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 Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake]

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Hannah Clouds

Hannah Clouds

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MessageSujet: Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake]   Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake] EmptyVen 24 Jan - 1:52
Assise dans une carriole de produits de la terre diverses, je me mouvais doucement vers Hosenka Spa Town. Certains se rendaient dans cette relaxante bourgade pour se détendre, pour se chouchouter, pour lancer une nouvelle auberge sur les sources thermales ou, comme moi, pour régler des choses qui ne le sont pas encore. Croquant généreusement dans une carotte qui craqua sous mes dents, je regardais la route dévaler sans se presser, au rythme des sabots des deux chevaux qui la tiraient. Le vieux couple qui le conduisait me faisait penser à mes parents. J’allais devoir faire un crochet à Shirotsume avant de rentrer, juste pour faire acte de présence…

Je m’ennuyais de leurs présences. Dans cette dernière semaine, j’en avais vécut, des aventures, sans penser une seconde de lancer ma carrière de magicienne avec une mission. Je n’avais pas eu le temps de penser à payer mon loyer de logement dans la guilde. Je me devais de verser une somme. Je pensais que ce petit tour à ma ville natale pouvait attendre la fin d’une mission dans un futur proche. Je me sentirais un peu médiocre de rentrer à la maison sans grande bonne nouvelle… C’étais drôle cet accueil, devant la grande bâtisse de Crocus. Le jeune rouquin, la noble dame blonde qui semblait terrifier un autre mage qui était apparut de nulle part, l’autre demoiselle qui s’était matérialisé dans mon dos. Je riais doucement. J’avais été accepté dans une nouvelle famille comme l’enfant prodige qui revenait enfin au bercail après une longue absence. Certains de mes partenaires de buveries, lors de mon errance dans le royaume, me disaient que Saber Tooth n’en avais que pour la compétition, qu’ils étaient quatre murs et que la guilde avait comme simple lien un contrat non écrit presque impersonnel, une association de marchants pour le bien public. Si seulement ils savaient… Lancelot, Lisa, Akira, Santaz… Mes quatre premières rencontres dans la guilde. Je n’étais plus un fantôme dans des rues ensoleillées. Je faisais partis du décors, mais pas comme une personne dont on se souvenait vaguement, mais comme un membre de la famille dont on se souviendrait par son sourire, son intérêt et l’étincelle de foi en la justice qui brillait dans ses yeux.

Faisant le point sans vraiment m’en rendre compte dans ce cirque d’évènements étranges plombant de pleins feux sur ma vie, je regardais, perdue, le sourire aux lèvres, les montagnes imposantes décorant le ciel de pics glacés ou grisâtres, mais ô combien majestueux. Je passais une main dans mon dos, caressant dans mon châle portant l’emblème de Zentopia ma lyre d’or et, touchant du bout des doigts, par-dessus ma courte robe rose, effleura ma marque de guilde s’étendant sur tout mon dos. Il me fallait vraiment passer par Shirotsume et demander à ma mère qu’elle refasse mes accessoires, comme mon châle, le carré de tissus attaché à ma ceinture doré, qui portaient les emblèmes de l’Église, pour en faire des étendards de ma guilde. Une petite secousse me ramena à ma rétroaction de mes premiers jours.

Il y avait eu Jet. Cet être aux cheveux aussi sombres que la nuit et au regard brillant sous les plaines verdoyantes s’étendant dans l’Est de Crocus. Mon cœur s’accéléra. Voilà la raison de mon voyage vers Hosenka. Avec Alex qui hantais mon esprit, je ne pouvais pas donner mon cœur à quiconque… Si je recroise Jet, ou peu importe qui m’apportant cette légèreté, je ne voulais pas que ce coureur de jupons m’empêche de m’envoler. Repliant mes jambes sous moi, je me remémorais le moment ou Jet m’avais trouvée, perdue dans le souvenir d’années plus tôt. J’étais fidèle, je me devais de fermer le chapitre d’Alex pour ouvrir celui qui suivrait, avec Jet ou un autre…

Tellement de scénarios se déroulaient dans ma tête alors que le chariot avançais à travers les terres du centre de Fiore. Comment allais-je aborder la question ? Devais-je me faire passer comme cliente pour la source que possèdent les parents d’Alex ? Devais-je lui faire une scène ? Non, je ne voulais pas que les choses deviennent amères et dérangeantes lorsque je reviendrais à Hosenka. Peut-être pourrais-je aller faire un détour par Magnolia et Fairy Tail ? Non, mauvaise idée… En tant que membre des tigres, j’étais ennemie jurée des fées. J’aimerais tellement pourtant entrer dans leurs guildes et m’en faire des amis. Depuis quand est-ce que je désirais me faire amis de mes ennemis ? Cela devait être la fatigue, si je trouvais une meilleure position… Ah, là, voilà, c’est doux, des choux et des laitues. Je fermais les yeux alors que la grand-mère m’interpellait en me disant que nous allions traverser la frontière du Sud et que nous devrions être à Hosenka dans quelques heures.

Je me réveillais pleine d’énergie trois heures plus tard, le soleil déclinant doucement, les sources thermales s’étendant dans le lointain. Une trentaine de minutes suffiraient à rallier cette bourgade illuminée par un feu orangée dans cet après-midi rougeoyant. Je réajustais ma robe, étira mes braies que je portais en dessous par mesure de pudeur, époussetas ma ceinture et commençais à jouer avec mes cartes. Dégageant une petite parcelle de bois, je me mis à brasser mes armes qui me servaient de cartes de tarot. La roue de fortune sortis presque automatiquement. Le changement naturel... Je fronçais les sourcils. La carte du pendu me glissais des mains et atterris en croix sur le dessin frais du bateleur. Un choix, visiblement en malheur vers moi, car la carte était atterris, les pieds vers moi. Je me mordis la lèvre inférieure. Je brassais à nouveau mes cartes par manque d’espace et pensa aux acteurs de cette prédiction.

Le mat, à gauche, la lune et le soleil à droite. Mes cartes étaient agitées ou certainement, une personne allait choisir un chemin qui m’affecterait plus ou moins directement… Cette personne tomberait du côté des ombres… Je me mordis la lèvre. Visiblement, les acteurs me concernaient car ma carte avais toujours été la lune, dans peu importe quel tirage, qu’il soit mien ou celui d’un autre… Le mat, un musicien, un poète, peut-être. J’avais entendus dans la guilde parler d’un membre possédant la magie des instruments. Peut-être était-ce cela… Mes doutes s’évaporèrent lorsque la justice glissa sur l’espace séparant le mat des astres. Alors, ce membre de ma guilde que je n’avais jamais rencontré allais se détourner du droit chemin, nous affecteras, évidement et ses actions seront subies au jugement des deux astres. La lune était mienne. Des choses que j’avais entendues, je l’imaginais plus puissant que moi… Je ne pourrais probablement pas lui faire grand mal… Mais ce soleil…

Je m’apprêtais à approfondir mon étude lorsque le couple m’indiqua que c’était le point ou nos routes se séparaient car ils remontaient au nord dans une ville dont le nom ne me disait rien… Je sautais au sol en rangeant mes cartes dans leurs pochettes de cuir sous mon tissu carré bleuté portant la croix de la société papale et m’avançais dans les rues roucoulantes de cette agglomération aux eaux chantantes. Je traversais la cité, trouvais le spa de la famille d’Alex et, après une légère hésitation, entra. Je ne voulais pas que le soleil soit lui car un combat rapproche mieux, selon moi, que n’importe quel acte charnel… Je devrais un jour combattre aux côtés de Jet… Une invitation au Domus Flau, un weekend à Crocus en simplicité… Je secouais la tête, vidant mon esprit du mieux que je pus avant que la mère d’Alex ne me prenne dans ses bras et me souhaite la bienvenue. J’avais oublié ce détail. La mère vraiment trop contente que son fils aux rumeurs douteuses ait comme amie une fille de bonne fracture. Je souris à cette charmante personne et lui demandais d’un ton léger ou se trouvais son cher fils.

La perle de ses yeux était là ou je pensais : dans un bordel. L’absence de guilde de mages et de protection de chevaliers runiques, des petits commerces illégaux avaient fleuris dans les sous-sols d’Hosenka. Je souriais. Je pourrais m’amuser un peu, alors. Je traversais la ville vers les quartiers moins… Fréquentables et entra dans un établissement visiblement à l’abandon et gardé de quelques personnes en noirs que je remarquais sans peine tellement ils étaient peu subtiles. Une geisha m’accueillit, visiblement surprise. Je lui dis que j’étais un cadeau d’un partenaire commercial de la famille d’Alex pour se dernier. Mon histoire rapidement faite était potable car sa fête avait eue lieu la veille. Outrée de mon accoutrement ‘’typiquement crocusien’’, mon interlocutrice m’attira dans les vestiaires alors qu’un sourire satisfait se dessinait dans mon visage. Rapidement nue, je me rappelais que si jamais on associait Saber Tooth à ma petite vendetta, j’allais devoir en recoudre avec le maître et les autres membres. Je jouais les pudiques et revêtues les premières épaisseurs de mon kimono derrière un paravent, dissimilant mon emblème à ma compagne.

Elle acheva de me préparer, masqua mon visage de lourd maquillage blanc et rouge. Dans la glace, j’étais devenue une vraie petite geisha. Pas de celle qui offraient leurs corps à n’importe qui, mais un ange traditionnel tombé du ciel pour son chanceux prétendant, une perle que l’on cache jusqu’à ce que quelqu’un l’achète. Je souriais et mon reflet me donnait une femme séduisante au sourire que les peintres donnent aux déesses. Je descendis dans les entrailles du spa clandestin et y croisais d’autres femelles en kimono, mais aucunes d’elles avaient ma droiture, mon élégance ou mon regard séducteur.

Laissant une porte de riz coulisser, j’ouvris mon éventail et m’avançais dans la pièce carrée. J’entendis deux jeunes femmes pousser un soupir d’admiration. Puis le grommellement d’Alex qui se voulais désintéresser, mais qui témoignait de son excitation et de son intérêt.

« Qu’est-ce, Ellia ? » Tonna la voix de ténor de mon amant qui allais tomber dans le passé
« Un cadeau, de la part… » Commençais l’hôtesse qui m’accompagnais
« … Des Clouds » Finissait-je, tout en refermant mon éventail. « Mesdames, retenez-le au sol, je sais comment attiser la flamme de son désir difficile… »

Alex ne pouvais pas se douter de rien, si ? Il se laissa faire, l’œil pétillant. Je m’agenouillais en sortant une carte de mon étui coincé dans la boucle de mon kimono. Assez proche pour qu’il entende mes paroles, mais assez loin pour que mes assistantes ne s’inquiète pas. Je ris. Un rire cascadeur qui le fit frissonner. ‘’J’aime ton rire’’ avait-il dit le jour de notre rencontre. Je sortis une de mes cartes et il eu un moment d’incompréhension avant que je n’approche la carte s’embrasant sur l’intérieur de sa cuisse. Une des filles eue le bon réflexe de le bâillonné de sa main. Visiblement contentes de torturer un de leurs tortionnaires ‘’pour son plaisir’’, elles semblaient prêtes à aider mes mains. Je pouvais les comprendre mieux que personne, Alex avais parfois des goûts douteux…

« Les Clouds vous souhaites un bon anniversaire et vous demandes de vous tenir loin de leurs fille unique. Sinon, la prochaine envoyée ne fera pas seulement qu’attiser son feu. » Dis-je, certaine d’afficher un visage des plus épiques et marquants avant de me relever et de sortir de la pièce.

Lorsque je revins dans le hall, Ellia, la femme qui m’avais accueillit, m’attendais avec un sac à bandoulière remplis de mes effets personnels. Je fronçais les sourcils.

« Merci de donner au moins à un de ses salauds ce qu’il mérite.. » Dit-elle simplement. « Gardez le kimono, en gage de notre reconnaissance à toutes. Puis-je savoir votre nom ? »
« Disons simplement que je peut amadouer n’importe quel tigre… » Dis-je en m’effaçant

Visiblement, je devais avoir dépassé mon quota de sorties énigmatiques et vraiment trop épique pour une petite campagnarde de Shirotsume. Riant aux éclats, je décidais, alors que le soleil commençait à décliner, de me rendre dans les quartiers un peu plus marchands. Je ne voulais pas dormir dans un spa ce soir car, certainement, Alex viendrais m’y chercher et me ferais payer cette atteinte à son honneur. Les gamins avaient le regard brillant en me voyant approcher. Voulant satisfaire leurs rêves d’une princesse traditionelle sortis des vieux contes, je ralentis ma démarche et attribua à quelques privilégiés des sourires qui se voulaient énigmatiques. L’un d’eux était un gamin qui avait du mal à suivre la horde, à cause d’une béquille en bien mauvais état qui le soutenaient à peine tellement le bois pliait. Le sourire qui traversa son visage me réchauffait le cœur.

Sur le moment, je me dis que répandre la joie était presque aussi gratifiant que se venger. Je devrais faire le point lors de mon voyage de retour vers Crocus. Ou parler avec un des mes coéquipiers à ce propos. La vengeance pour soi est-elle plus gratifiante que le bonheur des autres ?


Dernière édition par Hannah Clouds le Dim 2 Fév - 2:11, édité 1 fois
Sly Naether
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Sly Naether

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MessageSujet: Re: Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake]   Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake] EmptyVen 24 Jan - 3:20
Les lueurs enchanteresses d'Hosenka emplissait les visiteurs de curiosité et de plaisir. La soirée était belle, la température idéale et cette ambiance festive laissait présager une soirée douce et vivifiante pour ceux qui fouleraient les ruelles de la petite cité. Ici et là, des enfants amusés couraient pour rejoindre leurs parents aimants. Mais au beau milieu de ce tumulte de joie, une ombre se profilait.

Un jeune homme mystérieux traversait la foule, un masque d'impassibilité morbide s'étant déposé sur son visage habituellement disposé à sourire. Vêtu d'une chemise grise et d'un pantalon noir, Sly avait véritablement perdu son excentricité vestimentaire, mais il avait tout de même pris la peine d'enfiler un chapeau et de masquer partiellement son visage à l'aide de son éternelle paire de lunettes. Le musicien s'imaginait poursuivi par les forces de l'ordre, et faisait désormais tout son possible pour passer inaperçu lors de ses escapades.

A juste titre peut être, car nombreux étaient les actes répréhensibles dont il s'était rendu responsable. Profondément brisé, le garçon avait en quelque sorte abandonné sa guilde sans prendre le temps d'annoncer son départ. Sa réputation de musicien sympathique et bon-vivant s'était étiolée petit à petit, jusqu'à ce qu'il devienne une sorte de fantôme. La honte s'ajouta à ses troubles, cette honte d'évoluer librement au sein d'une société civilisé alors qu'il se savait responsable d'actes innommables. Rei était en cavale, et Sly se payait un petit voyage. Morne, invisible, il avançait sans objectif concret en ruminant son passé. Un couple lui barra la route sans faire attention à lui et Sly s'interrompit pour leur céder le passage. L'homme tenait la main d'une bien jolie petite fille, qui ouvrit grand les yeux en fixant le bassiste, visiblement intriguée par ses imposantes dreadlocks. Leurs regards se croisèrent un instant, et la famille heureuse disparut dans la foule.

Une fois encore, l'image floue de son géniteur parvint à l'artiste. Lui qui refusait toujours de se laisser abattre par les aléas de l'existence se sentait bien ridicule. Pour donner des conseils creux à qui voulait bien les recevoir, il avait toujours été présent. Mais lorsqu'il s'agissait de les mettre en pratique, il se rendait bien compte qu'il ne faisait pas le poids. Les yeux tournés vers le sol, il relança sa marche éternelle jusqu'à rencontrer un nouvel obstacle. Plongé dans l'univers des questionnements sans réponse, il avait accidentellement heurté un inconnu qui avait sans doute considéré cela comme une atteinte à sa condition de mâle alpha. Dépassant Sly d'une tête, l'homme semblait avoir déjà bien profité de son début de soirée, à en juger par les effluves qu'il dégageait. Sans un mot, il repoussa brusquement le musicien, qui réalisa par ailleurs que cet individu évoluait en groupe. Pas d'humeur à faire des courbettes, l'artiste se contenta de lever la main pour exprimer sa culpabilité.

"Pardon, j't'avais pas vu."

Cette justification ne sembla rien apporter de bon à la situation, puisque Sly se retrouva de nouveau projeté en arrière. La violence était modérée certes, mais tout cela commençait sérieusement à l'agacer. Dans un tel état d'instabilité morale et physique, après tant de nuits sans rêves et de cauchemars immondes, la haine montait en lui lentement mais assurément. Le belliqueux opposant expliqua qu'il était impossible de le rater, et qu'il risquait fort de se montrer véhément pour exprimer son indignement. Pour être franc, il ne s'était pas tout à fait exprimé en ces termes. Le ton monta une fois encore, et le musicien aussi embarrassé qu'il était fatigué effectua une ultime tentative de réconciliation.

"Calme-toi, y'a pas d'lézard. J'suis désolé, point."

Peut être trop peu convaincant, ou peut être simplement qu'il s'était trouvé face au plus gros abruti du coin. Toujours était-il que le coup de poing qu'il reçut en plein visage n'aspirait pas à l'accalmie générale... La tête de Sly pivota sous l'impact, et une misérable goutte de sang s'échappa de son nez. Il tâta la blessure de son index et observa le liquide pourpre avec un certain détachement. Une étincelle, ni plus ni moins, assez pour déclencher le feu de forêt qui se préparait depuis un bon moment. Le faciès déformé par la haine, notre bassiste déchaîné empoigna à pleine main le crâne de son adversaire et il hurla.

"Howling !"

Une puissante décharge de son s'échappa de sa paume, se propageant dans le corps de sa victime qui se mit à crier de douleur. Beaucoup de civils se bouchèrent les oreilles de leurs mains lorsque l'impossible eut lieu, sans comprendre réellement ce qui venait de se dérouler. Pas d'Ever pour l'empêcher de quoi que ce soit, cette fois-ci. Trop tard pour revenir en arrière également. Avait-il seulement envie de revenir en arrière. Relâchant son emprise, il laissa le corps inanimé de sa proie s'affaler au sol. Inconscient et gravement blessé, très probablement. Jetant un regard mauvais à ceux qui le dévisageaient avec effroi, le jeune Mage vociféra en tournant sur lui-même pour s'adresser à tous.

"Un autre ? Un deuxième candidat au suicide peut-être ? Le monsieur au fond, là, d'humeur à jouer les foutus héros ? Bande d'hypocrites, ramassis de charognards. A tremper dans le bonheur comme si de rien n'était, alors que la misère est partout autour de vous ? Me regardez pas comme ça, j'suis rien qu'un produit de votre monde dégueulasse ! J'suis l'enfant de la haine, vous comprenez ?"

Fort était de constater que les camarades du premier venu s'étaient tous défilés quand le leader s'était retrouvé vaincu. Comme quoi, la solidarité et l'amitié devenaient des notions bien vagues lorsqu'un rasta rendu fou par la colère balançait des pulsations soniques dans le crâne des copains. Il voyait rouge, et le fait d'apercevoir les fuyards tenter d'atteindre la foule lui sembla insupportable. Il tendit la paume dans leur direction, prononça à nouveau la formule précédente. Les civils se mirent à fuir, pour la majeure partie d'entre eux, et les cibles de son tir s'écroulèrent comme des poupées de chiffon. Sly se laissait une marge conséquente en terme de dégât collatéral, n'hésitant pas à détruire tout ce qui se dressait devant lui.


Dernière édition par Sly Naether le Ven 24 Jan - 21:00, édité 1 fois
Bryan Blake
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Bryan Blake

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MessageSujet: Re: Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake]   Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake] EmptyVen 24 Jan - 4:25
Je me dis souvent que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue si on n'y attache pas un but. Du moins, la mienne, car je n'ai pas vraiment d'objectif quelconque. C'est ce que je me tue à me répéter. Dans ce cas pourquoi ne pas en finir... En réalité je préférais attendre que ça vienne. Mais j'étais loin de penser qu'une telle patience était de mise. Je ne me voyais pourtant pas avec un certain devoir à accomplir. J'étais là, tel un homme qui voyage, sans destination précise, sans savoir pourquoi je fais tout ça. Ma seule consolation, j'étais content d'avoir quitté l'ermite qui m'avait appris ce que je savais, j'étais un fardeau pour lui, je le sens, je le sais. J'ai déjà visité quelques villes, des villes banales, parfois même j'y passais en coup de vent. Là encore, pourquoi. Ai-je au moins un centre d'intérêt ? Je déteste cette vie, pas d'avenir certain. Certes, je vis au jour le jour, mais bon. Ce qui me refoule encore plus, c'est la violence. Un paradoxe tout à fait hors du commun, j'apprends à me battre mais pourtant je ferai tout pour éviter les conflits. Et tout ça... C'est à cause de lui. Ouais. Depuis combien de temps que je ne lui adresse plus la parole...? C'est mon père, mais c'est celui qui me battait. Alors, je continue de me demander, qu'est-ce que je fais ici, pourquoi, dans quelles circonstances, le hasard a-t-il un message à me communiquer ?

Puis je me réveille. Dans un hôtel, une forêt, tout dépend de l'endroit auquel je me suis arrêté. Ici, j'étais dans une forêt. Encore une journée pourrie qui commençait. Je continue donc mon voyage. Où j'étais déjà ? Ah ouais. J'étais revenu à Hargeon le temps d'une journée, histoire de me rappeler à quel point cet endroit était ignoblement pourri. Ma ville natale. Et pourtant je renie cette ville et tout ses habitants. Au fond je me demande pourquoi toute cette haine. Mais bon, je fais avec. Je commence un autre voyage. Et si j'allais explorer l'Est de Fiore ? Peut-être que c'est moins pourri. Après tout, je voyage dans le monde, autant étendre ma zone de vagabondage, si on peut dire ça comme ça. J'enfile mon manteau de soie, j'attrape ma sacoche, et je commence alors à marcher à pas réguliers vers l'Est. Journée assez longue. C'était sans compter sur ces idiots, dans une autre forêt, qui m'ont confondu avec une bestiole. J'ai pas l'air humain ? Pourtant, je suis plus humain que ces trois imbéciles réunis qui tuent des bêtes forestières pour le plaisir. J'ai bien perdu une heure à les raisonner. Et j'en suis parti énervé, de cette altercation. J'ai recouru à la force pour faire taire ces mecs là. Si cela ne tenait qu'à moi, ils seraient mort. Mais, je pense en toute bonne foi, que je n'ai pas le droit de vie sur des personnes dont j'ignorais encore l'existence aujourd'hui. Non, à dire vrai, je n'ai le droit de vie sur personne. Alors pourquoi je m'emporte. C'est après ça que cette question me revient en tête. Pourquoi ce sadisme est arrivé, les quelques fois où je me suis battu ? Oh, je ne veux plus penser à ça. La violence me répugne. Je ne comprends même pas qu'une telle chose existe, et ait pu gâcher mon enfance. Bah c'est passé. Mais après avoir repris la route, quelque chose d'étrange me préoccupa. Je sais pas, c'était, comme une sensation, comme si, quelque chose me faisait comprendre qu'il fallait absolument que j'aille quelque part. Je n'arrivais pas à comprendre la chose.

Mais, quand j'arrivais à un certain endroit des plains où le chemin se séparait en deux sentiers, eux-mêmes séparés par un immense mur, j'ai alors compris. J'avais l'impression, l'intuition, que je devais vraiment emprunter le chemin vers un village qui se nommait Hosenka. Pourquoi, pour une raison qui m'échappe. Ou alors je divague ? Après tout, je passe mes journées seul, je ne me rends que rarement à Lamia Scale, j'y fait un saut de temps en temps pour saluer quelques personnes, et encore, quand bien même je connais beaucoup de personnes ici. C'est vrai après tout, la quasi-totalité de mon vécu, je l'ai passé avec ma foutue famille ou avec le veux Xian. Et la renommée ne m'intéresse pas non plus. Enfin, parenthèse fermée. Tout ça pour dire, est-ce que la solitude me fait m'imaginer des choses ? Avais-je besoin de compagnie ? Je ne sais pas, et de toute façon, je n'ai pas besoin de compagnie, je suis bien seul. Sur cette courte réflexion, et une longue hésitation, j'ai commencé à suivre le chemin vers Hosenka. Et puis, au moins j'ai une première destination. Je pourrai visiter déjà un village dans cette zone du royaume. Après des heures de marches ennuyeuses, j'apercevais le soleil qui se couchait. On était déjà en fin de journée ? Peut-être allais-je pour une fois dormir autre part que dans une forêt. C'est vrai quoi, j'allais visiter un village, je n'allais pas vagabonder la nuit. Autant en profiter jusqu'au bout, même si l'intérêt n'était toujours pas présent.

Le village thermal semblait accueillant. Les passants n'étaient pas embêtants, l'ambiance était à caractère oriental mais neutre, il avait l'air de faire plutôt bon vivre dans ce village. Néanmoins, quelque chose me dérangeait... Mais quoi ? Ces enfants trop espiègles, ou cette tension dans l'air peut-être, ou alors cet étrange pressentiment que quelque chose allait arriver ? Pourquoi tout ça ? Pourquoi ce soir là, pourquoi moi ? Je n'en avais pas la moindre idée. Je trouvais alors un hôtel où me loger pour la nuit, un peu de confort ne pourrait sûrement pas me faire de mal. Sauf qu'à la réception, un certain individu semblait se faire remarquer, par son caractère mauvais et sa voix au ton grave et haussée. Il se passait quelque chose, c'était certain. Était-ce le pressentiment que j'avais eu tout à l'heure ? Pourtant cela n'avait pas l'air trop grave ou quoi que ce soit. Eh bien... Je décide alors de m'approcher.


Ne me faits pas d'histoires, je vous ai demandé une chambre gratuite, vous ne savez donc pas écouter un chasseur ? Vous voulez peut-être que j'ai recours aux armes pour vous faire comprendre qu'il me faut une chambre sans avoir à payer quoi que ce soit ?

Hey... Il y a un problème ?

Oui, je me suis engagé dans la conversation. C'était encore un imbécile de chasseur, gros, barbu, probablement âgé d'une quarantaine d'années. Je me demandais si un peu d'amusement pourrait améliorer mon humeur, ou si je devais laisser ce phénomène ruiner ma soirée. Ni une ni deux, cette enflure s'en prit à moi comme si j'étais responsable de quelque chose, voulait-il se défouler sur moi ? Mauvaise idée. Bien que je sois contre l'usage de la force, qu'elle soit létale ou seulement dissuasive, si je dois m'en servir, je m'en sers.

T'es qui toi, tu m'veux quoi, tu bosses ici ? Bah tu vas dire à ton pote au comptoir de m'obéir ou c'est une balle entre les deux yeux !

Reste soft mon gamin, déjà, premièrement, je ne bosse pas ici. Deuxièmement, sois plus poli, je doute que la génitrice qui te sert de mère soit heureuse de voir son fils avoir de telles manières. Et troisièmement...

Avant de continuer, je posais mon sac, balaya le chasseur, le rattrapa, et le plaqua contre le mur adjacent.

Ne me menace plus jamais, encore moins avec une arme qui sert à tuer de pauvres bêtes innocentes. Les mecs comme toi me répugnent. Si tu veux pas finir dans un hôpital, ou dans le pire des cas, dans une tombe, je vais te donner un bon conseil : excuses-toi, fais-toi petit, et barre toi d'ici.

Même pas en rêve cousin.

Cette enflure m'avait frappé à deux reprises. Un crochet au visage, et un coup au ventre. Mais je me relève. Il en faut plus pour me battre. Sauf qu'il a alors commis l'erreur fatale. Il a braqué un flingue sur moi.

Tu fais moins le malin maintenant hein ? Alors bouge seulement un sourcils et je transforme ta tête de moineau en emmental, j'aimerai bien finir ce que j'ai...

J'en avais marre de l'entendre. Je l'ai alors désarmé d'un coup de pied circulaire, puis d'un mouvement rapide je lui envoya mon poing dans le visage. La boxe thaïlandaise me sert toujours. Ce seul coup avait réussi à l'endormir. Je l'ai donc sorti de l'hôtel.

Après cela, j'allais voir le gars de la réception pour demander une chambre, qui me remerciait d'avoir dégagé ce sale type. L'hôtel était plutôt bien fait, il était même beau. On me conduisait dans ma chambre, sur le chemin je ne pouvais m'empêcher d'examiner les œuvres accrochées aux murs, des toiles orientales, représentant des batailles, ou encore des cultes orientaux. Après avoir marché un couloir moyennement long, j'étais arrivé à ma chambre. C'était spacieux, mais quelque chose n'allait pas. Pourtant tout était bien dans la chambre. C'est alors que je senti comme une agitation dans l'air, j'avais l'impression que quelque chose se passait à l'extérieur. Mais quoi ?...
Hannah Clouds

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MessageSujet: Re: Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake]   Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake] EmptyVen 24 Jan - 6:16
Poupée de chiffon, belle image qui s'incarna lorsqu'un tunnel d'ondulations stridentes firent valser la béquille du jeune enfant et lui arracha un cri déchirant. Sa tête aux cheveux blonds alla frapper le sol lourdement. Les enfants, voyants leurs soirées presque magique s'éclater en milles morceaux, commencèrent à pleurer et chercher les jupons de leurs mères. L'enfant, dont la jambe croche avais littéralement été comme brûlée vive, restais au sol, tremblant, pleurant, la bouche ouverte en un cri qui ne sortais pas. Son membre n'étais plus qu'un moignon de chair et de sang à peine reconnaissable comme une jambe. Je ne comprenais pas.

Incompréhension.

Je me dirigeais vers l'enfant, l'enveloppais de mon corps rigide face à une telle horreur, les tissus fleuris blanc de ma tenue voyais de nouvelle fleur s'y épanouir: des fleurs de sang. J'amenais mon protégé auprès d'une famille visiblement désorientée. Je leurs ordonnais de prendre soin du petit, faire un garrot, arrêter l'hémorragie, faire quelque chose pour ce pauvre gamin. Que pouvais-je faire ? Sans plus d'idées, j'endormis le garçon avec ma carte Sleep pour ne pas qu'il souffre. Puis, j'analysais la situation. Ce n'étais pas une balle qui aurait pus faire ça... Le pendu... La carte me revint, encadré de feuilles de laitues. Un choix d'un voyageur artiste portera malheur sur ma personne. Visiblement, on parlais ici de ma personne en tant qu'entité mentale parce que j'étais déboussolée. Surprendre quelqu'un était quelque chose, voir sa mère souffrir en étais une autre, mais une telle horreur... C'était impossible, inhumain.

Analyse.

Je ressortais dehors et grimpais sur la toiture de la maison. D'autres tunnels d'ondulations balayais les rues qui, heureusement, avaient presque été complètement déserté. Sur les toits en tuiles, j'abandonnais mes sandales, mes bas et déchira le bas de mon kimono. Je me sentais mal d'abuser de ce cadeau, mais celui qui avais causer du mal à un enfant se devais de payer. La sentence qui tomberais lorsque le Mat affronterais la Lune et le Soleil.

Guidée par les gens courant à l'opposé de ma direction, des cris d'effrois, des bruits intenses et aux directions des colonnes ondulantes, je sautais de toits en toits, glissant par moments, mes pieds brûlant sur l'argile encore chauffée par le crépuscule. J'apercevais rapidement le cœur de ce grabuge.

Un homme, avec à la main ce qui me semblait être une guitare. Il étais visiblement hors de lui, cette aura de pesanteur offensive m'agrippais à la gorge comme pour m'étouffer. Ses cheveux, en grosses lianes brunes, ajoutaient à la sauvagerie de sa posture. Il observais, à travers ses lunettes, les gens détaler dans l'énervement comme des lapins, les traitants visiblement comme une vulgaire partie de chasse. Pathétique.

Colère.

Un chasse à l'homme, non ? Les quelques mètres que je venais de franchir avaient été parsemés de jeunes brebis aux yeux écarquillés, aux peaux couvertes de sueurs et aux bêlement terrifiés. En tant que fière bergère de ce qui est encore bon sur la terre, je me devais de donner un bon coup de bâton dans les couilles de ce putain de loup. Je m'approchais, le pied droit sur le bord de la gouttière, le gauche me maintenant en équilibre précaire sur la pente abrupte, dans ma main une carte. J'inspirais profondément et fixais ma cible. Je ne fixais pas le centre du crâne de ma cible, non, mais bien derrière ce crâne. Un craquement métallique retentis. Je n'eu qu'une seconde pour tout analyser.

<< Projectile Card ! >>

Ma carte fila, se multipliant en cinq cartons rapides sifflant dans l'air. J'espérais sincèrement qu'au moins l'une d'elle lui abime suffisamment le visage ou au moins la concentration pour que je me relève. La gouttière avait cédée sous mon poids et je me retrouvais tête en bas, à lancer ma carte à l'envers, présentant mon dos au dernier moment.

Erreur.

Le choc résonna dans tout le long de ma colonne vertébrale en même temps que mes poumons se vidèrent de leurs précieux air. À quatre pattes dans les rues à la propreté douteuse, à chercher désespérément de l'air pour pouvoir crier ma douleur, à regarder sans le voir le con que j'avais attaquer sans savoir si mon attaque avais porté tellement ma vision n'étais que lumières stroboscopiques et vagues.

Mon souffle semblais me revenir après une éternité, mais après seulement que les spasmes de mon dos ait arrêtés. Je devrais passer à Lamia Scale, voir si Jet pourrais me vérifier ça... Pourquoi pensais-je à cela en ce moment ! Focus, Hannah. Il y a un grand méchant loup qui veut souffler sur la maison de paille des gentils petits cochons ! Lève toi, petit chaperon rouge et va lui faire regretter d'entre venu au monde, ce chasseur ! Oui, mon esprit étais à ce point brouillé. Un pied, c'est bon, tu lui fais probablement un show avec tes sous-vêtements, mais c'est trivial en ce moment ! Aller, voilà, t'es hanches, l'autre jambe et BRAVO !!! Tu es debout, ma belle. Tu sais comment te lever depuis plus de 21 ans, mais en situation de crise, tu penses pas le faire plus rapidement ? Bon, maintenant, ta pochette à ta droite, calée entre tes reins et cette grosse boucle de soie. Je me demandes si la boucle à amortis ma chute... NON ! Pense à tes pauvres petits lions dont le papa a tombé dans un troupeau de gazelles ! Pense que ce connard, flou, c'est celui qui as laissé le papa lion tombé ! Hannah ! Si tes parents te voyais en ce moment ! Voilà, bonne fille. Bonne petite princesse qui rentre avant minuit.

C'est ça, doucement, tire une carte et regarde. Les couleurs dansaient les unes dans les autres, mais pas assez pour que je ne remarque pas le dessin sur la carte. Je regardais devant moi en leva subitement la tête. OÙ EST PASSÉ CET ENFOIRÉ ? Je ne comprenais pas. Je ne savais pas si je m'étais exprimée à haute voix... J'espérais que non... Une silhouette se dessina vraiment trop proche à mon goût de ma personne.

<< Projectile Card >>

Un bruit de cassure comme lorsqu'on échappe un miroir au sol résonna et la silhouette s'évanouis aussi vite qu'elle s'étais matérialiser. Ce coup me remis les idées en place. Du verre givré s'épanouissait à mes pieds mais surtout dans la pièce de la maison dont je venais de faire éclater la fenêtre...

Baka.

Spoiler:


Dernière édition par Hannah Clouds le Mar 28 Jan - 4:43, édité 1 fois
Sly Naether
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MessageSujet: Re: Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake]   Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake] EmptyVen 24 Jan - 20:59
L'étincelle s'était déjà changée en brasier puissant et dévastateur. Le chaos que le bassiste avait semé se propageait dans les rues à une vitesse folle, car il n'était sans doute pas courant qu'un tel spectacle ait lieu dans ce domaine touristique. Observant les fuyards et les hurleurs désordonnés sans la moindre once de remord, Sly demeurait impassible parmi la vague de panique dont il était devenu l'épicentre. La Garde ne tarderait pas à intervenir, mais il savait pour les avoir déjà semés à plusieurs reprises qu'il était possible de s'esquiver sans prendre trop de risque. Mais cette fois-ci, l'usage de la force devenait une option plus qu'envisageable.

Un étrange sifflement, bref et perçant, parvint soudainement aux oreilles expertes du musicien, qui se retourna par réflexe. Un projectile qu'il ne fut pas à même de distinguer lui heurta sauvagement le visage. Déchirant sa peau en une rotation mortellement rapide, elle manqua de lui crever l'oeil mais ne réalisa qu'une longue plaie rougeoyante. Des gouttelettes pourpres voletèrent ici et là, et la douleur ne chôma pas lorsqu'elle atteint le système nerveux de Sly. Portant vivement sa main à la blessure, le jeune homme devenu furie poussa un cri mêlant surprise et souffrance, et tenta immédiatement d'identifier le responsable de cette agression.

Serrant les dents, il ne tarda pas à identifier la prochaine cible de son courroux vengeur. Un son de verre brisé attira son attention, et il ramena sa paume ensanglantée contre son flanc en un geste désinvolte. Un rictus haineux se dessina sur son faciès lorsque la demoiselle entra dans son champ de vision passablement troublé par le sang. Sly fit craqueler sa nuque et les jointures de ses doigts, ayant sombré dans une hilarité fort malsaine. Il s'apprêtait déjà à frapper, tel le vautour guettant sa proie. S'étant absenté de la guilde pendant un certain temps, et n'ayant jamais eu de véritable contact avec les membres de sa Guilde, il n'avait pas la moindre idée de l'identité de cette petite. Le positionnement de son tatouage de guilde s'avérait également invisible d'ici, et le mélomane enragé n'hésita donc pas à une seconde pour relancer l'assaut.

"Eh toi, la grognasse endimanchée ! T'as pas idée comme ça fait mal de recevoir un truc pareil en pleine poire. Tu m'fous une baffe, j't'en rends une douzaine. Alors prépare-toi pour ta punition ma belle, ça risque d'être corsé..."

Les poings de Sly se dressèrent au niveau de ses épaules, et il se mit à claquer des doigts. Ces sons se changeaient naturellement en petit crépitements sonores désagréables, signe annonciateur d'un obus sonique de gros calibre. Lâchant un rire sec et dénué de tout humour, il laissa la vibration brutale s'emparer de son être avant de lâcher une dernière provocation.

"Désolé, j'vais sûrement te décoiffer un peu, princesse. Disturbed !"

Il ramena ses paumes vers le sol, et un sceau apparut instantanément sous les pieds de l'insolente. La rage au ventre, il projeta sa colonne de son en laissant libre court au torrent de haine qui l'envahissait. Il n'était plus question désormais de s'inquiéter d'une forme quelconque de moralité ou d'éthique. Comme il l'avait précédemment énoncé publiquement, il se voyait simplement comme un produit de cette société hypocrite et cruelle. Cette inconnue n'était qu'une martyr qui recevrait la sentence fatale du Mage. Il était définitivement passé de l'autre côté de la barrière.


Dernière édition par Sly Naether le Lun 10 Fév - 14:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake]   Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake] EmptySam 25 Jan - 1:29
Je sentais toujours cette sensation de mal-être dans la pièce, je n'arrivais pas à me faire d'idée. Je pensais au départ que c'était parce que je suis dans un hôtel ce qui n'est pas habituel chez moi. Mais c'était tout autre chose. Cela venait de l'extérieur. Bordel mais qu'est-ce que ça pouvait être... Ces mauvaises ondes, qui arrivaient jusqu'à moi, je ne pouvais pas me concentrer ni rien. Je m'avançais vers la fenêtre pour regarder le paysage, et cette aurore... Elle ne m'inspirait rien. C'est là que je vis des passants aux airs contrariés se hâter vers la sortie d'Hosenka. Il devait se passer quelque chose. Encore un putain de conflit. J'en ai marre. Pourquoi les hommes s'acharnent à se battre. Je continuais de regarder cette nuée de personnes paniquées passer dans la rue. Que se passait-il ? Je me suis senti obligé d'ouvrir la fenêtre pour essayer d'y voir quelque chose. Mais à peine la fenêtre était ouverte que je pu sentir quelque chose de grave et de mauvais traverser mon corps. Cette sensation. La même que celle que je ressentais lorsque mon géniteur rentrait à la maison. Je ne voulais pas me mêler à une embrouille qui ne me regarde pas, mais, je n'ai pas pu m'empêcher de sortir et de me hâter vers l'endroit d'où venait ces mauvaises vibrations.

"C'est quoi ce foutu merdier..."

Je voyais de plus en plus de personnes partir en paniquant, je voyais également des personnes blessées, pourquoi n'y avait-il pas de forces de l'ordre ou quoi que ce soit ici ? C'est pas possible il faut tout faire soi-même. Plus je m'avançais, plus je sentais que quelque chose de mal était sur le point de se produire. J'essayais d'écouter les personnes qui couraient et j'ai cru entendre parler d'un homme complètement fou qui, dans un élan de rage, s'était mis à dévaster les environs de sa magie. Un mage noir ? Quelqu'un qui voulait se donner un genre ? Je ne vois pas pourquoi je m'en mêlerai, après tout, je n'ai pas envie de me battre. Mais vu les circonstances, je ne voulais pas laisser quiconque s'en prendre à la vie d'innocentes personnes, il faut bien faire cesser tout ces conflits en commençant quelque part. Je me rendais vers l'endroit d'où émanait la chose, je sentais que je m'en approchais. Allais-je me battre ? J'espérais de tout cœur que non. Je m'arrête. Dans les lieux où je me trouve, c'est la panique, la catastrophe. Tout le monde est figé, se cache, il y a des blessés, des dégâts matériels. Mais c'est quoi ce bordel ?

Plus loin, deux personnes. Un homme avec des dreadlocks, et une femme, qui semblait en difficulté. J'observais. Était-ce ce gars qui avait semé tout cette pagaille ? Qui est cette fille ? En tout cas ce qui est sûr c'est que ça ne pouvait pas être elle la responsable. Elle était en mauvaise posture, du moins, c'est l'impression que j'avais. Le mec près d'elle n'avait pas bonne mine, et on dirait qu'il avait l'intention de s'en prendre à la femme. Il ne comptait pas lever la main sur elle quand même ? Cette jolie fille, frappée par ce mec fou ? Non, je ne tolère déjà pas la violence, mais là, c'en est trop. De plus, on dirait qu'elle ne pouvait pas se défendre. Je commence donc à courir vers eux. Mais...


Merde qu'est-ce que...

J'ai eu un mauvais pressentiment. Il avait levé son bras. C'est quoi ce délire ? Il allait utiliser la magie ? Pourquoi diable avait-il un instrument de musique avec lui ? Merde. Si il utilisait la magie comme je le pensais, alors je n'avais pas le temps d'aller m'interposer en courant. Tant pis je devais faire usage de mes grands moyens. Je décide de lui envoyer quelque chose dans la tronche pour calmer ses ardeurs et venir en aide à cette fille. En espérant que cela fonctionne...

Laisse cette femme tranquille ! Explosive Light Ball !

De ma main avait jailli une boule de lumière de la taille d'un ballon pour enfant. Cependant, ayant visé dans ma hâte, je ne savais pas si j'étais assez précis. La boule de lumière allait toucher ce gars au moment où il comptait lancer un sort sur la femme sans défense.

J'ai, ou plutôt elle, a eu chaud. Au tout dernier moment, ma boule de lumière le frappa et je la fit exploser dès qu'elle l'avait touché. Malheureusement je ne l'avais touché qu'à l'épaule, mais mon attaque était suffisamment puissante pour que ses vêtements en soient déchirés. Là, je vois quelque chose qui me trouble. Il avait la marque d'une guilde sur son épaule, celle de Sabertooth. Bordel. Je savais que les mages de cette guilde ne juraient que par le combat, mais delà à attaquer des innocents... C'est quoi leur problème ? Ou peut-être juste était-ce celui-ci qui était détraqué. Pourquoi un mage de Sabertooth attaquerait des gens comme ça ? Quoi qu'il en soit, je ne pouvais laisser passer un tel acte de violence. Mais même si j'allais y avoir recours, c'est la seule solution pour arrêter ce fou furieux, bien qu'il avait l'air plutôt fort.

Je m'avance pour m'interposer entre les deux personnes. Tant pis si je dois me battre y'a pas d'autre solution. Il avait déjà un œil en sang, c'est elle qui lui avait fait ça ? J'aimerai comprendre. Mais avant tout, il faut que je calme ce taré.


Un mage de Sabertooth, pfeuh, ça m'est égal. Je vais te calmer moi. Viens affronter quelqu'un qui soit à ta hauteur empaffé.

Bien sûr je ne sais pas de quoi ce clown est capable, mais bon. Un peu d'exercice n'allait pas me faire de mal, et si c'est pour une bonne cause, alors soit.
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MessageSujet: Re: Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake]   Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake] EmptySam 25 Jan - 16:27
Le son puissant et malfaisant s'apprêta à s'emparer de sa cible. Mais Sly fut bien étonné de constater qu'une lueur mystique s'approchait de lui à grande vitesse, et qu'elle était même sur le point de l'atteindre. Le sceau magique qu'il avait invoqué disparut alors instantanément et il dissimula son visage de ses bras pour se protéger de l'impact qu'allait sans doute produire cette invraisemblable manifestation magique.
Ses inquiétudes étaient apparemment fondées, puisqu'une violente détonation retentit subitement lorsque la balle entra en contact avec son épaule.

"Qu'est c'que c'est que cette..."

L'explosion masqua totalement le reste de sa phrase, et Sly fut légèrement propulsé sur le côté. Son épaule partiellement endolorie révélait désormais le tatouage de la Guilde qu'il avait quitté sans en informer les membres. Lorsque le flash lumineux qui l'avait aveuglé s'estompa, il aperçut l'auteur de cet assaut et exulta de pouvoir lui mettre la main dessus aussi facilement. Profondément en colère, il fit de nouveau craquer sa nuque en fixant l'interposant d'un regard parfaitement glacial.

L'inconnu constata que Sly se révélait être un renégat devenu particulièrement hostile. Ce qui n'était pas totalement faux, à en juger par la situation actuelle et les cris d'innocents qui résonnaient encore au loin. Innocents, pouvait-on réellement user de ce terme lorsqu'il ne s'agissait que de misérables blattes imprégnées d'un bonheur factice, pour qui la différenciation du bien et du mal fonctionnaient sur deux simples valeurs opposées. La Némésis de la cruauté n'était autre qu'elle-même. Pour éliminer le véritable Mal qui rongeait ce monde, il se laisserait lui même envelopper par une partie de ce malheur. Les Mages Noirs n'étaient que des boucs-émissaires diabolisés afin que les insouciants se pensent du bon côté de la barrière. Un équilibre mensonger et détestable que Sly ne souhaitait plus entretenir, par ailleurs, et celui qui s'était dressé devant lui ferait office d'exemple pour tous les suivants.

"Toi, tu te crois de taille ? Tu sais pas du tout ce qui t'attend mon chou. 'fallait pas venir emmerder le Tigre solitaire."

Heureusement que Sly avait su canaliser son énergie jusque là. Dans le cas contraire, la déferlante sonique aurait pu causer des morts accidentelles dans l'assemblée. Cela étant dit, la douleur lancinante qui l'empoignait désormais, et son propre sang l'aveuglant à chaque ouverture de paupière, faisaient de lui une bête sauvage régie par sa propre colère. D'un geste expert et calculé, il fit basculer son instrument sur son épaule valide en une rotation complète. Il ramena ainsi la basse devant lui, et l'extirpa de son étui en un éclair. Dressant l'objet d'un air triomphal, il se sépara de son étui à guitare qu'il jeta au sol avec dédain.

La Sharp-Shark, basse magique étudiée pour le combat à distance comme au corps-à-corps, faisant autant office d'instrument que d'arme blanche, était désormais exposée aux yeux ignares de son adversaire. Un rictus démoniaque apparut sur le faciès du musicien, et il porta en un éclair les doigts à son instrument. Il réalisa alors que sa carte maîtresse venait d'être dévoilée dés les premiers instants de ce combat. Trop tard pour revenir en arrière. Il claqua une fois des doigts, et se lança dans la bataille en adoptant brusquement le rythme.

"Mélodie meurtrière : Party hard."

La musique insupportable déferla sur les individus présents à une vitesse hallucinante. Et les effets magiques de ces vibrations démoniaques ne tarderaient pas à faire leur apparition. Le chant malfaisant avait toujours présenté des capacités très intéressantes en combat, mais Sly avait toujours fait l'erreur de privilégier le soutien au déséquilibre. Désormais, il saurait établir un juste milieu entre ces deux aspects de sa magie. Bientôt, la pulsation sauvage s'immiscerait dans le crâne des deux adversaires pour leur vriller directement les tympans. Désorientation, affaiblissement, migraine abominable ? La façon dont ses ennemis réagiraient à l'assaut lui permettrait de jauger approximativement leur niveau.
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MessageSujet: Re: Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake]   Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake] EmptyMer 29 Jan - 4:53
Devant ma fenêtre en miette, désorientée, regardant la lune se refléter sur les morceaux de verre s’accrochant aux moulures de l’ouverture, j’entendis un cri animal maugréer dans ma direction. Je me retournais juste asse vite et juste assez lucide pour voir mon ennemis et celui du pauvre enfant à la béquille invoquer un cercle. J’écarquillais les yeux lorsqu’une boule de lumière incandescente de petite taille le frappa de côté en une explosion assez remarquable. Avait-il décidé de s’attaquer lui-même ? Je me laissais choir sur les pierres en regardant, béate, cette explosion de lumière, de beauté blanche. La sphère divine, comme la carte de la mort s’affaissant sur une lecture, embrasa mon assaillant à l’épaule. Les tissus qui s’y trouvaient auparavant avaient disparus aussi rapidement que ma folie avait passée.

Un tatouage simple se dessinait sur la peau mise à nue, mais je ne pouvais deviner de quoi il s’agissait, de où je me tenais. Prenant mon courage à deux mains, je longeais une maison pour me rapprocher de mon ennemi et tenter une attaque. Mes mains tremblaient. Je ne pouvais dire si c’était de la peur ou de l’excitation. J’espérais pour mon âme que c’était de la peur, car cela voulais dire que je n’étais pas si simplette d’esprit que je le pensais. Lorsque je levais mon visage pour observer encore une fois celui de mon assaillant, je fus confrontée à la silhouette de biais d’un autre homme. Rapidement, avec le coup que j’avais reçut dût à ma chute, probablement, je cru voir Jet. Il fallait me pardonner, le nouveau venu était vêtu de noir, mais, au premier regard de sa musculature, l’incompréhension me frappait de nouveau. Jet avais un corps tout en lignes douces et le zélé qui jouais au chevalier sauveur avais le corps d’un naturiste qui aimais autant ses muscles que son reflet dans la glace… Une de ses mains massives était dans son dos, affichant sa marque de guilde, Lamia Scale. Un compagnon de Jet et Kalindra, intéressant. Je voulais tendre ma propre main pour examiner le tatouage magique, mais je me ravisais, une voix étrangère, mais différente de l’agresseur d’Hosenka, s’exprimais.

« - Un mage de Sabertooth, pfeuh, ça m'est égal… soit à ta hauteur empaffé. »

Un vrombissement m’avait empêché d’entendre le milieu de sa déclaration pleine de compliments, mais la mention de ma maison me mit en état d’alerte. Abandonnant ma position accroupie qui se voulais discrète, je me levais et aperçut ce de quoi la lamie parlait. Cette vipère avait pourtant raison, de chialer contre nous, tigres, car, bien que les rumeurs et mes cartes me l’aient crié, je ne voulais pas réaliser l’évidence qui se dessinait avec distinction sur une peau plus mate que la mienne. Le tatouage de ma guilde, qui ornait mon dos entier comme une fière bannière, ornait aussi l’épaule maintenant découverte de l’homme qui avait ouvert le feu sur les habitants d’Hosenka. Que faire, dans cette situation ? Je restais figée, voilà ce que je pouvais faire. Figée, mon visage délicat trahissant mon incompréhension et il ne manquait qu’une roulette de chargement pour illustrer le bug qui mettais mon cerveau sur pause.

«Toi, tu te crois de taille ? Tu sais pas du tout ce qui t'attend mon chou. 'fallait pas venir emmerder le Tigre solitaire. »

Je fixais le ‘’tigre solitaire’’ en me demandant ce que la guilde avait pus lui faire pour autant l’écarter du bon chemin. Comme en ralentis, le tigre qui se tenais devant moi, tournoyant son instrument sur son axe pour qu’il vienne se loger gracieusement dans ses mains, le côté de son visage ensanglanté, allait attaquer un des siens. Deux des siens, si le serpent comptais. Une personne saine d’esprit qui aime sa guilde, vu qu’il portait encore son emblème, n’allais pas attaquer un membre de sa famille, si ? Son sourire carnassier me prouvais le contraire, mais je poussais la vipère sur le côté, sans magie, avec un effort considérable vu notre différence physique et criais.

«Tu n’es pas seul dans ton pard, je fais partis des tiens ! » m’écriais-je de ma voix cassée.

Probablement que mon cri du cœur ne se rendis jamais aux oreilles de mon partenaire de guilde, car il repoussa l’étui de sa guitare comme une peau dont on se débarrasserait et une vie entière qu’on abandonnait aux orties. J’eu le temps d’adresser un sourire désolé à l’homme de Lamia Scale avant que le claquement de doigts de notre ennemis commun résonnais, premier coup d’horloge sur le son de minuit. Les cordes résonnèrent un peu avant que je ne sois plus qu’un ramassis de douleur. Je voulais me racler le fond du crâne qui pulsait au rythme probable de la musique imaginaire qui jouait toujours en arrière-plan dans mon esprit. Douleur. La douleur physique était plus forte que la douleur psychique. Mes ongles qui cherchaient à atténuer les pulsions en m’ouvrant le crâne trouvèrent le haut de mon kimono, déjà en lambeaux pour quelconque raison et en déchirèrent le tissus délicat qui s’accrochait encore. Mes mains trouvèrent mon dos, la chair tendre et commencèrent à la labourer. Déjà, la douleur tomba largement. Je poussais un soupir de soulagement.

Passant de musique démoniaque à musique un peu trop forte pour mes oreilles habituées au doux chant de la harpe, je regardais mes deux acolytes, ne sachant pas trop quel côté prendre. Visiblement, quelque chose avait capoté de mon côté car j’entendais encore la musique magique de mon tigre. Jouant la carte de la comédie en espérant trouver une explication rationnelle pour ce changement d’intensité de douleur, je cherchais à tâtons, les bras parcourus de spasmes contrôlés, dans ma besace de cartes. Le dos tourné vers l’ennemi, je regardais furtivement la carte qui s’imposait à moi. Des flammes écarlates se dessinaient sur le carton solide. Ainsi, combattrais-je non plus avec du papier coupant comme l’acier, mais avec du feu. Je me retournais, face au musicien et, aussi rapidement que mes haut-le-cœur et mes maux de têtes me le permettaient, je projetais ma carte.

« Card Magic : Burning Card ! » Criai-je en expirant l’air de mes poumons.

Je me laissais retomber en boule au sol, certaine de la venue imminente d’une autre attaque, emplie de remords à attaquer un membre de guilde, certaine que le maître allait me faire passer un mauvais quart d’heure, regardant à peine ma carte devenir trois lances enflammées. Je ne vis pas une d’elle frapper de plein fouet mon acolyte, ni les deux autres aller s’écraser dans les fondations de maisons, créant des flammèches et des tisons, l’une d’elles créant un petit feu avant de mourir aussi rapidement qu’elle avait été invoquée. J’étais en position de tortue, apeurée, blottie dans mes ténèbres, voulant aider Hosenka, mais ne pas abîmer l’esprit déjà fragile de mon tigre dont le pelage devais avoir roussis un peu, si mon feu magique l’avais atteint.
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MessageSujet: Re: Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake]   Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake] EmptyMer 29 Jan - 20:15
L'agresseur de Sly sentit bien vite les effets dévastateurs de la magie du bassiste, lorsque la migraine s'empara de lui. Cela étant, il s'agissait probablement de la jeune femme qui avait le plus souffert du morceau démoniaque. Menaçant de s'arracher la peau sous le joug de la douleur, elle se faisait de plus en plus faible et ne tarderait pas à s'évanouir pour échapper à ce monde de souffrance dans lequel l'avait plongé le musicien.

Quelques mots accaparaient cependant l'esprit de Sly, l'empêchant de déployer pleinement son potentiel et l'obligeant à s'y reprendre plusieurs fois pour trouver les bons accords de sa mélodie meurtrière. Mais la phrase que venait de prononcer l'inconnue le tourmentait véritablement. Il croyait être devenu fort, avoir renforcé son esprit suffisamment pour faire face aux atrocités qu'il rencontrerait. Mais le doute envahissait tout son esprit, parfois.

Party Hard était une technique terriblement efficace certes, mais elle répondait cependant à un système de valeurs mentalement établies. Les ennemis se retrouvaient pleinement affectés, les alliés étaient totalement protégés. Un gros problème que cet aspect pourtant essentiel de sa magie, car Sly était confronté à un cas de conscience. De toute évidence, la demoiselle était elle aussi une tigresse, et pour cette raison elle hésitait à le blesser et préférait le raisonner. Cette vision de la chose déréglait la technique du bassiste, qui perdait immédiatement en puissance de feu. Le fait qu'il parvienne encore à l'atteindre se justifiait par la blessure écarlate qui traversait son visage et le mettait profondément en rogne.

Malheureusement, la minette ne s'avouait pas vaincue pour si peu et préparait déjà un nouveau tour de passe-passe, tout aussi agressif que le précédent. Des cartes s'illuminèrent dans la main de la petite, et elle les projeta brusquement vers le bassiste qui s'interrompit dans son morceau pour esquiver l'assaut en un mouvement rotatif sur la droite. Les directions que prenaient les armes magiques de la tigresses visaient globalement le musicien, mais la précision restait à revoir... A en juger par l'impact qu'avait eu sa technique précédente, Sly évaluait ses adversaires sans trop de marge d'erreur. Selon lui, la maîtresse des cartes possédait un niveau élevé, quoique bien inférieur au sien, mais celui du perturbateur avoisinait le sien. Il ne pouvait pas établir ces données avec exactitude, mais cela lui semblait logique.

Si les perturbations quant à l'utilisation de son Instrumental Magic continuaient, il se devait de trouver une stratégie différente. Ramenant la basse contre son dos d'un balancement d'épaule, il resserra la sangle de sécurité qu'elle portait au manche et prit une posture d'attaque avant de crier à l'intention de son opposante, paradoxalement sa supposée "alliée".

"J'suis pas seul ? T'as bien de la chance de faire partie de Saber. J'vais pas te battre à mort, mais je pense te cogner assez fort pour que t'évites de penser que je suis l'un des tiens. Mets-toi ça dans le crâne vite-fait si tu veux survivre."

La tonalité habituelle de sa voix guillerette semblait avoir été balayée par sa rage. Pour ainsi dire, Sly était temporairement devenu un autre homme, animé et alimenté par sa propre violence. Bien sûr qu'il allait regretter, mais il n'était pas encore temps de s'inquiéter des conséquences de ses actes. Sa stratégie était simple, elle consistait à dézinguer la gonzesse en premier pour ensuite abattre le plus costaud des deux. Seule ombre au tableau, le maître de la lumière risquait fort de ne pas le laisser opérer tranquillement. La rapidité d’exécution devenait donc essentielle.

D'un bond puissant, l'homme aux dreadlocks décolla comme un missile et fondit sur sa proie le poing levé, ayant dans l'idée de l'assommer purement et simplement. Cette fois-ci, il allait falloir faire mieux qu'une boulette lumineuse pour l'interrompre lors de son attaque. Dégommer le brun d'un coup de poing, finir la minette dans la foulée et terminer le combat. Un plan d'attaque d'une subtilité totale, se dit Sly en s'élançant.


Dernière édition par Sly Naether le Jeu 30 Jan - 1:23, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake]   Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake] EmptyJeu 30 Jan - 1:10
La situation devenait assez farfelue pour moi. D'emblée après que je me sois interposé entre les deux personnes, la jeune femme derrière moi s'était relevée. Je tournais légèrement la tête pour voir du coin de l'œil si elle n'avait rien. Mais c'est justement lorsque j'ai vu le visage de cette fille que j'eus cette impression qu'il ne s'agissait pas de quelqu'un qui ne savait pas se défendre. De plus elle dégageait une sorte d'énergie, peut-être une mage. Quoi qu'il en soit le pire était évité. Là n'était pas mon réel problème. Après tout, je voulais seulement mettre une trempe à cet enfoiré de rasta. Maintenant, je m'occupais de lui. C'est là qu'il a prononcé des mots qui m'ont interpellé. On aurait dit qu'il allait utiliser un sort, avec sa basse. Un instrument magique ?

Au même moment, la jeune femme, après m'avoir écarté, s'était mise à parler. Ce qu'elle a dit m'a aussi interpellé. Je ne savais pas trop quoi penser. Elle disait faire partie des siens. Alors, elle est aussi de Sabertooth. Un conflit entre deux mages ? De toute manière, cela ne me regarde pas. Mais je me suis arrêté sur un truc : est-ce que le gars n'avait pas conscience de ce qu'il faisait ? Ou ne connaissait-il tout simplement pas la personne devant lui ? Bah, inutile de me poser ce genre de question. Quelle que soit la réponse, l'autre taré avait lancé son sort, et un son violent et agressif retentit dans mes oreilles, c'était quelque chose d'horrible. Ce son était tellement puissant, j'en avais mal au crâne à tel point que j'ai cru pendant un moment que celui-ci allait littéralement éclater. Je ne pouvais ni entendre, ni voir, la douleur était si intense que je ne pouvais en garder les yeux ouverts. Je ne pouvais pas bouger, complètement désorienté. Je sentais les vibrations sonores à travers tout le corps, c'était insupportable, ce gars devait être drôlement puissant, après tout c'est quand même un mage de Sabertooth.


Bordel, mon corps tout entier va exploser.

Toutefois, j'essayais d'ouvrir ne serait-ce qu'un œil pour éviter d'être surpris. Néanmoins, je l'ai quand même été en voyant que l'attaque sonore de cet enfoiré n'affectait pas la fille. Pourquoi ?
Ce n'est pas le problème en fait. J'observais ce qui se passait malgré mon handicap actuel, et la fille avait utilisé une carte pour faire apparaître des lances. Une cartomancienne donc ? En tout cas, je ne pouvais pas prédire qu'elle calmerait l'autre en face, ou pas. Elle a quand même fini par louper l'autre gars, cependant on dirait qu'elle avait peur, elle s'était recroquevillée sur elle-même. Une mage de Sabertooth qui a peur, c'est tout de même assez étrange.

Mes sens revenant à eux petit à petit, je pouvais entendre vaguement les deux autres mages converser entre eux. Je voyais flou, mais suffisamment bien pour remarquer que le rasta s'était mis en posture de combat. Ça allait chauffer sec. Je me redressais et commençait à lâcher ma tête dont la douleur s'estompait, et au moment où tout commençait à revenir à la normale de mon côté, cette enflure de bassiste s'avançait un peu trop rapidement vers moi à mon goût. Cette enflure m'avait collé une baigne monumentale une fois à ma hauteur, avec tellement de rage et de puissance, que mon corps fut catapulté plusieurs mètres en arrière à cause du choc, il m'avait touché en plein visage. J'étais allongé par terre, mais il en fallait quand même plus pour venir à bout de ma personne, aussi m'étais-je alors relevé.


C'est vrai que tu cognes bien, manque de bol je suis résistant. Maintenant je sais pas pourquoi tu t'en prends à quelqu'un qui appartient à la même foutue guilde que toi, mais c'est pas à un tigre comme toi que je vais laisser le droit de me frapper.


J'étais encore réticent à l'idée de devoir recourir à la force, mais là, il n'était pas question d'être diplomate, ça ne servirait à rien. J'hésitais entre mes poings ou mes sorts. Je pouvais considérer que je devais lui rendre la monnaie de sa pièce avec mes poings, mais j'avais envie d'en finir rapidement, comme d'habitude, aucune patience. Il m'avait désorienté hein ? J'allais faire pareil. J'ai commencé à me concentrer, et mon corps se mit à luire, j'ai alors relâché une certaine quantité d'énergie magique dans tout mon corps pour le désorienter en l'aveuglant, en espérant qu'il ait des yeux normaux.


Je vais te montrer ce que c'est d'être privé d'un de ses sens mon grand. Quand à toi la tigresse, cache tes yeux si tu tiens à ta vision ! Blinding Light !


Je brillais de milles feux, si fort, tel un soleil au zénith, l'aura que je dégageais était phénoménale, tout ça me rappelait les entraînement avec le vieux. Cela dit, je ne pensais pas avoir une puissance plus élevée que celle de mon opposant. J'espérais l'avoir bien aveuglé, afin de pouvoir élaborer une stratégie avec la tigresse, si elle était toujours déterminée à corriger ce mec. Je n'étais pas sûr d'être capable de le vaincre seul, et je doute qu'elle puisse l'être aussi, cependant, il est fort possible qu'à nous deux on puisse arriver à quelque chose.
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MessageSujet: Re: Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake]   Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake] EmptyVen 31 Jan - 22:04
« J’suis pas seul ? T’as bien de la chance de faire partie de Saber. J’vais pas te battre à mort, mais je pense te cogner assez fort pour que t’évite de penser que je suis l’un des tiens. Mets-toi ça dans le crâne vite-fait si tu veux survivre ».

Dans ma position fœtale, dans les ténèbres accueillantes de mon corps et la chaleur de ma chair, je frissonnais. Comment est-ce qu’une personne pouvait dire de telles absurdités ? Mais qu’est-ce que j’avais ? Allais-je redevenir l’énergumène qui sillonnait les rues de Shirotsume sans vraiment vivre, fantôme sans âme, artiste sans pinceau, couverte de blessure, victime favorite des esprits violents d’une bourgade dite paisible. Allais-je, même dans ma nouvelle vie, avoir seulement la force des faibles ? Comment faire ? Hannah ! Lève-toi. Lentement, mais fais vite.

«Je vais te montrer ce que c’est d’être privé d’un de ses sens mon grand. Quand à toi la tigresse, cache tes yeux si tu tiens à ta vision ! Blinding Light ! »

Un peu lente à la détente, j’eu à peine de me couvrir mon regard de mon avant-bras. Dans se mouvement trop rapide et trop étiré pour mon pauvre kimono, les lambeaux de tissus allèrent se choir au sol en un grand déchirement sonore caractéristique. Le tissu fleurit s’imbiba de l’eau et de la saleté du sol. Heureusement, ma poitrine était un atout positif pour ma pudeur, pour une fois… Pour entrer dans l’ensemble traditionnel, l’hôtesse avait dus me bander solidement la poitrine. Au lieu d’être nue, j’étais en braies ajustées repliées sur le mollet et ma poitrine était couverte de larges bandes de tissus. Dans mon dos, mon tatouage de guilde devait se dessiner clairement malgré les lignes de lin. Quelques bandes de la jupe s’accrochaient encore à ma ceinture de cuir qui tenait la bourse de mes cartes. De ma main qui n’épargnait pas mon regard, je chassais ses lambeaux doucement pour ne pas m’irriter la peau.

Secrètement, je trouvais que le serpent qui étais revenus devant moi était stupide, car si il m’avait prévenus, mon coéquipier avait aussi entendus et pouvais se protéger, non ? J’espérais que le tigre avait eu la vivacité d’esprit de ne pas faire son macho et essayer de prendre cette lumière aveuglante. J’espérais sincèrement…

La lumière commençait à faiblir lorsque je pris une chance et baissais mon avant-bras. Sans attendre, je pris une carte entre mes doigts, profitant du moment si mon frère de guilde était aveuglé pour lancer une attaque plus précise. Entre mes doigts, un rectangle avec divers teintes de bleu se dessinait. Parfait. Après le feu, le soleil et l’été, viens nécessairement l’hiver. Je souris. Mes fabuleuses cartes avaient leurs façon, comme mon tarot, de sortir. Je laissais mes cartes venir entre mes mains comme sur mon tapis de divination ; comme elles le devraient.

« Card Magic : Icicle »

La carte fila avec un sifflement dans l’air. Puis, dans l’air encore saturé de la magie de lumière, l’inoffensif carton rectangulaire devint quatre stalactites filant à toute allure sur mon ennemi. Non, mon allié. Non, mon assaillant. Mon frère de guilde. Mon attaquant. NON ! La tension nerveuse me pris à la gorge et au cœur. Peut-être était-ce juste la fatigue ? Peut-être étais-je moins endurante que je le pensais… Bref, j’eu un haut-le-cœur plus ou moins violent, suivit de hoquets mouillés et de larmes piquant mes yeux avant d’aller mourir sur mes joues.
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MessageSujet: Re: Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake]   Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake] EmptySam 1 Fév - 1:51
Sly effectua un pas en arrière après avoir retrouvé l'équilibre. Son coup avait fait mouche, et sa victime avait été propulsée à terre. Mettant une main dans sa poche en affichant un sourire mauvais, il secoua celle qui venait de frapper dans le vide, comme pour refroidir son poing après la violence de l'impact. Ajustant ses dreadlocks d'un air vantard, il lança distraitement :

"Un d'moins, c'était plus facile que prévu."

Alors que le bassiste s'apprêtait à en finir également avec la perturbatrice, il fut bien surpris de constater que son adversaire causait toujours, et qu'il se relevait même sans le moindre souci, plus provocant qu'il ne l'avait été jusqu'à présent. Fronçant les sourcils, Sly se repositionna pour continuer l'altercation. Ces deux individus étaient terriblement intéressants, et représentaient désormais une menace plus élevée qu'il n'avait bien voulu l'admettre.

Le corps de son adversaire se mit alors à briller intensément, ce qui impressionna grandement le bassiste qui n'avait jamais eu l'occasion de voir une telle transformation de ses propres yeux. Quelle était cette étrange magie ? Préparé à un assaut frontal, Sly l'était depuis un bon moment déjà. En revanche, il n'avait pas été établi la possibilité que cette source lumineuse puisse tout simplement l'aveugler. N'ayant pas l'occasion de réagir à une vitesse suffisante pour parer l'attaque bien peu conventionnelle de son ennemi, Sly la reçut de plein fouet.

D'un seul coup, il tomba dans un monde de lumière absolue, violente et même très douloureuse. Sa rétine le brûlait, et malgré les efforts qu'il déployait à se frotter les yeux d'une main en concevant les sceaux d'une techniques de l'autre, il ne parvint pas à prévoir l'attaque de la donzelle postée non loin de là. Des stalactites se formaient dans son dos sans qu'il ne s'en doute, et ce ne fut que lorsqu'il entendit la voix de la maîtresse des cartes qu'il comprit ce qui allait lui tomber dessus. Violemment frappé au niveau des épaules et des hanches, il tomba à genoux sous l'impact des quartiers de glace, le souffle passagèrement coupé. La haine reprit bien vite le dessus sur la souffrance, et sa vision commença à se préciser de nouveau.

Sly était plus puissant qu'eux, plus rapide, mais ils avaient l'avantage du nombre et de la coordination. Il devrait miser le tout pour le tout, dévoiler ses atouts les plus précieux et faire preuve d'une grande concentration dans les secondes qui allaient suivre. Ses ressources magiques s'épuisaient progressivement, bien qu'il n'ait déployé que très peu d'énergie en s'échauffant sur les hommes qui l'avaient agressé un peu plus tôt. Se redressant difficilement en reprenant son souffle, le bassiste fit craquer ses vertèbres une fois encore, constatant que les stalactites avaient explosé contre son dos, le prévenant d'un empalement et donc d'une hémorragie... Cela dit, il ressentait encore la douleur lancinante et la brûlure du froid jusque dans ses os malmenés par le combat. Tournant la tête en direction de la Tigresse, il vociféra :

"Eh toi ! Lorsque t'auras rampé jusqu'à Crocus, informe le Master que je ne fais plus partie de la Guilde. Jamais vous ne comprendrez ce qui me pousse à de tels crimes, alors n'essayez pas de me faire revenir. Contrairement aux pauvres brebis que vous êtes, j'ai une véritable mission à accomplir. Et si vous m'faites obstacle, vous repartirez les pieds devant."

Il avait prononcé ces phrases avec colère et assurance, regardant droit devant lui. Son expression sembla soudain s'imprégner d'une once de tristesse, se faisant moins rude et plus mélancolique. Ses prunelles se déposèrent sur le visage larmoyant de son ancienne équipière, et il murmura quelques mots à son attention.

"Crois-moi, je suis désolé qu'on en arrive là. Pardonne-moi. Disons que... j'ai fait ce que j'ai pu pour rester dans la lumière, mais c'est vers les ténèbres que je dois me tourner.."

Achevant son discours sur cette note mystérieuse, il se tourna brusquement vers le second Mage qu'il avait passagèrement délaissé. Sa stratégie avait changé, et il estimait qu'il devait d'abord venir à terme de cette grosse perturbation que constituait le brun, avant de se charger de la petite. La vérité, bien qu'il soit trop enragé pour l'admettre, était qu'il ne désirait pas réellement lui faire du mal, et qu'il repoussait au maximum la confrontation avec la tigresse. La voir hurler ainsi qu'ils faisaient partie de la même famille, lire l'incompréhension et la déception dans ses yeux, tout cela constituait un véritable crève-cœur pour n'importe quel être. Malheureusement, il était déjà trop tard.

Offrant un clin d'oeil sournois à son opposant, il se passa la langue sur les lèvres avant de fondre sur lui à nouveau pour le rouer sauvagement de coups. Les techniques de combat de Sly s'étaient bien développées depuis le commencement de ses voyages en solitaires, et son ennemi avait donc intérêt à trouver une parade rapidement, car le musicien risquait fort de terminer son assaut par un bon vieux Howling, histoire d'en finir définitivement. Il gardait bien entendu un oeil sur la petite, même si elle s'épuisait visiblement et tentait principalement de le raisonner plutôt que de l'achever. Il fallait noter qu'il en allait de même pour Sly, qui perdait en force à chaque estocade et ressentait déjà les effets de ses excès.

La violence se mêlait à la tristesse, en cette soirée qui s'annonçait pourtant si belle.
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MessageSujet: Re: Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake]   Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake] EmptySam 1 Fév - 2:36
L'aura lumineuse s'estompait, emportant avec elle la lumière éclairant les environs, on pouvait de nouveau y voir quelque chose. La tigresse avait réussi à se couvrir les yeux juste à temps, quant à l'autre, je l'avais aveuglé, super, il ne reste plus qu'à attaquer. La jeune blonde n'avait pas attendu d'invitation pour utiliser une autre de ses cartes magiques et attaquer son confrère. Malgré son état, elle se débrouillait plutôt bien, aucunes de ce qui semblaient être des stalactites n'avaient manqué son coup. Le rasta était à terre. victoire ? Je commençais à baisser ma garde.

Malheureusement, j'ai vendu la peau de l'ours trop vite. Il se relevait. Bordel c'est quoi ce type. Il s'était mis à parler à la fille. Je ne croyais pas ce que je venais d'entendre. J'espère que je rêvais. On aurait dit qu'il menaçait, ou plutôt, qu'il informait, son "alliée", qu'il allait quitter sa guilde. Je supporte pas les actes de violences, et encore moins, la trahison. Il avait beau prendre son air triste, mais entendre qu'il allait rejoindre les ténèbres, ça, je ne pouvais pas supporter, même si ce n'était pas de mon ressort. C'est peut-être quelque chose qui ne me regarde pas, mais quelqu'un qui quitte sa guilde, sa famille, sa maison, pour partir vers les ténèbres, argh... C'était peut-être Sabertooth, mais cette guilde restait une officielle, une "alliée" de Fiore, qui, malgré ses valeurs, n'était pas emplie de mauvaises intentions. Oh et puis après tout, c'est lui que ça regarde, je m'énervais peut-être, ça avait beau me débecter, mais au fond... C'était pas mon problème, j'avais une autre préoccupation. Le fritter.

Il faut que j'arrête de penser. Pendant que j'étais perdu à réfléchir, le rasta m'avait jeté un regard plutôt déterminé, il avait entamé une course vers moi. Je m'étais mis en position, car une fois devant moi, il s'était mis à m'envoyer un paquet de coups, dont la plupart m'avait sauvagement atteint, notamment au visage et au torse, plus qu'autre part.

C'est que tu sais boxer dis-moi... Mais... Compte pas sur moi pour me laisser faire mon pote. Tu te bats bien, mais, j'ai été très bien entraîné pour ce genre de combat et pour preuve...

Ce fumier avait beau m'avoir roué de coup comme il faut, m'avoir légèrement ensanglanté le visage, et bien fait mal aux côtes, j'essayais quand même de l'arrêter pour de bon dans sa hâte.


Tu peux me frapper autant que tu veux tant que je soufflerai tu m'auras pas. Et à présent c'est à mon tour de faire mal.

Avec un effort, j'ai réussi à le maîtriser pour pouvoir m'échapper derrière lui. si il y avait un moment propice, où je devais passer à l'action, c'était bien celui-là, car après observation, son regard, c'était celui de quelqu'un qui a la haine. Je ne sais pas ce qui le poussait à être dans une telle rage, et honnêtement, je m'en foutais, mais je devais l'attaquer maintenant, et lui porter un coup puissant. J'avais une petite idée en tête. Je m'étais concentré afin de créer un cercle de magie.

Je rends toujours les coups qu'on me donne, quel que soit le nombre de coups, qu'ils soient physiques ou magiques ! Alors essaie d'arrêter ça ! Rain of Light !

De mon cercle magique s'échappa une myriade de rayons lumineux, c'était rapide, je n'arrivais pas à les dénombrer, cela faisait longtemps que je n'avais pas utilisé cette technique je ne pensais pas la réussir avec brio, et pourtant. Il me fallait quelque chose de puissant, ce n'était peut-être pas précis, mais les coups seraient multiples, sans pour autant que tout les rayons touchent le gars d'en face. Lorsqu'ils arrivèrent tous sur leur cible, c'est une explosion qui se produisit, j'espérais que mon coup avait été efficace, mais je ne voyais rien à cause de la fumée.
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MessageSujet: Re: Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake]   Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake] EmptySam 1 Fév - 5:12
De nouveau proche du sol, pliée en deux dans un nuage de sueurs froides, de sang et de tremblements incontrôlables, je levais mon visage pour entendre le monologue de mon coéquipier de guilde. Je voulais crier que tout allais s'arranger, de se donner une chance, de revenir à la maison et que tout allais redevenir comme avant, mais le seul bruit qui franchit la commissure de mes lèvres tordue en un rictus de douleur fut un gémissement digne d'un cabot que l'on venait de punir. Je voulais croire en la rédemption, je voulais le prendre dans mon giron et le consoler de ma tendresse pour chasser ses démons les plus obscurs. Mais aussi apaiser la lumière qui l'aveuglait.

Je me redressais à peine lorsque les deux hommes en virent au corps-à-corps. Je ramassa se qui me restais de dignité et de force physique pour me rapprocher du duo. Pour sauver la mise si nécessaire. Ma respiration se régulais doucement et mon battement de cœur frénétique repris un tempo plus doux. Je reprenais contrôle de mon corps et regardais l'échange charnel de violence furibonde qu'échangeaient le tigre et le serpent. Rapide et vif, la lamie faisais presque peur à voir... Presque... Le vrai monstre, même si se qualificatif me fendait le cœur, était mon tigre. Son visage étais déformé par la haine et la cruauté. Je frissonnais. Je ne savais pas quoi dire ou quoi faire, qui aider...

Au moment où je pensais que mon allié du moment avais le dessus, mon frère de guilde lui assenais un coup violent qui changeais la donne. Puis je le sentis. L'aura magique. Puissant, si proche, chaud et accueillant. Je savais que cela ne sortais pas de l'artiste démoniaque. Je sortis une carte. En un coup d'œil, je savais ce que je devais faire. Lorsque la pluie de lumière sortis comme un éclair du cercle magique, mes pieds avaient déjà décollés du sol. De justesse, je poussais le guitariste hors de la portée de cette attaque et la pris en plein corps.

La douleur me déchira en deux. La souffrance résonnais jusque dans mes os, un frisson de spasmes ardents parcourant ma colonne vertébrale, des brûlures écarlates et cherchant à nouveau désespérément de l'air dans ce nuage de poussière. Mais ma gorge étais bloquée, alors qu'allongée au sol, je ne pouvais plus bouger d'un poil. Le froid malodorant de la pierre étais accueillant pour mon enveloppe charnelle meurtrie. Avant de sombrer dans les ténèbres accueillantes de l'inconscience, je me raccrochait solidement à ma douleur et ma respiration saccadée sifflante.

<<Si tu éteins le soleil de la guilde, ma lune rayonneras toujours sur toi...>>

Sur ses paroles mystérieuses et touchantes, je me laissais border par les rires d'enfants qui m'invitaient à jouer avec eux dans une prairie verdoyante. Je me laissais prendre par les jeux du sommeil, de l'épuisement et du vide. Je me laissais envelopper de la chaleur de l'innocence du repos du guerrier. Jamais je ne lâchais la carte du Stone Wall. Jamais. Je ne maîtrisais aucunement la technique de la carte, mais j'avais utilisé mon corps pour protéger ma famille, au lieu d'un mur.
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MessageSujet: Re: Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake]   Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake] EmptySam 1 Fév - 18:39


Les impacts se multipliaient à mesure que Sly dévoilait son enchaînements de coups. Parfois, ses poings n'atteignaient que le vide, mais bien souvent ils entraient en contact avec le corps de son adversaire, et le bassiste croyait entendre le bruit de craquements osseux, ce qui alimentait d'autant plus sa rage de vaincre. Sly n'entendait même plus ses propres hurlements, il entrait dans un état second où l'image de la Tigresse s'emparait de son esprit. Il était inapte à combattre à son plein potentiel dans un contexte aussi tristement ironique.

Il frappa l'ennemi au visage, discernant une ouverture dans ses mouvements défensifs, et c'est avec une sorte de fierté animale qu'il lui adressa un rapide sourire de vainqueur. Ce qui attisait la colère du bassiste néanmoins, était ce courage illimité qu'il pensait lire dans les yeux de l'autre combattant, qui trouvait encore la force de parler dans une cette situation. Un éclair de lucidité traversa le bassiste, qui réalisa que la Garde ne tarderait pas à se joindre à eux, ce qui n'était pas exactement une bonne nouvelle.

Ce fut pendant cet instant de déconcentration que le maître de la lumière détourna ses assauts pour s'infiltrer derrière lui sans qu'il ne puisse riposter. Projeté en avant, Sly tenta de se repositionner pour éviter ce qui allait suivre, mais il était déjà trop tard. En fermant ses paupières, la déception ancrée sur le visage, il comprit que son coup de folie l'avait mené à sa perte. Résigné, il entendit la formule que prononçait son adversaire, et abandonna tout espoir. Et puis, contre toute attente, il fut brusquement repoussé sur le côté, se rattrapant par réflexe sur ses bras endoloris. La détonation magique retentit, et Sly discerna à travers la fumée épaisse que quelqu'un s'était jeté sur les rayons lumineux pour les intercepter à sa place.

Allongé sur le dos, Sly ne pouvait qu'observer ce qui se déroulait sous ses yeux, attendant l'instant fatidique où l'identité de son sauveur lui serait révélée. La silhouette masquée s'écroula, projetant autour d'elle une quantité de poussière suffisante pour aveugler le musicien. Secouant la tête, il ouvrit difficilement les yeux et refusa de croire ce qu'il voyait. La jeune fille qu'il avait attaqué à plusieurs reprises avait pris sa place et gisait désormais par terre, là où il aurait dû se trouver. L'incompréhension s'empara de lui, et son regard se posa sur la demoiselle en une expression où toute sa surprise se lisait sans peine.

Il se leva doucement, accordant un coup d’œil à son autre ennemi avant de tomber à genoux à côté de la petite qui frôlait l'inconscience. Elle ouvrit sa bouche meurtrie pour s'exprimer, et murmura quelques mots étranges avant de sombrer. Avec une hésitation d'enfant, il déposa sa main contre la joue blessée de son ancienne compagne, qu'il aurait pu nommer Ange Gardien, et ce fut à contre-cœur qu'il la laissa à terre, le visage bordé de larmes. Reniflant sans honte, il posa sa basse à terre et ôta ce qui restait de sa chemise puis la couvrit grâce au tissu pour la protéger du froid de l'évanouissement. Un mot, un seul, fut prononcé pour elle et non pas pour l'image de la Guilde qu'elle défendait.

"Désolé."

Ignorant la douleur de ses blessures ainsi exposées, mais aussi le sang qui coulait abondamment sur son visage, il ferma son cœur pour de bon et décréta en avoir assez fait pour le moment. Sa rage démoniaque s'apaisa lentement, et il discerna au loin l'image floue d'un groupe militaire qui s'approchait. Debout, le bassiste posa une main contre sa nuque, tenant son instrument de l'autre. Ajustant la sangle pour la repositionner contre son dos nu, il prit soin de passer la lanière de cuir sur son tatouage, qu'il avait définitivement renié aujourd'hui. Il ferma son œil abîmé pour éviter que le liquide pourpre ne le dérange, et parla d'une voix bien plus calme.

"Je n'ai ni le temps ni l'envie de te faire comprendre ce que je viens de faire. Il s'agit simplement là d'une obligation. Un héros doit faire des sacrifices, et voilà le premier. C'était pas une question de choix, de bien ou de mal. J'ai fait ce qui devait être fait."

Sly surveilla discrètement l'escadron qui s'approchait d'eux, il évaluait le temps qu'il lui restait pour s'échapper à quelques misérables minutes.


Dernière édition par Sly Naether le Dim 2 Fév - 1:38, édité 1 fois
Bryan Blake
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Bryan Blake

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MessageSujet: Re: Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake]   Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake] EmptyDim 2 Fév - 1:17
Je ne m'attendais pas à ce qui se produisait sous mes yeux. Dès lors que la fumée fut entièrement dissipée, je pouvais voir tomber lentement le corps blanc et frêle de la tigresse. Mais quelle imbécile celle-ci, pourquoi elle l'attaque puis ensuite le protège ? Elle a pris ma pluie de lumière, de plein fouet, elle aurait pu se tuer si mon niveau était beaucoup plus élevé, que lui avait-elle donc pris à cette sotte. Et c'est quoi ce charabia qu'elle rabâchait sans cesse ? Soleil ? Lune ? Je me demande si les mages de Sabertooth n'ont pas tous un problème.

Le rasta regardait sa consœur avec un visage hébété, comme s'il avait soudainement pris conscience de quelque chose. Je comprenais de moins en moins la situation. Il la regardait avec les yeux en larmes, et s'excusait auprès d'elle. Dans quoi je me suis embarqué ? Un instant après, il regardait autre part, et en suivant son regard, j'ai remarqué qu'une troupe d'hommes était en chemin. Merde, la Garde. C'est maintenant qu'ils viennent. Je devais m'enfuir. Mais je voulais encore des explications du gars.


"Je n'ai ni le temps ni l'envie de te faire comprendre ce que je viens de faire. Il s'agit simplement là d'une obligation. Un héros doit faire des sacrifices, et voilà le premier. C'était pas une question de choix, de bien ou de mal. J'ai fait ce qui devait être fait."

Ça m'regarde pas, c'est ton souci. Je veux juste empêcher des merdes d'arriver, on dirait que ta pote s'est plantée. J'vais pas t'empêcher de partir, j'ai pas de leçon de morale à donner sur ça.

C'est vrai quoi. Après tout je suis parti de chez moi aussi. La Garde commençait à se rapprocher, et j'ai pas envie d'avoir affaire à eux. Maintenant, faut partir. J'avais plus envie de me battre toute façon, il y a eu assez de violences et de sang versé ce soir. Je me nettoyais le visage, j'avais la main complètement écarlate, il m'avait bien fait saigné. J'avais encore cette rage de voir sous mes yeux quelqu'un passer de l'autre côté, devenir mauvais, je me posais quand même quelque questions. Est-il si tourmenté ? Pourquoi ?

Il y avait encore cette colère qui explosait en moi, pas celle qu'on a contre quelqu'un qu'on veut frapper, celle de l'impuissance, je suis réduis à voir ce triste spectacle se dérouler sous mes yeux. Je n'aime pas être dans l'incapacité d'empêcher quelqu'un de faire une connerie. Enfin... Je m'apprêtais à mettre les voiles, quand j'ai repensé à la tigresse.


Et elle ?

On allait la laisser comme ça ou l'un de nous deux s'en occuperait ? Lui en tout cas, il semblait déterminé à se faire la malle. Il l'avait couvert avec un de ses vêtements, il a donc encore de la pitié pour elle, c'est pas plus mal au final. Elle était dans un sacré état, j'étais plutôt d'avis de la laisser avec le rasta, au final je ne sais pas quoi faire.

Oh et puis, la garde s'en occupera.
Hannah Clouds

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MessageSujet: Re: Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake]   Les Ailes de la Liberté [PV Sly Naether et Bryan Blake] EmptyDim 2 Fév - 3:14
Froid. Mouillé. Glacé. Se furent les premiers adjectifs qui me vinrent à l’esprit lorsque je réussis à sortir de ma douce torpeur. Mes muscles tiraient, une migraine virulente se pointait et un seul mouvement faisait foisonner sur mon épiderme des spasmes et des frissons douloureux. J’entendis un homme crier l’annonce de mon éveil, mais je n’étais pas sûre si j’avais rêvé. En entrouvrant les yeux, je ne vis qu’un voile opaque d’un rouge presque imperceptible. Il me fallut un long moment avant que je ne comprenne que j’étais sous une lumière crue et qu’on m’avait mis une compresse froide sur le visage pour probablement apaiser les renflements et épargner mes yeux lourds.

Je ne laissais pas le temps à mes protecteurs de se satisfaire de mon réveil que je replongeais dans les bras du sommeil presque aussi rapidement que j’avais endormis cet enfant avec ma Sleep Card. J’espérais sincèrement que cet enfant se portait mieux. Que ses blessures étaient plus mineures que ce que je pensais. Je me rappelais que de sa jambe croche comme brûlée par les ondes sonores de mon partenaire de guilde. Mon partenaire de guilde ! Je me relevais d’un coup, ignorant ma tête qui tournait et menaçais de me tirer à nouveau dans les limbes de l’inconscience. Je sentais son odeur sur ma peau. Une odeur de mâle, âcre, qui restait dans le fond de la gorge. Pas une odeur désagréable, une odeur qui semblait dire ‘’tu as passé une belle journée, ma belle ?’’. J’humais à pleins poumons malgré la brûlure que cela occasionnais ce parfum agréable et vit entre mes doigts bandés de blanc un tissus gris pâle, soyeux. Par endroit rugueux et sombre.

Assise sur un lit inconnu, mais confortable, dans un semblant de pièce séparé par des panneaux blancs. Tout était blanc : les barreaux des montants, les draps, mes bandages. Sur cette pâleur caractéristique des infirmeries et des hôpitaux, la chemise que je distinguais dans ma poigne vigoureuse malgré mes blessures se détachait comme une erreur, trop sombre pour un environnement si pur. Les sourcils froncés, je regardais se tissus. Puis, contre la table de chevet, je vis des objets familiers à mes prunelles ; ma lyre, ma ceinture avec mes cartes dans leurs pochette, le sac à bandoulière de l’hôtesse du bordel et, trônant sur le coint du meuble blanc, mon paquet de cartes. Je tendis une main vers ses cartons rectangulaires qui dictaient non seulement mes actions, mais aussi me sauvaient la mise, ou me faisaient, dans se cas, me réveiller dans une infirmerie avec des douleurs intenses. Elles étaient toutes présentes, comme elles l’avaient toujours été. La personne qui m’avait cueillie en pleine rue les avait sûrement ramassées. Pour le sac, je ne m’expliquais pas comment l’item, emplis de mes vêtements, avait pus être amené avec moi, car je ne rappelais pas l’avoir eu sur moi en combat. Peut-être l’avais laissé avec l’enfant handicapé et qu’il me l’avait ramené… C’était la seule option que je pouvais voir… Une jeune demoiselle aux cheveux noirs ramassés en une tresse soignée me disant qu’elle venait de commencer son service. Elle me souriait de ses dents encore plus étincelantes que la neige. Sa voix guillerette emplis mon espace.

« Vous êtes réveillées pour de bon, maintenant ? Vous avez fait peur à Lisa-Ann, hier, en vous réveillant si tôt ! Ca ne faisait même pas une demi-heure qu’on vous avait amenée. On voulait vous enlever la chemise que vous tenez dans les mains pour la laver et vous la ramenez, mais vous ne vouliez pas la lâcher, même dans votre sommeil ! » Disait l’infirmière en rythmant son monologue de ses talons-haut couleur craie.

Elle continuait de papillonner en prenant mon pouls comme si j’étais une poupée de plâtre menaçant d’éclater à tout moment. Hier ? Je dormais depuis une journée ? Fière de me voir rétablie si vite, je me risquais à couper l’imagination frivole de la demoiselle qui s’illustrais que la chemise appartenais à mon amoureux tué par le magicien qui avais fait tant de blessés et que j’avais tenté de le venger.

« …Mademoiselle ?» Réussis-je à dire assez fort pour que le moulin à parole se ralentisse quelques secondes. « Quand est-ce que je pourrais reprendre la route pour retourner à Crocus ? C’est que ma famille doit s’inquiéter… » Bafouillais-je en reposant mes cartes sur la table de chevet.
« Crocus ? Je suppose qu’on peut vous transférer là-bas, mais pas avant quelques jours de repos complet, parce que votre corps a pris une sacrée décharge. Vous devez faire attention… Je comprends que vous pouvez être guidée par les émotions et l’instinct, mais votre corps, c’est votre outil de travail, n’est-ce pas ? En tant que mage, vous ne devez pas trop vous poussez…»

Prenant une pause, elle repartit de plus belle en s’évertuant à me dire de rester alité. Elle avait le dos tourné, occupé à ranger des médicaments sur une plaque de métal lorsque je me hissais des couvertures. Le sol tangua, mais se fut une question de secondes avant que je ne puisse être droite, selon moi. Je fixais l’infirmière d’un regard qui se voulait éloquent.

«Mademoiselle, si je suis debout en se moment, solide, c’est que je peux marcher. Si je peux marcher, c’est que je peux retourner vers les miens.» Dis-je

Elle eue l’air pensive et s’éclipsa en m’annonçant que ce n’était pas de son ressort et qu’elle allait chercher un docteur Nathan. Lorsque l’homme en blanc arriva, j’avais troqué la typique chemise bleue ouverte dans le dos pour remettre ma robe rose et tout mon attirail. Prête à partir, malgré tout les bandages qui me couvraient de la taille jusqu’à au-dessus du cœur et aussi de mes épaules à mes coudes. Avec ma robe, mes blessures étaient invisibles, comptant le châle de Zentopia qui me couvrait les épaules.

« Je crois que je ne peux pas vraiment vous convaincre de rester, à se point-là » Se désolais le médecin

C’est en hochant les épaules en réprimant un gémissement de douleur que j’attachait solidement la chemise du musicien à ma ceinture et me laissais reconduire à la sortie par l’infirmière caquetant sans relâche. Je voulais lui crier de se la fermer car sa voix causais des pulsions dans mon crâne, mais cette réaction aurait pour effet de me ramener dans se lit trop blanc. Sans trop pousser ma chance, je pris une diligence vers Crocus pour rentrer à la maison. M’installant confortablement dans les sièges capitonnés, le visage appuyé contre la vitre fraîche, je laissais Hosenka s’éloigné derrière moi, emportant avec lui une troisième lamie et un tigre… Ainsi qu’un salaud, pour ne pas oublier Alex. Je souriais.

«Qu’est-ce qui vous rend si heureuse, milady ? » Demandais un homme de bon âge accompagnant une femme aux cheveux de sel et de poivre, me rappelant le couple âgé qui m’avait amené à la ville touristique.

Nous étions les trois seuls dans la diligence, en excluant le conducteur et une demoiselle fortement intéressée par un livre qu’elle tenait entre ses doigts minces et gracieux. Je fixais le vieillard en me replaçant contre la vitre glaciale accueillante.

«Parce que j’ai réalisé que, peu importe la douleur, elle a toujours raison d’être » Déclarais-je en fermant mes yeux, espérant grappiller quelques minutes de sommeil.

Le mouvement de l’embarcation me bordait aussi bien que le claquement des sabots des chevaux, le grincement des roues sur la route de terre et le rire du veillard. Ainsi que la douleur, qui s’apaisais avec chaque galop et chaque claquement de fouet. Comme si cette souffrance se guérissais avec la liberté d'un voyage et le courage de faire le premier pas pour s'évader.
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