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 Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe]

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Kenta Hoshi
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Kenta Hoshi

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MessageSujet: Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe]   Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe] EmptyVen 20 Juin - 10:39
C'était un gars connu pour avoir fait pas mal d'affaires dans l'immobilier à Mac Anu qui m'interpella ce jour là. Non pas pour me vendre une quelconque maison pour que ma famille soit près de moi, de toutes façons, cela aurait été difficile puisque je ne la connaissais pas, mais pour m'acheter quelque chose : des tableaux qui ornementeraient les chambre d'un nouvel hôtel à Hosenka. Pourquoi moi ? Peut-être parce je ne pouvais qu'accepter cette offre. On m'avait peut-être sollicité ? Peu importait, car l'offre était quelques jours à Hosenka, dans ce nouvel hôtel, certes dans une chambre bas de gamme, mais c'était toujours ça. Une des principales particularités d'Hosenka était qu'il s'agissait d'un mélange de toutes les cultures, grâce à son tourisme. C'était pour ça que je devais y aller : peut-être aurais-je eus une infime chance de retrouver une quelconque personne qui me reconnaîtrait ? Il y avait beau n'y avoir que très peu de chance, on a rien sans rien. Mes camarades de la caserne m'encouragèrent aussi à y aller, bien que mon choix avait déjà était fait et je pris quelques jours. Mon sac de voyage fut vite rempli, malgré le fait que mes compagnons me gênait sans cesse en exagérant ma chance. Mais en effet, c'était quand même une bonne occasion de retrouver des souvenirs.

C'était le soir lorsque j'arrivai à Hosenka en train et on m'orienta tout de suite vers l'hôtel à partir du quai. C'était la cohue. Entre ceux qui était là pour se reposer, ceux pour travailler, ceux pour visiter et ceux de passage, je fus heureux d'enfin quitter le brouhaha de la gare. L'hôtel n'était pas des plus luxuriant, peut-être une nouvelle raison que le choix ce fut porté sur moi, malheureusement, mais il y avait une bonne ambiance qui y régnait. Une fois dans ma chambre, je posai mes quelques affaires et me dirigeai vers le bar. Je commandai un verre de lait au barman, qui fit une drôle de tête en entendant ma demande, mais qui me le servit tout de même. J'avais pas envie d'être le type qui est là pour rencontrer du monde, alors être atypique était sûrement une bonne idée. Ici, mon principal objectif était d'observer ce que les gens faisaient, ce qu'ils commandaient, leur accent, tout ce qui aurait pu me rappeler là d'où je viens. Il y avait des gens des quatre coins du pays, je reconnaissais pas mal de mœurs d'ailleurs, pour avoir longuement voyagé. Mais rien ne me rappelait ce que j'avais oublié depuis mon amnésie. J'étais déçu. Ma tête d'enterrement en plus de mon verre de lait, je devais avoir l'air de n'importe quoi dans ce bar... Tant pis, on moins on ne me dérangerait pas trop. D'ailleurs, la plupart des gens étaient là en groupe d'amis ou en famille et parlaient de leur journée en ville ou dans les bains autour de verres et de cacahuètes.
Finalement, après avoir fini un verre de lait et une grenadine, je me levai dans le but d'aller me coucher. Ma croix de la chevalerie runique tomba de ma poche et je me baissa pour la ramasser. Je la gardais toujours sur moi, au cas où j'aurai besoin de dire de quel ordre je faisais parti. Lorsque je me relevai, je remarquai qu'un gars s'était approché de moi pour me parler... Dommage, la soirée s'était pas bien passée et il fallait en plus que je parle à un inconnu ? J'avais pas assez fait de trucs louches ?
John Doe
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MessageSujet: Re: Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe]   Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe] EmptyDim 22 Juin - 14:59



Essai

Je suis tombé sous son charme. Je ne peux que lui sourire et être d'une galanterie inaltérable. Je lui lance ce regard amoureux, celui qui la couvrent de la tête au pied. Il monte et descend sur ces courbes généreuses, voluptueuses et envoutantes. Celles qui obligent à la regarder sans cesse, sans pouvoir faire autre chose. Son parfum aux arômes subtils et naturels m'enivre, me soumet. Mon oreille écoute avec attention ses mots, ses murmures, ses souffles, ses joies. Ceux qui viennent des ses entendues d'eaux vivantes et pullulantes. Pour me séduire, elle a choisi cette tenue issue de sa collection automne-hiver. Un grand ciel pâle au gris tendre teinté de reflets vivifiants de ce soleil couchant aux trainées rouges. Je peux voir cette brume légère, une poussière dorée naissante du côté de mon hôtel. C'est une image des plus magiques, des plus séduisantes, un maquillage des plus efficace qui masquent ses impuretés. Le quartier est enchanté, les arbres ont cette couleur émeraude, les toits deviennent saphir et les girouettes rubis. Ce mince rayon de soleil glissé entre deux nuages, pointant sur ce gîte me donne l'impression qu'il est flambant neuf. Comme un lingot d'or qui sort de la fonte. Pour répondre à ses élans insoutenables et à la qualité de ses artifices, je n'ai pas eu d'autre que de sortir mon trente-et-un. Cela n'a pas été trop difficile. Je suis trop sensible à la beauté Hosenka pour ne pas lui rendre hommage.

Je n'ai pas eu le choix non plus. Je suis arrivé avec des bagages plutôt léger, une collection personnelle plutôt trash, déchirée par le temps et l'usure. J'ai la chance de ne pas avoir une pilosité approchante de la forêt amazonienne, ni d'avoir un corps produisant autant d'odeurs asphyxiantes que certaines fabriques. Ce n'est pas autant que je me suis laissé aller. J'ai profité des bains comme de la mode locale pour me faire un look plus sympa, plus approprié. Je me suis paré de cette élégante tenue noire ornée de borderies dorées situées sur la face avant, le col, les poignets et sur l'écharpe. En passant dans les magnifiques jardins de la ville, je n'ai pas pu renoncer à répondre à l'appel de quelques sherwani plutôt design. Je ne connais personne de sensé qui se garderait de se servir vu les prix imbattables pratiqués. Quoique, je ne suis pas sûr qu'ils soient gratuits pour tout le monde. Les commerçants mettraient la clé sous la porte rapidement. J'ai mis un certain temps avant de choisir. Cela s'explique par la diversité des fournisseurs et des tendances. Ce vêtement peut-être composé de tissus lourds, de soie mélangé ou de laine avec une doublure. J'ai opté pour des modèles plus actuels et plus légers. Ceux où les tissus et les couleurs représentent la fusion entre la modernité et l'ethnicité. Il faut bien cela pour répondre de la sensuelle.

La nuit tombe, elle se prépare à m'offrir des sons et des odeurs encore plus intimes. Avant de plonger dans ses bras, je devrais aller me restaurer. Mon estomac vient de me le rappeler par un bruit des plus désagréable. Dans le hall de l'hôtel, je tombe sur toi. Il est vrai que tu ne passes pas inaperçu. Tu es aussi grand que large. Je devine tes dessins avec trop d'aisance, un corps sculpté dans l'effort, qui se renouvelle avec. De larges et puissantes épaules qui pourraient servir de poutre porteuse. Un tronc droit et fier qui en ferait pâlir plus d'un. Tes bras et tes mains sont dignes de celles d'un charpentier. Tes jambes ne sont pas en reste. Elles me font penser à celle d'un boxer. Je sens la flexibilité et la réactivité des muscles derrière tes courbes explosives. Tes cheveux et tes yeux bleus te sortent du lot tant ils se parlent entre eux. Je pense que plus d'une demoiselle se retourne à ton passage. Tu pourrais faire mieux. Oui, le style marin est sympa. Il a un certain "sex appeal". Tes fringues semblent presque neuves, comme si tu ne les avait jamais porté. Sauf que tu ne me tromperas pas. Tu dégages cette odeur du puceau timide qui ne sait pas trop comment s'habiller, pire encore. Tu ne te soucies pas de ton apparence, tu fais juste attention d'être propre sur toi. Tu donnes l'impression d'être un marin d'eau douce, tu gâches ton potentiel. Cela ne regarde que toi...

Cela ne serait pas, mais si. Au final, je trouve que tu as le look de l'emploi. Non, je ne me permets pas de critiquer les affreux et hideux uniformes tes chevaliers runiques. Simplement, je ne pensais pas que certains étaient capables de reproduire le design de ces derniers dans leur garde-robe. Mon nouvel ami, tu viens de monter en grade, de susciter mon intérêt. C'est avec une assurance princière et une simplicité paysanne (oui, j'aime jouer sur certains décalages, ils sont accrocheurs) que je t'aborde. Je ne vais pas tourner autour de ce pot, mais d'autres alors autant le faire franchement.
Yo, je m'appelle John. Je pense partir faire la tournée de maisons où les charmes sont exotiques et enivrants. Comme tu sors du lot, qu'à deux, c'est plus fun. Que dis-tu de m'accompagner ? Enfin, il faudra juste me revoir un peu cette note "marin d'eau douce" avec un peu plus de mystère ou de trash. Les femmes y seront plus sensibles. T'en penses quoi ?

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Dernière édition par John Doe le Sam 19 Juil - 19:31, édité 3 fois
Kenta Hoshi
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MessageSujet: Re: Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe]   Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe] EmptyLun 23 Juin - 0:01
Celui qui venait m'em...bêter était un monsieur tout le monde habillé par le marché... Il voulait quoi ? Au début, je croyais qu'il voulait visiter, mais lorsqu'il finit de parler, c'était plus pour se mettre une jolie fille sous la dent. Il m'avait choisi car je sortais du lot... Pourtant, j'avais pas bougé, pas changer d'apparence et j'avais eu le même type de boissons depuis le début. Alors pourquoi, quand est-ce que je pars, il vient me parler ? Il avait du courage de venir parler à un ringard buveur de grenadine, bien que ce n'étais que l'air que je voulais me donner. Je me méfiais beaucoup de ce type, tout à coup. Je m'étais méfié de tout depuis que je suis arrivé dans cette nouvelle vie de toutes façons. Pourtant, j'hésitais : j'avais une occasion d'aller m'amuser, après tout, j'étais en vacances.

Non, la méfiance prenait le dessus. Il ne m'avait pas interpellé lorsque je partais, ç'aurait été trop facile. Il était venu m'inviter au moment où j'avais révélé à qui m'observait mon appartenance à l'ordre runique. Il était louche, ce bonhomme aux allures de monsieur tout le monde. D'ailleurs, en quoi j'étais un "marin d'eau douce" ...? Mouais, je crois que je préférais pas le savoir. Cependant, je pouvais pas le laisser partir, je n'avais aucune preuve qu'il ne m'avait pas remarqué qu'à l'instant et je faisais peut-être une erreur. J'observais les environs depuis tout à l'heure et je ne l'avais pas remarqué, mais peut-être savait-il être discret... Bref, il pouvait être deux types de personnes, l'un celle qu'il voulait avoir, l'autre celle d'un mec que je ne devrais pas fréquenter.

Bonjour. Ce que j'en pense ? Je suis pas sûr que ça te concerne. Cependant, je ne peux pas refuser une offre si... Gentiment proposée.


Je me risquais à rester avec lui, mais au moins je pouvais avoir un oeil sur ce gars pas net, bien que lui et tous les éléments le concernant disaient tout le contraire.

Concernant le fait que je sois un marin d'eau douce et que tu me donnes des conseils, on oublie. J'étais pas là pour parler avec toi, à l'origine.


J'étais maintenant convaincu que j'avais fait le bon choix : dans le meilleur des cas, ce serai une soirée palpitante où je pourrai continuer à observer mes éventuelles origines
... Puis rien ne m'empêchait de l'interroger discrètement s'il s'avérait encore plus étrange qu'il ne l'étais déjà. Ou plutôt... Rien ne m'empêchait de l'interroger discrètement.

Sinon, vous auriez un nom ? Je m'appelle Nobu Hoshi. Qu'est-ce qui vous amènes à Hosenka ? Les charmes exotiques et enivrants, j'imagine !


Je m'étais faussement présenté en utilisant le prénom de mon feu père adoptif, s'il savait qui j'étais, la feinte ne prendrait pas, mais on n'était jamais trop prudent. D'ailleurs, il était étonnant qu'il ne s'était pas entièrement présenté lui-même... Bah, il fallait positiver, j'avais les idées trop noires.
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MessageSujet: Re: Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe]   Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe] EmptyVen 27 Juin - 13:48



Transformé

Bonjour. Ce que j'en pense ? Je suis pas sûr que ça te concerne. Cependant, je ne peux pas refuser une offre si... Gentiment proposée.

Oui, je sais ma gentillesse me perdra…

Avec ma gueule d’ange et ma voix d’enfant innocent.

Oui et non. Si tu veux venir jouer, avec moi ou pas, est important. Il va sans dire que comme les nuits précédentes, j'aurais pu vagabonder librement. Jouer à l'abeille butineuse en me rinçant la tête en solitaire, mais ce soir, je n'en ai pas. Ton avis me concerne directement. Soit tu viens et là, c'est cool. Soit tu ne viens pas et je me lance dans une discussion interminable pour obtenir gain cause, de quoi cacher notre soirée à tous les deux. Tu t'es quand même décidé à venir. Je me demande dans quel bordel, bar. Je m'égare ? On devrait se rendre. Il nous faudrait un truc qui change. Un endroit qui accompagne les charmes du sexe faible avec toute l'élégance et le raffinement qui lui est dû. Doe creuse, toi la tête et fait un petit effort d'imagination. Ton nouvel ami ne doit pas seulement l'être pour un soir ! Il te faut une introduction qui cartonne.
Concernant le fait que je sois un marin d'eau douce et que tu me donnes des conseils, on oublie. J'étais pas là pour parler avec toi, à l'origine.

Je ne voulais pas de vexer, juste briser la glace.

Avec ma gueule d’ange et ma voix d’enfant innocent et provocateur.

Tu sais mon gars, je t'ai dit ça pour t'aider. Si tu n'as pas envie de pousser ton potentiel de séduction dans le bon sens, c'est toi qui vois. Remarque, j'ai peut-être été un peu brutal avec toi. Reste comme tu es pour ce soir. Tu fais déjà moins low-cost que le reste de l'assemblée, juste assez pour m'accompagner utilement. Le décalage entre toi et moi est parfait. Il va susciter l'intérêt, le questionnement et avec un peu de chance une pointe de jalousie. Quelques émotions qui vont nous mettre en valeur et au centre de l'attention de tous. Ben oui, si je sors ce n'est pas pour rester cacher derrière le comptoir ou la table du fond. C'est pour qu'on me mate ! Je ne suis pas certain que tu vas aimer. Tu ne vas pas avoir le choix, c'est lié à notre décalage de phase. Je me trompe peut-être, ça se trouve, tu as cette option. Celle que j'appelle coyote-boy. J'ai la même pour les filles, sauf qu'elle s'appelle coyote-girl. C'est une expression que j'ai inventée suite à la soirée de mes dix-huit ans. Elle s'est passée dans un petit bar de Crocus dans un quartier pas forcément classe, mais où les nuits le sont. À cette époque le pub était célèbre pour ses serveuses aux allures provocantes. Ce dernier était dirigé par une main de fer dans un goût de velours d'une trentenaire aux formes plus qu'idéales, aux méthodes plus que sublimes et à la poigne si hard. Quand, j'y repense, j'en ai encore des frissons. Tout ça pour dire que le personnel était professionnel avec une option coyote en chaleur des plus stimulantes. Du coup, j'ai invité cette expression de coyote-quelque chose...
Sinon, vous auriez un nom ? Je m'appelle Nobu Hoshi. Qu'est-ce qui vous amènes à Hosenka ? Les charmes exotiques et enivrants, j'imagine !

Holà l'ami, un coup, tu me tutoies, un coup, vous me vouvoyez. Tu hésites, tu ne sais pas sur quel pied danser ? Je te perturbe peut-être ? Il est vrai que je suis juste de quelqu'un qui en jette et qui laisse perplexe. Si je me croisais dans la rue, je me demanderais si c'est du lard ou du cochon qu'il me raconte. Me connaissant, je me répondrais les deux. Le lard vient du cochon, un point c'est tout, il ne faut pas cherche midi à quatorze heures. Ou peut-être que tu es de ce genre. Non, ça fait trop cliché, d'autant plus que t'es militaire. Là, ça fait encore plus stéréotype. Euh mon nom, mais on n'a pas encore partagé la nuit, on n'est pas assez intime. Tu croises quelqu'un dans la rue, tu l'invites à boire un coup, son nom, tu t'en fiches. Sauf si tes objectifs sont autres ou que tu es paranoïaque. Comme tu es chevalier runique, je pense que tu es le rejeton des deux. Moi qui pensais simplement faire copain-copain avec toi au départ. Prendre un peu de temps pour être un plus intime, créer ce lien qui me sera utile...Il va falloir que je procède différemment. Il me faut cette entrée en matière qui te fera entrer sans que tu saches, petit à petit dans la toile de mon réseau. Eurêka, je sais. Il y a cette maison que je n'ai pas encore visitée, mais assez prometteuse. Tu le regarde droit dans les yeux et toujours avec cet air, "je pars faire la tournée des boîtes et je suis trop excité".
John, mon prénom ne te suffit pas, le tien m'aurait suffit. Comme je suis bien élevé, je vais te donner le mien. C'est Doe. Je m'appelle John Doe. Ce que je fais ici, je profite d'un séjour que j'ai gagné pour me détendre. Sur ce, Nabot, euh pardon Nobu, je te propose de nous rendre à l'Appart. C'est un bar où tu bois, tu bois, tu bois ... Je m'égare encore... Tu bois, elles dansent et nous peignons. Au fait, je suis assez chambreur, j'espère que tu n'es pas trop susceptible. J'espère que tu bois trop non plus, sinon je pourrais jamais me mettre misère.

Sur ces mots tout aussi vrais que mensongés, je prends la direction de la sortie. Mon instinct me dit que tu as bien choisi. Alcool, beautés orientales et pinceaux sont mes jouets pour ces prochaines heures.
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Dernière édition par John Doe le Sam 19 Juil - 20:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe]   Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe] EmptyMar 1 Juil - 15:37
Certes, je n'étais pas très susceptible, mais il me déprimait à insulter mon apparence ou même le nom de mon père, bien qu'il n'étais pas au courant, au départ. Puis, je remarquais que je l'avais tutoyer puis vouvoyer... C'est à dire qu'il était imposant, pas dans l'espace, mais il avait un certain charisme qui me mettait mal à l'aise. Alors même si j'avais pris des risques en demandant ton nom, j'étais sûr d'avoir eu raison, d'autant plus que tu n'avais pas eu l'air de mentir. Enfin, il me donne le nom de ce bar qui pourrait nous plaire : L'Appart. John donnait l'impression d'avoir une seule envie : se saouler jusqu'au lendemain matin, mais il se reprit et attira mon attention... Peindre ? Il est clair que là, sans même le vouloir, il m'obligeait à le suivre.

Arrivés, nous nous installâmes. Le court trajet nous avait permis de discuter un peu et je remarquai qu'il avait omis de me répondre sur un point, bien qu'il m'avait, contre toute attente, répondu à des questions banales du type "quelle est ta couleur préférée" pour briser le silence : "dans quoi tu travailles". Je ne sais plus le prétexte qu'il avait donné, mais j'avais oublié cette question, bien qu'en fait, je m'en fichais pas mal puisqu'il y avait de fortes chances qu'il ai un métier modeste, étant donné qu'il avait gagné son séjour. Je débutai donc la discussion alors que je commençais à peindre à coté de John qui avait déjà un verre vide :

J'y pense, comment avais-tu gagné ton séjour ? Pour moi, c'est en vendant des peintures à un hôtel... Et oui, je suis peintre à mes heures perdues.



J'étais de moins en moins méfiant envers lui. Après lui avoir un peu parlé sur le chemin, j'avais compris que soit il maniait l'art oratoire à la perfection soit il était vraiment ce qu'il prétendait : un fêtard. Ou peut-être les deux, en fait... J'allais prendre quelque chose au bar quand je remarquai la couleur du liquide dans le verre de John, du bleu azur. Avec un grand sourire sur les lèvres, j'allais m'en prendre un verre.

La même chose que le type là-bas, s'il vous plait. Dis-je en pointant John.

À mes risques et périls. Je continuerai sûrement avec de la grenadine si je voulais pas me faire gronder par l'autre fêtard qui voulait devenir ivre. Alors en me réessayant à coté de lui, je lui demandai d'abord si c'était bon avant de me jeter à l'eau. Pendant ce temps, les quartiers de Mac Anu commençaient à prendre forme sur ma toile.
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MessageSujet: Re: Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe]   Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe] EmptyJeu 3 Juil - 19:49



La vérité si je mens

Sur le chemin, plutôt court faut bien l'avouer. Heureusement pour nous ! Ben oui, passé l'effet bigbang du contact, il y a souvent des blancs. Je ne te jette pas la faute, je suis autant voir sinon plus responsable. Mon esprit est actuellement en mode « locked ». Il paraît que le genre masculin n'est capable de faire qu'une chose à la fois. La plus part du temps, j'ai des doutes sur part d'homme et de femme dans mon patrimoine, à la vue du nombre d'actions, pensées ou paroles simultanées que je suis capable de réaliser. A cet instant, j'ai presque atteint le mode de fonctionnement de l'homme idéal. Je devrais aller me pendre pour être tombé aussi bas. Je ne fais pas une chose, mais quatre. Voilà ce qui m'empêche d'être à l'initiative de la discussion. Je te remercie l'ami au passage.

Un, je suis un fervent défenseur du parkour et j'ai une mémoire entraîné dans un sens précis. Mon ancienne confrérie rêvait de doter tous ses voleurs de ce qu'on appelle la mémoire eidétique. De mon point de vu, c'est plus un mythe qu'une possibilité. Du coup, il était obligatoire durant mon apprentissage, il est obligatoire dans mon travail de mémoriser autant de sons, d'images, que d'odeurs possibles. Tout ça pour dire, que je réalise en constance une topographie des lieux, plus ou moins précise en fonction de mon état, faut bien le reconnaître. Deux, je ne sais pas si tu as fait attention ! Notre chemin est parsemé de fruits défendus qui monopolisent certaines de mes fonctions cérébrales. Trois, je dessine mes futures actions possibles à partir de mes dernières rencontres, informations et celles que je devrais faire pour atteindre mon objectif. On ne devient pas le roi des voleurs en trente secondes. Enfin, je ne te zappe pas, je t'écoute et te réponds avec plaisir. Je me suis connu plus en forme. Je m'excuse l'ami. La première tournée sera pour moi.
J'y pense, comment avais-tu gagné ton séjour ? Pour moi, c'est en vendant des peintures à un hôtel... Et oui, je suis peintre à mes heures perdues.

L'art de tout dire, te dire "vrai", sans rien dire et sans mentir ? C'est assez simple. Parmi les paradoxes qui soutiennent le concept de vérité et sincérité, l'un d'eux me plaît bien. Je dis ce que je pense et je pense ce que je dis. Je ne cache rien. Un exemple pour faire comprendre l'idée, c'est mieux. Deux, c'est la cerise sur le gâteau. Voler est un art. Pour moi, le summum est de le faire aux yeux de tous sans être vu. C'est une performance, c'est de l'évènementiel. La communication et sa maîtrise sont des atouts majeurs. Si je te réponds, en m'étant mes mains derrière la tête, me détendant encore, étant encore un peu plus cool...
Je suis plus ou moins un saltimbanque. Un artiste des rues qui vit ici et là, qui se laisse guider au fil de l'eau, des festivités... Je suis un intermittent du spectacle spécialisé dans l'évènementiel. Bref, le séjour est le bonus d'un spectateur.

Je te dis tout sans rien te dire et sans te mentir. Je ne me mens pas. Je suis sincère. Un militaire artiste sur les bords ? Tu sais que tu aiguises encore plus mon intérêt. Un peintre exprime ce qu'il pense, ce qu'il ressent dans son œuvre. Avec un peu de chance, certaines se volent et se vendent bien. Si, je peux voir ce que tu fais, je serais capable d'en apprendre plus sur toi. Il faut savoir bien s'entourer. Avoir des gens sur qui compter, tu es un client potentiel que j'aime bien. Plus je te connaîtrai, plus il me sera facile d'agir avec toi. À part, cela, pour boire plus, il va falloir donner deux ou trois coups de pinceau. Trop cool, mon ami, tu es parfait pour ce soir. Si, j'enchaîne avec une pointe d'intérêt pas malsain, mais évident...
Sérieux, mais t'es trop fort ! Tu vas nous permettre de passer une soirée des plus... J'en ai déjà mal à la tête. Je suis une bille en peinture et ça aide pas mal où l'on sort. Je compte sur toi.

On s'balade sur l'avenue le cœur ouvert à l'inconnu, surtout moi. On franchit les portes de cette audacieuse et créatrice maison pour plonger dans un univers visuel, olfactif et auditif aussi rétro qu'avant-gardiste. On respire les parfums de la Goulue et de la bohème. Celui des abeilles fêtardes et non-travailleuses qui viennent cueillir sur le comptoir les quelques vers éméchés d'un poète inconnu. Homme cramponné à son bon verre de rouge qui tâche. On s'enivre des effluves débauchés du quartierde la lanterne rouge, juste de l'autre côté de la rue. On s'attache à ces maids aux tenues mêlant provocation et complicité. Certaines servent, d'autres dansent, quel plaisir pour mes pupilles. Sous leurs robes rouges et noires, magnifiquement cousues, taillées, brodées, on ne peut que voir ses jupons en dentelles, ces culottes fendues, leur bas noirs, jarretelles, le tout agrémenté de quelques frou-frous. Elles vont à merveille dans ce cadre, une vraie toile de maître.

La pièce est découpée en plusieurs volumes parallélépipédiques, aux angles vifs, ou arrondis, ou à pans coupés, des cercles, demi-cercles et octogone se dessinent discrètement dans certains segments. Les corniches et linteaux des fenêtres sont couverts de hauts reliefs géométriques. Des formes qui rappellent le soleil et ses rayons se parlent un peu partout. Les sculptures sont plus larges qu'épaisses, méplates sont géométrisées, stylisées. Elle représentent des roses dans leur majorité, même si quelques formes animales peuvent être vues comme pour compenser l'absence de moulure. Le sol est noir et laqué,. Les murs comme les plafonds sont délicatement incrustés de filets, de plaquettes d'ivoire, nacre ou métal. Juste ce qu'il faut, pas trop. Les bois, boiseries et autres pièces de menuiserie sont peints en rouge, vert, bleu ou gris. Les tables sont rondes, ovales ou rectangulaires avec les angles cassés. Les autres meubles fiers de leurs lignes épurées, de leurs décorations soigneuses, luxueuses sont supportés par des socles. Ces cosy-corner, divan d'angle encastré dans une boiserie portant plusieurs étagères, font fureur dans les coins. Les sièges inspirés du fauteuil club aux formes profondes, sur une solide armature de bois judicieusement dissimulé sous des tissus aux motifs géométriques et répétitifs. Bref, un style art déco qui pourrait étouffer sans la présence du personnel de maison et cette musique légère et envoutante. Je dirais un mélange emballant et endiablant entre de l'électro et du rock. Sur ces notes, on se pose. Je te dis avec le sourire d'un enfant qui vient d'ouvrir ses paquets cadeaux.

La première tournée est pour moi. Prend ce que tu veux, pour moi ça sera un curaçao. C'est pas mal pour débuter la soirée.

La même chose que le type là-bas, s'il vous plait.

C'est un avec cette expression de fétard que je te réponds.
Excellent choix. Je t'explique le principe. Le but est de pouvoir peindre une toile avec laquelle repartir. C'est là que tu rentres en scène. Que moi, je me tiens à mon rôle. Pour peindre, il faut un pinceau, une toile, le truc pour porter la toile. Désolé, je me souviens jamais du nom. Une palette et sept peintures aux couleurs de l'arc-en-ciel. Le pinceau, tu le gagnes avec le premier verre. Il est assez facile, par contre le reste, c'est plus chaud. Pour le chevalet et le support...Oh, je m'en suis souvenu ! Il faut avaler une girafe pour chacun. Pour les peintures et la palette, c'est un mètre de liqueur pour chacun.

Je marque, une pause. Je me suis un peu emballé, mais là, je suis chaud. Je bois mon verre cul-sec. Je reprends mon histoire.
Je pense pouvoir encaisser pas mal de litres d'alcools. Toi, je ne sais pas. Ça dépend de ta vie et de ton taf. Oui, dans le mien les beuveries sont monnaies courantes après chaque évènement. C'est un truc pour se souder, s'unir, rire et se rappeler qu'on vit les choses à fond. Ça me fait penser que je ne sais pas dans quoi tu bosses. Sur le fond, on s'en fous. On est est là pour s'amuser. Libre à toi de me le dire. Je te propose un jeu simple pour faire connaissance. Au lieu de se demander où on est né, blablabla... On apprend à se connaître par un jeu de questions-réponses sur les goûts et les couleurs.

Je t'ai regardé tout le long. Je ne savais pas ce que tu avais transporté dans ton sac, maintenant, je le sais. Je te regarde travailler ton œuvre. Je ne suis pas sûr que tu as entendu ce que je te racontais. Il paraît que les artistes sont un peu autistes. En tout cas, tu vas vraiment bien dans le cadre, j'ai eu une trop bonne intuition. Espérons que tu me suives. J'en suis sûr avec toi, ça va être fun.
Et deux girafes de bière, s'il vous plaît Miss. Je me lance ! Quelle est ta couleur préférée et pourquoi ? Ok, un peu facile vu tes cheveux et tes yeux, mais bon. Je commence petit avant de viser gros.

Tout est dit...
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Kenta Hoshi
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MessageSujet: Re: Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe]   Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe] EmptyJeu 3 Juil - 23:59
Un intermittent du spectacle ? Il aurait pas pu faire plus vague... Bah, en fait je m'en fichais. Ok, s'il voyageait beaucoup, il pouvait m'être utile, ou utile à ma mémoire. John voulu essayé de savoir dans quoi je travaillais, mais n'exigeait pas de réponse. Chose que je n'aurai pu donner étant donné que je touchais un peu à tout. Il avait aussi compté sur moi pour remonter le niveau en peinture, il pouvait compter sur moi et moi sur lui, du moins quant au fait de boire, boire et continuer à boire. D'ailleurs, il avait pris un "curaçao", j'avais pris la même chose mais à peine je m'étais retourné qu'il demandait déjà deux girafes de bières.

À la tête qu'il avait fait lorsque j'ai sorti mes outils de travail, j'avais compris que je ne l'avais pas du tout écouter et qu'on était pas sensé faire ça aussi facilement. Je haussai les épaules. Et alors ? Tout ce que j'avais compris c'est qu'il voulait qu'on se pose des questions pour faire connaissance. C'est vrai que sur le chemin, c'était pas allé bien loin. Et comme il avait payé les premiers verres, j'allais pas le contredire.

Il me posa une première question sur ma couleur préféré... Alors de un, il faut se méfier des apparences et de deux, est-ce que j'ai choisi mes pupilles ou mes cheveux ? Je crois pas ! En fait, j'en sais trop rien parce que je sais pas d'où je viens, mais c'est un autre sujet. Non, non, ma couleur préférée n'est pas le bleu, c'est le rouge, le même rouge que mon feu et celui de ma cape. Je pouvais pas l'en rendre responsable, mais on peut pas jouer avec les gènes avec moi.

Ah ? Ma couleur préférée ? Je sais que j'ai pas mal de bleu sur moi mais je préfère amplement le rouge, c'est la couleur du feu et de ma cape. Oui, j'aime bien le feu, c'est un élément destructeur qui, finalement, est essentiel.

Comme si j'allais révéler ma magie au premier venu... Et si tu vises petit avec ça, je me demande bien quelles erreurs tu pourrais encore faire sur plus gros ? Peut-être demander de quelle caserne je venais alors que j'étais en train de la peindre...? Non, il était plus intelligent que ça... Quoique, peut-être pas. Mais maintenant, c'était mon tour de poser une question. Sa couleur préférée, c'était déjà fait. Alors, qu'est-ce qui pourrait m'aider à mieux le cerner ? Je trouvai !

Sinon, qu'est-ce que tu penses de Crime Sorciere ?


Je n'avais jamais vu aucun de ses membres, mais cette guilde était réputée pour annihiler des guildes noires... La question n'était pas commune et c'est cela que je cherchais, une question à la fois simple et anodine qui aurait pu être posée n'importe où à n'importe qui, mais tellement lourde de sens : ils avaient des ennemis partout, du civil au conseil en passant par les mages solitaires, la différence est que ces ennemis les haïssent ou les respectent, voire prennent du recul. Et selon la réponse, j'avais toutes mes chances de connaître un peu mieux cet homme en qui j'aurai bien confié le secret de mon amnésie s'il pouvait m'aider et qu'il était digne de confiance.
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MessageSujet: Re: Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe]   Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe] EmptyVen 4 Juil - 20:30



"Votez le changement, Votez Doe"

Ah ? Ma couleur préférée ? Je sais que j'ai pas mal de bleu sur moi mais je préfère amplement le rouge, c'est la couleur du feu et de ma cape. Oui, j'aime bien le feu, c'est un élément destructeur qui, finalement, est essentiel.

Le rouge ! C'est une réponse à laquelle je ne m'attendais pas. La question à cent mille jewels, pourquoi as-tu les cheveux et les yeux bleus. Une question de génétique ? Passons. Le rouge, pour le feu, pour la destruction.Je sens bien le côté militaire bœuf qui tape sur tout ce qui bouge. Ça fait contraste avec ta capacité artistique, l'homme né ni blanc, ni noir, ni gris. Il est multi-couleur, tu es un bon exemple. J'aime bien cette couleur; Même pas dure ! Si j'ai appris une magie colorée, c'est parce qu'elle me correspond bien. D'ailleurs, la magie du feu arc-en-ciel ne m'aurait pas déplu dans son potentiel. Une couleur pour attraper un truc, une autre pour faire fuir les plus tenaces par une odeur des plus attirantes. Le côté destructeur, je suis moins fan, question de logique. Si t'exploses tout, il me reste rien. C'est pas bon pour ma petite vie. D'une manière générale, je ne suis absolument pas attiré, mas pas du tout par les magies destructives. Pour moi, elles limitent la création autant que la créativité. Pour un amoureux de la vie comme moi, c'est un peu un blasphème. Je sais, ce que je pense de la magie, on s'en contre fou. Je me permets juste de te glisser quelques mots au détour de deux phrases.
Le rouge, j'aime bien pour des raisons différentes. Cette couleur est ambiguë comme l'homme, elle n'est ni bonne, ni mauvaise. Tantôt, elle est le symbole de l'amour, de la passion, du sang, de l'érotisme, de la vie pour résumer. Tantôt, elle est le symbole de la tentation, du sang versé, de la destruction, de l'égoïsme, de la haine et pire de tous de l'amour infernal, de la mort en gros. D'ailleurs, un truc un peu hors-sujet. Un peu hors-sujet, pas trop en fait, ça devrait te faire plaisir. J'ai lu dans je ne sais plus quel canard, qu'un hommé portant du rouge symboliserait un rang élevé pour la majorité des femmes. Elles le trouvent naturellement plus charmant et attirant. Après, je demande à tester...

Je termine cette phrase sur une note totalement provocatrice et amusée. Ce n'est pas toi que je vise, juste l'article et les femmes. Tu continues à peindre comme si de rien était. Ne serait-ce pas une caserne militaire ? La tienne sans doute, elle est dans une ville que je ne connais pas. Sinon je m'en souviendrai. Tu me le dire plus tard avec un peu de chance. Rien ne sert de charger la mule. Rien ne sert de courir vite, il suffit d'arriver à point.
Sinon, qu'est-ce que tu penses de Crime Sorciere ?

Là, tu viens de me scier. Je crois même que c'est en dessous de la réalité. Va falloir mon ami ! Soit te détendre, soit m'expliquer ! Tu ne sors pas un mec qui t'offre la tournée une question comme ça ! Juste le temps de te répondre de la meilleure façon qu'il soit. De comprendre ou d'émettre des hypothèses qui expliquent pourquoi tu me demandes çà à défaut de mon plat préféré. Je décroche ma mâchoire. Non, je vais faire différemment, c'est trop chaud en terme de temps pour te donner le change comme il se doit.
Ok.Nobu, tu viens de me tuer. Laisse-moi le temps de me rincer la gueule et je te réponds.

Comme à mon habitude, c'est un mensonge sans l'être. Je prends la girafe et j'en dégomme quelques centimètres. Je ne le fais pas comme un bourrin. Je le fais comme quelqu'un qui savoure chaque millilitre qui atteint ses papilles gustatives, qui se déverse dans le fond de sa gorge. Quelques secondes de répit utiles.

Pourquoi tu me poses cette question qui tue l'ambiance ? Tu es un agent du conseil qui ne s'est pas rendu ici seulement pour vendre quelques toiles, tu mènes en off une enquête. Soit, tu es totalement incompétent dans l'art et la manière de mener des opérations en sous-marin et tu te grilles tout seul avec cette question. Toutes personnes affiliées de près ou de loin à cette guilde pourrait à avoir l'idée de te faire taire d'une manière plus ou moins brutale, ou de te manipuler comme un marionnettiste le fait avec ses poupées. Soit, tu joues le con pour appâter ta cible et tu caches une redoutable puissance ou logistique fantastique derrière. Ce que j'appelle la "Samantha attitude". C'est une de mes ex et c'est sans doute l'une des meilleures défenses ou l'une des attaques les plus fourbes. Si c'est le dernier point, tu montes dans mon estime. J'aime être ce clown dont tout le monde se fout... Du moment que tout le monde ne voit que cette mascarade. L'autre axe d'étude est beaucoup moins charmant. Il est possible que tu te sois enrôlé dans le conseil pour faire la chasse aux chasseurs de sorcières. Pourquoi ce choix ? Parce que tu es quelqu'un d'épris de justice et de vengeance. Sans doute l'un de tes proches a du être victime d'une manière ou d'une autre des actions de l'un des mages de cette guilde. Du coup, tu seras libéré de cette croix que lorsque ta vengeance sera accomplie. L'autre possibilité à part, une revanche vicieuse, est le besoin d'informations personnelles pour t'aider à avancer sur certains aspects de ta vie. Je n'ai pas suffisamment de données sur toi pour établir une théorie fiable, même si t'as vision du feu fait peser la balance d'un côté. Je vais me garder te faire des commentaires personnels sur ce sujet. Néanmoins, il se peut que nous ayons un intérêt commun à moyen et long terme. À l'heure actuelle, je n'ai rien de personnel contre Crime Sorcière. Par contre, leur activité peut devenir une vraie nuisance dans mon travail. Après en médecine dans certains cas, on coupe le membre avant qu'il ne gangrène, pourquoi ne pas le faire dans une autre domaine.

Ce que je peux te répondre. Tu sais mon ami, je suis plutôt un "bleu" en magie. Ça fait peut-être trois ans que je suis dans le truc... Je ne suis pas un ponte en la question. En gros faut savoir que jusqu'à mes vingt-et-un ans, c'était un truc obscur qui ne m'intéressait pas plus que ça. Je n'ai jamais été voir un spectacle de magie. Je n'ai jamais fait attention aux affiches et aux réputations des uns des autres... Tout simplement parce que je vivais dans une bulle où l'on était de simples hommes qui évitaient dans le cadre professionnel d'avoir à faire avec plus fort qu'eux. Je suis venu à la pratique de cet art à travers un jeu entre voleurs. Le gagnant était un mage. Je n'ai pas forcément aimé de perdre sur ce domaine à cause d'un manque de compétence dans un autre. Du coup, j'ai bossé la théorie pendant un an, le temps de me décider. Après, j'ai eu deux ans de cours intensif avec un marginal qui se fichait du reste du monde. C'est seulement depuis que je suis Silen Night que ma cartographie des forces en présence s'affine. Il faudra d'ailleurs que je sois encore plus fin et méticuleux dans cette dernière. Le savoir est le pouvoir. Te raconter ça, ne va pas arranger nos affaires. Je risque de finir au trou. Je n'en suis pas fan. Je suis juste un voleur, pas un criminel. C'est juste que la loi est un peu rigide en la matière. En plus, cela ne t'avancera pas. Il faut juste que je trouve le moyen de te faire passer mes idées sur le sujet sans me trahir, ni me mentir. Tu sentirais le faux. Si je ne t'avais pas dit que j'étais un saltimbanque, mais que je venais d'un trou perdu, j'aurais pu feindre l'ignorance. Crime Sorcière est une guilde reconnue dont le nom se propage au grès du vent dont le souffle ne va pas dans toutes les directions. Pour un paysan qui débarque en ville te répondre, c'est quoi ce truc, "une nouvelle race de moutons"...Passe haut la main, mais pas pour un vadrouilleur...

Je finis ma gorgée. Je pose ma girafe. Je prends une grande inspiration. Je dois avoir un peu de mousse de bière en guise de moustache. C'est parfait pour ce qui suit. Je te fixe droit dans les yeux, te sourie et t'annonce.
J'espère que tu es prêt pour un monologue engagé, convaincu d'un mec qui bosse dans la culture et la communication. Je pense que ça devrait répondre à une question totalement improbable dans un échange d'hommes normaux.

Courte pause, sourire éclatant et yeux pétillants. Jouer au militant politique est trop naturelle pour moi. Je me suis quand même permis de te dire que ta question est hors sujet... J'enchaîne avec passion, enthousiasme sur ce flot qui se veut fédérateur, dynamique et captivant.

Ce n'est pas que je suis une buse en magie. C'est tout comme. Je connais de nom cette guilde parce que j'ai pas mal bougé avec mon travail. Pour te dire ce que j'en pense, je vais faire des parallèles avec mon univers professionnel. Je m'excuse d'avance si ça ne fait pas pro-mage, je ne le suis pas. Je ne fais pas dans le fan service. Même si je reconnais avec une haute estime, la fonction et le rôle qu'ils peuvent avoir pour nous. Si l'un d'eux m'écoutait, il pourrait mal le prendre. Pour faire simple. Pour moi, la magie est juste un outil au même titre qu'un pinceau. Elle n'a pas plus de valeurs que cela. Parler d'un outil que je ne connais pas ou mal. Des professionnels qui l'emploient à merveille, ça serait manquer de respect. Par contre comme tout vadrouilleur de la culture et de la communication...J'ai des idées, des opinions... Je peux comprendre, accepter ou refuser certaines de leurs revendications. Ce n'est pas comme si je militais tous les jours pour une législation plus souple, plus humaine dans mon corps professionnel. Es-tu intéressé ?

Soit je l'ai perdu. Soit je l'ai captivé, mais c'est le temps de construire des analogies pertinentes.

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MessageSujet: Re: Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe]   Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe] EmptyVen 4 Juil - 22:57
À force d'essayer de me concentrer sur la peinture au lieu des événements extérieurs, j'avais pris pour habitude de m'isoler dans ma bulle quand je peignais. Donc c'était très difficile pour moi de suivre la discussion, c'était pourquoi je n'avais pas suivi son histoire de matériel... Encore une fois, je ne saisis pas tout ce qu'il racontait. Mis à part qu'il me répétait en déformant mes mots pour au final me donner raison sur ma couleur préférée, je ne compris pas du tout ce qu'il disait à propos des femmes, bien que ça m'aurait fortement intéressé ! Mais je crois que c'était bénéfique pour moi, alors je m'étais contenté de sourire.

S'ensuivit un monologue de sa part pour répondre à une question qui trouva tout à fait son but : oui, ce John Doe était un type ordinaire, certes je ne le cernais pas très bien, mais je n'avais rien à craindre de lui. Par contre, pour le reste de son monologue... C'était une autre histoire. Oui, à un moment il arrêta de parler et il me regardait fixement, attendant que je prenne la parole.

D'accord. Excuse-moi, c'est pas que je t'écoutais pas, mais c'est que... Ben j'ai pas tout suivi quoi. Tu peux répéter ?


Alors là, je crois qu'il était loin de se douter que je répondrais ça. Et moi non plus, d'ailleurs.

Si si, ça avait l'air intéressant, mais je m'isole assez facilement sans m'en rendre compte.

Je disais la vérité, mais je n'étais pas certain que c'était une chose à faire... Là, il aurait mieux valu que je me taise. Je passais sûrement pour un fou au lieu de passer pour un non-intéressé. En fait, c'était peut-être mieux comme ça. Qu'est-ce qui se passerait, dans le pire des cas ? Je perdais une aide potentielle quant à mes souvenirs. Cette idée m'embêtait bien et je m'empressais d'ajouter :

Bon, je vais faire un effort pour discuter. De toutes façons, tu m'as posé une question mais je peux pas te répondre parce que j'ai pas écouter, alors à moins que tu ne veuilles pas de réponse, il faudra que tu me la répètes. Je suis vraiment désolé...


Enfin, je crois que je l'aurais fait plus rire qu'autre chose. Soit il riait, soit il serait énervé, mais j'avais peu de doutes là dessus. Le souci, c'est qu'avec l'alcool, sa réaction pouvait être totalement différente que ce que j'avais prévu, surtout que je ne le connaissais pas vraiment.
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MessageSujet: Re: Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe]   Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe] EmptyDim 6 Juil - 12:15



"Et moi pendant c'temps là,j'tournais la manivelle..."

D'accord. Excuse-moi, c'est pas que je t'écoutais pas, mais c'est que... Ben j'ai pas tout suivi quoi. Tu peux répéter ?

En politique, c'est ce qu'on appelle un flop ! Dans le langage courant, j'ai parlé dans le vide. Dans un autre contexte, ça aurait pu me piquer vachement plus. Faut bien l'admettre, je me suis donné un peu de mal pour pas comprend chose. Piqué ? Un poil, genre la pointe d'une aiguille qui effleure mon bras. Il y pas de quoi en faire un plat. Ce n'est pas comme si, le moulin à paroles que je suis, venait de se prendre un vent. Débloque, Jo ! Le mec, c'est un artiste à ses heures perdues. Le genre qui s'enferme dans une bulle durant "sa période". J'ai omis ce détail en me focalisant sur "le pourquoi du comment" d'une question au combien naturelle pour lui ! Je me suis un peu trop enflammé. Tu viens de balancer un seau d'eau froide sur ma flamme ! Tu n'y peur rien, mon ardeur... C'est plus qu'effleurer là... Je sais... Buvons un coup ça passera mieux.
Si si, ça avait l'air intéressant, mais je m'isole assez facilement sans m'en rendre compte.

Je porte cette girafe à ma bouche alors que tu continues. Non ! Je ne l'aurais jamais remarqué si tu ne me l'avais pas dit. Je m'étais chauffé pour un discours long mais dynamique qui devait soit t'ennuyer, soit te séduire. Une longue tirade qui répondait à mes objectifs et te répondait. Je crois que... Mon égo, à la con, a vraiment envie de se plaindre. Sérieusement, il veut monter un syndicat juste parce que le mur à qui je parlais ne m'écoutait qu'un mot sur deux. Sur quatre, je pense que c'est plus juste.
Bon, je vais faire un effort pour discuter. De toutes façons, tu m'as posé une question mais je peux pas te répondre parce que j'ai pas écouter, alors à moins que tu ne veuilles pas de réponse, il faudra que tu me la répètes. Je suis vraiment désolé..

Mon seigneur est bon prince. Non, Jo ! Là, c'est un peu méchant. Ton pote de beuverie t'a dit qu'il allait faire un effort pour papoter... Il ne se moque pas de toi ! Il est juste lui ! Je range cette fierté d'homme mal placé. Pas tout ! Il ne faut pas exagérer non plus. Oh, ne serait-ce pas une porte de sortie que j'aperçois au loin ? Je suis un génie faut bien l'admettre...

C'est avec un entrainement de sportif de haut niveau que je pose ma boisson. Que j'arbore un sourire niais. Que je pose mes mains parallèlement sur la table avec un mouvement franc et direct. Que j'abaisse ma tête en direction de la table. Deux légers coups de têtes frontaux font vibrer cette dernière, déplacer de quelques millimètres les objets les plus légers, onduler la surface de la bière. Une, puis deux, puis trois secondes, mon apnée se finit. Je remonte comme une flèche à la verticale en me parant fièrement de cet air con. J'espère que tu auras fait attention à cette mise en scène. Même si elle me libère de dame frustration, elle aussi pour objectif de t'atteindre. Statistiquement parlant, j'ai une chance sur quatre de réussir.

Pourquoi ? Une chance sur deux pour que tu aies regardé la scène. Si tu l'as vu. Une chance sur deux d'avoir réussi à te capter réellement. Je ne t'ai pas regardé. Pourquoi ? Parce que tu as une capacité expressive digne d'un poisson rouge. Je t'arrête tout de suite. Il ne faut pas voir le mal dans ce je pense, ou même une pointe de mesquinerie ! C'est un fait. Autant ta démarche peut en jeter. Autant ta gestuelle et ta capacité à communiquer peuvent en refroidir plus d'un. T'inquiète. Je ne juge jamais les gens. De toute manière vu comment tu m'as piqué, je pense que je t'ai un peu adopté. Reprendre le fil de l'eau... Sans trop de mots, sans partir dans un ouragan de paroles... Le tout avec une pointe d'auto-dérision. On est quand même là pour s'éclater, on ne va pas s'arrêter sur des détails techniques dont on se contre-fout.
Ok. Nobu, tu viens de tuer ma fierté, mais on s'en fous. Tu veux que je reprenne à partir de quel point ?

J'y suis peut-être allé un peu fort. Oui, mais c'est vrai. Après il ne faut pas ça pourrisse l'ambiance. Cette dame n'aime pas vraiment se faire agresser. Comme j'en suis l'un de ses fervents défenseurs, je me dois d'éviter cette situation. Je pense que si je rajoute ça, cela sera parfait. Une petite gestuelle des mains pour tenter d'avoir ton attention un peu plus de trois secondes... Une touche de comique... Cela devrait fonctionner.
Je suis une vraie pipelette. Je parle pour deux, trois ou dix... Je m'emballe souvent. Si je te soule, tu me le dis. Si je te perds, aussi. Je ne t'en voudrais pas. Je crois que je t'aime bien !

Je viens de franchir les premiers cent mètres, il m'en reste trois cent ? Vais-je être capable de tenir mon public en haleine ? Coupure son durant une petite seconde. J'accélère... Toujours aussi burlesquement.
Par contre si tu pouvais être un peu plus comme ci... Je sais ! Le dire avec mes mains ce n'est pas top... Non ! Reste comme t'es.

J'entame la dernière moitié du challenge. La pression est à son comble. Jo, un petit effort pour faire décoller le stade ? Non. Je reste sur la même lancée. Je donnerai tout au prochain tour.
Tu veux que je reprenne où ?Le principe du bar qui consiste à tenter de peindre une toile alors que t'es torché ? Le fait que je suis un monsieur, tout le monde... Un brin militant pour les causes justes ? Sur ma position sur Crime Sorcière en tant que défenseur de la culture ?

Juste pour ça. Je mérite de me donner à fond. Courte inspiration. Le comique que je suis s'emporte dans son one-man-show...
Je ne peux pas t'aider sur cette guilde de suite. Par contre, demain, j' dis pas. À trainer mes fesses, un peu partout, je peux sans doute apprendre un ou deux trucs qui peuvent t'aider. Faudra juste que je me souvienne... Mon taf est cool pour ça...Hum, réponds à la question que tu veux. Pourquoi m'as-tu demandé ça ? Sinon ! Si le rouge est à couleur préférée. Quel est ton plat préféré ? Je me suis encore emporté...

Je pense que je peux être fier de la prestation. La question est de savoir si mon pote a été sensible. Si dame ambiance va s'en sentir mieux. Après l'effort, le réconfort. Je me rince largement la bouche avec cette bière attirée par mes lèvres.
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MessageSujet: Re: Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe]   Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe] EmptyMer 30 Juil - 0:55
Il fallait se rendre compte que j'ai été un brin sadique, même si je n'avais absolument pas fait exprès. J'avais peint tout le long de son monologue et il venait de me demander d'où fallait-il reprendre ? Et bien... Depuis le début de la rencontre serai une bonne chose, mais comme j'avais compris le principe du bar, je préférai encore lui faire répéter la réponse à ma douteuse question. Je ne pensais pas qu'il allait en dire autant, à dire vrai, mais je devais avouer que j'avais lâché au troisième mot. Je lui avais posé une question banale qui ne l'était pas tant que ça, selon le contexte. Et le contexte s'y prêtait pas. J'y faisais pas attention, j'étais dans mon monde, de toutes façons. Puis il dit qu'il m'aimait bien. Lui était comique et très très patient, alors moi aussi, je l'appréciais. Il fallait du courage pour continuer à discuter avec moi après le vent monumental que je lui avais fait. J'allais me rattraper, comme je l'avais dit, mais je savais pas encore comment... En tous cas, je devais au moins lui répondre sincèrement.

- Sincèrement ? Je suis de nature méfiante, j'ai donc voulu te proposer une réponse définitive sur ton alignement, que je pense avoir reçue.


Ce que je pensais ? Qu'il était plus ou moins un monsieur tout le monde. En tous cas, je le croyais inoffensif et je me devais de lui donner des explications sur ma question déplacée.

- Excuse-moi si je t'ai bousculé... C'est juste que... Tu es venu me voir juste après que je l'ai fait tombé et mon esprit s'est emballé. Pour mon plat préféré, c'est la tourte au poisson ! J'en salive rien qu'à la pensée, tu vois !

Pour une raison que je ne connaissais pas, j'adorais le poisson sous toutes ses formes, surtout en nourriture, ceci dit. Mais ce que j'appréciais le plus c'est la tourte, miam ! Plat que j'avais rarement l'occasion de manger puisqu'il nécessite de la cuisine... Art qui m'est aussi lointain que la peinture m'est proche. Et puis c'est pas dans un réfectoire qu'on trouve ce genre de plat, d'où la rareté et mon enthousiasme à chaque fois que j'en mange ! Je me demandais s'il y avait des cacahuètes dans ce bar, maintenant j'avais faim, c'était malin.

- Et si tu m'en veux pas trop, on pourrait continuer à discuter ? C'est vrai que tu es sympa. Donc... Combien de verres tu comptes boire ? Au rythme où ça va, c'est clair que je te suivrais pas... Même si on s'en doutais déjà tous les deux, d'ailleurs.

Depuis le début, je le voyais encore et encore boire son verre gorgée par gorgée et le vider, finalement, plus vite que je ne l'aurais cru. Ça n'avait rien d'impressionnant, mais plutôt de stupéfiant, comment peindre dans un état pareil ? C'était le but du bar, certes, mais c'est à dire que ça devait être compliqué de faire quelque chose d'à peu près net... Quoique le résultat pouvait sûrement être amusant. Mais j'aurai jamais tenté l'expérience... Quoique. Je suivis donc John pour finir mon verre.


Dernière édition par Kenta Hoshi le Jeu 31 Juil - 21:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe]   Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe] EmptyJeu 31 Juil - 11:14


Come back !

Sincèrement ? Je suis de nature méfiante, j'ai donc voulu te proposer une réponse définitive sur ton alignement, que je pense avoir reçue.

Tu réponds à l'une de mes questions. Tu as définitivement un problème avec les chasseurs de sorcières. Je ne sais pas ce qui s'est passé dans ta vie, mais tu dois en avoir gros sur la patate. Tu aiguises à merveilles ma curiosité. Tu me laisses entrevoir un levier des plus magiques. Je ne sais pas quels rouages il enclenche à l'heure actuelle. Tu ne dois pas douter pour autant de mes aptitudes en ingénierie humaine. Je vais relever ce défi que tu m'offres. Je vais me faire une joie de démonter la mécanique de ton cœur et celle de ton cerveau. Tu n'as pas conscience du fauve que tu viens de libérer. Je ne chasse pas seulement au crépuscule ou l'aube, même si j'apprécie ces moments plus que d'autres. Je ne fais pas que cela, je te rassure. Le reste du temps, je flemmarde, je bois, je fais les magasins, je m'amuse. De temps à autre, je réalise quelques missions pour Silent, mais c'est plus un loisir qu'un travail. Par contre, lorsqu'un gibier attire mon attention, je suis tout autre. Je ne vais pas te sauter dessus non plus. Je vais prendre mon temps, je vais rôder, je vais observer, je vais attendre que tu sois sans défense, que tu m'oublies et de dévorer. Je veux bien admettre que cette approche n'est pas très engageante, mais elle a fait ses preuves. Il n'est pas question de te détruire. L'enjeu réside dans le fait de te connaître, de t'apporter ce que tu veux pour un jour te demander autre chose en échange. Il s'agit d'établir une relation de confiance. Je te rassure, je n'ai aucun intérêt à te trahir. Je respecte trop les outils, les gens, pardon. Tu peux me faire confiance, je serais t'employer au mieux de mes intérêts. Comme Crocus ne s'est pas faite en un jour, il en va de même pour ce pont entre toi et moi.

Pour ce qui est de la confiance ou de la méfiance, j'ai une approche différente de la question. Je donne une chance et une seule à tout le monde, je fais spontanément confiance. Tu vas me dire que pour être un voleur, c'est absurde. Tu vas me dire que j'ai dû me faire entuber plus d'une fois. Tu vas me dire que je dois être le pire tous les voleurs. Tu vas me dire que je réagis comme un gosse naïf et innocent. Je vais simplement te répondre que tu as tort. Pourquoi ? C'est élémentaire, Nobu. Enfin, si c'est ton vrai prénom. Tu l'as dit toi-même, tu es méfiant, me mentir sur ton identité est logique. Pour le reste, je doute que tu aies menti au regard de ton fonctionnement. De tout cela, tu t'en fiches. Ce qui pique ta curiosité, c'est mon rapport entier avec la confiance. Je vais répondre à ta question avec une logique imparable. Cette dame est une entremetteuse, elle rend plus simple et plus fluide nos relations sociales. J'ai été formé à entretenir et à jouer avec les rapports humains pour facilité mon travail. Je ne vais pas refuser l'aide d'une partenaire idéale. La précieuse ne sera jamais ridicule à mes yeux. Elle traduit ce sentiment de sûreté, cette fois que l'on développe vis-à-vis de quelqu'un ou d'une chose. Elle est cette présomption de soi-même qui nous permet d'emprunter des chemins douloureux et tortueux. D'une certaine manière, elle est un oracle. Elle permet de prédire certaines réactions, certains comportements. Plus elle est forte, plus ses prédictions sont fiables. Cela ne va pas dire que cette dame est invincible. C'est tout le contraire, un rien peu la gripper. Tu vas me répondre, c'est bien beau ton baratin, mais tu peux quand même te faire avoir. Je vais te rétorquer que je n'ai pas confiance en toi, mais en moi. J'ai une foi inébranlable en ce que je suis. Elle est si forte qu'elle remplace celle que je pourrais d'accorder.

Je suis narcissique, présomptueux. C'est un point de vue. Je suis avant tout quelqu'un qui observe, qui écoute, qui analyse plus qu'il monopolise l'attention. Faire le clown, le bouffon est naturel pour moi, c'est mon arme la plus puissante, c'est l'expression de ma confiance absolue. C'est mon scalpel social. Tu finis ta phrase en même temps que je pose mon verre sur la table. C'est avec un sourire fraternel que je te glisse entre deux...
Pour moi, la vie est trop courte pour ne pas faire confiance. Avoir confiance, c'est vivre pleinement les choses. Par contre, cela ne signifie pas pardonner.

Excuse-moi si je t'ai bousculé... C'est juste que... Tu es venu me voir juste après que je l'ai fait tombé et mon esprit s'est emballé. Pour mon plat préféré, c'est la tourte au poisson ! J'en salive rien qu'à la pensée, tu vois !

J'accepte tes excuses. Ça fait du bien. Là, j'aurais presque envie de ... Je monte ma main au niveau du visage. Je serre mon poing. Je ramène mon coude vers le torse et je lâche...
Oui ! J'existe enfin à tes yeux !

La question du plat préféré peut paraitre anodine. Elle l'est d'une certaine manière et totalement critique selon une autre. Si je te demande de me dire qui tu es, je peux dire ce que tu manges. Si je te demande ce que tu manges, je peux dire qui tu es. Je suis de ceux qui pensent que la relation entre la bouffe et le psyché est un très bon indicateur pour jauger d'une personne. C'est ce que j'appelle la diète éthique.
Et si tu m'en veux pas trop, on pourrait continuer à discuter ? C'est vrai que tu es sympa. Donc... Combien de verres tu comptes boire ? Au rythme où ça va, c'est clair que je te suivrais pas... Même si on s'en doutais déjà tous les deux, d'ailleurs.

Écoute mon pote, à défaut d'être le roi de voleurs, à défaut d'être le roi de mages, je pense pouvoir postuler au titre du roi de la tchatche. Tu as sans doute remarqué que j'ai du bagou, que je parle avec facilité de tout. Ce que tu viens de me dire me fait plaisir. Combien ? J'en ai strictement aucune idée. Le nombre dépend de toi. Oui, depuis le début, je compte sur toi. La meilleure réponse que je peux te faire est de terminer ma girafe en une bonne minute. Je la pose vide sur la table. Je reprends mon souffle. Mes yeux pétillent. Je commence à avoir un peu chaud. Je suis sur la bonne pente. Je suis prêt pour un slalom géant. Je suis prêt pour une prestation de haut niveau.
C'est déjà oublié. On est là pour s'éclater, c'est simple. Tu veux papoter, je suis ton client. Tu veux boire, je suis ton client. Combien ? Ça dépend. Seras-tu capable de me ramener même si je suis incapable de marcher ? Feras-tu un tableau de nous deux avec le matériel que j'aurai gagné à la sueur de ma gorge ?

Je vais nous entraîner au bout de la nuit comme les démons de minuit. Pourquoi ? C'est simple. Dans mon verre, je vois la mer qui se balance aux rythmes de la musique. La boisson danse comme ces filles en talons aiguille aux déhanchés torrides. Comme elles, la boisson m'excite, m'enivre, m'amuse.
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MessageSujet: Re: Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe]   Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe] EmptyJeu 2 Oct - 15:15
Un peu soulagé que mes propos ne l’aient pas tant énervé, je commençai à prendre un rythme de gorgées d’alcools plus rapide. Enfin, sans pour autant me mettre hors d’état de peindre. Surtout après le marché qu’il venait de me proposer : il buvait autant qu’il pouvait tandis que je nous faisais un tableau avec le matériel obtenu. Bien sûr que j’acceptais ! Dans le pire des cas, on s’amuserait bien. Les boissons devaient commencer à faire effet, car j’étais de moins en moins méfiant par rapport à John. Ce qui était une bonne chose, pour une fois que j’avais l’occasion de m’amuser. Quant au fait de le ramener s’il n’arrivait pas à tenir debout, ça marchait ! Sans mauvais jeu de mots, bien sûr...

Ok, sans problème ! Essayons de voir si on peut.


Je pouvais avouer que ça m’aurait déçu qu’il ne puisse pas finir, même si je doutais qu’il en soit incapable. Ce n’est pas qu’il avait l’air solide... Mais plutôt que j’avais l’impression qu’il avait l’habitude, ou que, toujours pour lui, c’était « normal » d’avaler cette quantité astronomique d’alcool. En tout cas, pour moi, cela allait être loin d’être évident. Je ne le suivrais pas, ça j’en étais certain. Si je le faisais, je crains que nous dormions tous deux sur place... Et il fallait que je garde l’esprit un minimum clair. Alors je me contenterais de l’accompagner, faisant souvent mine de boire. Le niveau de boisson de baissant pas... Quoique dans son état, il ne ferait peut-être pas la différence !

Après avoir acquis le minimum, j’entamai ma partie du marché. Je ne savais pas trop ce qu’il voulait, mais je fis mon maximum, dans la condition où j’étais, pour faire quelque chose de sympathique. Et après quelques heures qui passèrent drôlement vite, je montrai mon tableau à John :

Voilà !


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MessageSujet: Re: Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe]   Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe] EmptySam 4 Oct - 14:33


Let's play and have fun.

Ok, sans problème ! Essayons de voir si on peut.

Je ne sais pas si tu as fait attention à la flamme que tu as allumée. Oui, là mec, je m'enflamme. Je suis une vraie torche humaine qui pour réduire sa capacité incendiaire, se doit d'absorber des litres d'alcool. J'avoue que me torcher la tête en toute quiétude est une liberté et un sentiment que les chevaliers runiques m'offrent sans le vouloir. Tu ne peux pas imaginer ce que j'aime le concept de protéger la veuve et l'orphelin quand je suis les deux en même temps sans l'être. J'ai cette savoureuse habitude de mettre misère et de me retrouver dans la situation du voleur volé. Savoureux est le bon mot, il n'y a rien d'ironique dedans. J'avoue qu'à chaque fois, je suis mort de rire devant ma propre connerie. Il va s'en dire que ce genre de déroulement m'enlève toute crédibilité. Avoir zéro de crédibilité auprès de certaines personnes, c'est simplement jouissif, parce qu'elles s'arrêtent à une image, parce qu'elles choisissent d'être aveugles et de ne pas voir le loup dans la bergerie... Alors, mes yeux et mon sourire deviennent ceux d'un sportif de haut niveau qui vient de remporter la victoire la plus importante de sa carrière. Alors, je te dis avec joie et amour...
Na...On va pas essayer, on va le faire. C'est parti pour une nuit de folie...

C'est louable de m'accompagner, mais te force pas à faire semblant ou à le faire. Je ne sais pas si tu connais le concept de productivité, mais en ce qui concerne, j'ai un peu grandi avec cette idée. Il faut que je remercie une nouvelle fois papa et maman. Pour faire simple, le but de jeu est de produire plus, plus vite. Il existe différentes écoles qui s'affrontent sur ce thème. Je ne suis pas expert dans ce domaine. Je ne suis ni fermé, c'est pourquoi, je vais prendre l'idée de l'une d'entre elles. Selon ce courant, pour améliorer sa productivité, il faut se spécialiser dans une tâche simple et précise. C'est ce que je te propose de faire depuis le départ, tu peins, je bois. C'est simple et efficace. Cool, tu viens de te décider de mettre à l'œuvre. Je vais faire de même. Par contre, je suis nettement meilleur quand il s'agit de vivre et de faire la fête. Mon ami, je vais te montrer comment boire de manière exponentielle pour atteindre un état d'empathie euphorique, y rester et éviter ce que j'appelle, le bad-trip ou le mauvais délire. Cette technique est seulement possible qu'avec les personnes qui n'ont pas l'alcool mauvais et une certaine maîtrise de leurs limites. Elle repose sur trois aspects essentiels : boire, manger et danser. C'est simple, il faut alterner l'absorption d'alcool avec celle de la nourriture et une phase de mouvement intense. C'est pourquoi en plus de la boisson, je commande une série d'amuse-gueules divers. Tout est prêt, le show peut commencer. Un spectacle qui doit durer quelques heures. Le temps nécessaire pour que tu obtiennes du matériel et finisses ta peinture. Le temps de te faire comprendre que la confiance n'est pas le mal... Le temps d'arriver à l'aube.

Alors, ma danse enivrante et captivante commence. Celle où je me lève de ma chaise pour rejoindre cet espace sans meuble, cet antre du danseur. Ce lieu où le danseur communie avec la musique. Cette piste où l'on répond à la musique. La musique est l'une de mes belles histoires d'amour. Elle l'une de mes maîtresses. Celle qui m'accompagne jour après jour. Je me serais un peu perdu sans elle quelques fois. Elle a toujours été là quand je me sentais mal. Qu'elle me déchire ou qu'elle me caresse, elle sait me porter secours quand mon esprit faibli. Je vis pour elle, par elle et avec elle depuis toujours. Elle vivra toujours en moi. On s'échange des mots doux, des mots d'amitiés, des mots d'amour, des coups de gueule et des ras-le-bol. Elle une courtisane qui n'appartient à personne, mais à tous. Pourtant, elle sait être unique pour chacun de nous. Je la laisse prendre possession de mon corps et de mon âme. Mes jambes ensorcelées par sa voix s'articulent en rythmes. Mes bras répondent à son appel avec un enthousiasme endiablé et harmonique. Ma taille s'emballe, mais hanches bougent automatiquement à ses ordres. Ma tête s'amuse à aller d'avant en arrière, de droite à gauche, mes yeux, ma bouche, mon visage transpirent la joie, le bonheur et l'extase que me procure cette déesse. Mon assurance, mon enthousiasme, mon énergie convoquent les autres amateurs de l'ensorceleuse. La scène se remplit de vie, elle s'anime, elle s'amuse, elle sourit, elle vit. Une compétition saine s'installe implicitement entre les amateurs que nous sommes. Au grès des chansons, sous la pression captivante et motivante des notes, nous affrontons dans un combat. Un combat sans arme, sans blessé. Un combat de bien être où le victorieux sera celui qui se divertit le plus et qui épate le plus.

Assoiffé et affamé, ou pas, les compétiteurs comme moi s'offrent des pauses dans leur stand de ravitaillement. L 'espace de quelques instants, nous nous rafraîchissions, nous nous revigorons. Dans nos gorges s'engouffrent, dévalent, ces bières, ces liqueurs, ces arômes aux volumes magiques qui nous ouvrent les portes de l'euphorie permanente, là où nous lâchons prise, là où l'on se désinhibe, là où l'on atteint un sentiment de bien-être et d'empathie. Professionnels jusqu'au soleil levant, nous veillons à ne pas franchir la limite. Au-delà, c'est se rendre malade. Les plus jeunes d'entre nous, ne connaissant pas celle-ci, tombent les uns après les autres. Il faut bien que jeunesse se fasse après tout... Les plus expérimentés comme moi se régalent de tapas, de morceau de fromage où autres plats. Nous prenons garde à ne pas nous hâter. Nous savons qu'il faut prendre le temps de savourer, de mâcher, de digérer, d'échanger quelques mots à droite ou à gauche, de rire encore et encore. Une pause mal gérée dans une compétition de ce style, c'est choisir de perdre. Nous ne sommes pas en compétition sur le nombre de pas, de mouvement ou bien le nombre de tours autour de la piste, mais sur la qualité de nos prestations. Il faut être au top au bon moment, se reposer le reste du temps, observer les autres, s'inspirer d'eux, les taquiner, les déstabiliser en tout bien tout honneur en respectant cette envie de vivre et de jouer. Certains comme moi ne sont pas venus seul pour relever le défi de l'établissement. Tout comme moi, le temps d'un verre ou d'une bouchée, ils se dirigent vers leur partenaire du moment. Celui qui récupère les outils gagnés à chaque vers. Celui qui met en images la musique, la scène, l'esprit, l'ambiance. À chaque fois que je peux, je m'approche de toi, je te souris pour t'encourager, marmonne quelques mots de soutien ou te tapote l'épaule. Oui, nous sommes deux. Oui, je ne veux pas essayer, je veux gagner. Et toi ?
Amusons-nous, gagnons Nobu.

Le temps passe sans que je m'ennuie ou que tu t'ennuies. Les secondes s'écoulent avec abondance. Le soleil pointe sous museau. La musique s'arrête. La fin est annoncée dans un silence horrible et mesquin. Peu à peu, l'énergie s'estompe. Les esprits s'endorment, se reprennent ou s'embrument. En ce qui me concerne, c'est la dernière option. Il n'y a pas que lui qui semble avoir du mal. Je titube divinement bien. Alors, quand tu me dis...
Voila !

C'est avec la tronche d'un mec heureux, totalement ébréché et avec l'air con que je te réponds avec un sourire. Je te fais signe de mon pouce parce que plus là ce n'est pas vraiment possible. Je m'approche de toi, je me mets face à toi. Je tombe sur toi de tout mon poids en me raccrochant tant bien que mal au roc que tu es... Je baragouine maladroitement, sincèrement...
Merci... Je ne peux pas te répondre... Sur ta peinture d'un point de vue artistique... Je peux juste te dire que pour moi... Elle est juste énorme... C'est la première fois qu'on fait ça pour moi... Alors... Merci... Si tu pouvais me poser en vrac sur mon lit, cela serait cool...

Black out.
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MessageSujet: Re: Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe]   Rencontre au 36 quai des orfèvres [John Doe] EmptyDim 5 Oct - 13:45
Il l'avait bien mérité, sa peinture... Je l'ai vu toute la soirée alterner boisson, casse-croûte et danse. Autant dire que j'étais très impressionné. C'était clair qu'il ne voulait pas qu'essayer. D'autant plus qu'il ne semblait pas être très affecté par l'alcool... Les heures tournaient et le tableau avait avancé, puis, lorsque je l'avais fini, John s'était finalement écrasé sur moi en regardant le tableau comme s'il s'agissait d'une illusion. Mais aussi et surtout la fin de son demi-supplice, puisque ça n'en était pas vraiment un, au fond. Et comme il me l'avait fait promettre, je devais le ramener dans sa chambre. Ça ne me dérangeait pas, bien au contraire. Mais je trouvais ça... Étrange. C'est-à-dire qu'à sa façon de parler, on pouvait avoir l'impression de se connaître depuis bien longtemps. Pourtant, j'avais eu l'impression de m'excuser en permanence, d'être méfiant comme pas possible et, par-dessus le marché, lui imposer une question que je n'aurais jamais dû imaginer. Après tout, lui, il m'avait vite fait confiance, et même pire, John s'en était remis à moi pour trouver sa chambre et l'y déposer ! Il me faisait découvrir une dimension de la confiance que j'ignorais complètement. En effet, depuis que je suis arrivé sur cette plage de Pyrée, sans mémoires, mon instinct m'avait dicté de ne jamais faire confiance à qui que ce soit. Pourquoi ? J'avais vite remarqué que le « bien » n'était pas partout. Même au sein de l'ordre runique, il y avait des personnes maléfiques. Seul moyen de s'en protéger : ne se fier à personne.

Je mis son bras autour de mes épaules et tentai de l'aider à marcher, mais je remarquai vite que ça ne fonctionnait pas correctement... Quand je vis pourquoi : John s'était simplement endormi. Ça m'embêtait pour deux raisons, la première évidente, c'était qu'il ne pesait pas une plume. Le second, moins évident, mais tout de suite beaucoup plus important, ce fut quand j'arrivai à l'hôtel que je me demandai : où est sa chambre ? C'est vrai que je ne m'étais pas encore posé la question jusqu'ici. Puis me vint une idée effroyable : et s'il habitait au dernier étage ?! Rapidement, je me précipitai vers ses poches, espérant y trouver sa clé de chambre. En effet, je me rappelai maintenant que la mienne aussi avait un petit bout de carton qui pendait avec le numéro. J'espérais aussi ne pas me faire remarquer... Fouiller quelqu'un d'endormi n'est pas la meilleure façon de se faire remarquer en bien...On va dire. Et ses vêtements ne facilitaient pas la tâche. Finalement, il n'avait pas de poches. Je mis quelques secondes à me rappeler de sa façon de payer : son porte-monnaie était à son cou. Peut-être y avait-il aussi sa clef ? Je me félicitai et je vérifiai le numéro sur le bout de carton, les mains un peu tremblantes : 2. C'était au rez-de-chaussée. Ouf ! Je traînai encore son corps sur quelques mètres et tournai la poignée. Plus qu'un dernier effort, le lit était tout prêt. Je l'y installai, et soupirai de soulagement. Une fois cela fait, je mis la clef sur sa table de nuit et je fermai la porte.

Remonté dans ma chambre, je ne pris même pas la peine de me mettre en pyjama, de toutes façons, je doutais y avoir pensé lorsque j'avais fait mon sac, et me jetai tout habillé sur le lit. La tête tournée vers le reste de la chambre, dont un de mes tableaux ornait maintenant un mur. Ce ne fut pas une si mauvaise idée que ça, de venir à Hosenka. Aujourd'hui, je n'avais peut-être pas trouvé mon bonheur pour ma mémoire, mais j'avais au moins trouvé quelqu'un qui me faisait beaucoup réfléchir... Un certain John Doe qui me montrait une nouvelle face à la confiance. Me rappelant que je lui avais donné un faux nom, je fus pris d'un instant de regret. Ce n'était pas possible... Il m'avait carrément laissé toutes ses affaires, enfin presque, et moi, je ne lui avais même pas fait confiance ! Gêné, je me levai et écrivis sur un bout de papier : « Je suis Kenta Hoshi, pas Nobu Hoshi, désolé. Et merci. ». Je lui déposai sous sa porte et revins dans ma chambre. J'avais bien fait. L'esprit apaisé, je m'endormis facilement, peut-être aussi avec l'aide de la fatigue et de l'alcool, mais bon. J'avais encore quelque temps à passer ici, peut-être trouverais-je enfin ce que je cherchais ? J'en doutais, mais qu'importe, le repos ça faisait du bien. Beaucoup de bien.
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