Venir à Carmina acheter des objets magiques, voilà quelque chose auquel on ne s'y attend pas. En général, cette ville était fréquentée par des touristes et des amateurs de musique, non pas des utilisateurs de sorts. C'était pour cette même raison que la boutique de magie de la ville ne tournait pas fort depuis quelques années, et encore moins depuis la prolifération de concurents dans les cités voisines. Même les criminels recherchés allaient voir ailleurs, préférant la diversité des produits chez les concurents plutôt que le calme de Carmina. Ce qui expliquait pourquoi le patron du magasin, Alberto Vivaldo, songeait à déménager et aller voir ailleurs. Après tout, il ne voyait rien d'autre que la ruine et la faillite ici... Il s'ennuyait comme un rat mort, en jouant avec des pièces et des stylos, sans but, attendant que la journée en cours se finisse.

Puis soudain, un jeune garçon mignon tout plein fit son entrée dans le magasin. Ce bonhomme s'approcha du comptoir et demanda s'il y avait des manteaux d'anonmats en stock, de la plus mignonne des manières possibles. Des manteaux d'anonymats ? Bien sur qu'il y en avait ! C'était un des rares produits que l'on trouvait à coup sûr chez lui, d'ailleurs. Sans attendre, le vendeur trentenaire lança, tout sourire : "Bien sur que j'en ai en stock. Ils coutent 200 000 jewels. Regarde à ta droite, ils sont tous là. Prends celui qui te plait !"

Deux cent mille jewels. Ce n'était pas ça qui allait relancer la machine, mais c'était mieux que rien ! Il pourrait avoir de quoi tenir les quelques prochains jours, du coup.