plumes et un dernier avec des monstres… Il n’y avait pas beaucoup de choix, mais il fallait avouer que je ne me trouvais pas dans un magasin qui avait l’air très populaire… Enfin, ce n’était pas très grave puisque ma décision était aisée à prendre : si je ne choisissais pas celui des monstres, mes parents ne manqueraient pas de se demander si mes lettres ne provenaient pas d’un imposteur!

Inclinant la tête en direction du vendeur, je le remerciai poliment tout et enfilai mon nouveau manteau d’anonymat avec une joie enfantine. Quant aux autres acheteurs, ils avaient tous également pris possession de leurs achats. Étrangement, celui qui avait le visage caché sous son capuchon depuis qu'il était entré avait laissé tomber ce même capuchon, montrant à tous son faciès ainsi que sa chevelure dorée. Des cheveux blonds... Oui, c'était exactement cette teinte qu'il me fallait! Personne n'oserait se moquer de nouveau de la couleur peu habituelle de mes cheveux! Aha! J'avais toujours su, au plus profond de moi, que j'étais un génie! Ignorant les grommellements de Shiro à propos du fait que c'était tout le contraire, je voulus m'adresser au blondinet, mais il sortit de la boutique avant que je n'en aille le temps. Frustré, je me pressai de glisser 5 lettres magiques dans mon sac et de verser ses 250.000 Jewels au vendeur avant de partir à sa suite. Néanmoins, une fois à l’extérieur, il n'y avait plus aucune trace du jeune homme... J'eus beau regarder dans toutes les directions, il était évident que l'individu s'était éclipsé et je n'avais aucun point de repère pour savoir la direction qu'il avait prise. C’était plutôt embêtant, surtout compte tenu du fait qu’il n’avait pu manquer mon pathétique spectacle de magie d’un peu plus tôt… Cela ne me dérangeait pas vraiment qu’on sache que j’étais un mage de sable, mais je tenais à garder ma capacité spéciale secrète. Mine de rien, c’était un atout non négligeable lors d’un combat et je préférais le garder le plus longtemps possible. Seulement, la vie n’était pas toujours juste et il m’était inutile de me casser la tête à ce sujet. Avec un peu de chance, l’inconnu aux yeux bleus ne divulguerait pas cette information, la pensant inutile…

« Je suppose que je devrais m’excuser d’avoir mal réagi quand tu m’as bousculé ? »

Avec un sursaut, je me retournai, dévisageant d'un air suspicieux Inugami. S'excuser? Je n'en voyais pas le but... Ce n'était pas comme s'il m'avait blessé après tout... Je devais admettre que je n'avais guère apprécié le vol plané, mais je n'étais pas rancunier au point de lui en vouloir. En fait, non, j'avais un sérieux problème de rancune. Néanmoins, c'était sélectif et ce qui me mettait le plus hors de moi était l'impolitesse dont avait fait preuve le mage de Cait Shelter. En même temps, c’était un peu cruel de ma part de lui en vouloir… Je devrais plutôt blâmer ses parents ou ses tuteurs, dépendamment de sa situation personnelle, de l’avoir mal éduqué. Cependant, c'était toujours plus facile d'en vouloir à ceux étant à sa portée qu'à quelqu'un dont on ignorait l'identité, comme me le confirma sa prochaine remarque.

« [...] une augmentation de combien à peu près ? Dix mille, quinze mille ? »
« Vingt mille. »

Essayait-il de me faire croire qu'il avait été grossier pour la seule raison d'aider financièrement le vendeur? Finalement, il n'était pas impoli, seulement stupide. Comme si un surplus de vingt mille dollars d'encaisse changerait quoi que ce soit aux finances du propriétaire de la boutique... De toute évidence, l'état de sa boutique ne témoignait pas de sa véritable situation financière, sans quoi il n'aurait jamais eu la possibilité de posséder les articles que nous cherchions en réserve. Aussi invraisemblable que cela paraissait, il possédait des articles qui ne manquaient pas de qualité, chose assez étrange compte tenu du quartier dans lequel nous nous trouvions. Il était probable que le vieil homme gardait volontairement sa boutique dans un état miteux pour éviter que certains individus aux intentions plus que douteuses ne s'y intéressent. N'ayant aucune envie d’étaler cette hypothèse à celui qu’on surnommait le dieu des canidés, je me contentai d'acquiescer d’un mouvement de tête et de fouiller rapidement les alentours du regard, cherchant à me souvenir par où j'étais venu et échouant lamentablement... Pourquoi fallait-il que j'aille un sens de l'orientation si pathétique? Les ricanements de Shiro ne m'aidèrent évidemment en rien à atténuer ma frustration...

« Bon, je t’offre un café pour m’excuser, ça te va ? [...] Au fait, je m’appelle Ashton Grimm. »
« Un café... Avec plaisir! Quant à moi, c'est Onyx ~ »
*... Oh, pauvre Roi... Tu te laisses réellement acheter par un simple café?*

Ignorant ma voix intérieure, comme à mon habitude, je suivis avec un entrain non dissimulé celui qui utilisait une Lost Magic jusqu'à sa destination, ne prêtant guère attention au décor qui nous entourait. De toute façon, je savais que cela me déprimerait. Que le Conseil de la Magie laisse Phantom Lord en faire à sa guise dans cette ville me dépassait. Certes, le Conseil n'était pas omniscient, mais l'abus qui se passait dans cette ville était un fait connu de tout le Royaume. Tourner la tête lorsqu'on nous pointait un problème pour la simple raison de ne pas avoir à le régler était une attitude qui me dégoûtait, surtout de la part des dirigeants de notre patrie. En même temps, il y avait des rumeurs qui circulaient à propos d'une prochaine intervention punitive chez la guilde contrôlant Oak Town. Quant à savoir si cette rumeur contenait un fond de vérité, cela restait à voir... Pour l'instant, cela ne me concernait pas, mais je n'oubliais pas que nous n'étions pas loin de mon village et que si quelque chose devait arriver, il y avait la possibilité que cela ait des répercussions jusqu'à chez moi. Mieux valait laisser ses oreilles traîner qu'être pris au dépourvu. Pour l'instant, je me contenterais de faire ce qui était à ma portée: suivre docilement Inugami jusqu'à ce qu'il m'offre enfin ce café, divin breuvage qui ne cessait jamais d’envoyer mes papilles gustatives au septième ciel... Contrairement à ce qu'insinuait Shiro, mon opinion à propos du mage brun n'avait toujours pas changé, malgré sa proposition. Par contre, loin de moi l'idée de refuser un café gratuit, quelle que soit la personne l'ayant offert! Refuser une proposition si alléchante était contre mes principes, tant que cela ne m'engageait en rien, comme c'était présentement le cas. Après tout, rien ne m'empêchait de mépriser intérieurement le mage, tant que cela ne s'affichait pas trop sur mon visage...

Après quelques minutes de marche, Ashton s'arrêta devant un immeuble tout aussi délabré que le reste du quartier, même si on pouvait deviner qu'il avait autrefois été d'une certaine prestance. Devant, un petit attroupement au-devant duquel une jeune femme se tenait, un instrument de musique entre les mains. Une guitare… Contrarié, je fronçai les sourcils, prenant ainsi l’expression qui revenait le plus souvent sur mon visage. Je n’aimais pas les instruments à cordes… Cependant, je dus admettre que la voix cristalline de la jeune femme était d’une beauté à vous couper le souffle et ce fut la seule raison qui me convainquit de rester, malgré les sons qu’elle produisait avec son instrument. Enfin, ça et la promesse du café, bien évidemment… Ce ne fut que lorsque je la vis sourire dans notre direction et entamer sa seconde mélodie que je compris pourquoi Grimm avait tenu à venir la voir. La mélancolie presque tangible qui ressortait de la voix de la jeune artiste témoignait d’une relation entre les deux jeunes gens, une relation à laquelle on avait dû mettre fin pour une raison ou une autre, mais qui avait été profondément marquante. Malgré moi, je me laissai emporter par la voix de la jeune femme, ne prêtant pas vraiment attention à celui à mes côtés qui souriait d'un air benêt. Cela changea brusquement lorsqu'elle termina sa chanson et qu'elle se dirigea vers nous. Non... Elle ne pouvait se contenter de chanter docilement? Pourquoi avait-il fallu qu'elle décide de venir parler à Ashton? Je m'éloignai vivement du couple, reculant à une distance suffisante pour ne pas entendre ce qu'ils disaient. Je ne voulais pas empiéter sur leur intimité...

*Menteur! Tu as simplement peur de cette femme, comme de toutes les femmes ~*
*... Elles sont trop fragiles.*

Cette fois-ci, Shiro ne put répliquer, les évènements récents m’ayant donné raison. Oui, je savais qu’il ne fallait pas généraliser et que toutes les filles n’étaient pas faibles. Cependant… L’image d’un chapeau tâché de sang que je n’avais toujours pas remis à la guilde dont provenait ma dernière coéquipière m’empêchait de penser différemment. Aussi lâche que cela soit de ma part, je préférais me tenir loin du sexe faible, du moins dans l'immédiat. Si mort il devait y avoir, je préférais ne pas en être responsable... Voyant que les deux tourtereaux s'étaient séparés, je me rapprochai du brun, curieux de savoir à quel café il voulait me mener ainsi que curieux à propos de la teneur de leurs propos, je devais l'avouer. Évidemment, je n'allais pas avouer le dernier point, mais cela ne m'empêchait pas d'y penser pour autant! Suivant de nouveau Inugami, il finit par me mener dans un commerce assez chaleureux dont la principale qualité n'était visiblement pas sa grandeur, mais dont l'ambiance semblait être confortable, soit correspondant parfaitement à ce que recherchaient des clients comme moi. Mon premier geste fut de vérifier les sorties - impossible d'être trop prudent à Oak Town - avant d'étudier le menu et de me décider pour un café Suisse-Noisette, divin mélange délicat et onctueux d'arôme velouté de noisette, relevé d'une touche de vanille. Un véritable délice! Évidemment, le prix élevé du café en question n'eut aucune influence sur mon choix... Ce ne fut que confortablement assis au comptoir avec ma tasse entre les mains que je m'adressai enfin de façon franche à mon hôte du moment. Enfin, de façon franche... De façon aussi franche que je pouvais l'être, compte tenu de mon habituelle propension au sarcasme et à l'hypocrisie...

« Alors, qu'est-ce qui a bien pu amener un mage connu pour sa tendance à la destruction dans une ville qui est déjà à moitié en ruines? La jeune artiste de tout à l'heure? »
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MessageSujet: Re: Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud]   Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud] EmptyMer 26 Juin - 3:34
Ah, le café ! Cette boisson avait des vertus non négligeables et celle de calmer l’énervement de certaines personnes en faisait parti. Cette douce boisson, pourtant traitée de boue par certaines personnes car ils ne savent pas la préparer, était une des préférées du mage aux cheveux noir et, au vu de sa réaction, cela était aussi le cas pour le rouquin. Tout du moins était-ce ce que pensait le mage de Cait Shelter qui laissa donc son invité le suivre à travers ses pérégrinations dans la ville en ruine qu’était Oak Town.
A la grande surprise d’Ashton, Onyx, car il savait maintenant son prénom, ne semblait pas à l’aise avec les filles au vu de sa répulsion à s’approcher d’Emily. Ashton la connaissait depuis quelques années, c’était la fille d’un camarade de son ancien mentor à Cait Shelter et il lui avait promis, après s’être lié d’amitié avec elle, de venir la voir jouer un jour à Oak Town. Pour sceller cela, elle l’avait forcé à agir comme si cela était une mission, et puisque l’occasion s’était présentée, il en avait profité. Toujours était-il qu’Ashton ne connaissait pas la raison pour Onyx d’avoir une aversion aussi prononcée envers les femmes. Cela ressemblait même plutôt à une espèce de peur, de trauma. Allait-il lui poser la question ? Bien sûr que non, il n’avait pas cette curiosité morbide en lui, car il savait très bien que chacun avait son passé, son fardeau, et il n’allait pas se mêler de celui des autres.
Le jeune homme finit par amener son compagnon d’infortune dans un café dans lequel régnait une bonne ambiance malgré la taille relativement petite. Onyx demanda alors un café à la noisette. Cela surpris pour le peu Ashton qui n’avait pas vraiment ce genre de goût plutôt « sucré ». Lui, il s’était plutôt habitué à l’amertume des choses et, de fait, avait un peu plus de mal avec le sucre, mis à part dans les pâtisseries qu’il appréciait tant. Toujours était-il que, regardant la liste des cafés scrupuleusement, il finit par donner son verdict.
« Un grand café noir, sans sucre et sans lait, bien serré s’il vous plaît. »
C’était ainsi qu’il prenait les siens, sans une once de placebo cachant le gout de la chose. Une fois son café servit, il regarda quelques instants puis le porta à ses lèvres. Le goût fort et amer de la chose semblait lui plaire sans pour autant l’affoler. Cela le détendait étrangement. De l’amertume pure et chaude coulait dans sa gorge avec ce goût unique qu’avait le café. Pour certaines personnes, cette boisson était une image, une métaphore de la réalité, sombre et amer, mais l’on en reprendra toujours un peu par un certain plaisir masochiste qui fait que l’on se complait à apprécier l’imbuvable. C’est alors qu’Onyx prit la parole. Sa question était simple : que faisait Ashton ici ? Dans cette ville précisément, si l’on pouvait encore appeler cela comme tel. Etait-ce le fait qu’Emily soit là, comme l’avez suggéré le mage aux cheveux roux ? Ou peut-être autre chose ? A vrai dire, la deuxième solution était bien plus vraie, et peut-être plus inattendue.
Que voulait surtout dire la phrase du mage pour Ashton ? Se faire cracher à la face une tare, un problème récurrent chez soi, comme celui de ne pas pouvoir accomplir une mission sans rien broyer, qui était devenu, dans l’imaginaire même des gens, un problème bien plus étrange : celui d’être l’annonce de catastrophes. Il semblait que, quoiqu’il fasse, Ashton serait celui que tout type de destruction allait suivre où qu’il aille, comme une malédiction. Cela était-il lancé comme un défaut ? Peut-être. Comme une pique ? Non, même Ashton ne pensait pas que ce soit le cas. Et à vrai dire… Il ne prenait absolument pas mal la réflexion. Tout au mieux le fit-elle sourire mystérieusement, regardant son interlocuteur droit dans les yeux.
« Non, ce n’est pas elle, la raison de ma venue. Pour le coup, ce n’était qu’un concours de circonstance. Une amie de longue date, une connaissance. Nous connaissions une même personne qui est morte il y a maintenant quelques années… Non, la seule raison de ma présence ici est dans ta question elle-même. Qu’est-ce que quelqu’un comme moi pourrait détruire dans un endroit en ruine ? Je pense tout simplement que cette ville, bien que je la déteste pour ce qu’elle est, est aussi l’endroit le mieux protégé de mes désastres, non ? »
Finissant sur ces mots, il avala d’une traite son café. Ayant vu l’heure sur la grande horloge salie et rouillée, mais pourtant en marche, de la ville, il remarqua que le dernier trajet pour pouvoir retourner à la guilde était dans peu de temps et qu’il lui fallait se dépêcher. Il appela alors en vitesse le serveur puis paya la note pour lui et con camarade. Il regarda ce dernier puis avec un simple sourire dit.
 
« Je suis désolé, mais le temps presse. J’espère que l’on aura un peu plus le temps de parler la prochaine fois, si l’on a la chance de se recroiser. Sur ce… »
 
Ashton créa ses célèbres Black Wing et commença à les faire battre, comme à son habitude. Il fit alors un signe de la main à Onyx, par pure politesse puis décolla alors, y laissant quelques plumes, au passage, qui se désagrégèrent dès qu’elles touchèrent le sol. Il rattrapa alors la calèche en partance pour le point le plus proche de sa guilde, fier de son nouvel achat et assez content d’avoir pu boire un café avec quelqu’un de quelque peu intéressant.
Onyx Keegan

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MessageSujet: Re: Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud]   Shut up and take my money! [with Onyx and Cloud] EmptyLun 22 Juil - 4:35
I'm Bored
« Non, ce n’est pas elle, la raison de [...] l'endroit le mieux protégé de mes désastres, non ? »

Ennuyé, j'appuyai ma tête sur ma main tout en écoutant d'un air distrait mon hôte du moment et en hochant vaguement la tête au rythme de ses paroles. Dire que j'avais cru un moment qu'il prendrait la perche que je lui tendais et qu'il accepterait de jouer dans mon jeu, me distrayant des souvenirs qui virevoltaient dans mon esprit... Autant le mage de Cait Shelter avait-il semblé se fâcher assez facilement au magasin, autant il était passif et alors que j'essayais de le provoquer sans grande subtilité. Était-il instable, naïf ou simplement stupide? La réponse à cette question m'échappait pour l'instant, mais je me ferais un plaisir de la découvrir en l'asticotant comme seul moi pouvais le faire.

« La vie étant assez ironique pour s'amuser à nous faire tomber encore plus profondément dès que l'on croit que ce n'est plus possible, je n'y mettrais pas ma main au feu. Après tout, cette table a sûrement ses chances de finir renversée d'ici le temps que... »

Aussi soudainement que j'avais commencé, je refermai la bouche dans un claquement de langue mécontent. Évidemment, Inugami n'accordait aucune importance à mes mots, tout comme à son café si je me basais sur la vitesse à laquelle il l'avait avalé, n'écoutant pas un mot de ce que je disais. J'avais envie de me battre, d'être blessé, de lui écraser mon point dans le visage, de souffrir et surtout de faire souffrir... Autrement dit, je voulais effacer l'insouciance du visage de mon vis-à-vis ainsi que ce poids qui me pesait dessus depuis l'échec de ma précédente mission. Je n'étais pas suffisamment naïf pour croire que me lancer dans un combat sans queue ni tête m'aiderait réellement à me sentir mieux, mais tout ce qui pouvait me distraire et m'engourdir assez pour que je n'arrive plus à y penser m'attirait. Autrement dit, toute solution me permettant de prendre la fuite et d'éviter d'accepter la réalité telle qu'elle était m'allait. Sincèrement... depuis quand étais-je devenu aussi lâche? Depuis toujours, sans doute... Un raclement de chaise sur le sol me sortit de mes pensées et j'observai d'un air indéchiffrable Ashton se lever et me lancer une excuse minable pour fuir ma compagnie. Ah! Comme si je ne savais pas déjà que j'étais peu agréable à côtoyer...

« Je suis désolé, mais le temps presse. J’espère que l’on aura un peu plus le temps de parler la prochaine fois, si l’on a la chance de se recroiser. Sur ce… »

Balayant les excuses du mage à la magie perdue d'un mouvement de bras insouciant, je lui affirmai que je serais tout aussi ravi de le revoir une autre fois d'une voix dégoulinante de sarcasme pour tous ceux qui me connaissaient réellement, mais aimable pour les autres. Quelle rencontre insatisfaisante... Au moins, l'autre mage tint son engagement et paya sans sourciller les deux consommations auprès du vendeur avant de sortir dehors. Mes pieds le suivirent distraitement, alors que j'hésitais toujours à lui lancer une insulte juste avant qu'il ne parte dans l'espoir qu'il reste pour assouvir mes envies masochistes du moment. Finalement, je me contentai de faire un signe à un enfant qui traînait près du café avec un chew-gum, lui glissant quelques Jewels en échange de la sucrerie. Lorsqu'Inugami décida de nous éblouir avec sa maîtrise de la magie en matérialisant des ailes noires (Totalement cliché, personne ne lui avait donc dit que le blanc était bien plus classe que le noir?), j'envisageai un moment de m'en servir comme cible, mais changeai d'idée en voyant les plumes qui tombèrent sur le sol se désagréger comme si elles n'avaient jamais existé. Je voulais lui taper sur les nerfs, pas le faire rire... Finalement, j'optai pour lui lancer la sucrerie dégoulinante de bave dans les cheveux dès qu'il commença à prendre son envol, certain qu'il ne le remarquerait même pas jusqu'à ce qu'un pauvre bougre l'en informe. Mon attitude était peut-être puérile, mais j'en voulais au mage de Cait Shelter de ne pas être entré dans mon jeu et de m'avoir permis de me défouler et en même temps, je n'avais pas envie de causer de scène devant un café si agréable.

Soupirant, je me détournai avant de voir la silhouette d'Ashton disparaître au loin, n'accordant plus d'attention au jeune mage maintenant qu'il ne m'était plus d'aucune utilité. Dans le coin de mon esprit qui n'était pas totalement apathique, je pris soin de noter les quelques informations que je venais d'apprendre à son sujet (les ailes étaient importantes, malgré ce que j'avais insinué plus tôt) et décidai ensuite d'arrêter complètement de penser à lui. À la place, je décidai de retourner dans les quartiers les plus en périphérie de la ville, souhaitant trouver un groupe de soulards sur lequel me défouler. Je n'aimais pas l'idée d'aller me perdre dans une ruelle sans savoir qui m'y attendait pour m'égorger, mais j'étais certain que j'arriverais à trouver un endroit assez grand pour pouvoir me battre tout en n'ayant pas à m'inquiéter de me retrouver adossé à un mur fragile derrière lequel se cacherait un égorgeur. En même temps, cela me servirait d'entraînement... Et avec un peu de chance, j'arriverais même à me manger assez de coups pour m'assommer un peu et ainsi oublier les derniers évènements... Oui, très bonne idée! Ayant enfin pris une décision et ayant totalement oublié que je voulais initialement trouver quelqu'un qui pourrait me conduire chez moi, je me dirigeai d'un pas décidé vers la partie la plus mal famée de la ville. Du moins, c'était ce que je croyais...


*Non Roi, c'est dans l'autre direction... Allez, Tonton Shiro va te guider! Là, tu tournes à droite. Nah... L'autre droite...*

*C'est quoi ce soupir!? Je ne suis pas un cas désespéré!*
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