Une belle journée, une journée fructueuse, une journée comme tant d'autre où il fallait s'occuper des animaux de l'animalerie. Décidément, mêler passion des animaux et commerce n'était pas toujours une très bonne idée... Pourquoi était-ce lui et pas un autre qui était de service aujourd'hui pour s'occuper de ces bêtes toutes mignonnes ? Mais il n'y avait rien à faire, après tout, les employés étaient payés pour ça. Par conséquent, le jeune homme de service nourrissait tout de même les fameux Nekomatas faisant la fierté des animaleries d'Oshibana. C'était en partie grâce à eux que ce commerce prospérait. Certes, nous étions loin d'égaler les meilleurs magasins spécialisés dans ce domaine, mais malgré tout, les clients pouvaient y trouver leur plaisir.

Et d'ailleurs, en parlant de clients, l'un d'entre eux avait fait son apparition en faisant tinter la sonnette de l'entrée. Sentant le porte-monnaie à plein nez, le commerçant du jour se tourna automatiquement vers le jeune homme qui venait de passer le seuil de la porte, tout en affichant un grand sourire. Lorsqu'il pointa le Nekomata qu'il était venu acheter, il rejoignit le comptoir, tout en prenant son expression la plus sympathique qui soit.

« Bienvenue chez nous. Très bon choix néanmoins. Pour un Nekomata Normal, soit comme celui-ci, c'est 150.000 Jewels. »

Se séparer de l'une de ces boules de poil faisait toujours mal au coeur, mais après tout, y avait-il seulement le choix ? C'était elles qui faisaient tourner la boutique et sans elles, les commerçants ne pouvaient arrondir leurs fins de moi. Même si le tenancier les avait vues naître, grandir et s'était occupé d'eux, il fallait tout de même se faire à l'idée. Et puis, la couleur des jewels, ainsi que les bruits qu'ils faisaient en s'entrechoquant étaient sacrés et avaient de quoi compenser... Il ne fallait pas cracher sur le business.

Et justement, ce client d'un jour paraissait prêt à acheter, d'autant plus que le prix était abordable. Que demande le peuple ? En voyant le jeune homme rassembler la monnaie qu'il fallait, le vendeur n'eut d'yeux que pour cela. Alors que l'acheteur préparait ses jewels, le commerçant lui, alla toujours prendre le Nekomata. Ce ne fut que lorsqu'il revint qu'il daigna répondre.

"Pas de régime alimentaire particulier. Il faut juste, évidemment, faire attention à ce que vous lui donnez."

HRP: