Allongé sur le lit de ma chambre, les yeux fermés, je n'étais en réalité, pas actuellement dans un état proche du sommeil, mais dans un état tout autre. Même si cette position pouvait suggérer le contraire, mon esprit n'était pas devenu la prochaine cible de Morphée ou encore du marchand de sable, mais il était en fait en proie à une intense réflexion depuis déjà quelques jours. Tout commença lorsqu'un membre de la guilde vint me remettre une lettre provenant du plus célèbre journal de l'intégralité du royaume de Fiore, c'est-à-dire du Sorcerer Magazine. Ma première réaction fut d'écarquiller grandement les yeux en affichant un air on ne peut plus ahuri. Puis par la suite, avant même d'ouvrir le courrier en question, mon esprit chercha le motif ayant pu générer cette fameuse correspondance. Voulaient-ils réaliser une interview ? Je n'en voyais pas l'intérêt, mais je ne percevais pas non plus d'autres motifs possibles. À vrai dire, je ne parvins pas à trouver une réponse évidente à ma question, c'est pourquoi, même si je pouvais avoir une mauvaise surprise, j'avais pris la décision d'ouvrir la lettre m'étant destinée. Finalement, le contenu de celle-ci me surprit alors énormément, si bien que j'eus un grand moment de doute sur le fait qu'ils ne se soient pas trompés de destinataire. Néanmoins, je finis enfin par comprendre après un nombre de relecture conséquent, que le destinataire en question n'était pas un homonyme et que le Vincent Regnard à qui s'adressait le courrier, était bel et bien moi.

Et voilà par quel moyen je m'étais plongé dans cet intense et profond moment de réflexion pouvant étrangement ressembler à une vulgaire sieste. Je réfléchissais en réalité au contenu du message, mais aussi aux raisons ayant poussé les gérants de ce gigantesque journal à me contacter moi, un mage parmi tant d'autres. Rouvrant les yeux et me relevant doucement, je vins chercher les écrits présentant cette proposition pour les relire une énième fois en espérant que cette fois-ci, j'arriverai à prendre une décision. Cette offre n'avait en somme rien d'extraordinaire, il s'agissait tout simplement d'écrire un article traitant de la question des mythes et légendes de notre immense royaume de Fiore. Je m'en sentais capable, là n'était pas réellement le problème. Un problème qui n'en était vraisemblablement pas un, mais qui s’apparentait plus à une barrière psychologique que je n'arrivais pas à faire sauter. Effectivement, je me savais capable de rédiger un article sur ce sujet, après tout, malgré le fait que ma carrière d'archéologue était on ne peut plus récente, il n'y avait pas de raison que je ne parvienne pas à rédiger ce texte, j'avais aussi des connaissances et la bibliothèque de la guilde m'aiderait grandement à approfondir mon travail. Cependant, malgré le fait que j'étais conscient de mon potentiel, j'hésitais grandement à répondre de manière favorable à cette proposition.

L'aspect qui m'angoissait le plus étant le fait que si mon article était retenu par ce magazine et paraissait dans l'un des prochains numéros de celui-ci, il allait subir la critique d'un nombre conséquent de lecteurs inconnus qui jugeraient donc mon travail pour la plupart, selon des critères purement subjectifs. Tremblant légèrement à cette pensée, la lettre en main, je soupirais longuement pour essayer de mettre mes idées au clair et prendre finalement ma décision. Pour l'instant, je n'y voyais pas de réel avantage à accomplir cette tâche, cependant au fur et à mesure de ma réflexion, je compris peu à peu que je pouvais en tirer plusieurs avantages non négligeable. Premièrement, cela représenterait l'une de mes premières grosses "expériences" en la matière et deuxièmement, je commençais à réaliser, qu'en répondant à l'appel du Sorcerer Magazine, j'avais l'occasion de faire décoller ma carrière. En effet, pour l'instant, j'étais seulement un archéologue de pacotille n'ayant aucune réputation dans ce milieu formé par mes collèges exerçant le même job que moi. Mais en faisant paraître un article dans ce célèbre journal, nul doute que mon nom serait très probablement plus connu par la suite. Réfléchissant quelques secondes après avoir ajouté ce facteur dans l'équation me permettant de me décider, le fait qu'accepter cette offre allait très certainement pouvoir attirer l'attention sur ma petite personne me plaisait énormément. Gagnant peu à peu en confiance, je finis par ranger la lettre dans la poche de ma veste et à sortir de ma chambre en trombe.

Après ce gain de motivation soudain engendré par cette dernière pensée, je me ruais dans les couloirs de la guilde en direction de ma prochaine destination. M'assurant que personne ne m'interpelle et me coupe mon inspiration soudaine, je fis escale au bar situé dans le hall d'entrée pour commettre un "horrible" méfait. Après avoir vérifié que je n'étais présent dans le champ de vision de personne et surtout dans celui de la tenancière à la chevelure émeraude, je pris soin de "voler" un thermos de café présent. M'éloignant lentement sur la pointe des pieds, je finis par gagner la bibliothèque du bâtiment pour commencer une longue et épuisante journée d'écriture. Voilà la raison pour laquelle j'avais voulu m'emparer de cette dose de caféine, je savais pertinemment que la rédaction de cet article me prendrait probablement plus d'une bonne grosse journée et qu'il faudrait donc forcément que je lutte contre Morphée à de nombreuses reprises. Alors que j'avançais lentement dans la pièce, je me rendis compte que celle-ci était littéralement déserte, les autres membres de la guilde étant encore probablement occupés à draguer à gauche à droite. Verrouillant la porte d'entrée, j'eus l'idée de laisser ma séance d'écriture secrète pour faire en quelque sorte une surprise à tous. Puis, poursuivant par étape, je me mis à arpenter les rayons de fond en comble dans l'espoir de trouver un nombre de livres importants qui allait me permettre de constituer mon écrit.

Après quelques bonnes dizaines de minutes à feuilleter les bouquins susceptibles de m'apporter un flot d'informations non négligeable, je finis par réunir une pile de livres traitant des légendes de notre cher royaume magique. Une fois attablé, je me retrouvais en face de mon stock de feuilles vierges, la plume en main et prêt à en découdre avec ce challenge purement littéraire que j'avais décidé de relever. Malheureusement, comme pour beaucoup, alors que la motivation était jusqu'alors bel et bien présente, je me retrouvais face à un syndrome propre au début de l'écriture, c'est-à-dire, au syndrome de la page blanche. Expirant un grand coup, je vins coucher sur le papier mes premières idées, mes grandes lignes directrices, mais aussi les choses à faire ou non pour la bonne rédaction d'un article. Notant toutes les choses me passant par la tête, ma première page ressembla à un vulgaire brouillon possédant des rayures et des gribouillages aux quatre coins, mais je parvenais tout de même à me faire une idée générale de mon projet. Ma deuxième s'avéra quant à elle un peu plus concluante, car je parvenais à relier mes idées bien qu'encore floues entre elles, à l'aide de diverses phrases de transitions que j'imaginais au fur et à mesure de l'avancé de mon brouillon.

L'idée générale en tête après facilement une petite heure de réflexion, je dus m'attaquer à la tâche plus ardue de l'ensemble du projet, c'est-à-dire, au tri des informations que je possédais. À vrai dire, celle-ci n'était pas embêtante à faire puisqu'elle permettait d’emmagasiner de nombreuses connaissances, elle s'avérait juste tout simplement extrêmement longue. Différencier les informations utiles des inutiles n'avait vraiment rien de difficile, le plus compliqué étant de limiter ce flux d'utile pour rédiger quelque chose de concis tout en étant complet. Pour réunir mes données et apporter une certaine profondeur à mon écrit, je vins feuilleter et relever de nombreuses choses me permettant d'appuyer mes dires. Finalement après trois bonnes heures de travail, j'avais collecté un nombre suffisant de détails, d'idées, d'arguments et d'exemples pour me lancer dans l'écriture. M'armant de ma plume, je commençais mon "oeuvre" tout en sachant pertinemment que ce premier essai ne serait pas le bon. En effet, rapidement, la tournure de mes phrases ne colla pas réellement avec ce que je voulais dire, avec l'effet que je voulais transmettre au lecteur, ce qui m'obligea à recommencer le procédé d'écriture. Mainte et mainte fois je dus me résoudre à mettre de côté ma feuille pour en prendre une nouvelle, ne trouvant pas la précédente suffisamment bien écrite pour la garder. Puis finalement, après quelques heures de nombreuses tentatives infructueuses, je finis par isoler sur chaque feuille précédemment rédigée, des tournures satisfaisantes. En somme, en assemblant le tout, j'obtenais le début de mon article.

Dans notre cher royaume de Fiore, les bruits et rumeurs en tout genre ne mettent que très peu de temps à se diffuser d'un bout à l'autre de la contrée. Bien entendu, cet article ne vous surprendra probablement pas puisqu'il y a fort à parier que ces dires vous sembleront très certainement familiers. En effet, nul doute que les histoires et récits contés dans celui-ci, risque d'avoir déjà été perçu par vos oreilles. Cependant, vous est-il possible de répondre précisément par oui ou non à la question de l'existence des mythes ? Sujet délicat, presque tout autant que les diverses réponses possibles à apporter à cette interrogation. Néanmoins, ces mots seront alors peut-être alors un facteur permettant de vous faire un avis plus approfondi sur ce thème, dans le pire des cas, ils auront éveillé votre curiosité ne serait-ce qu'un peu plus.

Tout d'abord, pour obtenir un élément de réponse à cette énigme, il est important d'effectuer une légère analyse de sa personnalité. Bien entendu, cela n'a pas besoin d'être quelque chose de complet, juste suffisamment pour que votre personnalité ne bloque votre compréhension. En effet, il est difficile d'accepter et de croire ne serait-ce qu'un peu à toutes ces histoires pouvant paraître farfelues aux premiers abords. En somme, une personne totalement ouverte d'esprit pourra concevoir et émettre l'hypothèse que ces légendes soient vraies. Cependant, si votre esprit est trop fermé pour imaginer un seul instant que ces histoires et contes peuvent être bien réels, il est inutile pour vous chers lecteurs de poursuivre votre lecture. Néanmoins, avant de trouver cette discussion sur ce sujet barbante et sans intérêt, il est important que vous preniez en compte un détail non négligeable qui pourrait très certainement vous faire changer d'avis. Pensez au monde qui vous entoure ... à ses caractéristiques ! Il n'y a vraiment rien de surprenant, qui vous saute aux yeux ? Même en y réfléchissant, il est possible que rien ne vous vienne à l'esprit. Il y a à cette incompréhension, une réponse toute simple, nous devons cela à la banalisation de la magie dans notre société. À vrai dire, celle-ci étant utilisée depuis des siècles, elle n'a plus rien d'extraordinaire, mais il ne faut pas non plus oublier, qu'il s'agit de LA magie ! C'est-à-dire quelque chose d'inexplicable ! De non rationnel ! Les pouvoirs possédaient par les madoshis sont eux aussi difficilement explicables, mais ce n'est pas pour autant, que leur existence est contestée.

Alors, en quoi quelques mythes et légendes ne pouvaient-ils pas être véritables ? Après tout, si des êtres humains sont capables de maîtriser des arcanes magiques, pour quelles raisons des récits fantastiques destinés à faire saliver les quelques croyants et à faire pétiller les yeux d'enfants rêveurs ne pourraient-ils pas exister ?
Trêve de divagations, il est maintenant temps de parler de ces fameuses légendes parcourant notre belle contrée. Bien entendu, étant donné le contexte actuel, il paraîtrait évident d'aborder le sujet d'actualité, c'est-à-dire les régalias, mais aussi les dragons auxquels ils semblent étroitement liés. En effet, cet article ne vous apprendra certainement rien puisque depuis quelques semaines ces étranges artefacts ne cessaient de s'éveiller aux quatre coins du royaume en dévoilant de cette manière d'extraordinaires pouvoirs bouleversants à chaque occasion un peu plus l'équilibre déjà bien instable du monde.

Néanmoins, même si à fortiori, celle-ci peut paraître on ne peut plus intéressante, il est tout aussi important de savoir que Fiore regorge de bien d'autres légendes diverses et variées toutes aussi passionnantes. Devant la popularité de ces légendes, mais surtout en raison de l'éventuelle subjectivité de mes propos, les récits contés dans cet article aborderont un sujet totalement différent.

Posant ma plume sur le bureau, je relisais le début de mon article à la recherche des détails ne me satisfaisants pas. Cependant, la lecture de mes propres mots ne me laissaient pas indifférent puisque l'idée générale de ceux-ci me semblait clairement apparente. Seulement, un doute me rongeait peu à peu. Ces dires ne me paraissaient-ils pas cohérent, car j'en étais l'auteur ? En effet, ma plus grande inquiétude était de ne pas m'exprimer de manière suffisamment claire et ne pas réussir à retranscrire ma vision des choses. En somme, je craignais de ne pas avoir l'étoffe, l'éloquence d'un véritable journaliste ayant écrit un quelconque article. À vrai dire, je n'avais pas vraiment l'âme d'un écrivain, mes mots étaient donc très certainement dénués de sens profond et ne reflétait que vaguement ma pensée sans pour autant illustrer de manière concrète le message que je voulais faire transmettre à travers celui-ci. Comment pouvais-je espérer que mon écrit rencontre un quelconque succès ou ne paraisse dans le Sorcerer Magazine, si la suite de mon article n'était pas mieux rédigée que cela ?

La tête entre les bras, je cherchais un nouveau moyen de me motiver, de ne pas me décourager pour des futilités. En réalité, je savais pertinemment que ma vision de mon article étant purement subjective, était par conséquent totalement faussée, seulement, comme bon nombre de personnes, j'avais vraiment du mal à attribuer à mon travail, une quelconque valeur. Certes ce n'était probablement pas d'une beauté époustouflante et ma plume ne révolutionnerait très certainement pas notre ère, simplement, ayant un goût prononcé pour le perfectionnisme, je voulais sublimer mon travail à un tel point qu'il serait difficile de trouver quelque chose à redire à son sujet. Malheureusement, je savais aussi pertinemment que cela était tout bonnement impossible et qu'il faudrait que je reconnaisse même si je n'en avais pas envie, que mon travail possédait des défauts. Soupirant alors longuement, je sentais la motivation qui m'avait poussé à rédiger ces premières lignes s'évanouir peu à peu pour laisser place à un flot de pensées inutiles.

Il me fallait rapidement retrouver une source me permettant de relancer ma productivité sous peine de ne pas réussir à boucler cet article et finir malencontreusement, par abandonner. Attrapant un livre au hasard dans la pile que j'avais collectée, je le feuilletais lentement alors que je me laissais peu à peu gagner par le sommeil et que je n'avais désormais en repose tête, plus que le creux de mon avant bras. Soudainement, alors que les pages défilaient, une image me sauta aux yeux et me força à reprendre une position correcte. Clignant rapidement des yeux, je me frottais ceux-ci pour voir si je n'étais pas en proie à un délire quelconque généré par le manque de sommeil. Je venais en effet de passer l'intégralité de l'après-midi enfermé dans cette bibliothèque sans aucun contact ce qui n'était sûrement pas forcément idéal pour mon intégrité mentale. M'enfilant alors deux verres de café grâce au thermos subtilisé précédemment, je me penchais alors attentivement sur cette légende qui m'intriguait fortement. Ce mythe n'était ni plus ni moins que le mystère régnant autour de l'île d'Angara Island. Sur cette île peuplée de lapins, semblait résider l'une des bêtes les plus dangereuses de toute notre belle contrée. Pour une raison toute simple, cette légende me plaisait énormément, sans doute entre l'analogie qu'il était possible de faire en moi et cette même bestiole. Souriant en continuant ma lecture, je vins prononcer avec un léger amusement quelques mots et cela, malgré le fait que je sois seul dans cette pièce.

Je me demande qui de la Bête Mystique ou du Bloody Rabbit est le plus effrayant ?

Finalement, pour illustrer mes dires auprès des lecteurs du Sorcerer, j'allais expliciter l'exemple de cette légende. Maintenant, il ne me restait plus qu'à me réarmer de ma plume et de coucher sur le papier les lignes qui composeraient la suite, mais surtout la fin de mon article.

L'exemple du mystère planant autour d'Angara Island est la parfaite illustration des légendes certes moins connues, mais étant très certainement toutes aussi passionnantes. Cette île en plus de posséder pour une étrange raison un stock de Mad Rabbit non épuisable, semble posséder un lapin un peu plus particulier que les autres. Du moins, c'est l'unique information rapportée par les quelques chanceux ayant réussi à échapper à cette monstruosité de la nature. En effet, depuis plusieurs longues années, un grand nombre d'explorateurs tous plus téméraires les uns que les autres, ont accosté sur la rive de cette mystérieuse île. Néanmoins, pour une raison inconnue, beaucoup d'entre-eux n'en sont jamais revenus et n'ont jamais été retrouvé. Qu'à-t-il bien pu leur arriver ? Personne n'en a la moindre idée. Vraisemblablement, ceux-ci sont portés à jamais disparus et donc par conséquent, considérés comme morts. Toutefois, il y a aussi à ces évènements, quelque chose ne correspondant pas, démontrant l'illogisme de la situation. Comment les chercheurs et mages les plus aguerris avaient bien pu mourir en ce lieu alors que celui-ci n'est rempli ... que de vulgaire Mad Rabbit ? Mort à coups de ventouse ? Une mort vraiment trop improbable et surtout idiote pour que cela soit la véritable solution de cette énigme. Alors que ce cache-t-il réellement derrière cette mystérieuse légende ?

À cette question, personne n'a réellement les éléments susceptibles de fournir des informations permettant de résoudre ou d'avancer dans la résolution cette énigme. À vrai dire, ils doivent tout bonnement s'élever au nombre de deux, voire trois. Tout d'abord, en se renseignant un peu sur l'histoire d'Angara Island, il est possible d'apprendre que par le passé, sur cette même terre, fut mené un lot incalculable d'expériences diverses et variées sur les Mads Rabbits et selon la rumeur, le fruit de ces tentatives seraient cette chose qui rendrait cette île si dangereuse. Néanmoins, de là à savoir comment un vulgaire lapin aurait-il pu devenir un monstre sanguinaire, c'est une tout autre histoire ...

Cependant, si personne n'a jamais réussi à l'identifier, une victime de cette monstruosité semblait être parvenue à prendre une photo de celle-ci juste avant de probablement mourir. De celle-ci n'est visible que deux gros yeux ne donnant pas plus de réelles informations sur la bête et permettant au mythe de s'intensifiait et de prendre une tout autre ampleur. Alors qu'en est-il réellement ? Certains chercheurs disent l'avoir croisé et avoir échappé à son courroux. Toutefois, lorsqu'on demande à ceux-ci des détails sur cette fameuse créature, le récit de ces mêmes personne semble tellement incohérent que leur intégrité mentale est désormais remise en doute. En effet, selon les versions, la forme de cet étrange animal diffère sans pour autant être totalement différente, c'est-à-dire, que dans le descriptif de chacun, il est possible de penser à un lapin. De ce fait, la théorie envisageable n'est autre que cette légende soit le résultat d'un MRGM : Mad Rabbit génétiquement modifié.

Néanmoins, puisque personne n'a pu revenir vivant, ou du moins, avec un esprit encore sain n'ayant pas encore cédé à la folie, le doute plane grandement au-dessus de cette légende. Est-elle le fruit de l'imagination des fous ayant ramassé la foudre atypique de l'île sur le crâne ? Ou bien cette histoire à-t-elle une part de vérité ?

Ce récit fantastique bien que pouvant paraître absurde, amène donc une énième interrogation puisqu'elle ne fait qu'embrouiller l'esprit des humains déjà bien confus. En somme, répondre de manière concrète à l'existence des nombreuses légendes de notre cher royaume de Fiore n'est pas possible puisqu'il n'existe aucune preuve tangible pouvant démontrer par A+B que celles-ci existent. Néanmoins, la part de mystère reste entier et si celui-ci reste non élucidé, il n'est qu'une légende parmi tant d'autres. Car en effet, si l'histoire de la Bête Mystique d'Angara Island vous attire ... sachez simplement que certaines de ces légendes s'avèrent alors encore plus intéressantes et passionnantes.

Posant ma plume, je vins mettre un point final à mon écrit. Alors que je tentais de garder les yeux ouverts pour me relire attentivement, je me sentais partir peu à peu dans les bras de Morphée sans pouvoir opposer la moindre résistance. En effet, j'avais passé ma journée à choisir mes mots, pour rédiger cet article et la nuit s'avérait désormais déjà bien avancée. De plus, j'avais terminé le stock de caféine, je n'avais donc plus aucun moyen de lutter contre ce vil démon qu'est le sommeil et qui ne me permettait pas de corriger les défauts de mon écrit. Certes, j'avais déjà une vague idée de ceux-ci comme le fait, que je m'impliquais certainement trop dans mon article. Désormais, il ne restait plus qu'à attendre le petit matin et la réponse positive ou négative du Sorcerer Magazine une fois ma lettre envoyée.