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 Jeu de dupes près des quais [Pv: Ban Sheffield]

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Alowin Ronslay
Mage d'Oracion SéisMage d'Oracion Séis

Alowin Ronslay

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MessageSujet: Jeu de dupes près des quais [Pv: Ban Sheffield]   Jeu de dupes près des quais [Pv: Ban Sheffield] EmptyMer 21 Sep - 21:28




Alowin plaqua la manche de son manteau contre son nez. L’odeur sur le port de Pyrée était toujours aussi nauséabonde. L’assassin tentait tant bien que mal d’échapper aux effluves de poissons qui avaient réussi à pénétrer jusqu’à la pierre la plus profonde des embarcadères. Chaque jour un immense marché se tenait ici, toutes sortes de fritures se vendaient dans les étals. La jeune femme en avait visité quelques-uns en arrivant le matin tombant sur des vendeurs parfois malhonnêtes, prêts à revendre une marchandise vieille de plusieurs jours. Ce qui expliquait l’odeur tenace qui agressait à présent ses narines. Les marchands avaient fermé boutique depuis quelques heures déjà et le port avait été largement déserté. Quelques matelots faisaient des heures supplémentaires sous l’œil attentif de leur contremaitre ; chargeant des vivres sur leur navire préparant un départ imminent. Alowin, masque sur la tête et capuchon rabattu, recherchait un capitaine peu scrupuleux prêt à l’emmener sur Lemuria. Elle cherchait un navire avec un petit équipage, ils étaient généralement moins regardant sur la clientèle. C’était la troisième fois qu’elle venait dans cette ville, Alowin avait eu l’occasion de se créer un carnet d’adresse.

Elle arriva au niveau d’un homme qu’elle aborda. Grand, moustachu et plutôt imposant, il était le capitaine d’une petite jonque. C’était une forme d’embarcation que l’assassin appréciait énormément, mais qui disparaissait depuis plusieurs années dans le Royaume. Voyant le masque apparaitre alors qu’elle ôtait sa capuche, l’homme blêmit. Négocier avec l’homme ne prit pas plus de quelques minutes. Beaucoup avaient peur des histoires qui étaient racontées sur la jeune femme, si bien que peu osaient ignorer ses requêtes. L’homme finit par accéder à sa demande, en tirant tout de même un prix des plus arrangeants. L’assassin lui tendit la moitié du payement, promettant le reste à l’arrivée. Il était dans l’intérêt de cet homme de taire cette transaction, en la dénonçant il savait qu’il s’exposait aux représailles de la guilde d’assassins. Il s’éloigna, retournant vers son navire et ses matelots, promettant qu’ils seraient prêts à lever l’ancre dès le lendemain. Il fit preuve d’une grande sollicitude, rejoignant le ponton en marche arrière, s’arrêtant plusieurs fois pour se courber. Cela suscita le mépris de la générale des Oracions ; ce n’était que de la simple vermine, une créature qui serait bien incapable de tenter la moindre chose contre elle. L’assassin était persuadée que si elle demandait à l’homme de plonger au milieu de la traversée, celui-ci s’obtempérerait sans chercher à protester.

Elle quitta le port, replaçant sa capuche sur son masque. Elle rejoignit l’artère principale, se fondant dans la foule comme une citoyenne lambda. Elle voulait rejoindre son hôtel au plus vite sans éveiller le moindre soupçon. Depuis quelques temps son visage était placardé dans toutes les villes, la rendant parfaitement reconnaissable. Elle devait à présent ruser, obligée de déguiser son identité grâce à des perruques et un peu de maquillage. Dans une ruelle à quelques minutes se trouvaient ce qu’elle avait appelé ses affaires de civile. Une perruque blonde aux cheveux longs qui masquait entièrement sa chevelure, des lentilles qui changeaient la couleur ses yeux qui passaient du violet au bleu, ainsi que du matériel à maquillage afin de truquer son faciès. Elle avait beaucoup travaillé sur son apparence, trouvant des pigments lui donnant plusieurs teintes de peau en plus, transformant l’architecture de son visage. Le tout semblait naturel et était renforcé par un peu de sa magie d’illusions.

Elle bifurqua soudain à droite, sans raisons apparentes, dans une ruelle débouchant sur une place moins encombrée. Elle était troublée par le sentiment d’être suivie. À quelques occasions, par exemple en s’arrêtant pour observer les vitrines de certains magasins, elle avait pu apercevoir une forme dans son champ périphérique qui disparaissait rapidement. Elle n’en avait aucune preuve, mais elle était persuadée que cette forme était toujours la même. Elle s’arrêta au milieu de la place, donnant l’impression de contempler une façade. La ruelle était étroite et sombre ; isolant l’endroit de la rue principale plus par ses ténèbres que la distance. Elle attendit quelques secondes avant de se retourner juste assez pour voir une ombre se mouvoir.

Je sais que vous êtes là. Montrez-vous, que je puisse vous faire comprendre qu’elle erreur vitale vous venez de commettre.


Ban Sheffield
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Ban Sheffield

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MessageSujet: Re: Jeu de dupes près des quais [Pv: Ban Sheffield]   Jeu de dupes près des quais [Pv: Ban Sheffield] EmptyMar 25 Oct - 16:01



Le Pyrée. Sans doute le plus grand port de tout le royaume de Fiore. Et donc le plus nauséabond aussi. Mais quand on était comme moi habitué à opérer dans les bas-quartiers des grandes villes, cela ne tirait rien de plus qu'un renfrognement du nez. Et puis, avec le temps, même cela disparaissait. Et puis, je n'étais pas venu jusqu'ici par plaisir personnel, loin de là. J'étais en mission. Une mission secrète qui m'avait été confiée à moi et à moi seul par mon Master et meilleur ami. Sebastian tenait à ce que je retrouve et approche discrètement cette mystérieuse Thémis, même s'il ne m'avait pas dit pourquoi. Mais je n'avais pas besoin de le savoir. Le fait qu'il souhaite la localiser me suffisait. Et puis ensuite, s'il s'avérait que mon instinct sur les raisons de cette recherche se vérifiaient, j'aurais bien plus de possibilités de m'amuser avec les nerfs de notre respecté chef. Non, c'était vrai : j'adorais l'individu, mais il se sentirait mieux et serait bien plus agréable à vivre s'il perdait l'immense balai qu'il avait dans le fondement. Peut-être que cette fille pourrait arranger ça.
Et dans le cas contraire, si j'avais tout mal deviné... et bien elle était vraiment pas mal du tout d'après l'affiche, et je n'avais rien contre l'idée de mélanger le travail et le plaisir.
C'était la raison pour laquelle je me trouvais dans cette cité en plein jour. J'avais reçu des informations de mes sources comme quoi la mystérieuse jeune femme aurait été aperçue dans la ville. Je m'étais donc rendu sur place, changeant plusieurs fois d'apparence en route selon mes préparatifs à la limite de la paranoïa, et me promenai désormais en ville en ressemblant à un vieux marin ayant un peu forcé sur le rhum et la bière.

Cependant, un imprévu vint changer mes plans pour localiser la jeune femme suite à un visage que j'avais aperçu dans la foule. Quand on était membre de Crime Sorciere, on se faisait des ennemis des deux côtés de la loi. Et on se montrait donc des plus prudent et observateur dès qu'on mettait le nez dehors. En tout cas, c'était comme ça que je travaillais. Même si j'avais l'avantage sur mes camarades de ne pas être identifiable de visu, on ne survivait pas aussi longtemps dans le métier en se montrant laxiste. Et donc, alors que je cherchais tant après ma cible qu'après des menaces potentielles, j'avais entraperçu fugacement un individu que je ne pouvais confondre avec aucun autre. Alowin Ronslay. Un des Six Généraux d'Oracion Seis. Elle portait son capuchon sur un masque, mais j'étais moi aussi un maître des déguisements et mensonges.
Ne pouvant pas poursuivre ma mission de base avec une telle personne dans les environs, je changeai ma trajectoire, la suivant sans en donner l'air, marchant parmi la foule sans la perdre de vue. Je la vis s'engager dans une rue moins fréquentée, et me faufilai derrière une pile de caisses pour me situer à l'abri des regards et changer d'apparence une fois de plus, ressortant en tant que vieillard voûté, à la barbe un peu sale, et à la chevelure blanche et parcheminée, appuyée sur un bâton tordu et avec une paire de petites lunettes. J'avançai dans la ruelle à un pas lent pour me tenir à mon rôle, mais déterminé pour ne pas la perdre. Je finis par la retrouver plus loin, qui se faisait discrète et pas en débutante. Si je ne savais pas où et quoi regarder, j'aurais pu aisément la perdre. Mais alors que je la suivais cette fois-ci sans trop me cacher, elle obliqua dans une nouvelle ruelle et finit par s'arrêter au milieu d'une petite cour arrière, sombre et isolée des artères principales. Après un instant, la mage noire se retourna et me héla, m'ordonnant de me montrer pour qu'elle puisse agir. J'hésitai une seconde, toujours dans mon rôle, avant de m'avancer de la même démarche traînante, prenant une voix éraillée correspondant à l'image que je voulais donner.

Vous êtes Yuurei, d'Oracion Seis. Je sais parfaitement qui vous êtes et les risques que je prend. Je vous ai suivi... car je veux vous engager ! Koff koff !

Essuyant le coin de ma bouche après cette toux imaginaire, je pensai à mes souvenirs les plus pénibles pour obtenir la touche de chagrin nécessaire à la comédie que j'étais en train de jouer. J'avais besoin d'une seule chose, c'était qu'elle baisse sa garde afin que je puisse frapper aussi vite et fort que possible. Vu la demoiselle, je ne devais pas risquer une bataille d'attrition. Sa magie étant les illusions, je gardais le regard baissé, évitant au maximum de croiser le sien pour ne pas être pris au piège.

Ma petite fille. La seule famille qu'il me restait ! Elle a été agressée par une bande de criminels des taudis ! Les gardes ne veulent rien faire sans preuve mais... je ne peux pas leur pardonner ! Dites moi cotre pris, mage. Je le paierai dusse-je vendre tout ce que j'ai !

La ligne et l'appât était offerte. Restait à voir si le requin allait mordre...


Alowin Ronslay
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Alowin Ronslay

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MessageSujet: Re: Jeu de dupes près des quais [Pv: Ban Sheffield]   Jeu de dupes près des quais [Pv: Ban Sheffield] EmptyLun 5 Déc - 17:52




Le suspense dura quelques secondes. Un laps de temps qui paru extrêmement long à l’assassin qui avait déjà la main droite dans le dos, prête à dégainer son arme. Le crissement du métal dans le fourreau répondit au bruit de pas trainants qui raisonnaient entre les murs de la ruelle. Sa lame était déjà à moitié tiré lorsqu’un vieillard apparut. L’homme était vouté, comme écrasé par le poids des années. Sa barbe sale, ses cheveux blancs, mal coiffés, et ses vêtements vieillis plaçaient le vieil homme dans la classe sociale pauvre. Il avançait terriblement lentement et s’appuyait sur un bâton qui lui servait de canne. La seule possession de valeur qu’elle remarqua sur lui était une petite paire de lunettes qui trainait sur le bout de son nez. Il semblait épuisé, respirait fort, comme s’il lui avait couru après. La jeune femme relâcha la garde de son arme qui retomba dans son étui. L’homme restait à une distance raisonnable d’elle et ne semblait pas particulièrement dangereux. Mais sa main gauche la démangeait, son poignet taquinait le mécanisme de sa lame cachée et, dissimulé dans sa botte, son coutelas semblait appeler le sang. Sans que cela ne transparaisse de l’extérieur, tous ses muscles se préparaient à bondir et à éviter un piège. Car quelque chose dérangeait la jeune femme. Un élément sur lequel elle ne pouvait mettre de mots, qui l’obligeait à agir avec prudence.

L’homme prit la parole, affirmant l’avoir reconnue dans la rue et l’avoir suivie pour lui parler. Il voulait, selon ses propres mots, l’engager pour punir des criminels ayant maltraité sa petite fille. L’assassin l’écouta sans dire un mot. L’homme n’avait visiblement pas les moyens d’engager une assassin comme elle et pourtant il l’avait suivie au péril de sa vie. Il était faible et malade, incapable de tenir debout sans être soutenu et pourtant il avait décidé d’engager la conversation avec l’une des criminelles les plus dangereuses du Royaume. Cet homme n’avait rien, ni argent, ni biens, ni informations qui pourraient intéresser celle qui se faisait appeler Yuurei et osait aller jusqu’à lui demander la charité. Melodia aurait probablement ris d’une telle demande ; d’un rire fou et tonitruant, avant de simplement exécuter cet homme. Peut-être pas... Son esprit torturé l’aurait certainement amené à lui faire confiance. Rei serait certainement intervenu pour défendre le vieillard et l’orpheline. Mais de nombreux signaux s’allumaient et clignotaient dans le cerveau de la jeune femme. Le vieillard était bien trop louche.

Trop de questions se posaient autour de lui. Cela faisait un bon moment que la jeune femme se sentait suivie et avait accéléré le pas. Vu sa démarche lente, jamais l’homme n’aurait pu la suivre et la rattraper en si peux de temps. Et puis était-il fou ou simplement inconscient pour l’aborder ainsi, seul dans une allée aussi étroite ? Quelque chose clochait autour de cet homme. Alowin s’attendait à voir surgir l’armée runique, prête à l’arrêter maintenant qu’elle était acculée. Mais personne n’arriva, pas un bruit dans la ruelle qui les séparaient de la rue principale. Quelque chose clochait, Alowin en aurait mis sa main à couper. L’assassin inspira un grand coup, diminuant ainsi la tension qui bloquait son corps. Si son esprit ne la trompait pas, elle allait devoir jouer le jeu de son adversaire et l’obliger à se dévoiler, à commettre des erreurs. Si elle se trompait, elle allait pouvoir tuer le temps en éliminant un peu de racaille pour son entrainement du soir.

Alowin soupira, l’homme l’avait reconnue, elle n’avait donc plus besoin de se cacher. Redoutant une embuscade, elle décida de retirer son masque afin de se battre avec toutes ses ressources. Ce dernier fut rangé dans sa dimension magique grâce à sa notion de Kanso. Son visage restait dissimulé grâce au charme de son Oracion Cape, mais le vieil homme devait déjà connaitre son apparence. Les affiches de recherche qui la concernaient avait été mis à jour et montraient désormais un portrait d’elle, si bien que toute la population de Fiore pouvait désormais la reconnaitre..

C’est une bien triste histoire vieil homme, mais qu’ai-je à gagner en t’apportant mon aide ? Tu n’es pas riche, tu ne me sembles pas puissant. Qu’est-ce qu’un homme comme toi pourrais bien avoir à vendre en échange de mes services ?


Ses yeux essayaient de trouver ceux du vieil homme, malheureusement les lunettes de ce dernier empêchaient ses Nightmare Eyes de s’activer. Elle aurait aimé connaitre la peur de son adversaire ; car si on pouvait mentir sur son apparence, les peurs, elles, ne mentaient pas. Elle allait offrir une ouverture à une potentielle attaque, afin de tester ses soupçons. Activant le Sakanade sur son adversaire, elle fit quelques pas sur le côté, se décalant légèrement sur le côté, de manière à garder l’homme dans la périphérie de son champs de vision.

Peut-être que je devrais prendre ta vie en échange de mes services ? Qu’en penses-tu ?



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