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 Folie exposant deux [Cassidy]

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Alistair Erastraz
Le Psychiatre du DiableLe Psychiatre du Diable

Alistair Erastraz

Messages : 62
Date d'inscription : 28/02/2014
Âge : 24
Guilde : Oracion Séis
Magie / Malédiction / CS : Memory Make
Magie / CS Secondaire : Altered Memories

- Caractéristiques du Mage -
P.M.: 2.960
Statut: Mage de Rang B
Renommée : Mage Connu
MessageSujet: Folie exposant deux [Cassidy]   Folie exposant deux [Cassidy] EmptyMer 21 Mai - 15:52


La musique avait toujours apaisé les esprits malades. Ou avait exalté leur folie. Mais, dans un cas comme dans l'autre, elle les attirait comme une lanterne attire les insectes. Les généraux d'Oracion Seis ne faisaient pas exception... Ceux-là étaient, pour poursuivre la métaphore, de dangereuses araignées dévorant les pauvres moucherons...
Alistair, caché par le voile sombre de son Oracion Cape, déambulait dans les rues de Carmina. Oh, c'était une charmante ville...

Début de soirée, pénombre grandissante. Des bribes de sonorités agréables, venaient chatouiller les oreilles du général à chaque coin de rue. Mais là n'était pas son but. Son but, c'était l'opéra. Le grand opéra. Un concert s'y tenait ce soir-là. Il s'y dirigeait, traversant avenues huppés et ruelles animées. Le mage noir préférait de loin ce dernier type de lieu. Les artistes de rue y fleurissaient, apportant de douces mélodies à la mémoire du dément qui passait, fantomatique, près d'eux. Le Psychiatre du Diable remplissait sa banque de données mentale d'une vaste quantité de musique avec une douce euphorie.
On ne pouvait apercevoir de son visage que l'éclat chirurgical et froid de ses lunettes argentées. Les verres reflétaient le monde d'Alistair. Un monde auquel on aurait donné une grisaille scientifique. Un monde à l'air aseptisé, comme un laboratoire. Un gigantesque laboratoire suintant de possibilités !
L'Oracion fredonnait distraitement les morceaux qu'il venait d'entendre, agitant un doigt. Son index dessinait dans l'air de minuscules arabesques, bondissait, esquissait de petits mouvements secs. Ses lèvres s'étiraient pour former un rictus, qui, pour une fois, n'avait pas grand-chose de malsain (mais qui pouvait tout à fait le devenir complètement en quelques instants).
La folie dormait, elle s'était assoupie grâce au contact musical.

Le dément, à la fois présent et absent, bousculait, sans même s'en rendre compte, dix passants par minute, sa maladresse légendaire momentanément couplée à une profonde introversion. Certains s'excusaient, d'autres l'ignoraient complètement. Quelques-uns s'énervèrent tout de même. Fort heureusement pour leurs organes, le général ne les entendait pas, plongé dans un océan où seule la musique était présente...

Après un certain temps de cheminement agrémenté de maintes et maintes autres ritournelles urbaines, le Psychiatre du Diable arriva à l'opéra. Superbe, grandiose, il se dressait fièrement sur la corniche.
Sans plus attendre, Alistair s'en approcha.
La déconfiture ne se fit pas attendre lorsqu'il vit la longue file d'attente, véritable serpent humain, s'étendre sur une vingtaine de mètres à l'extérieur. Trois solutions.
La première, la plus maligne, était d'user d'Altered Memories, se faire passer pour un notable de la ville, et entrer gratuitement et devant tout le monde. Néanmoins, c'était un pari risqué... L'opéra était également une mairie...
La deuxième solution suggérait une introduction, pure et simple, dans l'opéra, par effraction.
La troisième qui germait dans son esprit malade consistait en l'assassinat de toutes les personnes se dressant sur son chemin. Celle-ci lui arracha un petit rire mauvais... Et un léger frisson intérieur. La folie revenait.
La démence... Elle faisait partie de lui depuis sa plus tendre enfance, elle ne constituait pas une entité extérieure, une sorte de parasite manipulateur. Non, rien de tout ça. Elle était lui et il était elle. On ne pouvait les dissocier. Avoir peur de son retour ? Elle était toujours là. Quoi qu'il fasse.

Le Psychiatre du Diable choisit l'option numéro deux. L'infiltration. Ce n'était pas sa spécialité, et il n'avait pas l'habitude de la discrétion mais bon...
Il sortit de ses pensées. Place à l'action. Il longea la file d'attente à pas rapide, son visage toujours caché sous la capuche du manteau d'anonymat, continua sur quelques mètres et disparut dans une étroite ruelle qui menait derrière l'opéra. C'était le théâtre idéal pour un crime... Enlever quelqu'un passant devant cette ruelle aurait été un jeu d'enfant. Personne ne l'aurait vu, tous les potentiels témoins auraient eu les yeux rivés sur le majestueux opéra... Enfin, l'Oracion n'était pas là pour ça. Il balaya la zone de son regard, utilisant Analyse.
Enlever quelqu'un passant devant cette ruelle aurait été un jeu d'enfant. Tout ce qu'il fallait...

Le plan était simpliste et pas très original. Mais il ne perdait rien de son efficacité.
La porte grinça. Alistair activa l'invisibilité de son Oracion Cape. Le vieillard tout juste sorti de l'opéra souleva le couvercle métallique de la benne et s'y pencha. Le fou apparut soudain à côté de lui, ses lunettes et sa capuche ôtées.


- Bonsoir..., croassa-t-il en fixant les iris apeurés du vieil homme.

Les yeux d'Alistair luisirent d'un éclat étrange alors qu'il entrait dans l'esprit du vieux croûton et modifiait ses souvenirs par rapport au mage noir. La silhouette intimidante se changea en un ravissant corps de jeune femme. Le Psychiatre du Diable n'attendit pas une seconde et rabbatit violemment la plaque de tôle qui couvrait la poubelle sur le crâne de sa victime. Le vieillard s'effondra, inconscient, après avoir été agressé par une femme qui attendait en réalité tranquillement dans la queue.
L'homme scarifié fouilla le vieux décrépi et, avec un sourire triomphal, trouva ses clés. Il remit ses lunettes, balança le corps du vieillard dans la benne à ordures et pénétra dans l'opéra.

L'escalier était gris, bétonné, un de ses lieux que l'on ne remarque pas, tant ils sont affligeants de morosité et de banalité. Alistair le monta quatre à quatre. Quand il arriva devant ce qui devait être la porte de la salle de concert, le mage noir colla son oreille gauche à la paroi métallique, n'entendant rien de l'extérieur. Un bruit métallique retentit. Fronçant les sourcils, il tourna frénétiquement la tête dans tous les sens pour en trouver la source, avant de soupirer.


- Ah la vis-euh ! Tête de boulon, tête de boulon, j'ai une tête de boulon ! délira-t-il à voix basse.

Il ne put ouïr rien de plus en plaquant son pavillon droit à la porte... Bah, il n'avait qu'à entrouvrir la porte quelques instants pour vérifier...
L'Oracion posa précautionneusement les mains sur la poignée et poussa, lentement... Son pied lui fit défaut.


- Bwarf !

Il trébucha sur le sol et, manquant d'embrasser le sol, poussa la porte bien plus qu'il ne l'aurait voulu. Vive lumière. Décor luxueux. Centaines de personnes. Bavardages. C'est ce qu'Alistair remarqua avant de refermer la porte avec empressement, s'éclatant au passage l'arcade sourcilière. Il couina, tituba en arrière et se cogna contre le mur situé derrière lui.

- AÏE !

Le mage noir passa la main dans ses cheveux argentés... Pas de sang. Attendez... Ses cheveux ? Il n'avait pas sa capuche ? Le général s'immobilisa et se mit à ronger tous ses ongles.

- Non, non, non... Ils ne m'ont pas vu... Calme-toi, calme-toi... FUIS ! Non, non, non... Pas besoin. La musique, la musique, écoutons-la, écoutons-la..., débita-t-il avec un visage prenant mille expressions par seconde.

Il rabattit sa capuche et regarda la porte droit dans les... Yeux.

- Toi! Vile créature! ne t'avise plus jamais de me trahir ou je te reforge en toilettes métalliques !

Cette menace lancée, il s'en fut, ressortit par là où il était entré, et courut, comme s'il avait le diable aux trousses, jusqu'aux quais où il s'arrêta, peinant à reprendre son souffle. Personne n'aurait pu le suivre jusqu'ici, il avait pris les plus grands détours possibles et ne s'était repéré que grâce à sa mémoire.
Le mage noir alluma une cigarette et se tourna vers la mer.


- La musique c'est pourri après tout. La clope, y a que ça de vrai...

Folie exposant deux [Cassidy]

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