| Master & Cie (PV maîtres de guilde) |
| | Mage de Fairy Tail
Messages : 249 Date d'inscription : 21/06/2012 Âge : 33 Guilde : Fairy Tail / Vagabond Magie / Malédiction / CS : Saibô no Mahô Magie / CS Secondaire : Gun's Magic
- Caractéristiques du Mage - P.M.: 5.660 Statut: Mage de Rang S Renommée : Mage Itinérant | Sujet: Master & Cie (PV maîtres de guilde) Dim 7 Avr - 1:26 | |
Marchant aux côtés d’un poney décharné transportant quelques sacs à peine plus petits que lui-même, El Colonello – qui tenait sur son épaule un bâton au bout duquel était attaché un baluchon –était sur le chemin vers Clover Town. Le maître de Fairy Tail se déplaçait à son rythme, profitant du temps – excellent il fallait dire – de l’Est de Fiore, du soleil et de la chaleur, le tout avec sourire. Il avait pris le train jusqu’Oshibana et, fatigué par le fait de rester assis des heures durant à se tourner les pouces, s’était décidé de faire le restant du trajet en monture. D’autant plus qu’il avait bien quelques jours d’avance. Et parce qu’il n’avait pas pris beaucoup d’argent sur lui, celui qui n’était pas plus haut que trois pommes empilées les unes sur les autres loua le moins chère des chevaux. Le reste du voyage fut donc agréable. Bien plus qu’il n’aurait pu l’être dans une cabine dans une boite métallique se déplaçant sur des roues et des rails, en réalité. Il eut l’occasion de rencontrer quelques très aimables bandits auxquels il soutira quelques piécettes et la chance de déjeuner dans un restaurant où l’on servait un très bon curry. Autant d’anecdotes pas très intéressantes qu’il s’empressera de raconter aux autres lorsqu’il retourne dans sa ville natale. Mais plus que des histoires à raconter, les mages de sa guilde souhaitaient des « trucs ». L’un d’entre eux ne s’était pas fait prier pour demander au Master de ramener à manger, par exemple.
Mais en fait, non. L’histoire comme quoi il était descendu à Oshibana parce qu’il en avait marre du train et qu’il voulait faire un peu de balade à pied, c’était du flan. Et c’était ce qu’il allait raconter aux autres lorsqu’il rentrera à la maison. Car avant d’être le maître de cette bande d’énergumène incapable d’accomplir une mission sans réduire en cendre les plus grandes villes du Royaume, Alandro était un enfant de Magnolia. Un mage de Fairy Tail. Et même s’il avait une certaine image de lui-même à tenir, compte tenu de son rang, il ne pouvait pas toujours être celui qu’il devait être. Du coup, il s’était un peu pris la tête avec le contrôleur après l’arrêt à Kunugi, qui refusait qu’un enfant de son âge prenne le train sans être accompagné par un adulte, et qui cria au diable et à la sorcellerie lorsqu’El Colonello reprit sa forme originelle pour lui faire comprendre qu’il était dans l’erreur… Au final, le jeune blondinet s’était enfui de la gare à toutes jambes et emprunta à l’écurie du coin le seul animal de transport disponible. Qui se révéla être un poney complètement gâteux qui trainait sa peine.
Le reste du voyage fut donc loin d’être tranquille et agréable. Entre les portions de route mal terminées ou les bandits à tous les coins de rue qui tentèrent de le racketter, Alandro fut retardé à de nombreuses reprises. Lorsqu’il arriva à Clover Town, c’était vraiment « in extremis » et il espérait vraiment qu’on ne l’engueule pas. Pourquoi s’était-il rendu dans cette ville totalement à l’Est du Royaume, demandez-vous ? Tout simplement pour participer à la réunion ordinaire annuelle des maîtres de guilde de Fiore. Alors oui. L’ancien Agent du Conseil s’était toujours demandé pourquoi est-ce que cette réunion devait se dérouler dans un endroit aussi perdu que Clover. Et on lui répondait sans cesse que c’était une histoire tradition, de coutume, et que pour rien au monde on ne le déplacerait ailleurs. Au final, les maîtres des guildes passaient – souvent, du moins – une semaine à picoler et à parler de choses inutiles. Ce qui avait tendance à ennuyer certains, plus sérieux que les autres, et qui souhaitaient de discuter des cas importants et des évènements récents. Le sniper était toujours un peu partagé, appréciant autant la plaisanterie que le sérieux. Mais cette année, il s’était passé des choses bien trop importantes qui ne pouvaient être ignorées.
« Nananananana, nananananaa » Sifflottait le bientôt trentenaire en bougeant sa tête en rythme. Lorsqu’il aperçut les premiers bâtiments de la ville, ce dernier esquissa un très large sourire, content d’être enfin arrivé à destination. Son voyage fut quand même bien plus long que ce qu’il avait prévu à l’origine et il était sacrément plus fatigué qu’il n’aurait dû l’être. Tout ça à cause d’un satané contrôleur qui ne connaissait rien de la magie et qui refusait de lui lâcher la grappe ! Même s’il n’avait pas vraiment le droit de se plaindre, puisqu’il s’imagina à plusieurs reprises être accompagné par Ethan ou Aoyuki. Le wagon aurait été transformé en piscine et le trajet, censé être plutôt court, aurait alors paru étrangement long. Lorsqu’il entra dans la ville, de nombreuses personnes se retournèrent vers le garçon. C’était toujours un peu étonnant de voir un enfant si jeune voyager, encore plus aux côtés d’un animal aussi décharné. Le maître ayant eu pitié du pauvre poney, l’amena aussi vite qu’il put à la première écurie pour le laisser se reposer. Il récupéra juste ses deux sacs, plus gros qu’il ne pouvait l’être lui-même, qu’il portait comme s’il n’y avait rien à l’intérieur. Et Dieu sait ce qu’il y avait à l’intérieur. Des bouquins et rapports, certes. Mais aussi quelques bouteilles d’alcool qu’il avait pris dans la cave du bâtiment de sa guilde. Le genre de bouteilles trente ans d’âge que son père, le précédent maître, avait dissimulé loin des regards indiscrets.
« Bon. J'espère que ça se passera bien » Marmonna le Master dans sa barbe, tout en se dirigeant vers le bâtiment. C’était un grand bâtiment en béton, situé un peu en dehors de la ville. Entouré d’arbres et de végétation, cet endroit aurait fait une villa de campagne parfaite pour n’importe quelle famille aristocrate. Lorsqu’il pénétra dans le bâtiment, de nombreuses personnes l’accueillirent. Nombre d’entre eux connaissaient très bien le père de « Bébé-chan » et tous voyaient en ce dernier celui qui avait dirigé Fairy Tail pendant presque vingt longues années. Le jeune mage eut la politesse de saluer tout le monde, d’échanger un verre ou deux avec les plus buveurs et, comme Arvis et Prude lui avaient enseigné, avec sourire. Après quelques minutes de parlotte, l’ensemble des maîtres se dirigèrent vers la salle de réunion. Celle-ci était une grande pièce dans laquelle se trouvait, au centre, une énorme table ronde. Les places étaient fixes et tout le monde prit sa place. Celle du maître de Sabertooth était à l’opposé de celle du maître de Fairy Tail. Et ce dernier eut tout le mal du monde à grimper sur celle-ci et s’asseoir. Ils commencèrent alors à parler de tout et de rien, de l’activité des guildes depuis l’année dernière à la même date, de comment allait tel ou tel personne. Puis après une bonne quinzaine de minutes de discussion stérile et un bon raclement de gorge bien bruyant de la part d’Alandro, le calme revint. « Merci à vous tous de s’être déplacé. J’aurai aimé passer plus de temps à discuter avec vous, mais le temps nous est compté » Lança le blondinet, en reprenant sa forme d’adulte. « Cette année, les guildes noires ont été plus actives que jamais. Elles sont aujourd’hui une véritable préoccupation, encore plus avec l'apparition… »
El colonello s’arrêta un instant, la tête basse, avant d’articuler le mot que tout le monde voulait entendre : « Des Regalias » Tout le monde n'eut pas la même réaction. Certains s'exclamèrent, d'autres prirent peur. Mais même si l'avis de tout le monde l'intéressait, Alandro savait que la plupart d'entre eux préféraient ne pas s'engager dans une lutte contre les forces de l'Alliance Baram, conscient des risques que cela impliquait. Mais la réponse de certains l'intéressait plus que d'autres. Celle d'Arthas, l'homme qui tenait Sabertooth de sa poigne de fer, guilde avec qui la sienne entretenait une rivalité étrange et historiquement bien remplie. Celle de Rose aussi, Master de CS, guilde avec qui il entretenait de très bons rapports. Et Johanna, Master de Lamia Scale, qu'il connaissait depuis bien longtemps déjà.
- Spoiler:
Salut à tous ! J'inaugure le RP, et désolé si mon post est un peu redondant, j'ai vraiment eu un peu de mal à l'écrire ! Il n'y a pour l'instant pas d'ordre prédéfini, mais si l'un d'entre vous souhaite poster en premier, n'hésitez pas à prévenir les autres. Sont censés répondre à ce RP : Rose, Johanna et Arthas
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Messages : 8 Date d'inscription : 24/03/2013 Âge : 34 Guilde : Sabertooth Magie / Malédiction / CS : War God Magic
- Caractéristiques du Mage - P.M.: 3.200 Statut: Mage de Rang A Renommée : Mage Connu | Sujet: Re: Master & Cie (PV maîtres de guilde) Mer 10 Avr - 18:02 | |
Le bruit des lames qui s’entrechoquent, des impacts magiques déclenchant des explosions venant détruire quelques créations, tout autant que les assauts physique s’enchainant les uns derrières les autres, sans répits, comme sur un champ de bataille. Plusieurs jeunes mages s’affrontent dans la capitale fleurie, dans un endroit connu de tous les habitants, à l’arrière d’un bâtiment aux allures d’hôtel. Les enchaînements de techniques ne faiblissent pas, comme si la victoire était la seule option pouvant garantir une survie au vainqueur, aucun des concurrents n’osant ne serait-ce que de faire une pause dans le but de récupérer son souffle, devenant de plus en plus court au fil des minutes. Si tôt que l’un d’entre eux essaye d’instaurer une trêve éphémère, un raclement de gorge se fait entendre, anéantissant cette tentative dans la seconde. Mais pourquoi se battent-ils ? Simplement parce que leur avenir dépend de la force qu’ils affichent en ce moment même, bien que chacun utilise une magie différente, attaque à l’aide d’un style de combat diamétralement opposé à celui de son adversaire, ces mages, esprit de compétition et rêve de gloire mis à part, ont tous été marqués par la même chose, cette tête de tigre aux canines proéminentes, symbole de la guilde Sabertooth. Cependant, si tous sont en train de s’affronter, nous sommes bien loin d’assister à un simple entraînement des tigres, comme chacun le sait, seuls les mages les plus puissants sont autorisés à porter haut les couleurs et l’emblème de cette guilde, et quoi de mieux qu’un affrontement pour juger une personne. Cet homme, dont les raclements de gorge suffisent pour forcer les participants à dépasser leurs limites, est le juge de cet examen, en plus bien sûr, de n’être nul autre que le Master. Assis contre un mur, sa besace d’alcool dans la main gauche, son épée posée contre ce même mur, juste à côté de lui, observant avec attention ces membres potentiels, entrés dans la guilde lors de l’une de ses nombreuses absences.
Les minutes passèrent plus ou moins rapidement en fonction de l’individu, le Gunshin, assis tranquillement dans son coin, presque sans bruit, semblait sur le point de mourir d’ennuis devant le spectacle qui lui était offert, sombrant peu à peu dans une torpeur profonde. Se n’est qu’au bout de quelques minutes qu’il en fût sorti, lorsqu’un des membres les plus anciens de la guilde vint lui apporter un message, ou plutôt un rappel. Cet ancien remis en mémoire à son Master que la réunion ordinaire des maîtres de guildes se tenait bientôt, et que, s’il voulait y arriver à temps, il devait impérativement prendre la route de ce pas. Arthas ne prononça pas mots, se contentant d’hausser les sourcils, d’un air songeur, avant d’attraper sa besace pour la porter à ses lèvres, pour son plus grand malheur, celle-ci étant vide, rien n’en coula. Plus d’alcool … une raison supplémentaire pour mettre un terme au triste spectacle se déroulant devant lui. Il se releva en prenant appuis sur son arme, mouvement qui eut pour effet de mettre fin aux combats, laissant le calme et le silence rependre leurs droits, faisant grimper la tension à son summum. Les potentielles recrues vinrent rapidement s’aligner devant le Gunshin dans un même élan, sans qu’il n’est rien à leur demander, à défaut d’être puissants, ils étaient dociles … toujours mieux que rien. Mais un mage sans puissance n’a aucun avenir dans cette guilde, les tigres ne sont d’aucune pitié et dévorent quiconque semble trop faible. Sans réfléchir trop longtemps le Master désigna du doigt six des huit mages en compétition, leur faisant un signe pour qu’ils avancent d’un pas. Puis, sans plus de cérémonie il prit la direction de la sortie, s’arrêtant une poignée de secondes aux côtés du messager, juste le temps de lui glisser une petite phrase. « Dis à ceux avancés d’effacer leur tatouage et dégage les. ».
Quelques minutes plus tard, le quadragénaire se mit en route pour la gare la plus proche, non sans avoir, au préalable, fait remplir sa besace à ras bord, histoire qu’elle puisse au moins tenir jusqu’à son arrivée à la réunion. Le voyage fut des plus paisibles et ennuyeux, d’un calme presque irréaliste, seuls les différents bruits engendrés par le déplacement du train vinrent briser le silence ambiant du wagon. Celui-ci était pratiquement vide, les places à proximités du maître de Sabertooth étant toutes restées vacantes, les quelques rares voyageur ayant tenté une incursion dans cette partie, en quête de sièges confortables, se contentèrent de rester aux alentours des sorties, histoire de pouvoir quitter cet endroit rapidement. Seul fait notable de cette petite balade ferroviaire, un arrêt de plusieurs minutes après la ville de Kunugi, rien de bien méchant, simplement les hurlements d’un homme criant à l’hérésie, personne d’autre ne semblait en panique, pas de quoi en faire tout un plat.
Le train arriva finalement à son terminus, la gare de Clover Town, au fin fond du royaume, isolé de tout. Le Gunshin, son épée sur l’épaule, prit la direction du bâtiment abritant la réunion qui n’allait pas tarder à commencer, marchant tranquillement dans les rues, son regard se posant sur les quelques passants dont les regards lui semblaient un peu trop insistants. A la suite de cette marche, Arthas passa enfin les portes de cette immense bâtisse, laissant ses lunettes descendre légèrement sur son nez, il scruta les alentours, observant les Masters déjà présents, en pleine discussion, un verre d’alcool dans la main pour la majorité d’entre eux. Il faut dire que ce genre d’évènement, bien qu’officiel et sérieux pour une personne externe, n’était bien souvent qu’une grosse réunion visant à comparer les guildes entre elles tout en buvant du matin au soir. Le temps fila rapidement jusqu’au moment où les personnes présentes furent invitées à prendre place autour de la table de réunion, Arthas emboita le pas de ses congénères. Une fois arrivé à côté de sa chaise, il posa sa lame sur le sol, appuyée contre la table afin de la maintenir en équilibre, puis s’assit sans un mot. Il posa alors son regard sur la personne lui faisant face, celle-ci n’était autre que le Master de Fairy Tail, les personnes disposant les maîtres de guildes avaient eu la magnifique idée, il y a de cela une dizaine d’années, de mettre les deux dirigeants l’un en face de l’autre, comme pour rappeler à tous la rivalité présente entre leurs deux institutions.
Malgré la tournure un peu plus officielle conférée par la disposition des mages autours de cette table ronde, les discussions ne cessèrent pas pour autant, chacun continuant de papoter de tout et n’importe quoi avec son voisin, du moins, jusqu’à ce qu’un raclement de gorge vienne tout stopper. A part quelques dernières rumeurs à peines audibles, le silence venait de reprendre son droit alors que tout le monde regardait avec insistance la personne venant d’émettre ce son. Le maître des fées prit la parole, entrant sans plus de cérémonie dans le vif du sujet, allant jusqu’à prononcer le mot que personne ne voulait entendre, Régalia. A l’évocation de ce seul et unique nom, plusieurs visages se décomposèrent, tandis que la majorité des autres se contentèrent de s’abaisser, fixant la table tout en faisant mine de réfléchir à une réponse.
L’agissement des guildes noires, voilà la vraie raison de cette réunion, tout le monde en avait bien conscience, mais peu, voir personne ne voulait en discuter. Le Gunshin, après avoir scruté plusieurs de ses voisins, reporta son regard sur son vis-à-vis, n’exprimant aucune expression, il se contenta de dénouer sa besace, la portant à ses lèvres pour en boire une ou deux gorgés et finalement la poser devant lui. Personne n’avait repris la parole, ce qui l’incita à lâcher quelques mots. « Les Régalias ne sont qu’une excuse. ». Il savait pertinemment que ces objets ne pouvaient pas être mis au second plan, mais ils n’étaient que le résultat de la politique du royaume. « Il y a bien longtemps que les guildes noires auraient dû être exterminées, et c’est cette extermination qui devrait être la priorité. ». Se battre contre ce genre d’individu, il en avait déjà fait l’expérience, mais une guerre ouverte n’était sûrement pas au gout de tous … à la suite de ses paroles, le Master resta tranquillement assis, son regard se baladant d’une personne à l’autre, dans l’attente d’une réaction, quelle qu’elle soit. |
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Messages : 42 Date d'inscription : 18/03/2013 Âge : 28 Guilde : Lamia Scale Magie / Malédiction / CS : Arc of Time Magie / CS Secondaire : Kansô
- Caractéristiques du Mage - P.M.: 3.500 Statut: Mage de Rang A Renommée : Mage Connue | Sujet: Re: Master & Cie (PV maîtres de guilde) Jeu 25 Avr - 1:38 | |
A Lamia Scale, on appréciait généralement de belles démonstrations des qualités artistiques de ses membres. Beaucoup préféraient la beauté d'une peinture aux charmes de la bataille. Couardise? Non, ils vivaient en esthètes et c'était là tout à leur honneur. S'évader, s'imaginer en d'autres contrées, divertir, telles étaient leurs occupations habituelles. Fréquemment, au moins une fois par semaine, certains de la guilde se réunissaient pour se produire dans le grand hall. Il était alors de coutume de transformer le lieu en un théâtre improvisé où chanteurs, musiciens et comédiens se présentaient aux spectateurs. Aucun invité n'était alors toléré car la représentation tenait plus d'une répétition. De plus, cela permettait aux membres de forger des liens plus forts encore et d'accueillir plus fraternellement les quelques mercenaires venus un temps s'associer à Lamia Scale. Hommes souvent imposants, ils ne pouvaient qu'apprécier la qualité qu'il leur était offerte. Un rustre se serait ému devant les danses proposées, un sourd aurait fait une ovation aux musiciens, un grincheux aurait ri aux éclats face à tout bon comédien mais Johanna serait restée égale à elle-même. Elle aimait sa guilde et l'art sous toutes ses formes, certes. Pourtant, elle croyait fermement en la perfectibilité des potentialités des mages. Chacun était gourmandé pour tout défaut qu'elle aurait pu remarquer, encouragé à tout moment dur et félicité quand la perfection était atteinte, quoique cela ne s'était jamais vraiment réalisé. La Master exigeait beaucoup d'eux et ne mettait pas de côté pour autant les entraînements de ses membres. Elle veillait au contraire à les y voir plus assidûment. Leur magie devait aller en s'améliorant, cela était primordial. Si cela était nécessaire, elle n'hésitait pas à leur faire partager de son savoir et à les mettre au défi. Alors que certains appréciaient son altruisme, d'autres craignaient ses remontrances parfois abusives. Pour Johanna, l'art était important mais ils étaient là avant tout dans une guilde de mages, certains l'oubliaient parfois. Enfin, la plupart n'étaient guère des mauvais bougres, voire même des joyeux lurons.
Un soir, la Master s'était confortablement installée sur un tabouret à trois pieds dont elle avait l'habitude de prendre. Elle assistait là à une répétition d'un groupe qui se produirait sûrement à l'avenir. Et même si extérieurement, elle ne semblait pas porter grand intérêt à ce qui se passait sur scène, Johanna appréciait réellement. Elle posait son regard inquisiteur sur la jeune femme qui chantait d'une voix si mélodieuse. Elle avait des capacités vocales incroyables qui balayaient d'un instant la médiocrité du cinglé aux percussions. Armé de baguettes, ce jeune garçon d'une quinzaine d'années martelait avec puissance les peaux de fûts tous de taille différente. Le résultat était bluffant: cela n'allait pas du tout avec la délicate voix. Fort heureusement, le chef de ce petit groupe recadra le forcené et lui fit comprendre qu'il n'y avait là plus aucune beauté dans la musique. Le garçon avait acquiescé. Johanna n'avait rien osé dire car elle avait anticipé le fait que le chef réagisse. Elle était restée à sa place, sur ce tabouret lui provoquant quelques fois de vives douleurs lombaires. Rien de trop alarmant. Quand le groupe reprit, elle fut transportée sur un océan de poésie et de couleurs. Leur talent était prodigieux et la jeune femme au chant savait émouvoir justement la Master se tenant non loin. Celle-ci fit son possible pour ne pas en paraître trop affectée et, dans le même temps, jalousait ce don. Elle dévisageait implacablement la chanteuse tandis qu'elle finissait d'un bel organe. Plus tard vint le temps de les féliciter mais Rosea s'en tint au minimum et se retira dans ses appartements, sans aucune raison apparente. Après le souper, elle s'attarda à l'extérieur où faiblement elle chantonna durant un long moment. Nul ne vint à sa rencontre et nul n'avait dû l'ouïr. Le matin suivant, elle se prépara à partir pour Clover Town pour une très haute réunion. Emportant avec elle le strict minimum, elle partit sur les coups de midi, ayant déjà pris son déjeuner.
Johanna avait décidé de s'y rendre en train pour plusieurs raisons. Elle n'était déjà guère dans les temps pour tenter une escapade pédestre et la motivation lui manquait. De plus, le prix avait significativement diminué depuis peu. Pourquoi? A vrai dire, la Master n'en avait pas vraiment quelque chose à faire, l'important était d'être ponctuelle pour un tel rendez-vous. Dans son wagon, l'ambiance était à la lecture. Les quelques bourgeois, pour la plupart quinquagénaires, gardaient leur nez dans leur bouquin, ne faisant même pas attention aux quelques jeunes demoiselles en bel apparat. Elles eurent la possibilité de converser avec une mage et cela leur plut beaucoup. Pour Johanna, ce n'était qu'une tâche qu'elle fut dans l'obligation de remplir pour ne pas brusquer "ces jeunes princesses trop sûres d'elles". De vraies poupées et ce n'était pas pour plaire à la Master qui s'offusquait de voir tant de superficialité et pourtant, elle s'avéra presque aimable avec elles, lâchant parfois plus de deux phrases d'affilée sans que ces ravissantes demoiselles n'eussent à lui reposer des questions sur "sa trépidante vie". Enfin, après avoir affrontée ces adolescentes frivoles, Johanna parvint à la gare de Clover Town. Cependant, le trajet avait été plus rapide que prévu, ou du moins Rosea s'y était pris largement pour calculer le temps de voyage. Elle eut bien deux heures à tuer avant de songer à se rendre au point de rendez-vous. Alors, elle déambula dans les rues de la ville, trouvant bientôt un lieu fleuri. Là avait été aménagé un parc aux couleurs chatoyantes et ce fut sur un de ses bancs de bois vermoulu, non entretenus ou si peu, qu'elle entreprit de s'asseoir paisiblement. Serrant les mains entre ses jambes croisées, elle pencha la tête en arrière, comme lassée par le voyage. Fermant doucement les yeux, tout en reprenant une certaine inspiration, elle repensa à la lettre qu'elle avait écrite au Master de Fairy Tail, Alandro Coronado, il y avait quelques semaines. Elle n'avait pas reçu de nouvelles depuis mais se faisait une joie manifeste de le revoir. Cet homme comptait beaucoup pour Johanna, elle le savait pertinemment. Quant au sujet de la lettre, elle s'était empressée de lui rendre compte de l'actualité de Lamia Scale et comme souvent de son angoisse.- Extraits de la lettre de Johanna à Alandro:
Alandro,
Je me permets de te renvoyer de mes nouvelles et de celles de la guilde. Mes compagnons semblent commencer à comprendre que l'entraînement est la clé de tout ce qu'ils peuvent espérer entreprendre, tant en magie qu'artistiquement. C'est incroyable de les voir tous se réunir si couramment pour un labeur commun. Voilà quelques temps que chaque semaine nous transformons le grand hall en une grandiose scène où nos mages se représentent si talentueusement. Tu connais sans doute mon goût pour le chant particulièrement et je me suis perdue en bien des occasions à les écouter et de leur splendide voix, ils savent émoustiller jusqu'au plus brute de nous tous, y compris les quelques mercenaires que nous hébergeons. Ils montent des spectacles à une vitesse prodigieuse et je m'efforce de les conseiller du mieux que je peux pour qu'ils soient les plus compétents possible. Et que penser des peintres de ma guilde? Ils semblent mettre sur toile tout leur génie. Comme il me plairait que tu vois certains d'entre eux exercer! Ils progressent assez vite et bien. Quant aux missions, elles ne posent que rarement des problèmes et peu de clients viennent à nous pour rouspéter sur des obscurs points d'un contrat mal rempli. Enfin, ce sont plus souvent des marchants tentant d'abuser de nos services que de véritables erreurs de notre part.
Comme tu peux le lire, la guilde se porte au mieux et l'entente entre membres est admirable. C'est une joie pour moi que d'avoir été hissée à ce rang et de m'apercevoir que tout roule. Pourtant, il m'arrive de douter encore et d'avoir toujours ces mêmes remords, Alandro. J'ai le sentiment d'avoir mal agi et que quoique je fasse, je ne parviendrais pas à me racheter. C'est insensé, je le conçois mais ce sont mes sentiments les plus profonds et je ne connais pas d'armes efficaces pour les combattre. Ne te fais pas de soucis pour autant, j'arrive à garder le moral, grâce à ma force, grâce à la guilde et grâce à toi, mon ami.
Mes pensées t'accompagnent, puissions nous bientôt nous rencontrer en d'autres lieux que les rendez-vous annuels de Clover Town, dont l'un d'eux approche à grand pas,
Amicalement, Johanna Célès.
Il fut enfin temps de se rendre au lieu convenu et Johanna sortit de sa réflexion pour se mettre en marche. Elle arriva presque aux abords de la ville et redécouvrit l'imposant bâtiment qui lui faisait face. Elle y entra, assurée. La Master de Lamia Scale se présentait chaque fois avec un naturel courtois aux différents invités. Bien qu'elle croisa un instant le regard d'Alandro, elle ne crut pas bon de le déranger lors de ses minces échanges avec d'autres. Johanna eut à peine le temps de boire un verre d'un alcool fichtrement fort que déjà l'ensemble se dirigeait vers la salle adjacente. Si quelques uns voyaient cela comme des festivités, Rosea y venait essentiellement pour assurer son rôle de Master, évoquer que Lamia Scale était toujours forte et avoir son mot à dire quoiqu'elle parlait peu, surtout quand les sujets ne méritaient aucun intérêt. Bientôt, Johanna prit place non loin du Master de Sabertooth, tandis qu'elle ne perdait pas de vue Alandro. Elle enleva son étui à épée et le posa sur ses jambes, évitant le désagrément d'en être dérangée sur cette chaise. Le Maître de Fairy Tail avait encore gardé sa forme juvénile et cela amusa un peu Johanna sans qu'il n'y parût. Alors tandis que certains discutaient à droite et à gauche durant un bon quart d'heure, on se racla la gorge. Alandro en était la cause et il évoqua les actes des guildes noires. Oui, elles s'étaient montrées de plus en plus confiantes et le mot même de Régalia en étonna plus d'un. Johanna eut un sourire en coin, difficile à percevoir, et avait froncé les sourcils l'espace d'un instant. Oui, les Régalias ne devaient pas être écartées de la discussion, le problème devait être abordé. Autour d'elle, quelques uns paraissaient s'effrayer d'autres étaient impressionnés. La Master, elle, n'avait guère mimé la stupéfaction mais plutôt un soudain vif intérêt pour le débat naissant.
Le silence s'était fait pesant et Johanna avait reporté son attention sur Arthas qui buvait allègrement sa boisson. Quand il eut l'air d'avoir fini, il expliqua la raison de ces maléfices. Selon lui, la faute venait des guildes officielles elles-mêmes. Si ses paroles étaient outrageantes à quelques égards, il y avait un fond de vérité pour Johanna. Les guildes noires constituaient une menace à prendre au sérieux mais de là à évoquer simplement leur extermination... Qui pouvait prétendre se jurer de les anéantir? Les forces se confrontant créeraient une guerre sans précédent ou presque. Et il fallait penser aux civils, seraient-ils pris entre deux feux? Si Arthas partait sûrement d'une bonne intention, et cela n'était pas certain, Johanna ajouta sévèrement:"Nous ne devrions pas rechercher à entrer dans une guerre ouverte avec les guildes noires. Qui en pâtirait le plus? Les mages noirs, nous autres mages de guildes officielles ou des civils innocents pris dans l'étau? Néanmoins, je rejoins votre pensée. Il aurait fallu écarter la menace bien avant mais nous ne réglerons pas cette crise en rejetant la faute sur nos prédécesseurs."Ainsi, Johanna rejetait le simple fait que de se lancer corps et âme dans une guerre sanglante. Il devait y avoir d'autres moyens. Elle porta son attention sur les nouveaux silencieux qui n'osaient plus ouvrir la bouche à présent que les Régalias avaient été évoqué. Il fallait aller de l'avant et ne plus ressasser le passé. S'assurant que son étui était toujours sur ses jambes, elle s'attendit à l'intervention de n'importe quel Master et espérait que le silence n'allait pas se refaire une place de choix parmi eux. - HRP:
Excusez moi pour la gêne occasionnée par mon délai de post.
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Messages : 14 Date d'inscription : 03/02/2013 Âge : 31 Guilde : Blue Pegasus Magie / Malédiction / CS : Palm Magic Magie / CS Secondaire : High Speed
- Caractéristiques du Mage - P.M.: 3.300 Statut: Mage de Rang A Renommée : Mage Connu | Sujet: Re: Master & Cie (PV maîtres de guilde) Jeu 25 Avr - 13:58 | |
Réunion à Clover Town
"Fairy Law Thème" La guilde était redoutablement calme ce matin. Je m’étais levé aux aurores comme à mon habitude, profitant du fait que mes jeunes pégases dorment encore ou soient en mission pour régler la paperasse en trop de manière assez discrète et jouer devant eux ce master un peu décalé et insouciant. J’avais volontairement créé cette barrière de retenue avec eux, pour une simple et bonne raison : je ne faisais pas encore l’unanimité au sein de la guilde. Logique après tout, je ne me rappelle pas avoir connu la moitié des membres présents actuellement, quant aux autres, il est vrai que les liens que j’avais avec eux étaient toujours courtois, amicaux, mais sans jamais plus. Voilà quatre mois maintenant que mon mentor m’avait légué ses fonctions de maitre de guilde, et pour être honnête, je ne vois vraiment toujours pas pourquoi il m’a choisi moi. C’est vrai après tout j’aurais pu refuser et travailler plus longtemps au conseil de la magie, m’assurer un avenir potable, stable, loin du tracas que je me fais actuellement quand je sais que mes mages partent en mission difficiles. Je comprends mieux l’ancien master maintenant, toujours inquiet pour nous à l’époque bien que ne le montrant que très peu. Soupirant à cette pensée, je refermais un des registres de finances de la guilde sur lequel je travaillais, assis dans le fauteuil de bureau de mon prédécesseur. Me levant après avoir fini cette délicate tâche, je devais maintenant m’atteler au détail du courrier. Bon sang, maitre de guilde c’est tout sauf du bon temps ! C’est alors que je vis une lettre cacheté du sceau du conseil, mais fait plus étrange encore, qui m’était destinée. Diantre, je ne savais pas que je pouvais encore intéresser le conseil. Prenant connaissance de la missive, je désespérais d’avantage en voyant que j’allais devoir rencontrer tous les plus grands masters de guildes officiels de Fiore en même temps.
Hawk : Yare yare …
Voilà qui compliquait grandement mes plans de repos ce week end après avoir rattrapé tout le retard de travail cumulé ces derniers mois. Cela dit, j’étais également assez fier d’avoir contribué à raffermir la renommée de Blue Pegasus. Marre d’entendre dire partout qu’il n’y a ici que des mages de secondes zones, finalement cette réunion était assez opportune, j’allais pouvoir hisser la guilde sur le devant de la scène, sous les feux des projecteurs ! Préparant quelques affaires dans un sac en toile, j’écrivis à la hâte une lettre que je déposais sur le comptoir de Sayu en partant, lui précisant que je partais à une réunion importante entre master et que je lui confiait la guilde. Cette petite avait du potentiel, mais surtout un caractère assez fort pour gérer la bande de charmeur qui composait la guilde. Je passais par le centre de la ville d’Oak Town, marchant d’un pas assez lent et nonchalant dans les rues commerçantes, saluant deux trois visages familiers d’un sourire réciproque, me dirigeant vers la gare. Ma destination était assez reculée, si je n’osais dire isolée. Clover, pourquoi diable une ville si loin ? Era ou Crocus aurait fait l’affaire, et ça m’aurais permis de visiter certains sites touristiques que je n’avais pas eu le temps de voir durant mon court séjour au conseil. Je verrais bien en rentrant, j’avais surement le droit en tant que Master à quelques congés pour penser un peu à moi. Cela dit en l’état actuel, je devais principalement penser à affirmer que j’étais légitime à ce poste aux yeux des jeunes membres talentueux que nous avons. Montant dans un train direct jusqu’à Clover, je me surpris à me perdre dans mes pensées sur une bonne partie du trajet. Ce jeune Vincent Regnard, principalement ne m’appréciait pas, ou non, il semblait ne pas apprécier le fait que le Master m’ait laissé sa place. Menton appuyé sur ma main, tête contre la vitre, j’étais en train de réfléchir au meilleur moyen de gagner sa confiance.
Je savais utiliser mon intellect pour énormément de choses, combat, analyse, déchiffrer des choses complexes, mais là, j’étais devant une impasse, comprendre un jeune garçon plein d’amertume. En rentrant peut être que j’irais faire une mission avec lui, histoire de tenter une approche diplomate. Le train arriva quelques heures plus tard à son terminus, dans cette petite bourgade assez bucolique, bien sympathique il est vrai. Mon sac sur le dos, c’est avec un léger stress non dissimulé que j’entrais quelques instants plus tard dans le bâtiment qui était indiqué par deux habitants de la ville. Immense, imposant, somptueux, et bien garni si je puis dire. Il y avait là du beau monde, et pas qu’un peu. Je posais mon sac à l’entrée, là où d’ailleurs je vis pas mal d’autres d’affaires des Master ici présents. Je me faisait quand même relativement petit, saluant de loin quelques personnes que je connaissais de réputation ou de vue. Puis je vis au loin Alandro-san, le maitre de Fairy tail, lui aussi dans la trentaine, mais je le connaissais surtout de réputation au conseil, on ne m’avait pas tari d’éloges à son sujet. Je levais la main pour le saluer de loin, mais il était occupé, et puis, j’étais surement inconnu de la grande majorité des masters. Bien... c’est un échec complet de la mission faire briller Blue Pegasus sur le devant de la scène. Allant directement me chercher une limonade fraiche, j’écoutais ci-et-là diverses rumeurs, observant la masse, constatant que peu de gens n’étaient pas des plus sobres ici. Et c’est alors qu’après bien une heure ici à blablater de tout ou rien, c’est Alandro-san qui prit le premier la parole. Ça y est, on entre dans le vif du sujet.
Il est vrai que même si j’avais passé trois ans au sein d’une guilde noire assez conséquentes pour la démantelée, elle n’était qu’une parmi des dizaines voire plus qui faisaient beaucoup parler d’elles en ce moment. L’alliance Baram était bien évidemment celle dont on entendait le plus parler. La chasse aux régalia n’était plus un secret maintenant pour personne, j’avais pu constater cela avec Roy qui avait obtenu un de ces artefact étrange, enfin non, j’aurais plutôt dit selon son rapport que l’objet l’avait choisi. J’allais pour le moment éviter d’en parler, c’était préférable. C’est à cet instant précis, debout au fond de la salle, dos contre le mur à boire une autre limonade à la paille que je vis deux autres maitres de grandes guildes parler, le puissant Gunshin de Sabertooth et la ravissante Johanna Célès de Lamia Scale. Il y avait vraiment du beau monde ici. Cela dit leur discourt aux uns et aux autres ne m’enchantait pas trop, on partait sur des lignes différentes sans arriver à établir de corrélation entre nos différentes démarches. La passion du maitre de Saber, la retenue du Maitre de Lamia, quant à Fairy Tail, je ne savais pas encore quel allait être leur position dans cette affaire, eux qui sont plus encore impliqués avec l’affaire du régalia du feu. Si seulement ce jour-là j’avais pu être là. Enfin bref. Bien que n’était pas des plus prompt à agir, j’avais déjà pensé à plusieurs scénarios, une alliance majeur de guilde officielle, ça s’était déjà vu par le passé, néanmoins le plus dur à éviter était que chaque guilde veuille briller de son côté. Il nous fallait un pouvoir fort, une force, une association suffisamment importante pour faire de l’ombre à Baram. J’avais dans l’esprit de leur tendre un piège, tenter de les faire sortir de leur ombre, frapper en mode guérilla, lorsqu’ils s’y attendent le moins, ou alors tout simplement aller les chercher comme j’avais fait, les infiltrer. Tout cela, je doutais que pour le moment les autres masters y songent. J’aviserais au moment opportun.
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| La Terreur des Pissenlits
Messages : 213 Date d'inscription : 25/04/2012 Âge : 28 Guilde : Cait Shelter Magie / Malédiction / CS : Great Tree Arc
- Caractéristiques du Mage - P.M.: 2.600 Statut: Mage de Rang B Renommée : Mage Connue | Sujet: Re: Master & Cie (PV maîtres de guilde) Sam 11 Mai - 14:33 | |
L’heure était grave. Tous les membres de la pittoresque guilde de Cait Shelter retenaient leur souffle, immobiles, les yeux fixés sur la menace évidente qui semblait sur le point d’écraser leurs maigres huttes. Rose, comme tout en chacun, ne faisait pas exception à cette posture. Le visage crispé dans une expression aussi rassurée que celle d’une sardine se trouvant dans le sillage d’un requin-baleine, la jeune fille suait à grosses gouttes. Mais il était bien sûre évident qu’aborder une attitude sexy, et une moue attrayante était à cette minute précise en dernière position dans le TOP 10 de ce que la jeune fille avait coutume d’appeler « Mother fucker of godness, laisse moi dormir, je m’occuperais de toi demain ! ».
Le totem, le précieux totem autour duquel les nouveaux arrivants, ayant la chance de parvenir entre ses griffes incrustées de pâte à tartiner, étaient obligés de tournoyer en dansant, était sur le point de… choir. En effet, il était parvenu comme évident que la Terreur des Pissenlits avait un tantinet sous estimé la loi de la gravité en plantant au beau milieu d’une place ovale, un bâton dont la cime pouvait cacher le soleil même lorsque ce dernier se trouvait à son zénith.
Ce phénomène avait fait rire bien des insouciants, lors de l’installation du tronc sculpté. L’ensemble de Cait Shelter s’était mis d’accord pour affirmer qu’une guilde affublée d’un cadran solaire géant, était une guilde saine et prospère, pour une raison inconnue que personne ne chercha à creuser plus que ça. Seuls quelques ronchons réalistes, malheureusement peu écoutés dans un groupe qui n’aurait pas été si différent s’il avait régi par des gamins de cinq ans, avaient signalé deux ou trois incohérences sur la lourdeur du totem, mais cela fut tout. Malheureusement, le membre le plus censé de la guilde, Ashton Grimm, avait été absent lors de la réunion et n'avait ainsi pas pu livrer son opinion, pourtant souvent empli de justesse.
Aussi tous les esprits furent pris au dépourvus lorsqu’un craquement sinistre fit tanguer l’immense appendice, lors d’une nuageuse matinée de printemps où chacun vaquait à ses occupations. La réaction de Rose avait dépassée sa pensée. En effet, une horde de racines en tout genre était venue stopper la chute du machin capable de réduire la tente-restaurant en une explosion d’échardes pour le moins douloureuse. Avec l’aide de sa conscience, la jeune fille mettait à présent tout en œuvre pour ne pas relâcher sa concentration attendant avec impatience l’instant où quelques gros bras tireraient de nouveau le tronc vers le haut, une fois les câbles fixés. Seulement voilà. Le tronc était lourd. Définitivement trop lourd pour que la jeune fille se permette de le soutenir trois heures d’affiler en sifflotant d’un air dégagé, priant pour qu’un soleil de plomb ne se montre pas, à mesure que le ciel se dégageait.
Quelques secondes passèrent, secondes qui se métamorphosèrent peu à peu en minutes, qui elles-mêmes se trouvaient petit à petit en passe de devenir des heures. Rose se retint de pleurer à chaudes larmes, se forçant à adopter une attitude adaptée à sa posture au sein de la guilde. Une Master pleurnicharde, on avait jamais vu ça ! Mais nom d’un pissenlit, ça faisait mal !
La jeune fille commençait tout juste à penser qu’elle allait passer des mois à soutenir des racines, qui dans un autre contexte, ne se seraient pas privées de lui tendre des pièges fourbes et cruels, qui entrainaient dans 95% des cas, des lésions de type « Aaaaah je saigne ?! Mais comment trouver ne serait ce qu’un semblant de désinfectant dans un endroit tellement désert que même les Mad Rabbits auraient prit le temps de réfléchir à un endroit plus fun pour coller leurs ventouses ? », lorsque soudainement, elle aperçut en contrebas un messager affolé courant vers elle, les yeux exorbités, qui secouait dans tous les sens une enveloppe qu’il semblait sérieusement motivé à transformer en serpillère.
Ce simple événement lui fit malheureusement totalement perdre sa concentration bringuebalante, et ce fut dans un élan de curiosité le plus primitif qui soit qu’elle se rua à son tour vers le jeunot rougeaud, offrant aux mages mal éveillés un remake de « La Petite Maison dans la Prairie », les cheveux informes en plus.
Les membres affairés de la guilde, dont le cœur s’était arrêté de battre lorsque les racines avaient disparues en même temps que leur Master à la vitesse de l’éclair, avaient fort heureusement finit de tendre des câbles qu’ils empoignèrent de toute leurs forces pour hisser le totem, et ainsi éviter le pire. Un bon morceau de la partie haute de ce dernier fut sectionné et transformé en bûches, pour l’hiver suivant, permettant ainsi à un cadran solaire moins important de prendre place au milieu de la guilde. Se briser le dos toute la matinée à cause d’un bout de bois informe resta en travers de la gorge de pas mal d’habitants du hameau, et Rose reçu, les jours suivants ce malencontreux accident, un nombre incroyable de plaintes, quant à ses techniques d’intégration.
La jeune fille était pour l’heure attelée à déchiffrer la lettre que les mains moites du jeune coursier avaient à demi effacée. Le cœur de la jeune fille avait chuté dans son estomac lorsqu’elle avait comprit que le tampon qui ornait la missive n’était autre que celui du Conseil lui-même, ce qui impliquait généralement une foule de complications qui à leur tour entrainaient une série de nuits blanches et d’échanges de pigeons voyageurs. Lorsque le contenu de la lettre apparu comme clair à la jeune fille, mis à part une minuscule phrase qu’elle lisait probablement mal, l’expression « amener des cornichons » se faisant rare sous la plume d’un pompeux et important mage, un long gémissement qui mêlait angoisse et ennui s’échappa de ses lèvres.
Sous les exclamations de sa conscience qui lui martelait les neurones en lui reprochant d’être un paradoxe à elle toute seule, la Master enfourna quelques objets louches et possiblement inutiles au fond de sa sacoche, ainsi qu’une tonne de friandises et un bocal de cornichons, on ne savait jamais. Ce n’était vraiment pas son jour… Rose n’avait jamais eu peur du danger. Pas la moindre bribe d’angoisse ne parvenait jusqu’à elle durant ses missions les plus risquées, son absence d’instinct de survie faisant le tri dans son esprit sous-développé. Mais une chose était certaine. Elle n’avait jamais fait bonne impression à qui ni même à quoi que ce soit lors d’une première rencontre… Lorsque cela se limitait à attirer le courroux de son sèche-cheveux rebelle, la jeune fille, pouvait s’en tirer sans trop de dommages collatéraux, mais coincée entre des mages dont la puissance magique devait avoisiner sur une échelle de 1 à 10, le 50 000, sa maladresse légendaire pouvait attirer les foudres de plus d’un susceptible.
Elle fut tentée un moment de se prétendre malade, et ainsi rester au fond de sa hutte à faire pousser des bégonias, mais lutta contre cet égoïste souhait pour se concentrer sur le principal. Il s’agissait non seulement de sa guilde, dont elle aimait chaque brin d’herbe, mais aussi de Fiore tout entier, qui se réunissait à travers ses chefs lors d’une réunion qu’il fallait se coltiner une fois par an uniquement. Rose avait souvent redouté ce moment. L’attitude de l’ancien chef de la guilde, qui avait éclaté d’un rire nerveux lorsque la jeune fille lui eut livré sa vision de l’entretien, qu’elle imaginait empli de sérieux et de gens pourvu d’une intelligence rare, l’avait rendue quelque peu… Soupçonneuse. C’était pour sa part, la première fois qu’elle était conviée à assister à un tel événement, et sa motivation, engluée dans son manque de confiance en elle, était sur le point d’atteindre le noyau de la planète, à la manière de Jules Verne qui menait le professeur Otto Lidenbrock dans les tréfonds les plus obscurs du monde.
Totalement consciente du détour que le train la forçait à faire, la jeune fille échauffa ses mollets dans ses exercices quotidiens du matin, et s’éloigna d’un pas lourd vers la sortir du village, prête à entreprendre une randonnée qu’elle souhaita la plus longue possible. Ignorant sa conscience qui lui hurlait que le périple qu’elle entreprenait allait s’avérer être le plus pentu de son existence, Rose enfourna une barre chocolatée dans sa bouche, marchant d’un pas vigoureux que justifiait l'énergie inhérente à son jeune âge. Se retrouver Master de guilde à dix sept ans à peine, était pour le moins épuisant, surtout lorsque l’on avait gardés tous les jouets de son enfance au fond d’un coffre régulièrement ouvert. Sa conscience la persuadait souvent de son manque de maturité face aux problèmes qui s’accumulaient, mais ses menaces ne parvenaient jamais jusqu’à la raison surexcitée de la jeune fille.
En chemin, elle réfléchit. Il ne faisait aucun doute que le Master de Fairy Tail, Alandro Coronado, honorerait la réunion de sa présence, et cela la rassurait quelque peu. Cait Shelter avait toujours tenu de très bon rapport avec sa guilde, et même si la jeune fille n’avait jamais eu l’occasion de le rencontrer en personne, les quelques contacts épistolaires qu’ils avaient tenus l’avaient confortée dans la vision idéalisée qu’elle avait de lui.
Les quelques heures de marche ponctuées de ses nombreuses et habituelles chutes, revigorèrent Rose, dont les écorchures sanguinolentes qui striaient ses genoux, et la griffure parsemant sa joue gauche n’affolait pas outre mesure. Vue du haut, la petite Clover Town, paraissait très jolie. Rose se prit immédiatement d’affection pour les ravissantes maisons de la ville. Elle ne savait pas si elle appréciait cette bourgade parce que son nom contenait un végétal, ou parce que les gens qui y vivaient, semblaient paisibles et en excellente santé, mais l’angoisse qui muselait sa véritable personnalité fut en un instant balayée. Courant de stand en stand, la jeune fille terrorisa la moitié des habitants du périmètre, caquetant de vive voix, sans manifester le besoin de reprendre son souffle.
L’heure tournait et la Master ne savait toujours pas comment rejoindre l’ensemble de ses congénères, lorsque soudainement, la vision d’un géant qui avait probablement suivi les mêmes séances de sport que Hulk, attira ses yeux papillonnants. L’effet fut immédiat. Rose se stoppa un pied en l’air, une mandarine dans la main gauche, tandis que le type qui paraissait à peu près aussi dangereux qu’un T-rex affamé, jetait à un pauvre vieillard étonné d’une présence si noire dans sa petite cité paisible, un regard qui aurait transformé un lingot d’or en flaque jaunâtre. Le pauvre papi dû passé le pire quart d’heure de son existence à l’aube de ses quatre-vingt ans, car la présence pour le moins voyante de Rose l’avait auparavant alerté et éveiller sa méfiance. Particulièrement lorsque cette dernière avait heurté sa femme puis roulé sous un banc, croyant avoir à faire avec un psychopathe en forme de tonneau.
Déglutissant en reculant d’un pas, la jeune fille mordit sa langue lorsqu’elle comprit qu’elle se trouvait plus ou moins en présence du maître de la guilde Sabertooth, dont la réputation avait le tour de Fiore, moins de trois secondes et demi après son arrivée au pouvoir. Son contact visuel insistant et empli de respect dû alerté le géant, qui lui darda à travers ses lunettes, un regard qui fit chuter la température extérieure d’une cinquantaine de degrés. Bien, ça commençait bien. Rien de tel que de se faire dévisager par le maître d’une guilde aussi obscure qu’un puit sans fond pour raccourcir sa vie de moitié ! Ou, en ce qui la concernait, de trois bons quarts et demi.
Laissant de côté sa crainte, la jeune fille entama le pas au Master, qui devait certainement connaître le chemin du bâtiment, beaucoup mieux qu’elle. Balançant trois piécettes au marchand tout en épluchant sa clémentine, Rose vit le patibulaire individu pénétrer dans une grosse bâtisse qui ne laissait aucun doute quant à sa fonction. La Master resta un moment devant l’entrée du bâtiment, le détaillant pour une raison inconnue de ses fondations jusqu’à son plafond, mais sa conscience perdit patience lorsqu'elle entama l’analyse des matériaux utilisés pour la confection des fenêtres, et l’incita vivement à entrer dans le monument, ce qu’elle fit en empêchant fermement ses genoux de trembler. A peine entrée, le regard de Rose fut immédiatement attiré par le buffet sur lequel elle se rua, la bave aux lèvres. Les bras chargés de pancakes, la jeune fille écouta les discussions animées et chaleureuses des Masters avec surprise, et un sourire ravi naquit peu à peu sur ses lèvres roses. Eh bien, l’ambiance n’était pas si terrible qu’elle l’avait imaginée, finalement !
Se décidant à trouver un coin tranquille où avaler tranquillement sa nourriture sans être dérangée, elle poussa des coudes un certain nombre de mages, avec l’inconscience qu’amenait sa gourmandise, heurtant sans le remarquer Alandro en pleine conversation sérieuse avec l’une de ses connaissance. Elle s’engouffra ainsi dans un couloir illuminé, qui débouchait sur un magnifique jardin, dont les nombreuses fontaines dégoulinaient de fraicheur. Le visage de la jeune fille s’illumina pour de bon à la vision de plantes en tout genre qui bourgeonnaient joliment sous l’action du soleil, et elle posa dans un coin ses douceurs pour tournoyer sur elle même en poussant des petits cris ravis, encore une fois dominée par son excitation. Très bien, c’était décidé. Ce jardin allait d’avérer être son endroit clef de repos lors de cette réunion annuelle, qu’elle était destinée à se coltiner jusqu’à ce qu’elle décide de passer le flambeau à plus enthousiaste qu’elle, dans ses vieux jours.
Pour l’heure, il n’était pas question de tergiverser sur une chose aussi futile que la découverte fortuite d’un havre de paix inattendu. S’installant quelques temps sur la pelouse verdoyante, Rose se rendit compte au bout d’un instant tout à fait absurde qu’elle n’avait aucun moyen de vérifier si le reste de ses congénères avait prit place dans la salle de réunion. La panique l’envahit aussi sûrement qu’un tsunami détruit un château de sable. Sautant sur ses pieds sans la moindre once de grâce, la jeune fille se rua dans le couloir qui menait au hall d’entrée, entamant une glissade de plus de dix mètres sur le sol lisse et astiqué de la bâtisse. Elle déboucha ainsi vers l’entrée du lieu de la conférence, dans une position allongée qui facilitait son aéro-pénétration dans l’air. Levant des yeux paniqués vers ceux qui auraient pu voir une telle démonstration d’incapacité à se montrer normale ne serait-ce que l’espace de quelques secondes, Rose fut soulagée de voir que premièrement, personne ne faisait attention à elle, et que de surcroit, les masters n’avaient pas encore tous prit place autour de la table.
Se retrouver coincée entre une multitude de mages pourvus d’auras à peu près aussi puissante que le cosmos ne fut pas l’expérience la plus valorisante que Rose eut à vivre. Se redressant sur son séant en luttant pour ne pas se laisser engloutir par les épais coussins des chaises, la jeune fille avisa ses voisins et se mit à leur déblatérer toute son existence sans tabou aucun, livrant ses mésaventures du totem en gémissant comme une gamine de dix ans. Aussi fut elle tout à fait prise au dépourvu lorsque Alandro, dont elle se sentit tout à fait solidaire lorsqu’elle vit qu’il avait à peine trois ans, s’éclaircit la gorge, coupant court à toutes les discussions. Aussitôt sa prise de parole amorcée, le charmant chérubin se métamorphosa en jeune homme affirmé, ce qui ne manqua pas d’annihiler quinze années de la vie de Rose, qui, sur le coup de la surprise, faillit chuter de sa chaise. Tout en l’homme trahissait une puissance tellement monumentale que même Clark Kent n’aurait pas osé l’approcher sans une sérieuse raison.
Un silence s’installa dans la pièce. Rose détestait le silence. Mais elle ne pouvait pas non plus prendre la parole car ses parents lui avaient toujours répétés de ne pas parler pour ne rien dire. Et à cet instant précis, elle n’avait absolument aucun avis sur quoi que ce soit.
Une voix caverneuse, mais magnétique, la fit sursauter. La jeune fille porta son attention sur l’homme ayant prit la parole, et son niveau de confiance explosa en une myriade de pensées incohérentes qui ricochaient en tout son être. Le Maître de Sabertooth avait parlé. La symbolique à deux sesterces de l’opposition spatiale d’Alandro et d’Arthas Striker tira un sourire amusé à la jeune fille, qui se demanda pendant un instant tout à fait absurde si les organisateurs de la salle pensaient réellement que dix malheureux mètres pouvaient empêcher les deux mages de se foutre sur… De se disputer avec énergie. Rose analysa les paroles de l’homme et ses yeux s’écarquillèrent. Déjà, comment un type aussi sombre pouvait-il pensé ne serait ce qu’un instant à détruire des guildes noires ? Cela relevait à imaginer Dark Vador insulter Sauron de vilain. Cette vision fit pouffer la jeune fille qui étouffa ses gloussements dans une toux légère. Et puis deuxièmement….
Une voix claire et douce interrompit de nouveau les réflexions de Rose qui mit un certain temps à trouver la source d’un timbre aussi mélodieux. La vision d’une jeune femme si belle, que des larmes d’injustices perlèrent aux yeux de la Master de Cait Shelter, la fit soupirer. Les cheveux roses de celle qu’elle reconnu comme étant la Master de Lamia Scale, était similaires aux siens, mais ô combien plus soyeux et ordonné. Tripotant ses fourches d’une main lasse la jeune fille enfouit sa tête dans ses bras. Comment pouvait elle penser à prendre soin de son apparence physique dans un moment tel que celui là ? Un sourire radieux illumina le visage de Rose lorsque Johanna Célès eut finit de livrer son point de vue. La jeune fille partageait exactement le sien ! Elle fut soulagée de ne pas avoir à faire entendre sa voix à de si fortes présences, et pria tous les dieux du périmètre pour que ce répit dure.
Son regard tétanisé croisa celui d’un jeune homme qui paraissait écouter tous ce qui l’entourait avec une assurance feinte, et Rose se sentit immédiatement moins seule. Ses fortes connaissances de Fiore la renseignèrent sur l'identité de ce dernier. Il s'agissait du maître de Blue Pegasus, une guilde qui l'avait toujours intriguée de par sa réputation. Elle lui lança un sourire immense, du genre « Pitié dis moi que toi aussi tu vas décéder dans la seconde où je mute et me transforme en chose petite, jaune, et visqueuse ! ».
Cependant, elle avait déjà été confrontée aux Regalias, et en avait pâtit durement. Le souvenir de son coma prolongé teinta ses prunelles de tristesse et de honte, et elle s’ébroua pour réfléchir l’esprit clair. Le silence perdurait dans la pièce, perturber par quelques marmonnements inquiets auxquels elle aurait prit part avec plaisir si elle ne s’apprêtait pas à prendre à la parole pour de bon. L’envie de manifester son point de vue était venue à toute vitesse, et elle sauta sur l'occasion avant que cette dernière se volatilise. Se levant comme à son habitude avec la grâce d’un pachyderme, Rose s’exclama d’une voix aussi mélodieuse que celle d’un corbeau que l’on égorge :
- Les Regalias, comme vous le savez sûrement, ne sont dangereux que tant qu’ils ne sont pas contrôlés. (Oui enfin, je ne voudrais pas paraître pessimiste mais même en la possession de quelqu’un, ils peuvent réserver quelques surprises.) Tais toi, stupide conscience ! Oh, euh, désolée héhé… Hum hum donc, je disais que je pense que l’une des seules chances que nous ayons de vaincre définitivement les guildes noires, c’est d’entrer en possession du maximum de Regalias possibles, et d’apprendre à contrôler leur puissance pour ainsi devenir une menace digne d’intérêt à leurs yeux. J… Je pense que tout est lié. Si eux-mêmes parviennent à s’en emparer, je crains fort pour la sécurité de l’ensemble de Fiore. Nous ne nous en serviront qu’en cas d’extrême urgence, mais à défaut de pouvoir déclencher une guerre, nous pourrons les tenir tranquille et obliger, dans le meilleur des cas, leur dissolution.
Rose voulut se rassoir en piquant un fard, mais le destin en avait décidé autrement. Un quelconque buveur avait certainement renversé quelques gouttes de sa boisson sur le sol, et le pied de Rose ne manqua pas de faire connaissance avec le liquide, faisant chuter la jeune fille en avant, qui s’étala de tout son long sur la table. Un gémissement difforme jaillit des lèvres serrées de Rose qui se frotta le nez, aussi écarlate que sa tignasse. La jeune fille éclata d’un rire totalement incontrôlable et se rassit sur sa chaise, tandis que sa conscience préparait pour de bon son baluchon pour migrer vers une contrée neuronale moins hostile et dépourvue de connexion.
Elle avait pu au moins livrer son opinion, même s’il allait certainement se révéler minable. Être timide n’était absolument pas dans sa nature, mais en si bonne compagnie, sa détresse était inévitable.
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