Trois femmes et un homme!

Oak Town, une véritable ville dans une forêt, cette dernière abrite la guilde Hungry Wolves. Une guilde dont Harley n'a eu que peu d'échos, il faut dire qu'elle ne s'intéresse pas à toutes les guildes du monde non plus, en partir celle-ci ne l'attire pas vraiment, étant dans une ville elle n'a pas l'air totalement illégale, donc ça n'attire pas notre grande schizophrène. Elle avait décidé d'aller dans cette ville car par contre elle avait entendu dire qu'il y avait une boutique de magie, si elle pouvait voler deux ou trois trucs ou même essayer de se faire connaître en faisant quelque chose d'extraordinaire rien que dans le bidonville. La demoiselle se mit donc en chemin vers Oak Town, c'était assez loin d'où elle était. En même temps c'est une vadrouilleuse, elle ne sait jamais vraiment où elle va aller le lendemain. Pendant le chemin pour rejoindre Oak Town, un homme bourré lui avait demandé de l'argent, elle l'avait remis à sa place en quelques secondes avec un gros coup de batte de fer qui lui brisa le cou tellement elle avait pris son élan et elle l'avais martelé. Quelques heures après ce petit évènement bien inutile dans la narration, elle arrivait dans la forêt qui bordait la ville.

Ah, bah après plusieurs heures de marche j'y arrive enfin! Bah putains! Il en aura fallu du temps!

La demoiselle continuait d'avancer vers le bidonville, il y avait beaucoup de monde dans ce lieu mal famé. Pour l'instant elle comptait bien rester là. Elle avait aperçu une taverne non loin d'où elle se situait. La demoiselle se mit donc en route vers cette fameuse taverne. Une fois à l'intérieur elle s'assied sur la table sans aucune gène. Le gérant de la taverne s'avança vers elle, il lui dit de descendre et que les chaises étaient faites pour s'asseoir et non les tables.

Ouais et alors? Si je veux m'asseoir sur la table je le fais, t'as un truc contre ça? Parce que je peux très bien te faire comprendre mon mode de fonctionnement si tu refuses de comprendre.

Pour clairement se faire entendre Harley donna un énorme coup de batte sur la chaise à sa droite qui fit un vol plané direction un mur, un pied de chaise se détacha du reste. Le gérant de la taverne commençait à sérieusement s'énerver contre la folle qui lui souriait, il lui hurlait dessus mais il n'osait rien faire. Il voyait bien qu'elle ne plaisantait pas et qu'elle était assez folle pour le tuer subitement. La folle souriait à tout le monde qui la regardait. Elle allait sans doute s'attirer les foudres de certaines personnes ou bien d'un groupe entier qui sait? Enfin, elle n'attendait qu'une seule chose, qu'il y ai un peu plus d'ambiance dans ce bidonville.

©odé par Ren

Dernière édition par Harley Walker le Dim 20 Mar - 0:02, édité 1 fois

L'astuce pour ne pas succomber dans l'ennui le plus total est d'éviter à tout prix la monotonie ! Rien que de plus ennuyeux que de voir chaque jour nouveau ressembler au précédent. Or, c'était le quotidien de bien des gens. Se lever, se nourrir, se lever, travailler, manger, se coucher. Tel était le rythme de vie de la populace ordinaire. Certains d'entre eux s'en plaignent et se divisent ensuite en deux catégories : ceux qui ne changent rien malgré tout et ceux décidant de rajouter du peps à leur vie ! Je déteste ceux du premier groupe. Ils ne ressemblent qu'à des chiens mal attachés. Tout juste maintenus en place mais tellement idiots, et flemmards, qu'ils ne le voient pas ,occupés qu'ils sont à aboyer sur les passants ! Je peux dire avec fierté que je ne me suis pas ennuyé un seul instant dans ma vie. On pourrait croire qu'au début de mon existence si mais ce n'était nullement le cas. Chaque nuit était différente de la précédente. Chaque journée tirait son épingle du jeu ! Souvent, les gens ont tendance à dire que chaque jour est semblable à celui qui l'a précédé et qu'il ressemblera à celui qui suivra. Mais font-ils attention à ces petits détails qui changent ? Non, occupés qu'ils sont à aboyer !

En plus d'avoir des œillères, cette population ignare était flemmarde. A-t-elle au moins essayé de varier ses activités ? Non ! Cela risquerait de bouleverser leur quotidien. Pourquoi les gens se plaignent-ils alors qu'ils ne font rien pour résoudre leur problème ? Ah, que l'espèce humaine est mal conçue... Heureusement que je suis là pour la tirer vers le haut, moi Erald Bathory ! Simple fils de danseuse de cabaret, j'ai su tirer mon épingle du jeu jusqu'à me hisser jusqu'à ma position où jamais, je ne m'ennuyais ! J'avais su allier centres d'intérêt et travail de la manière qu'il soit. Cela, tout en me permettant de ne pas m'embourber dans d'insipides promesses, responsabilités et que sais-je encore ! Aujourd'hui par exemple, j'exécutais une autre tâche propre à mon post au sein de Silent Night. Il fallait dire que cette guilde commerciale composée de mages et mercenaires était presque mon idéal. Presque car, je n'oubliais pas mon lieu d'origine. Elle me permettait de pouvoir laisser libre cours à toutes les parties de ma personnalité et il n'y avait rien de plus enrichissant ! Familiarisé avec les affaires, notamment avec ce qui touche aux bars et commerces semblables, j'avais pour tâche de gérer ceux ayant des liens avec la guilde noire.

Mon travail du moment était de m'occuper de la gestion d'un bar à Oak Town qui connaissait une perte, non-négligeable mais pas encore alarmante, au niveau de son chiffre d'affaire. La cause n'était pas connue étant donné qu'on ne recevait que les chiffres aussi, j'avais préféré me déplacer de moi-même afin de voir par moi-même. J'apparaissais pour les gens ordinaires comme un simple gérant d'une multitude d'établissements mais, ceux côtoyant l'envers du décor me connaissait d'une autre manière. J'étais certes un marchand mais, avec un petit côté escroc et savait faire usage de la force et de la magie si nécessaire. Bien que je préférais éviter le second cas, même si elles n'étaient pas offensives, il y avait tout le temps de la casse quand on employait quelques arcanes. Aussi, j’espérais bien que je n'aurais que de la gestion à faire et pas à remplacer un tenancier qui aurait eu un quelconque accident... Qu'importe, cela n'était après tout, qu'un bar dans le bidonville d'Oak Town ! Il n'était pas des plus importants mais, il y a eu de nombreux chuchotements d'échangés en son sein et permettait de récolter quelques informations sur les Hungry Wolves.

Je vaquais tranquillement à l'accomplissement de mon devoir quand j'entendis des voix s'élever depuis la salle. Allons bon, que se passe-t-il encore ? Du grabuge alors que j'avais enfin trouvé la solution du problème. Le tenancier, qui s’appelait Grégor, avait trouvé intelligent de vouloir doubler la guilde en achetant ses boissons chez un autre. Il les avait payés plus cher en demandant en échange de leur protection contre nous. Profitant de cet arrangement, les types « chargés de sa protection » consommaient gratuitement. Heureusement pour eux, ils devaient avoir eu vent de mon arrivée car ils étaient absents. La solution était simple. Il suffisait de montrer que Silent Night ne se laissait pas rouler dessus. En envoyant quelques-uns de nos membres, experts dans ce genre de cas, botter le cul à ces malotrus ! Quant au gérant, une petite discussion devrait faire l'affaire. Suite à cela, tout redeviendrait comme avant. Il semblerait toutefois qu'il avait un autre problème sur le bras.

Débarquant dans la salle où normalement se trouvaient déjà, de joyeux gourmets alcoolisés, trônait sur une table une demoiselle. Pile au moment de mon arrivée, je la vis casser une des chaises de l'établissement. Qui va la payer à votre avis ? Pas ce cher Grégor en tout cas qui usait sa voix sur la blondinette qui ne bougeait pas d'un pouce. La situation s'envenimait encore plus quand une mini carotte à couettes fit son entrée. Et voilà que les gamines pouvaient devenir prêtresse runique maintenant ? Bon sang, le Conseil était si dépassé par les événements qu'il employait maintenant des enfants pour lutter contre nous ? Souhaitant prendre le contrôle sur la situation, je claquais deux fois des mains afin de capter l'attention des deux demoiselles.

- Mesdemoiselles, puis-je me permettre de vous demander de bien vouloir éviter toutes sortes de grabuge en ce lieu ?

Je prononçais ces phrases, mon plus beau sourire aux lèvres. Le sourire était l'arme de tout négociant qui se respectait. Il permettait de calmer les nerfs de n'importe qui. Du moins, il facilitait le dialogue et c'était déjà ça. Je m'adresse d'ailleurs à celle postée sur la table.

- Je ne saurais que vous déconseiller de vous installer sur cette table. Après, tout elle n'a pas été encore nettoyé depuis quelques temps. De plus, elle n'a pas été pensée pour cette utilisation. Je vous conseille plutôt de vous installer sur une chaise où vous pourrez, si telle est votre envie, laisser vos bras affalés sur votre siège actuel.

Je prononçais ses mots toujours le sourire aux lèvres. Puis, je ponctuais ma tirade d'une inclinaison des plus courtoise. Si tout se déroulait comme je le voulais, cela me permettrait ensuite une plus grande marge de manœuvre. Voyant que je souhaitais m'occuper de la situation, Grégor repris sa place derrière le comptoir tout en jetant des regards aux protagonistes.

Le plus dur dans le métier de négociant c'était de parvenir à gérer l'aléa humain. Pour dire cela d'une autre manière, il fallait réussir à tirer son épingle du jeu avec une contrainte hors de contrôle : la psyché humaine. Bien des méthodes, des manières de manipuler, des connaissances et des préavis courraient à ce sujet mais toutes ces théories étaient difficiles à évaluer. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il est difficile d'étudier quelque chose ayant un caractère intangible tel que l'esprit humain. On ne peut le découper afin de l'analyser tel un corps physique. Non, il est nécessaire d'user de patience, de son expérience et d'un peu de chance pour pouvoir le comprendre totalement. Après, comme avec toutes choses, il y a des facilités mais on peut aussi rencontrer de terribles difficultés et j'en avais une en face de moi.

Le cas des personnes complètement tarées, j'en avais pas rencontré beaucoup et je ne désirais pas que cela change. Malheureusement, il semblerait qu'aujourd'hui soit le jour où je rencontre un fou, enfin une folle dans le cas présent. Ces gens disposent d'une logique bien à eux et bien souvent, ils ignorent tout de la bien-séance et des bonnes manières. Voire même de la logique. Ils sont dans leur propre monde et suivent leurs propres règles. Quoique, les réduire à l'étiquette de folles et fous serait réducteur et bien de trop facile. La personne en face de moi serait plutôt une excentrique. Une gamine prête à tout pour attirer l'attention sur elle, se réfugiant derrière une image de rebelle fanatique de coups de batte.

Il n'y avait qu'à voir sa réaction suite à l'apparition de la gamine, ce qui était en soi compréhensible, ou de mes remarques. Comment veut-elle qu'on trouve le temps de laver la table alors que le précédent client qui y était attablé s'y trouvait quelques instants avant ton arrivée ? Sache que Gregor au tablier crade est le seul réel employé ici et, hormis quelques libertés qu'il a prit, il fait plutôt du bon travail. Mais bon, il semblerait que ça ne lui plaise pas étant donné qu'elle frappait son fauteuil.

- Mademoiselle, je vous serais gréé de bien vouloir arrêter de briser notre mobilier. Mine de rien, cela à son coût et rien que les craquements que j'entends, je crains qu'il ne faille déjà remplacer votre table.

Mais évidemment, un malheur ne venait jamais seul. Du coin de l’œil je vis une autre gamine entrer dans le bar mais, pour finir allongée sur une table. C'est pas vrai, je suis en réalité dans une garderie recueillant toutes les gamines et tarées d'Oak Town c'est ça ? Heureusement, la mini-carotte à couettes s'en était occupée illico presto. Tant mieux, ça fera un problème en moins, et si elles pouvaient le lieu par la même occasion ça serait parfait. Mais pour cela, il aurait fallu que l'autre tarée puisse réussir à fermer sa grande bouche. Je ne pouvais rien dire, plus rien penser au sujet de cette situation. Je cachais mon visage complètement dépité dans une de mes mains. J'avais l'impression d'être une de ces nourrices complètement qui se retrouvait avec des gosses sur les bras jusqu'à ne plus savoir quoi en faire. Mais cela était peut-être la solution ! M'adresser à ces demoiselles comme on le ferait avec des enfants ! Sauf que la situation dégénéra une nouvelle fois alors que je réfléchissais.

Il semblerait que la petite rouquine n'ai guère apprécié les remarques de la blonde et décida de la frapper. Enfin, de frapper la table afin de l'envoyer dehors. Au fond, j'étais reconnaissant de son acte car, elle m'avait débarrassé d'un problème. Il fallait cependant creuser très profondément afin de trouver cette reconnaissante tellement j'étais estomaqué, sidéré, d'un tel comportement. Cela pouvait facilement se voir à travers mes yeux. Ceux-ci étaient visibles étant donné que la main qui écrasait ma tête, et étouffait au passage ma colère, avait les doigts écartés. J'étais sous le choc et oubliais même respirer ce qui faisait prendre un teint livide à mon visage. Puis, sans nullement réfléchir, je choppais l'attardée rousse par le col, la soulevant sans efforts avant de la balancer dehors. Sur le chemin, je m'adressais aussi à la dernière arrivée.

- Toi aussi, dehors, sans discuter ni traîner.

Rien que par le ton de ma voix, on pouvait voir que l'heure n'était pas à discuter mes ordres. Lâchant mon colis dans la rue, je me dirigeais vers le bout de celle-ci avant de me retourner et faire face aux importunes. Elles se trouvaient entre le bar et moi mais qu'importe, je préférais cette position à une autre. Ma magie n'était pas vraiment violente et j'ignorais tout des gamines aussi, il valait mieux que ça soit moi qui ai l'établissement dans ma ligne de mire.

- Écoutez-moi bien attentivement sales gosses. Il y a des règles à suivre quand on débarque dans un lieu et aucune de vous ne les a respectées. Aussi, je suis prêt à vous les inculquer quitte à employer la force...

Suite à ces mots, j'écartais les bras que j'avais gardé croisé sitôt après avoir lâché la gamine. Ma silhouette formant un T, un certain nombre de bulles commençaient à se propager dans la rue. Ces dernières éclataient et libéraient une onde de choc au moindre contact. Cependant, elles l'ignoraient mais, cette menace silencieuse devait sans doute les faire réfléchir.

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