| Requiescat in pace (PV Flynn) |
| | Mage de Fairy Tail
Messages : 249 Date d'inscription : 21/06/2012 Âge : 33 Guilde : Fairy Tail / Vagabond Magie / Malédiction / CS : Saibô no Mahô Magie / CS Secondaire : Gun's Magic
- Caractéristiques du Mage - P.M.: 5.660 Statut: Mage de Rang S Renommée : Mage Itinérant | Sujet: Requiescat in pace (PV Flynn) Ven 10 Aoû - 16:45 | |
Ah, la belle Era. Sœur de Crocus, ville magnifique et capitale politique d’un Royaume en plein essor, là où toutes les décisions importantes sont prises. En entrant dans l’enceinte de la ville, Alandro ne put retenir le frisson qui lui caressa la nuque et qui lui fit trembler jusqu’aux orteils. L’excitation était un sentiment commun à tous les mages ou civils qui débarquaient dans cette grande cité. Tous les mages, sauf le maître de Fairy Tail. Parce qu’il était le Master de la plus destructrice guilde de Fiore, ce dernier fut convoqué plus d’une fois devant le tribunal pour répondre aux « crimes » causés par ses membres. En l’honneur des huit années de bons et loyaux services de Coronado, les vieux croulants du Conseil auraient pu passer l’éponge un peu plus souvent et faire fi de quelques monuments historiques détruits. Mais ces derniers étaient plus à cheval sur les règles que l’invisible souverain du Royaume et utilisaient encore et toujours cette réplique comme quoi « les monuments ne repoussent pas comme des champignons, espèce de cancre ! »
« Sieur Alandro, il reste cinq minutes avant l’audience. Sieur Alandro ? » Le Chevalier Runique qui accompagnait le magicien se retourna vers celui-ci, attendant une réponse de sa part. Mais lorsqu’il constata qu’il était à présent seul, il ne put s’empêcher de tirer une méchante grimace. « Oh c’est pas vrai, il a encore disparu… » L’ancien agent s’était éclipsé pendant le seul moment d’inattention de son « geôlier », lorsque celui-ci zieuta un bref instant le papier officiel.
Cinq minutes n’étaient guères suffisantes pour faire ce qu’il comptait faire ; Mais l’idée de faire poireauter les membres du Conseil une heure, voire plus, était à la fois excitante et effrayante. Et mis à part quelques remontrances supplémentaires et autres giboulées de postillons, El Colonello ne craignait pas grand-chose : Il avait l’habitude. C’est donc confiant, ou presque, que le jeune homme s’éloigna du grand bâtiment blanc qui symbolisait toute la puissance d’Era. Il se dissimula dans la foule pour échapper aux regards perçants des hommes envoyés à sa recherche et rejoignit un vieux cimetière situé pas si loin que ça. C’était un endroit calme mais majestueux, siégeant dans l’ombre des plus impressionnants bâtiments de la ville. Un second frisson transperça son corps lorsqu’il entra dans l’enceinte du cimetière. Celui-ci était différent du premier ; Le jeune mage ressentait à la fois de la nostalgie et de la tristesse.
Le maître des fées traversa les allées en regardant à gauche et à droite, les poings moites mais serrés, s’arrêtant devant les tombes sur lesquelles il pouvait reconnaître les noms inscrits. Et devant celles-ci, il ne pouvait s’empêcher de murmurer des choses inaudibles en souriant avant de s’incliner et repartir. Ayant œuvré pendant presque dix ans en tant qu’Agent, Alandro avait noué des relations fortes avec de nombreux soldats, allant jusqu’à considérer certains comme des frères plus que comme des camarades. Mais ce travail, dans un pays ou les guildes noires et la criminalité étaient si fortes, n’était pas sans risque. Et voir l’un d’entre eux quitter ce plan d’existence, soi-disant pour rejoindre un monde meilleur, lui brisait le cœur. Venir ici de temps en temps, bavarder quelques minutes avec ces héros, était à ses yeux la moindre des choses. Peu importe s’il avait un rendez-vous important avec quelques vieux croulants trop occupés à disputer les maîtres plutôt qu’à capturer les criminels.
Alandro finit par s’arrêter définitivement devant une tombe. Après l’avoir observé un moment, non sans émotions, le presque trentenaire à la forme d’enfant s’assit devant elle, en tailleur. « Ça doit être joyeux, de mourir sur Dekaï. Vaut mieux partir, entouré de dauphins, que de Goma ou de Scopilon, hein ? » Plaisanta le blondinet en souriant, avant de lâcher un long soupire. « Ca faisait un moment que je n’étais plus venu ici te causer, donc j’imagine que tu dois être un peu jaloux ! T’en fais pas, j’ai plein de choses à te raconter. Je t’avais raconté que j’étais devenu maître de Fairy Tail ? Quand j’ai posé ma démission, les membres du Conseil m’ont tiré une de ces têtes… Et depuis, chaque fois que je viens à Era, c’est pour assister à une audience ou je me fais torcher au moins une fois par chacun d’entre eux. Et je ne te raconte pas ce qui se passe quand je m’endors… Enfin faut dire, je suis le maître d’une sacrée bande de zouave. D’ailleurs, tu sais que… »
Et ainsi de suite pendant des heures. Les bras gigotant à gauche et à droite, un sourire innocent attaché à son visage d’enfant, Alandro aurait pu passer pour un gamin un peu foufou aux yeux de n’importe quel passant. Mais qu’importe l’image qu’il pouvait donner aux autres dans cette situation ; Ce qui était important pour lui, c’était de se souvenir des personnes avec qui il avait combattu, bu, avec qui il avait partagé des rires et des larmes. Des individus qui, même morts, restaient là, « Dans nos cœurs... » |
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Messages : 13 Date d'inscription : 26/07/2012 Âge : 27 Guilde : Chevalier Runique Magie / Malédiction / CS : Téléportation Magie / CS Secondaire : Palm Magic
- Caractéristiques du Mage - P.M.: 3.050 Statut: Mage de Rang A Renommée : Mage Connu | Sujet: Re: Requiescat in pace (PV Flynn) Lun 13 Aoû - 20:25 | |
Era, dans l'une des nombreuses casernes de la ville. Pour peu de temps encore, Flynn entend sans écouter les mots d'un gradé, installé dans une chaise incommode. Les mages noirs ne sont pas gentils. Les mages noirs ne nous aiment pas. Les mages noirs ont des stocks de bonbons utilisés à des fins lou... Je m'égare, passons. Tout cela, il le sait et le vit au quotidien. Mais à son grand dam, ce qui initialement était un briefing sur un nouveau mouvement criminel a mué en une énième description inutile de la société, où l'on expose et ressasse des faits connus et reconnus. La présentation, faîte de parallèles, n'y change rien; Le tableau est redondant. Alors l'oreille distraite, Flynn songe à la suite. Aux distractions dans la majestueuse cité et à son retour. A La réalisation d'une promesse ancienne.
L'heure passe et bientôt rattrape l'assemblée. La salle se vide, on se quitte. Des adieux, des au-revoirs. Des vannes et quelques rires, aussi. Soudain vivant, Flynn tressaille. Ses bras glissent le long des accoudoirs de bois, agrippent le matériau et extirpent de ce siège un corps engourdi. Hésitant, il se lève, parcourt, des yeux d'abord, le chemin jusqu'à la porte. Plus loin déjà, le son de pas rapides s'égare. Certains pressés se hâtent. Et lui oscille. Dans l'esprit comme le geste. La pensée de cette promesse, coupée par des saluts évasifs, le rend anxieux. Stupidement anxieux. Finalement, il se décide. Un pas, un autre. La porte est franchie. Aux couloirs maintenant. En leur sein, les vies se mêlent et s'éloignent, se saluent et se raillent. Ailleurs, on ne distinguerait peut être que l'ombre fugace d'un mot qui naît, dit, et fuit. Que le mouvement atone d'une tête qui pense saluer. Mais ici, l'ambiance est bonne. Suffisamment pour que Flynn, ovni qui sourit, oublie son ailleurs et ses anxiétés floues. Un cimetière n'est que la réunion de caveaux de pierre. Détaillant les visages, il avance. A droite, à gauche. Il est sorti.
Ses doigts relâchent, quittent la poignée lisse qui orne la porte, ses pieds foulent la pierre qui fait le sol. Devant la caserne, on trouve une petite placette, longue comme elle est large, d'à peine quelques mètres. Faîte de pavés sobres, aux contours discrets tant ils se serrent, s'enlacent, elle jouxte une rue courbe, plutôt fréquentée. Le Turner la traverse et, accédant à la rue, rejoint le flot humain qui l'habite. Son pas se mêle à des dizaines d'autres, et, spontanément, calque leur marche tranquille. Avec la foule anonyme, il serpente entre divers bâtiments. Sans s'attacher, son regard virevolte, passe et repasse, saisit les gens et les choses, pour une seconde plus tard, perdre leurs formes, leurs expressions. Cela s'enchaine; Le cycle suit sa calme démarche, se répète, se succède, parfois brisé, le temps d'un instant, par une femme qu'il croise, par une échoppe intrigante. Tandis que Flynn marche, il pense toujours. Toujours au cimetière. Toujours à sa visite proche. Et en lui, l'anxiété renaît, bien qu'hésitante. Parce que Flynn vénère la vie et la croque pleinement, l'effet des nécropoles est sur lui singulier. Un mort, c'est triste. Un lieu de morts, pour la mort, c'est troublant.
Finalement, il y arrive. Finalement, il pénètre le royaume des tombes. Et finalement, le trouble inutile s'évapore. En lui, la raison est seule maîtresse. Pour un nom. Un nom gravé sur une pierre, au détour d'une allée. Un nom familier, lié au souvenir d'une larme. Déjà à l'entrée, son coté fantaisiste, son coté troublé se sont faits discrets. Discrets devant ces héros de l'ombre, devant ces hommes et ces femmes qui ont donné leur vie pour un monde meilleur. Il arpente les allées, grave. Répond par un salut sincère à la révérence de chaque tombe croisée, le cœur mélancolique. Il est ici. Plus que nulle part ailleurs, il est ici, le symbole de la vie. Et le sentiment qui l'empoigne en cet instant est indicible. Imaginez l'union d'une nostalgie intense et d'une fierté majestueuse. La parole des oubliés. Guidé par de vagues indications griffonnées sur un feuillet froissé, Flynn cherche une allée particulière. Si son hommage s'est entendu au cimetière entier, il est venu pour une seule personne. L'homme qui, à travers sa mort, a poussé le Turner à devenir chevalier runique.
Soudain, il la trouve, cette allée recherchée. Et s'y avance. Les noms sont ses guides, et le papier ne ment pas. Mais là où se trouve la tombe de l'homme, un curieux personnage sied aussi. Un enfant, à la touffe blonde. Et là, la pensée est spontanée. Stupide et spontanée. Un fantôme. Un fantôme ! L'esprit happé par le souvenir de légendes gamines, il regarde l'enfant. Sans jamais se dire qu'il s'agit peut être d'un vrai enfant qui visite un cimetière, bien que le tableau soit inédit. Les mythes plébéiens lui suffisent, et pourquoi chercher autre chose, quand la surprise, même trompeuse, est distrayante ? S'affiche un sourire marqué, singulier mélange entre l'expression de l'appréhension et celle de l'amusement surpris. Un frisson parcourt Flynn. Et tout son être ne tend qu'à un seul geste. Avec une aisance preste, le Turner ramasse un cailloux au sol. Les fantômes, c'est intangible.
La pierre rebondit. Et le sourire change. De celui de l'inquiet qui déride le mystique, il devient celui du gamin qui a gaffé et en rit. Vite, il le réprimande. Il le brime, il le cache. L'enfant a peut-être mal. Mais cette joyeuse présence ne s'esquive. Elle dispute, décidée, les traits du Turner à un repentir factice. Un mot seul est prononcé.
- Désolé...
Il omet de préciser la raison de son geste. Et parce qu'il ne tient pas à le faire, poursuit immédiatement.
- Tu vas bien ? J'voulais pas, vraiment... Hum, ça ne me regarde pas, mais tu fais quoi ici ? A ton âge, c'est étonnant que tu traînes dans un cimetière.
- Spoiler:
Bon, d'solé pour le cailloux. Et la gaminerie. J'sais pas, l'idée m'a traversé la tête, j'me suis laissé écrire, et ça a donné ça.
Dernière édition par Flynn Turner le Dim 2 Sep - 22:44, édité 6 fois
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Messages : 249 Date d'inscription : 21/06/2012 Âge : 33 Guilde : Fairy Tail / Vagabond Magie / Malédiction / CS : Saibô no Mahô Magie / CS Secondaire : Gun's Magic
- Caractéristiques du Mage - P.M.: 5.660 Statut: Mage de Rang S Renommée : Mage Itinérant | Sujet: Re: Requiescat in pace (PV Flynn) Mar 14 Aoû - 16:49 | |
Même s’il clamait haut et fort qu’il détestait cette ville, Era n’était pas loin d’être sa deuxième ou troisième maison. Alandro était capable de reconnaître l’odeur des briques et de la peinture ; La froideur du marbre lui était toujours la même. Et parmi les chevaliers runiques qu’il rencontrait, il était capable de citer les noms et prénoms de nombre d’entre eux. Son emploi du temps était toujours ancré quelque part dans sa tête et il pouvait, sans peine aujourd’hui encore, se rappeler du trajet des patrouilles et des heures où les équipes changeaient. Le temps n’y changeait rien, Era lui était familière. Au moins autant que Magnolia. C’est pour cette raison qu’il trouva si facilement le chemin vers le cimetière. Et c’est pour cette même raison qu’il était déconseillé de jouer à cache-cache avec le jeune maître dans la capitale politique du Royaume. Petit jeu auquel Alandro s’adonnait avec joie lorsqu’il était poursuivi par quelques gardes.
Lorsque le caillou rebondit sur sa tête et retomba par terre, le maître de Fairy Tail sursauta. Il était tellement concentré à monologuer devant la pierre tombale qu’il n’avait pas senti qui que ce soit arriver. Il posa son regard sur la pierre, les yeux grands ouverts avant de zieuter à droite puis à gauche, visiblement pas très content qu’on l’ait interrompu de cette manière. Son attention se porta logiquement vers ce chevalier, désolé sans l’être, qui s’approcha de lui et prononça ses excuses sans conviction. « Ce n’est pas grave » Répondit simplement le blondinet en se détournant de lui ; Peut-être avait-il ses raisons, peut-être n’avait-il fait exprès. Cela n’était pas si important, après tout. Il n’avait pas l’intention de se fâcher. Mais sa concentration sauta une nouvelle fois lorsque le nouveau venu lui posa ses questions et s’étonna sur son âge.
« A mon âge ? » Murmura faiblement Alandro, avant de remarquer qu’il avait effectivement sa forme d’enfant. El Colonello se mit alors à sourire ; N’importe qui le considérerait comme un gamin lorsqu’il était sous cette forme, c’était tout à fait normal. Le tireur d’élite avait adopté cet aspect, il y a quelques années, parce que c’était pratique. On avait moins tendance à le prendre au sérieux, beaucoup étaient incapable de le reconnaître et il pouvait économiser ses forces. Aujourd’hui, il le faisait par habitude plus qu’autre chose. Avec ce lourd titre au-dessus de sa tête, on le prenait au sérieux quel que soit son aspect et ils étaient beaucoup à être capables de le reconnaitre.
« Oui, ce n’est pas fréquent qu’un enfant de mon âge vienne au cimetière… » Fit simplement le garçon habillé en vert, en levant sa tête vers le chevalier runique, avant d’ajouter avec un grand sourire « Mais j’avais envie, aujourd’hui, de venir voir un ami. Et bavarder un petit peu avec lui ! » Il marqua une nouvelle pause pour mieux le garçon qui était à ses côtés. C’était un beau jeune homme, probablement dans la vingtaine. Même si son expression désolée de tantôt paraissait un peu surfaite, il ne semblait pas être un méchant bougre. Le Master s’inquiéta un bref instant, s’attendant à ce que cet homme vienne l’emmener voir les membres du Conseil. Mais sa crainte disparue rapidement.
« On peut perdre un proche ou un ami à six ans comme à vingt-six ans. Il n’y a pas de règles à ce niveau-là. Vous qui travaillez pour la sécurité du Royaume, vous avez dû voir de nombreux orphelins, non ? Vous vous battez pour qu’il n’y en ait pas, mais tout ne dépend pas de vous. Personne ne mérite de mourir, mais les meilleurs partent toujours les premiers… » Alandro ne parlait pas du tout comme un gamin, c’était évident. Et on pouvait sentir l’émotion dans chacun de ses mots. Il resta silencieux un instant, concentré une fois de plus sur la pierre dressée devant lui, avant de se lever d’un coup. Il tira légèrement et à plusieurs reprises la veste du Chevalier, le regardant avec les yeux pleins d’étoiles.
« Et vous, Aniki, que faites-vous ici ? On ne vous a pas envoyé arrêter un pauvre enfant, n’est-ce pas ? » Lança-t-il en faisant bien entendu référence à lui-même. Ça ne devait pas être le cas. S’il était ici pour amener le chef de la bande de fauteur de troubles devant le tribunal, il s’y serait pris différemment. Tous ceux qui avaient un petit peu entendu parler du maître de Fairy Tail, ou qui eurent affaire avec lui dans le passé, savaient à quel point il était difficile.
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Messages : 13 Date d'inscription : 26/07/2012 Âge : 27 Guilde : Chevalier Runique Magie / Malédiction / CS : Téléportation Magie / CS Secondaire : Palm Magic
- Caractéristiques du Mage - P.M.: 3.050 Statut: Mage de Rang A Renommée : Mage Connu | Sujet: Re: Requiescat in pace (PV Flynn) Jeu 16 Aoû - 1:50 | |
Un sursaut. L'enfant s'ébroue, se redresse. Il semble étonné. En lui, le fil d'une pensée se coupe, le réflexe d'une autre apparaît. D'un recueillement perdu naît la décision d'une recherche. Inquisiteur, son œil un instant se pose sur la pierre qui, quelques secondes plus tôt, heurtait sa tête enfantine. Il la quitte bientôt, et examine les environs. A l'entour, des tombes. Seules des tombes, balayées par ce regard rigide. Ce regard qui, porté par des iris d'enfant, est celui d'un autre âge. L'apanage de ceux qui ont à sévir. Par sa présence solitaire entre les sépultures, par l'éclat figé de ses yeux, dur sans être froid, le gamin trouble. Alors, lorsqu’enfin son œil se pose sur Flynn, l'impression est mitigée. Les questions abondent, déjà leur envie presse. Mais il y a un temps pour chaque chose.
Les inconsistantes excuses entendues, une brève réponse formulée, le mystérieux gamin se détourne de du Turner. Pas content, mais pas offusqué. L'intrusion, inopportune, ne paraît pas être appréciée. Mais ses raisons priment. Son geste est primordial, son hommage essentiel. Cependant, alors qu'il fait mine de retourner à ses monologues, une question du chevalier l'arrête. La voix saisie, il jette dans un souffle les mots écoutés. Le murmure est faible; Flynn, éloigné, peine à distinguer le son confus qui accroche ses oreilles. Mais le semblant de parole capté le fixe : Le gamin n'est pas banal. Finalement décidée à parler, la petite tête blonde répond et s'explique, un grand sourire aux lèvres. Et à l'écoute de ses dernières paroles, Flynn s'étonne à son tour. Interloqué, il lâche dans un murmure :
- Un ami ?
C'est l'évidence, et pourtant la surprise. Si l'enfant se trouve sur cette tombe, c'est qu'il connaît, qu'il connaissait, celui qui y repose. Alors, mélancolique, le chevalier détourne le regard. Et fixe ces lettres. Ces lettres et cette stèle. Ce marbre et son sens. Ce nom. Dans son esprit, une scène se joue et se rejoue. Celle d'une mort. La fin d'une vie, et le début de la sienne en tant que chevalier runique. Sur le sol gibbeux, les traces d'un pied apeuré. Un homme court. Derrière lui, la rage d'un être et la violence d'une lame. Un homme lance. Près de lui, une gorge tranchée et un corps qui expie. Un homme meurt. Une image confuse, qui révolte et marque. Une image confuse, et pourtant si proche. Son regard étreint les lettres, la scène se répète encore.
Dans le fond, les paroles du gamin continuent. Il les entend, il les comprend. Mais ils demeurent étrangers, lointains. Les phrases sont construites, les mots bien choisis, les tournures exactes. Rien dans cette expression ne rappelle le langage maladroit d'un jeune enfant. Mais Flynn n'y prête attention, trop centré sur cette tombe. Encore, toujours. Trop centré sur ce cri. Le cri conjoint de ce nom orphelin et du souvenir cette mort. Trop centré sur ses question futures, aussi. Alors sa réponse est brève. Brève et réticente. Plus un acquiescement qu'une réponse, en fait.
- Oui, j'ai vu des orphelins. Trop. Mais tu viens de le dire, tout ne dépend pas de nous.
Le temps d'un instant, son regard quitte la tombe et se pose sur l'enfant. Qui lui regarde la stèle. C'est troublant, troublant et marquant. La peine du gamin est sincère, sa concentration profonde. Et, consultant le souvenir des dernières secondes, on comprend que l'émotion qui anime ses mots l'est aussi.
Soudain l'enfant se lève, et après avoir attiré l'attention de Flynn, l'interroge. Par une question singulière, surprenante et inattendue. Elle suffit, et plus même, à tirer le chevalier de sa mélancolie.
- T'arrêter ?
Il marque une pause, et plante ses yeux dans ceux du gamin. Sourire. Il le regarde, enjoué, retenant presque le rire à ses portes. Son amusement est réel. L'arrêter ? Pour quelle faute, quel motif ? Une idée, une autre ; Il pense trouver. L'enfant devrait surement être ailleurs, et doit être persuadé qu'il est de ce fait un criminel. Sans encombre, Flynn passe l'éponge. Lui non plus, il n'aime pas les légumes. Et le rangement, on en parle pas. Il l'aidera à retourner là où il doit être. Mais pas encore, pas dès maintenant.
- T'inquiètes pas, j'ai aucune raison de faire ça. D'ailleurs, pourquoi cette question ? Tu penses que je devrais t'arrêter ? Les dernières phrases, et le sourire qui les accompagne, trahissent allègrement l'amusement mentionné.
En revanche, s'il ne va pas l'arrêter, il a à lui parler. Lui parler de cet homme, qui git sous terre, tout près. Lui parler de leur lien, qu'il peine à saisir. Et de beaucoup d'autres choses. Sans réellement savoir pourquoi, il tient à se renseigner. Sans cet homme, sans sa mort tragique, il ne serait peut être pas ici. Et le peut-être est là pour honorer la formule. Jetant à nouveau un œil à la tombe, il se lance, attentif.
- Tu avais l'air de l'apprécier...
Nouvelle pause. Pour marquer l'instant et le poids des mots. Pour choisir leurs homonymes futurs, aussi.
- Je ne l'ai pas vraiment connu. Mais j'aurais voulu. Pas d'arrêt cette fois ci. Parce que le choix des mots est fait. Parce que l'attente, aussi courte soit elle, l'insupporte maintenant. Et parce que trop de suspense, ça tue l'intérêt. La phrase est claire, sans détours. Tu peux me parler de lui ?
Dernière édition par Flynn Turner le Dim 2 Sep - 22:45, édité 7 fois
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- Caractéristiques du Mage - P.M.: 5.660 Statut: Mage de Rang S Renommée : Mage Itinérant | Sujet: Re: Requiescat in pace (PV Flynn) Jeu 16 Aoû - 19:24 | |
Alandro n’a jamais cherché à cacher son identité ; Il prenait cette forme pour des raisons pratiques, essentiellement pour s’économiser. Du coup, lorsqu’un illustre inconnu l’entendait parler, il était souvent surpris : Voir un enfant s’exprimer comme un vieux, c’était loin d’être banal après tout. Il discutait avec ce chevalier comme il discuterait avec n’importe qui ; Avec des phrases construites, sans hésitations aucune, le cœur sur la main. Le jeune blond parle avec entrain, communique non sans émotions avec quelqu’un dont il venait de faire la rencontre. Un enfant n’est censé répondre à un inconnu. Encore moins si ce dernier l’avait abordé avec un lancer de caillou en pleine tête. Mais tous les enfants ne suivent pas cette règle dictée par ses parents ; Et était-ce suffisant pour en convenir qu’Alandro n’en était pas un ?
Le maître parlait, s’arrêtant seulement pour reprendre sa respiration et jeter un petit coup d’œil vers le chevalier. Lorsque ce dernier répondit à sa question par une autre question, le blondinet esquissa un grand sourire enfantin, sans ajouter un mot. Il n’avait donc pas été envoyé pour le ramener devant les vieillards du Conseil. Un petit soulagement pour le mage de Magnolia, fatigué de courir à gauche et à droite à chaque fois qu’il venait à Era. Il n’était pas complètement innocent non plus, mais il fallait le comprendre : Être à la tête de la plus turbulente guilde de magiciens du Royaume était une tâche, tout sauf aisée. « Parce que je ne devrais pas être là » Lâcha simplement le jeune garçon, la mine à présent déconfite. On pouvait se douter qu’un enfant de son âge devait avoir école à cette heure-ci. Ou que ses parents étaient à sa recherche. Mais la raison était bien entendu tout autre.
El Colonello finit par relâcher le pauvre Chevalier. Il retourna s’asseoir devant la stèle, son sourire s’évaporant au moment même où les lettres gravées entrèrent dans son champ de vision. Il fixa cette pierre un moment avant que ses lèvres se mirent à bouger. Et sans qu’un son ne sorte de sa bouche, il susurra solennellement, pour lui-même, les mots qui y étaient imprimées. « Tout le monde l’appréciait… » Marmonna simplement le jeune garçon, avant de marquer une pause lui-aussi. Les souvenirs affluaient dans sa tête ; La rencontre, les rires, les missions. Alandro était incapable d’oublier quelqu’un ; Encore moins ceux qui avaient fait le sacrifice suprême pour protéger le peuple. N’était-ce pas là le but premier de tout chevalier runique ? Si certains d’entre eux finissaient par se détourner du droit chemin, par cupidité ou par fatalité, d’autres restaient fidèles à eux-mêmes. Et celui qui reposait sous cette tête faisait inéluctablement partie de ceux-là. « C’est dommage. Il fait partie de ceux qui gagnent à être connu. » Le maître s’arrêta une nouvelle fois, un bref instant, et releva sa tête en direction de l’Agent du Conseil. « Avec plaisir ! Demande-moi ce que tu veux. Si je peux répondre, je le ferais ! » Répondit-il avec un entrain nouveau, affichant à nouveau ce sourire plein d’innocence. Il tapota ensuite le sol, invitant le jeune adulte à s’asseoir à côté de lui.
« C’était un idiot. Quand il s’est engagé dans l’armée, il était plein de conviction et de bonne volonté. Lorsqu’il parlait de son métier, c’était les yeux pleins d’étoiles. » Commença le jeune garçon en retirant la poussière qui s’était posée sur le haut de la pierre tombale ; « Le temps change les hommes. En bien ou en mal, cela dépend. Mais lorsque l’on est confronté au malin jour et nuit, on finit à un moment ou à un autre par se poser des questions. Et pas forcément les bonnes. Certains Chevaliers finissent lentement par oublier leurs principes, et se mettent à œuvrer pour eux-mêmes plutôt que pour ceux qu’ils ont juré de protéger. »
Alandro aurait pu citer de tête de tas d’exemples. Quelques noms traversèrent son esprit mais il les garda pour lui « Mais pas lui. Il restait le même idiot du début à la fin. Ça lui a valu quelques rétrogradations, d’ailleurs. Parce qu’il ne supportait pas de suivre les ordres qui mettaient en péril les civils. Les autres le taquinaient souvent avec ça. Tout ce qu’il trouvait à répondre, c’était ‘mais non, je vais bosser deux fois plus dur et je vais reprendre du grade’. L’argent ne l’intéressait pas : Il voulait juste changer les choses… Ce qu’il ne pouvait pas faire en tant que simple soldat. »
Le bientôt trentenaire s’arrêta, marquant l’instant. Puis il se retourna vers Flynn, qui disait ne pas voir pu connaître celui qui reposait sous cette stèle ; « Vous êtes un chevalier, vous aussi ? Comment l’avez-vous connu ? » Demanda-t-il avec candeur. Lui aussi, était curieux.
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Messages : 13 Date d'inscription : 26/07/2012 Âge : 27 Guilde : Chevalier Runique Magie / Malédiction / CS : Téléportation Magie / CS Secondaire : Palm Magic
- Caractéristiques du Mage - P.M.: 3.050 Statut: Mage de Rang A Renommée : Mage Connu | Sujet: Re: Requiescat in pace (PV Flynn) Mer 22 Aoû - 3:46 | |
La mine déconfite, le ton chiffonné, le jeune garçon lâche quelques mots, étayant les pensées du chevalier. Il ne devrait pas être là. Mais ces paroles, artistiquement vagues, concèdent la faute d'une absence sans en révéler la nature. Jointes à la bouille gamine, elles trompent. Pour Flynn, il devrait être à l'école, ou chez ses parents. La réalité est autre. Et si les mots de l'enfant sont exacts, si son expression est claire, adulte, il n'y prête pas attention. L'étonnement s'égare, entre les réponses attendues, entre la pensée de cette tombe. Il parle donc avec le gamin comme il parlerait avec n'importe qui d'autre.
L'enfant relâche Flynn ; Quelques pas, et il rejoint la stèle. L'air grave, il s'assied à coté, suivi du regard par le chevalier. Un murmure parvient au Turner. Sans qu’il parvienne à distinctement identifier chacun des mots, l’émotion portée par ce qu’il croit comprendre le marque. Un instant durant, les deux se taisent, et l’on sent alors le poids de l’ambiance. Puis, affichant un sourire nouveau, le maître de Fairy Tail prend la parole. D’un geste, il invite Flynn à s’assoir à ses côtés. L’intéressé se rapproche et s’exécute, déjà concentré sur le récit qui s’annonce.
Balayant d’un revers la poussière qui entache le haut de la tombe, le maître entame ses premiers mots. Et au travers de sa voix percent des émotions. Nombreuses, variées. Nées des souvenirs, elles ponctuent chaque phrase, énoncent ce que le mot ne se risque à dire. Toutes mêlées, elles vivifient l’histoire. Alors Flynn se laisse prendre, et au fil des paroles, se figure l’homme. Ses pensées, sa vie. Il ne s’en aperçoit pas, mais le chevalier décrit lui est semblable. Certaines choses, plus ou moins importantes, plus ou moins déterminantes, divergent. Mais le mort avait de son métier une approche similaire à celle de Turner. Un peu naïve, un peu simplette. Aux dires d’Alandro, l’homme poussait la chose à son extrême, refusant tout ordre impliquant des dommages collatéraux. Dans de tels cas, passée une gêne sincère, Flynn s’exécute toujours. Toujours ou presque.
Bientôt le récit s’achève, sur les mêmes notes qui l’avaient vu débuter. Et après une légère pause, le maître de Fairy Tail passe à son tour aux questions. Un instant, Flynn l'écoute. D'eux-mêmes, les mots viennent, et en guise de première réponse, le jeune homme lâche un acquiescement frivole. Acquiescement qui dénote une certaine habitude.
- Oui, je suis chevalier.
La seconde réponse est moins spontanée. Tandis que les souvenirs affluent, tandis que les mots se cherchent, le jeune homme jette un oeil au ciel. Puis décidé, il se lance.
- Je vivais sur Dekaï Island. Un jour, des chevaliers sont arrivés, pour une histoire de braconnage. Je savais pas trop quoi faire de ma vie à cette époque, alors j'ai gardé un oeil sur eux. Ils ont enquêté pendant quelques jours et ont rapidement trouvé les braconniers. C'étaient pas des types tendres. Ils leur ont demandé de se rendre et tout l'tralala habituel, mais tu t'en doutes, ces mecs ont rien voulu entendre. Alors les chevaliers sont allés les chercher, comme ça se passe normalement. Les braconniers ont tout de suite compris que ça allait mal finir pour eux. Seulement, ils avaient un otage, et ils ont voulu s'en servir pour fuir. Ça a pas marché, parce que l'otage aussi a essayé de se faire la malle. L'un d'entre eux n'a pas apprécié, et il lui a lancé son couteau. C'est cet homme qui a encaissé.
Avec les mots défilent les images. Et avec leur fin arrive l'amertume.
- Tous les braconniers ont été neutralisés. Mais, dit-il, un regard à la tombe, il est mort.
Le silence entre en scène ; Flynn balaie du regard les tombes. En chacune, un chevalier repose, porteur d'une histoire, d'un destin raccourci. Un frisson le transperce, de part en part. Pendant quelques secondes, solennel, son esprit erre parmi les stèles éparses, emblèmes oubliés. L'hommage ne sera jamais assez grand. Mais un œil négligé le ramène bientôt dans le concret, dans le réel. Un œil posé sur un enfant. Maintenant seulement, la surprise le frappe. Plutôt fort. Tentant de la contenir, il se décide à parler.
- Et toi, comment l'as-tu connu ? Ça m'étonne que tu puisses me parler de son entrée dans l'armée. Je veux dire, tu étais... déjà là ?
Tactless, le Flynn.
Dernière édition par Flynn Turner le Lun 3 Sep - 21:04, édité 2 fois
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| Mage de Fairy Tail
Messages : 249 Date d'inscription : 21/06/2012 Âge : 33 Guilde : Fairy Tail / Vagabond Magie / Malédiction / CS : Saibô no Mahô Magie / CS Secondaire : Gun's Magic
- Caractéristiques du Mage - P.M.: 5.660 Statut: Mage de Rang S Renommée : Mage Itinérant | Sujet: Re: Requiescat in pace (PV Flynn) Sam 25 Aoû - 1:05 | |
Si jeune, déjà chevalier.
Alandro devait à peu près avoir son âge quand il entra dans l’armée. Les raisons pour lesquelles il devint un agent du Conseil étaient probablement différentes de lui. Elles étaient, du moins, différentes de celui qui reposait sous cette stèle. L’un était motivé par le désir de paix, la volonté de protéger les hommes de la noirceur de leur cœur. L’autre ne faisait que traverser une tardive crise d’adolescence ; Son dégoût envers son père, son incompréhension envers les Hommes et la recherche de sa voie. En y repensant aujourd’hui, ses motivations étaient, à l’époque, risibles. Il avait pris sa décision sur un coup de tête, par instinct, sans la moindre réflexion. Mais il ne regrettait rien. Cette expérience fut celle qui fit de l’enfant un homme, après tout. Il apprit à grandir, à vivre ailleurs que dans le confort de son « chez-soi ». Une expérience qu’il aimerait offrir à ses enfants, si un jour il en aurait la possibilité. Le jeune homme prit la parole à peine son discours fini. El Colonello resta silencieux tout le long, buvant ses paroles avec attention, souriant avec tristesse. Il n’y a pas de mort heureuse. Surtout celle d’une personne avec qui on avait partagé beaucoup de moments. Mais cette fin était celle qu’on pouvait s’attendre de lui. Digne. Alandro lâcha un discret petit sourire, se retournant une fois de plus vers cette stèle. « Je sais, on m’a dit comment il était mort » Marmonna le jeune garçon en fronçant les sourcils. « C’est son sacrifice qui t’a inspiré ? Ou bien avais-tu déjà vocation de devenir Chevalier ? » Demanda-t-il avec clarté. Il était toujours curieux des choix des autres ; Certes, il y avait toutes sortes de facteurs qui entraient en jeu et une décision était, pour beaucoup, imposée par les autres. Mais il connaissait peu d’habitants de Dekaï engagé dans l’armée. Et encore moins ceux qui l’ont fait volontairement.
Le silence récupéra alors sa place dédiée ; Coronado, calme comme toujours, regardait celui qui aurait pu être son frère d’arme balayer les tombes, rendant hommage à sa manière ceux qui reposaient dans les cieux, et ici en ces lieux. Et alors qu’il s’était mis à fixer le ciel, la voix de Flynn le ramena sur Terre. Sa question était subtile sans l’être ; Lui qui n’avait rien cherché à cacher, savait bien que l’Agent ici présent s’interrogeait sur son identité. « Il y a des choses qu’il ne vaut mieux pas savoir en ce bas-monde. Mais ce serait dommage que je dises tout, tout de suite ! » Il s’arrêta un instant, puis enchaîna « Peut-être que je suis un grand méchant ! Tu es curieux ? » Demanda El Colonello, l’air taquin, singeant un grand sourire d’enfant. Embêter les autres était devenu, depuis quelques années, un de ses passe-temps favoris. Et faire durer ce suspens était une manière d’ennuyer ce garçon, curieux et impatient. Le maître de Fairy Tail n’avait pas que le corps d’un enfant, après tout. Malgré son âge qui approchait dangereusement de la trentaine, il gardait en lui cette âme de petit garçon. S’il avait l’occasion de mettre son doigt dans le nez des autres, il le ferait.
« Sieur Alandro… » Fit une voix un peu plus loin, surprenant le coquin qui entendit, dans sa tête, un corbeau passer. Un soldat venait effectivement de faire son apparition, au grand dam de l’ancien agent. Ce dernier se retourne vers l’Homme en uniforme ; « Sieur Turner » Ajouta-t-il en se mettant au garde à vous, avant planter son regard sur le blondinet : « Le Conseil vous attend. Et vous savez qu’ils n’aiment pas les retardataires. Et encore moins ceux qui s’endorment durant les audiences. » Malheureusement, le maître des fées accumulait les deux. Ce dernier lâcha un grand soupire, déçu. Il avait presque oublié qu’il avait été convoqué par les vieux membres du Conseil de Magie pour une audience. Cette fois-ci, il n’était pas le jugé. Du moins, c’était ce qui était écrit sur la lettre « d’invitation ». Sans dire quoi que ce soit, il se leva et tapota ses fesses et ses cuisses pour retirer la saleté qui s’y était incrustée.
« J’ai compris, j’ai compris. Mais même eux ne peuvent pas m’en vouloir d’être venu ici. » Ajouta le bonhomme en s’avançant vers le garde, visiblement énervé par l’attitude du maître de guilde. Les deux hommes, qui ressemblaient à un enfant accompagné de son gardien, s’avancèrent vers la sortie du cimetière. Puis, se retournant vers le chevalier avec qui il s'était remémoré tant de souvenirs « A une prochaine fois, j'espère. »
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